C'est en déménageant la maison de mes parents que j'ai eu le bonheur de récupérer les centaines de livres appartenant à mon père. Dans ce qui, pour moi, a la valeur d'un inestimable trésor, se trouvait, entre autres livres anciens, Miserere Nobis de
Xelah Colb.
Imaginez le plaisir sensuel que j'ai pu éprouver à ouvrir ce livre défraîchi, exhalant un parfum de poussière et d'oubli, duquel on tourne, avec une infinie précaution, les pages jaunies par le temps.
En page de garde, tamponné à l'encre bleue, le N° 224 et, dessous, une dédicace de la main de l'auteur datant du 5 Août 1937.
Ce livre m'a touchée par la charmante simplicité de son écriture et la narration, à la manière d'un conte, d'un drame social en cette période troublée d'entre deux guerres.
Pas d'effets de style ni de phrases alambiquées comme on en trouve, avec plus ou moins de subtilité d'ailleurs, dans les romans d'aujourd'hui.
J'ai mis cinq étoiles à ce roman. Objectivement, il ne les vaut pas mais la subjectivité ne me pose aucun problème de conscience.
Lire c'est, aussi, s'autoriser à être ému... et émotion n'est pas raison.