AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,67

sur 678 notes
Brocarts, dentelles et traversins garnis de plumes ; mangeailles fines, vins délicats et parfums suaves ; soie, cristal, porcelaine et lumière tamisée ; nuis câlines, longs matins calmes, petits déjeuners enchanteurs, frivoles mondanités, milieux frelatés de la belle époque, serviteurs dévoués… Malgré toute cette douceur, ce confort bourgeois, malgré cet argent facile qui semble couler des doigts et ce luxe un peu suranné, le roman est âpre, féroce et cruel.
Car c'est le clap de fin pour Léa, une courtisane vieillissante qui vécut comme une princesse, qui rayonnait grâce à son charme, son entregent, ses brillants traits d'esprit, son beau corps long et souple. Certes ! s'il y a toujours dans le regard contenu des hommes polis un « Madame est belle », Léa a de plus en plus de mal à « déguiser le monstre », c'est-à-dire la vieille femme.
Avec un sentiment mêlé d'indignation, de tendresse, d'amour et d'amertume, elle regarde son « Chéri beau comme un dieu », ce jeune homme fantasque, égocentrique, versatile − insupportable en un mot – se retirer de sa vie sur la pointe des pieds. Parce qu'il doit bien construire sa jeune existence. Parce que dans un moment d'égarement, Léa lui a laissé entrevoir le « monstre déguisé ».
Une retraite honteuse, une fin dans l'ombre, la défaite, voilà ce qui attend désormais Léa.
Et cette question qui se pose, toujours d'actualité : la femme d'âge mur peut-elle, à l'image des hommes, avoir des amants beaucoup plus jeunes qu'elle ?
L'écriture de Colette, tour à tour exaltée, acerbe ou désabusée, est éblouissante. On ressent la détresse de Léa et son combat perdu d'avance comme s'ils étaient les nôtres.




Commenter  J’apprécie          14213
Chéri de Colette, écrit en 1920 - lu en septembre 2018.
Encore une découverte de la boîte à livres de ma commune.
Chéri, surnom donné à Fred Peloux par Léa sa maîtresse et amie de sa mère . Chéri connait très tôt son pouvoir de séduction, il est "beau comme un ange", le sait et en use avec Léa, femme d'un âge mûr qu'il surnomme Nounoune.
Chéri est un garçon frivole, ne manquant pas d'argent, mais incapable d'aimer, il joue avec les sentiments de Léa, avec ceux plus tard de son épouse Edmée. Sa liaison avec Léa durera 6 années où il jouera au chat et à la souris avec elle..
Et un jour, la différence d'âge lui saute aux yeux, Léa a 24 ans de plus que lui, il se rend compte qu'elle commence à se flétrir, double menton, taille épaissie... Elle a 56 ans.
Dans ce milieu de courtisans et courtisanes, les intrigues se nouent et se dénouent, on ne se fait pas de cadeaux, des petits jeux cruels entre amants, la jalousie, et bien entendu pas sans souffrance pour Léa qui, lucide, sait bien qu'elle n'est plus au top de la jeunesse.
Colette écrit naturellement, comme elle le sent, les tenants et aboutissants de cette liaison particulière,
du comportement humain dans cette relation amoureuse, de la précarité des choses, surtout avec une telle différence d'âge.
Il y a une suite à ce livre, Colette publiera en 1926 "La fin de Chéri" dont on devine bien qu'elle ne sera pas une happy end.


Commenter  J’apprécie          12114
« Raconte, va, raconte. »

Un roman tendre et touchant. Une femme qui vieillit, un homme qui grandit. Quelles étaient belles ces années d'insouciance. La rondeur d'une perle, un creux d'épaule où il fait bon se blottir ...comme un enfant.

