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EAN : 9782390460541
302 pages
Phénix Noir (10/04/2023)
4.47/5   90 notes
Résumé :
Aaron est un petit garçon plein de vie, rêveur et heureux. Le jour de son dixième anniversaire, son monde s’écroule lorsque son père quitte la maison. Rachel est une mère aimante et une épouse dévouée. Elle perd néanmoins pied lorsque, Hugo, son mari abandonne leur foyer pour se réfugier dans les bras d’une autre femme. Hugo aimait Rachel à la folie. Mais la routine a eu raison de ses sentiments. Sans penser aux conséquences de son acte, il retrouve le frisson de la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (53) Voir plus Ajouter une critique
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- Veuillez enlever votre pantalon, que je puisse vous examiner, me demande mon médecin généraliste.
De tous les endroits du corps où la plaque rouge aurait pu apparaître, le psoriasis s'est évidemment installé sur ma fesse droite.
Aucune symétrie, aucune autre zone touchée par les démangeaisons, tous les symptômes de stress convergeaient vers cette zone charnue et délicate que je devais gratter aussi vivement que régulièrement pour en atténuer les irritations.
- Je vais vous prescrire du valérate de diflucortolone, une crème à appliquer une ou deux fois par jour pendant une semaine, me dit le docteur après un examen attentif ( pas trop quand même ) de mon derrière.
Au bout de deux jours, les symptômes avaient disparu après les premières applications cutanées.
Mon cul nu avait retrouvé ses lettres de noblesse, en attendant la prochaine crise d'urticaire.

C'est heureusement avec beaucoup plus de subtilité qu'Ophélie Cohen va nous parler des rougeurs présentes sur le derrière d'Aaron, jeune garçon d'une dizaine d'années.
Lui aussi s'est vu prescrire de la crème pour calmer les irritations.
Y a-t-il un âge après lequel les parents ne doivent plus intervenir pour éviter tout quiproquo sur la nature potentiellement litigieuse de leurs gestes ?
Ça n'est pas la question à mon sens. Celle-ci se situe davantage dans la façon d'appliquer la pommade. Si soigner devient un prétexte intéressé pour caresser un enfant, des limites ont été franchies.

Suspicion(s) n'est pas un roman très gai, mais s'il évoque la pédophilie c'est sous un angle encore inédit.
C'est l'hypothèse de celle-ci qui est émise uniquement, et la recherche de la vérité au-delà des soupçons.
Rien à voir avec un roman qui cherche à faire dans le sensationnel et la surenchère en exploitant l'indicible, c'est même tout le contraire.
En parfaite funambule, Ophélie Cohen offre encore un roman extrêmement poignant, sans jamais tomber dans le malaise gratuit.
Et pourtant, l'impression d'un courant d'air glacial persiste à me frôler la nuque tant cette histoire, qui aurait pu être réelle, me bouscule et me révolte.

Quatre narrateurs vont tour à tour prendre la parole.
Les trois premiers sont issus d'une famille décomposée. Hugo et Rachel Desprez viennent de se séparer pour célébrer le passage à l'an 2000. Leur fils Aaron ne suffira pas à sauvegarder un minimum d'entente entre eux et se confiera à son journal intime au sujet de ses ressentis. Il est la victime collatérale de cette rupture, obligé de prendre parti dans un affrontement auquel il n'aurait jamais du être mêlé.
Les parents sont quant à eux teintés de gris, et si d'emblée l'on a tendance à condamner ce père qui trompe allégrement sa femme pour multiplier les expériences sexuelles avant de s'installer avec sa secrétaire Marie, que notre empathie nous guide vers une mère et une ex-épouse en souffrance, la situation perdra rapidement de sa limpidité et s'avérera bien trop complexe pour départager aussi facilement le gentil du méchant.
Quand l'amour laisse place à la haine, les pires coups devraient être interdits.
"La haine me ronge et je ne rêve plus que d'une chose, me venger."
Et si souhaiter faire mal à son tour fait partie de la nature humaine, il ne s'agit pas non plus d'un droit qu'on peut s'octroyer au mépris de toute conséquence.
"La vengeance n'est pas une solution, mais elle a le pouvoir d'apaiser, pour un temps, un égo meurtri."

