Depuis quelques tomes des ombres de la nuit, je ne suis plus aussi emballée qu'au début par les couples du Mythos. L'auteur nous a, à mon sens, déjà présenté les meilleurs personnages de son univers. Je pense bien évidemment à Sabine et à Rydstrom (tome 6 : le baiser du roi démon) ainsi qu'à Lothaire, l'Ennemi de Toujours (tome 10 : Lothaire). le tome 11 ne m'avait que moyennement plu à cause des héros immatures et le 12 avait été un peu décevant car j'attendais plus de Lanthe, la soeur de Sabine, une autre Sorceri et de son alter ego trop prince charmant. Je fondais donc beaucoup d'espoir sur cette série consacrée à la race des Daces qu'on a découverte plus en détail avec le tome consacré à Lothaire.
Si le prince d'ombre se laisse bien lire (Kresley reste tout de même Kresley), j'ai déploré que le background des Daces ne soit que sommairement esquissé, apparaissant de ce fait assez simpliste par rapport à ce que je m'étais imaginé à leur propos. Pour tout dire, leur mythologie n'apporte rien de palpitant. Finalement, le seul attrait de la Dacie et de ses ressortissants était d'être cachée et inaccessible aux autres mythosiens. En fin de compte, je me demande même quel est l'intérêt d'avoir détaché cette série des ombres de la nuit…
Plus généralement, le couple est sympathique. On a vu mieux, c'est sûr, mais on a vu pire aussi. J'ai bien apprécié la cohérence des affinités grâce à l'affection que les deux héros portent aux armes, que ce soit dans leur conception ou dans leur maniement. Les scènes où ils se « connectaient » grâce à cette passion étaient plaisantes à lire. Elles permettaient de faire un break dans le marathon sexuel (sur lequel je ne crache jamais, hein) et de crédibiliser leur relation. L'intrigue est bien mise en place avec le tournoi démoniaque, on apprécie de visualiser les vilaines races du Mythos. Côté scénario, c'était pas mal du tout. Côté personnages secondaires aussi. Morgana, la reine des Sorceris, fait penser à Sabine, alors, forcément, on ne peut qu'aimer ses répliques assassines et sa présence haute en couleur. Salem, un Sylphe/fantôme, m'intrigue fortement. Non seulement il m'a fait beaucoup rire, mais en plus, il titille notre intérêt sur son passé et sur son avenir !
Un tome sympathique dans la continuité de la série Les ombres de la nuit. Les héros m'ont semblé fades par moment, j'ai eu une impression de redite dans la psychologie, mais l'histoire du tome était plaisante et les personnages secondaires sont venus apporter une bouffée d'air frais. Je suis sévère, aussi je pense que les lecteurs découvrant Kresley grâce aux Daces ne pourront que convenir qu'elle fait bien son boulot :).
3,5/5
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