« Chéri, tu dors ? Oh ! Non, Nounoune, je suis trop bien pour dormir. »

Mais les esprits s'affirment, les yeux s'ouvrent, les devoirs, les sacrifices et certaines évidences pour ces amoureux jaillissent comme une crue que rien ne peut empêcher. Ça déborde d'amour, souvent méconnu, parfois tu. J'ai adoré la plume de Colette. Cela virevolte d'intelligence, de vie et d'humeurs. Les personnages sont complexes, ils ont tous un petit quelque chose qui m'émeut ou m'amuse.

« Les gens ne savent pas ce que c'est que Chéri. »
Commenter  J’apprécie          514
« Chéri » est le premier roman de Colette que je lis. Cette lacune s'explique par le fait que, sans savoir pourquoi, cette auteure ne m'attirait pas du tout. Mais mon mari ayant lu ce roman récemment, il m'a conseillé de dépasser mon a priori négatif et de le lire aussi. J'ai bien fait de suivre son conseil, « Chéri » est un très beau roman.

Je m'attendais à une romance anodine. Il n'en est rien. « Chéri » est un roman à la fois subtil, cruel et émouvant. La peinture psychologique des personnages est remarquable de justesse. Chacun des protagonistes est finement ciselé. Ainsi, le récit est très vivant et très prenant. A ma grande surprise, je me suis véritablement passionnée pour l'histoire d'amour entre Léa, courtisane mûre, et Fred, jeune apollon un brin superficiel. Leur histoire, si elle est vouée à l'échec, n'en est pas moins terriblement belle. Triste et belle cette histoire d'amour, le premier pour lui, peut-être le dernier pour elle dont la beauté est de moins en moins éclatante. Les sentiments et émotions de Léa sont particulièrement bien dépeints et très émouvants. J'ai même trouvé certains passages douloureux à lire. le regard cruel que porte Léa sur elle-même a quelque chose de bouleversant. Il y a une dureté à voir cette femme, autrefois très séduisante et fraîche, aujourd'hui encore assez belle mais qui a tout de même perdu de sa superbe, scruter les moindres traces de son vieillissement, l'apparition d'un double-menton, le cou qui s'épaissit, les mains qui flétrissent…
Pour autant « Chéri » n'est pas un roman triste. Il y a des notes d'humour plaisantes et l'écriture de Colette est très agréable de légèreté et d'élégance.

La lecture de « Chéri » a balayé tous les a priori que je pouvais avoir sur Colette. Je compte bien lire d'autres oeuvres de cette auteure.

Commenter  J’apprécie          374
Elle est "Nounoune", il est "Chéri".
Léonie Vallon appelée Léa de Lonval fut une reine dans l'aristocratie des courtisanes. A l'approche de la cinquantaine, fière de son parcours et toujours aussi désirable, elle s'accorde une passade avec le fils d'une de ses amies, Fred Peloux, alors âgé de dix-neuf ans. L'enfant qu'elle a vu grandir est devenu un bel ange.
Six ans d'une relation devenue passionnelle, la dépendance de l'un pour l'autre est toujours aussi forte. Cependant le jeune homme doit se marier et les amants décident d'interrompre leur liaison.
Chéri se plie sans rechigner à son devoir, prenant ce destin comme une nouvelle aventure, et Léa, lucide, laisse son jeune amant la quitter. N'est-ce pas le seul épilogue possible ?
Après cette renonciation, tous deux prennent alors conscience du sacrifice ; le manque est une torture, leur affection était un réel amour.