Si le roman est très éloigné d'Héloïse dans son sujet comme dans sa narration, il n'est pas non plus dépourvu de points communs. Loin d'être manichéens, les personnages sont souvent clivants et ne laissent donc pas indifférents. Leurs raisonnements, aussi impitoyables ou ignobles puissent-ils être parfois, sont expliqués minutieusement et font de la psychologie à nouveau un grand point fort de ce second roman.
Et puis il y a cette plume aérienne aux mots minutieusement choisis qui se dévore. Souvent délicate, parfois plus vive pour mieux laisser transparaître la colère qui suinte des pores des personnages.
"Qu'est-ce que ma fêlée de future ex-femme a pu manigancer ?"
Sans oublier l'utilisation des fameux mots-valises.
"Facimple. Je viens de l'inventer. Ce n'est ni facile ni simple, tu vois ?"
"Adaptage, mot inventé rien que pour nous. Un bon policier sait s'adapter à toutes les situations."

La quatrième personne à relater cette histoire pour nous permettre d'avoir une vue d'ensemble appartient justement aux forces de l'ordre. Elle se prénomme Nathalie et est affectée à la brigade des mineurs.
"Être le premier adulte à donner du crédit à la parole d'un enfant abusé parce qu'on l'a écouté n'a pas de prix."
Son histoire se passera deux ans après celle qui nous est relatée par les membres de la famille Desprez. Bien sûr les deux trames s'avéreront rapidement intrinsèquement liées notamment par la découverte d'un corps, peut-être assassiné. Une suspicion de plus.
Mais si le roman revêt des allures policières c'est surtout pour dénoncer le manque de moyens policiers et judiciaires pour pouvoir être sur tous les fronts.
En particulier celui des violences sur mineurs, une affaire devenant toujours prioritaire au détriment d'une autre sans que les investigations puissent toujours être menées à leur conclusion définitive. Là encore, Suspicion(s) évoque davantage les difficultés, tant morales que matérielles, d'exercer ses fonctions, plutôt que la résolution d'une enquête criminelle à grand renfort de rebondissements. Il y a énormément de sincérité, de véracité dans ces propos amers.

Qu'il ne s'agisse pas d'un roman à suspense est à double-tranchant. Ce que le livre gagne en réalisme, il le perd en rythme et je n'aurais pas été contre davantage de petits imprévus.
Les doutes dont il est question dans le titre concernent davantage les protagonistes que ceux du lecteur, réduit au rôle de spectateur, de témoin condamné au mutisme.
Les derniers chapitres sont en tout cas vraiment exceptionnels et offrent une fin inattendue, amorale comme je les aime, sans pour autant s'écarter d'un triste réalisme, point de vue privilégié de bout en bout par Ophélie Cohen.

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Bonjour amis lecteurs ,
Voici « Suspicion(s) » de Ophélie Cohen. le deuxième roman de l'auteure après “Héloïse” que j'avais adoré. L'auteure nous plonge dans un roman noir poignant, bouleversant et terriblement émouvant.Nous suivrons un couple qui se déchire dans un divorce après s'être aimés passionnément, leur enfant tiraillé entre ses parents et une brigadier chef méticuleuse face à une enquête complexe. Quatre voix pour ce récit dans lequel la psychologie des personnages est brillamment disséquée et analysée. Toute la tragédie des divorces se retrouve orchestrée avec brio dans ce roman qui décrit la haine réciproque des parents et la prise en otage des enfants qui se voient manipulés et instrumentalisés. le lecteur baigne dans une atmosphère sombre, oppressante et angoissante qui ne fait que monter crescendo. Les ravages de la vengeance machiavélique, de la haine, du doute, de la rumeur et de la manipulation sont terrifiants. L'auteure m'a à nouveau séduite par sa plume percutante, incisive, acérée sensible et subtile. Un énorme coup de coeur !
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« Suspicion(s) » d'Ophélie Cohen est un roman choral qui traite d'emprise et de manipulation lors de l'éclatement d'une famille. du « trio magique », il ne reste rien dès l'instant où Hugo quitte le domicile familial pour s'installer avec sa secrétaire devenue sa maîtresse. Il laisse derrière lui sa femme Rachel, profondément blessée, et son fils Aaron, chair de sa chair, prunelle de ses yeux. Si Ophélie Cohen choisit d'alterner les points de vue, elle décide également de naviguer dans le temps : une partie en 2000 pour raconter la séparation, le déchirement, et la haine, l'autre partie en 2002 lorsqu'intervient un autre personnage, Nathalie, brigadier-chef à la brigade des Mineurs et une toute fin en 2008.

