Un soir, c'était par une de ces radieuses journées de septembre qui n'ont qu'un défaut, celui d'être trop courtes ; la lune dans son plein venait de se lever en face de nous au milieu du cadre de la fenêtre et remplaçait par sa lumière le soleil rapidement disparu. Pas un souffle d'air ne courait sur la cime des arbres, l'hôtesse nous apporta une bouteille de vin de champagne que nous n'avions pas demandée mais qu'elle nous imposa en nous disant :
- Vous m'en direz des nouvelles, cela vient directement d'un compère que j'ai dans le canton d'Aï.
Louise Colet, son récit de la Commune dans l'Anarchie des esprits aux éditions ardemment