J'ai voulu relire ce petit roman après avoir vu l'adaptation filmée de Stephen Frears (un film qui respecte le livre). Il y a fort longtemps, j'ai lu cette histoire après mes passionnantes lectures des "Claudine" et "Le blé en herbe" ; j'étais une adolescente qui avait eu un coup de coeur pour Colette. En regardant le générique de fin défiler, je me posais la question… Qu'elle serait ma lecture aujourd'hui, alors que mon âge approche plus celui de Léa de Lonval que celui de Fred Peloux ?
C'est donc l'esprit moins ardent et plus mûr que j'ai entrepris cette relecture…

Colette dresse un portrait de Chéri peu sympathique. Il est pathétique, capricieux, fantasque, versatile et égocentrique (un beau panel !). Puéril, il joue de sa jeunesse en se laissant materner par Léa. Certaines scènes paraissent pernicieuses, entre réprimandes et câlins ; Chéri se comporte comme un enfant et Léa aime son ascendance sur lui. Femme intelligente qui a su gérer sa carrière de courtisane et faire fortune, sa beauté n'est pas son seul atout, elle est une fine tacticienne. Lorsque Fred, à peine sorti de l'adolescence, lui fait des avances, elle est flattée et n'hésite pas à entreprendre une liaison. Cela ne surprend même pas Madame Peloux mère qui en est spectatrice… Il faut que jeunesse se fasse ! Ce qui ferait sursauter aujourd'hui, n'avait rien de scandaleux à l'époque.
Petit aparté, Colette a écrit ce roman en 1912 et c'est en 1920 qu'elle l'a fait publier. Il faut préciser qu'il était annonciateur de ce qui allait arriver… A quarante ans, elle a "initié" un jeune homme de dix-sept ans, Bertrand de Jouvenel, le fils de son époux, et leur histoire a duré cinq ans.
Il faut une rupture pour que les amants se rendent compte de leur attachement. Léa en perd le souffle. Elle se trouve vieillie, cache les plis de son cou sous un rang de perles, se sent abandonnée, bien seule, et dans le vide de son lit, appelle Chéri. Fred est atteint de spleen, tout l'ennuie. Il délaisse Edmée, sa jeune et belle épouse, devient même grossier et méchant avec elle. Nounoune a toujours était dans le paysage familial de Chéri, elle lui manque énormément. le drame amorce sa spirale et enlève toute frivolité aux personnages.
Malgré un sursaut illusoire qui amène une dernière ardeur, le couple de Léa et Fred s'éteint malgré les braises encore rougeoyantes. Comme l'amour est cruel !

Jeune, je n'avais lu que la passion, je n'avais pas aimé Fred, ses jérémiades, et j'avais eu de la peine pour Léa. Aujourd'hui, je vois en plus une incroyable modernité et l'affranchissement de Colette. Elle peint une satire de son époque et ironise sur l'empreinte du temps ; la maturité malmenée par la jeunesse. La plume est alerte, vive, taquine, sans complaisance, mais aussi chagrine. Colette conte une triste histoire, le deuil de l'amour.
J'ai aimé le relire avec les images du film, les mots étaient plus colorés, plus parlants.

Un roman à conseiller…
Commenter  J’apprécie          352
Un court roman d'amour pas ordinaire! Malgré leur différence d'âge, malgré qu'elle soit l'amie de sa mère et qu'elle l'ait vu grandir, malgré qu'il soit immature, frivole, amusant, Léa et Chéri laissent libre court à leur coeur percé par la flèche de Cupidon, ils n'ont plus de force à lutter contre ce sentiment qui les dévore. Même quand le jeune homme se marie à la jeune Edmée, cela ne ressemble qu'à de l'huile jeté au feu, cela ne fait qu'attiser leur flamme...
Une belle écriture, des monologues intérieurs bien émouvants, on passe un petit moment agréable avec ce court roman!
Commenter  J’apprécie          330
Découverte pour moi de l'auteure Colette avec son « Chéri » et le verdict est plus que positif.

Elégante, intelligente et autonome, Léa est une courtisane du début du XXème siècle. Seule ombre au tableau, ses années qui la trahissent chaque jour un peu plus. Mais frisant la cinquantaine, cela ne l'empêche pas d'entretenir une liaison avec le jeune Fred Peloux, alias Chéri, de 25 ans son cadet. Jusqu'au jour où son amant lui apprend qu'il va se marier…

Il faut l'avouer, j'avais un préjugé sur cette auteure. J'imaginais une écriture pompeuse, un peu poussiéreuse… et je ne me serais jamais lancée si un ami ne me l'avait suggéré. Il a bien fait, c'était une erreur de ma part car j'ai, de fait, beaucoup aimé.