« Suspicion(s) » commence le premier janvier 2000. Aaron reçoit en cadeau d'anniversaire un cahier qui deviendra son journal intime. Il a 10 ans lorsque son père décide de quitter la maison. « Aujourd'hui, j'ai dix ans. On devrait être heureux à dix ans. On devrait être insouciant à dix ans. Et puis, on devrait faire la fête le jour de ses dix ans. Rien de tout ça pour moi. Aujourd'hui j'ai dix ans, et ma vie vient de prendre son premier tournant. » Aaron est très proche de son papa, mais aussi de sa maman qu'il ne supporte pas de voir triste ou en larmes. Se retrouver coincé entre les deux devient bien malgré lui le nouveau rôle de sa vie, et cette situation lui pèse énormément. Comme tous les enfants de parents séparés, il comprend très vite que raconter ce qui se passe dans « l'autre famille » devient un sujet tabou susceptible de déclencher des crises homériques. Il ne peut pas non plus s'autoriser à aimer Marie, la nouvelle compagne de son père. Ce serait trahir sa mère… Alors, il élude, déforme la vérité, ment… en toute innocence.

« Tu sais, Journal, j'ai hâte d'être un adulte. C'est difficile d'être un enfant parce qu'il faut toujours être parfait pour les grands. Ils le voient pas, mais on s'applique toujours à être comme ils veulent qu'on soit.

Polis et bien élevés. Mais le sont-ils, eux ? Ceux qui nous donnent des leçons ? Entre maman qui traite Marie de pute et papa qui… Papa qui me donne plus de nouvelles et qui me manque. Dis-moi, cher Journal, pourquoi je me sens déchiré entre mes parents ? »

Il suffisait d'un micro-évènement pour que « Suspicion(s) » devienne le théâtre d'une guerre sans merci, un geste simple effectué par le père pour soigner son enfant qui a des irritations sous les fesses dues à un mauvais séchage après la douche. La mère saisit la balle au bond pour proférer à son encontre de terribles accusations. La machine est lancée. Les choses vont loin, très loin, entre les accusations de l'un et les tentatives de défense de l'autre. Et au milieu de cette terrible bataille, un gamin qui aime ses deux parents, et voudrait les voir à parts égales. À dix ans, on ne voit pas le mal se profiler, on ne sait pas ce que les adultes sont capables d'entreprendre pour faire du mal à celui qui a été un jour, son conjoint, on n'a aucune idée des armes qui peuvent être dégainées. Alors, pour continuer à être aimé, pour éviter de voir maman pleurer, on se plie à une vengeance que l'on croit sans conséquences. « J'avais dépassé ma peur et tout bien fait comme c'était prévu. Maman allait être fière de moi. J'espérais juste que papa m'en voudrait pas trop d'avoir raconté cette histoire de crème devant la caméra. »

« Suspicion(s) » est le reflet d'une réalité vécue dans le cadre d'une activité professionnelle : Ophélie Cohen, fonctionnaire de police a connu dans des histoires sordides de cette nature. Son roman est d'un réalisme terrifiant, et si, vous avez vécu un divorce difficile, vous n'aurez aucune peine à imaginer jusqu'où l'autre est prêt à aller pour avoir le dernier mot. « Suspicion(s) » renvoie à la réalité d'un métier ardu où il faut entendre la parole de l'enfant, tout en mesurant le poids des manipulations dont il a pu être l'objet. La création de son personnage de Nathalie met en lumière la difficulté d'exercer cette mission. Impossible de ne pas s'impliquer émotionnellement, impossible de laisser son travail aux portes du domicile familial, impossible de ne pas s'épuiser face à un système où les moyens mis en oeuvre sont trop faibles pour permette de protéger et secourir tout le monde, « pro patria vigilant ». « Des personnes qui comptent sur nous et qui ont du mal à comprendre qu'on doive faire des choix. Et puis, il y a la frustration.

