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Critique de fanfanouche24


En ce 8 mars, journée des femmes, voici un excellent livre qui "donne la pêche"..., nous offrant grâce à la plume très fluide de la reporter, Annick Cojean, le parcours original et déterminé de 27 femmes qui ont été jusqu'au bout de leurs combats et de leurs convictions !

Une belle lecture qui fait du bien, avec des personnalités lumineuses...
Parcours époustouflants appartenant à tous les univers: artistique, politique, littéraire, sportif, etc. --Comme l'exprime fort bien Annick Cojean dans sa préface :"Ce qui m'intéresse, c'est l'énergie d'un cheminement. Ses ressorts secrets. ses fantômes. Son moteur. Ses plaisirs. Comment se construit une vie ? Qu'est-ce qui fait avancer ? "(p. 10)

27 femmes aussi courageuses que talentueuses... et le hasard me fait à nouveau rencontrer dans ces interviews passionnants, l'auteure turque, Asli Erdogan, dont je commence la dernière traduction en France, "L'Homme-coquillage" [ et suis étonnée car il y a de nombreux éléments faisant écho à sa propre vie...]

Ce qui me paraît "époustouflant et insaisissable"... c'est la flamme mystérieuse qui anime ces destins et ces parcours hors du commun...car ce dynamisme et ces talents se déploient, naissent à partir de débuts de vie, des plus contrastés et parfois totalement, aux antipodes... soit des constructions à partir de bases familiales, affectives des plus nourrissantes, et porteuses soit à partir de départs dans l'existence sous des auspices aussi "sombrissimes" que violents...


A cette petite phrase... "Je ne serai pas arrivée là si..." les réponses les plus éclectiques, parfois insolites, toujours émouvantes :

Comme Amélie Nothomb : " Si je n'avais pas été insomniaque...", Asli Erdogan, " Si je n'avais pas été plongée, depuis ma plus tendre enfance, dans un univers de violence et de peur", Anne Hidalgo, " Si mes parents fuyant l'Espagne franquiste , n'avaient pas émigré en France avec la conviction que l'avenir de leurs deux filles passerait par l'éducation", Marie-Claude Pietragalla, " Si, à 8 ans, je n'avais pas ressenti que la danse allait me sauver d'une timidité maladive ", Patti Smith, "S'il n'y avait eu la détermination de ma mère à me mettre au monde et me maintenir en vie", Michaelle Jean, "Si je n'avais eu un lien si fort, si viscéral avec l'Afrique", etc.

Je cesse là mon énumération pour laisser les autres surprises aux camarades-lecteurs !!

Annick Cojean a entrepris cet ouvrage d'entretiens, de rencontres... pour rendre hommage à sa maman, irremplaçable, dont le décès l'a "ravagée"...et j'achève par un extrait concernant la surnommée, "Première diva d'Afrique" , Angélique Kidjo, qui rend , elle, un vibrant hommage
à un père très éclairé :

"Je ne serais pas arrivée là si...

Si mon père n'avait pas mis ses trois filles à l'école. Lui si calme, si digne, si pince-sans rire, pouvait se transformer en lion furieux sur la question de l'éducation. Zéro tolérance pour la connerie humaine et ses manifestations comme le racisme ou l'antisémitisme ! Alors il tenait à ce que ses filles soient scolarisées, au même titre que ses sept fils. Pour comprendre la complexité du monde et penser en liberté. "(p. 259)

Une lecture pleine d'émotions qui nous offre comme des instantanés magiques de "RENCONTRES"....
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