Je découvre en fait une écriture très agréable et facile à lire, tout en étant très subtile. Colette a un talent évident pour décrire les décors et l'ambiance de ce début du XXème siècle. C'est immersif. Mais elle excelle surtout dans la description des personnages, de leurs émotions et ressentis. J'ai trouvé épatant comment elle arrivait à la fois à nous rendre proche d'eux tout en leur conservant une part de mystère.

L'auteure traite avec justesse et en profondeur les relations humaines, ici les obstacles des conventions, les préjugés sur la différence d'âge, mais également cette lutte silencieuse entre femmes qui s'obligent à toujours donner l'image la plus parfaite et idéale d'elle-mêmes, à masquer ce qu'elles sont en réalité, que ce soit au niveau physique ou psychologique. Et puis, l'acceptation et la résignation à la vieillesse… On peut d'ailleurs s'interroger si le scénario aurait été identique si les rôles entre Léa et Chéri avaient été inversés.

Une belle surprise pour moi que cette lecture qui me donne envie de découvrir d'autres ouvrages de cette auteure Colette. J'y reviendrai.
Commenter  J’apprécie          265
J'avais vraiment apprécié l'esthétisme de l'adaptation cinématographique de Stephen Frears en 2009 et je m'étais promise de mettre un jour le nez dans le roman, voilà une chose faite.

J'ai eu beaucoup de plaisir à lire ce roman aussi court qu'intense, décrivant la passion entre Léa, demi-mondaine, et Fred, dit "Chéri", fils de demi-mondaine.

"Chéri" est un roman sulfureux pour l'époque. Erotique, sensuel et voluptueux, il explore la passion charnelle entre une courtisane et un jeune homme de vingt-ans plus jeune qu'elle. Dans le milieu brillant et décadent du demi-monde parisien où les fortunes personnelles d'une poignée de femmes se font sous les draps, Colette explore cette longue liaison menacée et la joue avec brio sur une gamme qui va de l'amour de la mère à la jalousie de la femme délaissée.

"Chéri" est pour moi, en quelque sorte, le roman de la "consommation de la femme". La femme-objet, celle que l'on paye pour qu'elle aime, sur commande, la femme entretenue, la maîtresse que l'on cache, la femme de l'ombre, la femme qui finit par faire honte et qui encombre.

Sous les décombres causés au corps par l'âge et le mode de vie, le coeur de Léa brûle pour son jeune amant mais pas seulement ; avec narcissisme, il s'emballe aussi au spectacle des rides inévitables qui fanent la fleur autrefois incomparable, annonçant une chute certaine.

"Chéri" est un beau roman, émouvant. Si je n'ai pas apprécié le personnage de Fred, celui de Léa m'a profondément touchée, sans doute parce que je suis femme. le destin de la femme se teinte d'injustice lorsqu'arrive le temps des cheveux gris ; celui de l'homme semble sans limite et désespérément dominateur.


Challenge PLUMES FEMININES 2023
Challenge MULTI-DEFIS 2023
Commenter  J’apprécie          250
J'ai lu avec plaisir ce roman de Colette que je n'avais jamais lu : et dire que c'est considéré comme un signe de modernité pour une femme d'être une couguar !

Nous sommes au début du XXème siècle, dans un milieu, voire une petite coterie de demi-mondaines sur le retour, qui ont réussi financièrement. Léa, ancienne courtisane qui mise aujourd'hui sur les pétroles a 49 ans, et s'est confortablement installée dans une liaison de 6 ans avec Chéri, ou Fred Peloux, fils de son amie (ou meilleure ennemie) Charlotte. Elle a vu grandir "le petit" depuis qu'il est revenu du collège chez sa mère à 12 ans, il est devenu son amant à 19 ans. Léa est une belle femme, mais combien de temps encore lui plaira-t-elle ?