La nôtre. Et notre impossibilité de traiter chaque affaire en temps réel. C'est ce que j'ai le plus de mal à accepter au quotidien. Si je me sens utile, je sais aussi que je ne peux pas être partout, ni conduire toutes les enquêtes en même temps. Je dois prioriser. C'est horrible de dire ça, mais c'est un fait. Je dois prioriser les dangers, prioriser la douleur, prioriser les victimes selon leurs âges et leur capacité à subir encore, pendant quelque temps. C'est un verbe très à la mode chez nous… »

« Suspicion(s) » c'est d'abord la force des personnages. Une empathie immédiate pour ce gosse qui ne voit pas les catastrophes arriver. Une compassion pour un père qui, même s'il trompe sa femme, puis la quitte, crève de ne pas voir son fils et d'être accusé de choses effroyables. Un attendrissement au début, puis une haine féroce contre la mère qui dépassent toutes les limites de l'acceptable en faisant de son fils une marionnette sans envisager une seule seconde les conséquences dévastatrices que subira son fils dans sa construction personnelle. Car, ce qui est vraiment très réussi dans le roman d'Ophélie Cohen c'est sa capacité à montrer l'évolution du petit Aaron. D'un amour inconditionnel pour le père, il passe à l'indifférence obligée comme méthode de protection, puis au désamour le plus total, finalement convaincu par les accusations proférées par la mère. « Cher Journal, Ça y est, j'aime plus mon père. Je le sais parce qu'il me manque plus. de toute façon, comme maman me l'a répété trente-six fois, il m'a abandonné pour choisir Marie. Il fallait juste que je l'accepte, même si ça a pas été facile. Depuis que je l'aime plus, je repense à ce qu'il m'a fait. C'est vrai que c'était pas très normal de me mettre de la crème aux fesses, j'étais assez grand pour le faire tout seul. » Passé cette phase où sa personnalité est totalement déconstruite, il se reconstruit sur un champ de ruines en créant avec sa mère des liens qui sont tout sauf sains. « Nulle femme ne pourra prendre la place de celle qui a voué sa vie à m'aimer, me chérir, me protéger. » de quoi avoir des sueurs froides quand Rachel affirme « Nous sommes un vieux couple, aux habitudes bien réglées. »… Psychologiquement, « Suspicion(s) » est très réussi et l'on sent l'expertise du fonctionnaire de police et de la mère derrière l'auteure.

Au-delà de cette histoire épouvantable et de ces trois personnages, j'ai beaucoup aimé Nathalie, brigadier-chef à la brigade des Mineurs, en charge d'une enquête suite à la découverte d'un corps. Ophélie Cohen nous propulse dans les arcanes moraux et émotionnels d'un métier complexe, sombre et très éprouvant. le manque de moyens « Mais bon, tant que la sécurité publique sera le parent pauvre de notre ministère, ça ne changera pas. Adaptage, mot inventé rien que pour nous. Un bon policier sait s'adapter à toutes les situations. Enfin, il essaie. », la pression morale « En brigade des mineurs, nous perdons, au fil des années, des morceaux de nous. Ils se décrochent peu à peu, à chaque crime, chaque gifle, chaque victime qu'on n'a pas pu aider. Nous, les flics, on se délite avec le temps. Et même si on tient bon, à la fin, demeurent les pleurs et les cris qui hantent nos nuits. », le sentiment d'impuissance « À quoi bon ? Il y aura toujours des violeurs, des meurtriers, des hommes et des femmes violents. On en coffre un et dix autres surgissent des bois. », les dommages irréversibles sur les existences « Ce métier use l'envie, effiloche la foi en nos institutions. Il pervertit notre regard sur le monde et notre rapport aux autres. »

« Suspicion(s) » est un roman extrêmement fort en émotions et en empathie qui met en exergue l'instrumentalisation d'un enfant tant et si bien qu'il finit par croire que les paroles de sa mère sont la vérité. le récit témoigne également de la souffrance des hommes séparés de leurs enfants lors de divorces abjects où tous les coups sont permis au détriment de l'enfant. « Je ne comprends pas que des personnes qui se sont aimées au point de faire des enfants ensemble, finissent par se déchirer. Prêts à tout pour se venger de l'autre, y compris détruire le fruit de leur amour. Des petits êtres qui n'ont rien demandé et qui seront marqués à vie. » J'ai beaucoup aimé comment Ophélie Cohen a décidé de terminer son roman, même si je me suis posé énormément de questions sur les répercussions de ce qu'elle y dévoile. Si d'aventure vous avez décidé de divorcer, pensez à vos gosses. C'est cela le message du livre.
Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Après notre rencontre à Nemours, j'avais déjà dévoré Héloïse et j'attendais Suspicion(s) avec beaucoup d'impatience… et encore plus d'envie… ce qui parfois est délicat lorsqu'on espère « trop » d'un roman !
Dès les premières pages, ce livre m'a happée… et j'ai immédiatement imaginé l'auteure (Ophélie Cohen) face à ce genre de situation dans son quotidien professionnel ☹
L'alternance des points de vue des 4 protagonistes majeurs au fil des chapitres donne beaucoup de rythme à cette intrigue.
Aaron (garçonnet de 10 ans), Hugo (son père), Rachel (sa mère) forment une famille « modèle », le « Trio magique » comme dit Hugo… enfin, comme il disait ! car il décide d'abandonner sa femme et son fils le jour de ses 10 ans pour aller vivre chez sa maîtresse, un peu plus jeune et plus « sexy » comme il semble en avoir un irrépressible besoin depuis que son épouse est devenue « mère » plutôt qu' « amante » à la naissance de leur fils…
Cette famille brisée va croiser la route de Nathalie, brigadier-chef, chargée du versant « violences conjugales », « agressions sexuelles », « abandon de famille »… lorsque celle-ci est appelée dans le bois de Lèves après la découverte d'un corps sans vie… rapidement, la thèse du suicide est remise en question par quelques mots écrits et déposés à côté du corps : « elle m'a tué ».
Un roman très noir qui laisse peu de place à l'espoir… une spirale infernale du quotidien et des horreurs qu'un couple vacillant peut engendrer…
Suspicion de violences, suspicion d'agressions sexuelles, suspicion de mensonges, suspicion de manipulations… ce roman ne nous épargne rien dans cette descente aux Enfers !
Une mise en lumière peu habituelle des parts de responsabilité de toutes les rumeurs et autres « Suspicions » quand la vindicte populaire juge avant même la fin de l'enquête et décide de la culpabilité d'un(e) protagoniste avant même le tribunal ☹ Un parti pris de l'auteure qui tranche sur le sentiment collectif dans les affaires de couple…
Je ne peux en dire plus sans déflorer cette intrigue prenante et émouvante…
Un seul conseil, lisez ce second roman d' Ophélie Cohen !
Nul doute que cette auteure fera encore parler d'elle… en tout cas, MOI, je vais suivre cette Louve talentueuse 😊
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Je n'avais pas prévu de me lancer dans cette lecture mais ce livre étant dans les nouveautés de la bibliothèque et étant un roman noir plutôt court je me suis dit pourquoi pas cela ne coute rien.

J'ai du mal à aller vers ce type d'auteur issu de la communauté des lecteurs précédemment, à tort pourtant car je n'ai pas eu de grosses déconvenues mais cependant je garde à l'esprit que beaucoup d'avis peuvent être du au copinage.

Etant une adepte du roman policiers/polar/thriller je pense avoir déjà vu l'auteur lors de salons/dédicaces.

Ici nous sommes assez rapidement plongé dans le récit avec des chapitres différents suivant le personnage qui nous narre ceux-ci Aaron un jeune garçon de 10 ans, Rachel sa maman et Hugo le père d'Aaron qui quitte cette famille

Un autre chapitre est narré de la part de Nathalie une policière deux années plus tard, nous arrivons rapidement à faire le lien entre tous ces événements qui partent au départ d'un simple divorce qui tourne mal.