Le roman est habilement construit, puisqu'il débute de plain-pied dans un après-midi paresseux chez Charlotte, avec une autre amie de longue date et sa fille. A ce stade, Léa n'est pas vraiment éprise de Chéri, elle a des habitudes agréables avec lui et une forme de "maternité dévoyée" pour son "méchant nourrisson". Indépendante et jouisseuse, Léa est bien entourée et ne se pose pas tant de questions sur son âge, et encore moins sur sa féminité. Elle a toujours eu les hommes qu'elle voulait et ne craint pas vraiment de rivales. Mais Chéri va sur 25 ans, et il est question qu'il se marie, ce qui confronte Léa à un questionnement existentiel qu'elle préférerait éviter, et que du reste elle va fuir, en partant en villégiature dans le Midi, sans donner aucune nouvelle pendant trois mois, ce qui rend Chéri comme fou. Leurs retrouvailles scelleront-elles une reprise de leur liaison ou une nouvelle vie l'un sans l'autre ?

J'ai toujours aimé Colette, mais surtout ses romans contemplatifs ou ses souvenirs, comme Sido, ou encore la série des Claudine, que j'ai lue intégralement. Ses romans "faciles" m'apparaissent plus insipides, et surtout, si son écriture est toujours belle et évocatrice, qu'on entre bien dans ses livres, qu'on s'y sent bien le temps de la lecture, l'art du dialogue est un peu défaillant chez elle, ce qui fait que les expressions à la mode datent maintenant. J'ai du mal à considérer les relations entre les personnages et leurs échanges comme naturels ou spontanés. Toutefois, les sentiments de Léa envers Chéri sont touchants et un peu ironiques, on le voit avec ses yeux, et j'avoue avoir eu du mal à concevoir un équivalent aussi accompli de beauté masculine, sinon un beau mannequin ténébreux, ou peut-être un Timothée Chalamet ? Colette a toujours le talent de décrire les "bonheurs du corps", la gourmandise, l'amour, les beaux objets, les vêtements, sa plume a une dimension sensuelle qui fait du bien le temps de sa lecture. Si je trouve la suite, La Fin de Chéri, je la lirai volontiers.
Commenter  J’apprécie          206
Ce commentaire concerne les deux romans "Chéri" et sa suite "La fin de Chéri".

Il émane du style de Colette un arôme de nostalgie subtile et désespérée, un tendre relent de rose surie, une légère senteur de putréfaction : c'est une vraie fabrique de parfums.

Les années passeront et détruiront peu à peu la charmante apparence de ceux qui servaient de support à notre irrépressible besoin d'amour. Comme Chéri, nous consacrerons notre vie à poursuivre l'illusion créée par cette vulnérabilité fondamentale, ce trou en nous qui appelle l'amour sans contrepartie, presque sans réciprocité, celui que seule pourrait nous apporter une mère qui, bien entendu ne serait pas notre mère, mais une amante ; une amante qui, plus qu'une personne, serait un lieu, un espace protecteur qui ne disparaitrait jamais ; où nous pourrions nous lover en toute sécurité mais que nous resterions libres de quitter à tout moment puisque jamais il ne se refermera derrière nous.

Bien sûr ce lieu n'existe pas.

Notre quête sera vaine.

Et à la fin il ne nous restera que de vieilles photographies que nos yeux finiront par user, et nous demeurerons à jamais inconsolables.

Tel est l'amour au masculin selon Colette.

Commenter  J’apprécie          202




Lecteurs (2228) Voir plus



Quiz Voir plus

Sidonie gabrielle Colette

Le père de Colette est

Facteur
Ecrivain
Capitaine
Journaliste

13 questions
193 lecteurs ont répondu
Thème : Sidonie-Gabrielle ColetteCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..