J'ai lu ce récit rapidement, cependant je trouve que j'ai trouvé la plume assez scolaire comme si l'auteur s'appliquait à jouer la bonne élève et à cocher des cases ce qui m'a parfois un peu ennuyé étant habitué à des auteurs plus chevronnés certainement.

Cependant certains auteurs sortent du lot dès leur premier récit mais je n'ai pas trouvé ce côté la dans ce récit.

J'ai cependant bien aimé le thème du roman comme quoi même après un événement anodin, une descente en enfer peu survenir et changer le cours d'une vie avec des mensonges proférés avec insistance et le poids que cela peut avoir sur l'ensemble de la société (travail, famille, amis etc....).
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Bonjour voici le retour de ma dernière lecture

✏️✏️✏️ Retour de lecture numéro 51 pour 2023✏️✏️✏️

Suspicion(s)
Ophélie Cohen

Categorie : roman noir

302 p

Note ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️


Résumé 📖📖📖

Aaron un petit garçon, fils unique fruit de l amour de ses deux parents. Il avait tout pour être heureux. Mais le jour où le trio inséparable éclate c est toute sa vie qui est remise en cause. Écartelé entre ses parents qui désormais se déchirent il essaye de comprendre...

Rachel mère au foyer est comblée par sa vie et surtout l'amour de son fils Aaron. Elle aussi verra sa vie basculer quand Hugo la quittera . Elle essaye de comprendre

Hugo a tout donné pour son foyer. Mais la routine a eu raison de son couple. Il fait le choix de quitter Rachel mais celle ci ne l accepte pas. Il essaye de comprendre

Nathalie fait partie de l opj de Chartres. Le jour où elle est appelée sur les lieux d une affaire de découverte d un corps sans vie sans raison apparente elle aussi essaye de comprendre


Avis ❤❤❤️❤️❤️

Mais quel plaisir de lire une plume aussi captivante! C est un roman qu on ne lâche pas.
Les chapitres se croisent et confrontent les points de vue des 4 protagonistes. L'histoire vous capte immédiatement.
L auteure fait remonter en vous les sentiments les plus dérangeants . Impossible de rester insensible.
Que ce soit en négatif ou positif j ai adoré ce que chacun des personnages dégage.
Chacun d entre eux est tellement sûr de sa vérité qu'on ne peut deviner qui la détient vraiment.
Sincèrement bravo pour ce travail remarquable. Il restera pour moi un roman très marquant à tout point de vue.

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Dans mon métier, une vie personnelle épanouie est l'arme ultime pour ne pas céder au chant des sirènes de l'alcool, de la dépression et du suicide. En brigade des mineurs, nous perdons, au fil des années, des morceaux de nous. Ils se décrochent peu à peu, à chaque crime, chaque gifle, chaque victime que l'on n'a pas pu aider. Nous, les flics, on se délite avec le temps. Et même si on tient bon, à la fin, demeurent les pleurs et les cris qui hantent nos nuits.
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...grâce à une météo particulièrement clémente, nous n'avons pas résisté à l'appel du premier barbecue de l'année. Les saucisses, les merguez et le camembert ont valsé sur les braises tandis que nos verres exécutaient des quadrilles entre blanc, rosé et rouge. Les rires ont fait écho à la lune et le partage a illuminé la soirée au grand dam des étoiles, jalouses de notre complicité. L'amitié dans ce qu'elle a de plus beau.
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... tant que la sécurité publique sera le parent pauvre de notre ministère, ça ne changera pas. "Adaptage", mot inventé rien que pour nous. Un bon policier sait s'adapter à toutes les situations. Enfin, il essaie.
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Cher Journal, Ça y est, j’aime plus mon père. Je le sais parce qu’il me manque plus. de toute façon, comme maman me l’a répété trente-six fois, il m’a abandonné pour choisir Marie. Il fallait juste que je l’accepte, même si ça a pas été facile. Depuis que je l’aime plus, je repense à ce qu’il m’a fait. C’est vrai que c’était pas très normal de me mettre de la crème aux fesses, j’étais assez grand pour le faire tout seul.
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Mon interview d'Ophélie Cohen pour son roman Suspicion(s) paru chez IFS Editions.
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