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Claudine tome 3 sur 6
EAN : 9782070363353
242 pages
Gallimard (15/02/1973)
3.74/5   204 notes
Résumé :
La bizarre comédie que fut le jour de mon mariage ! Trois semaines de fiançailles, la présence fréquente de ce Renaud que j'aime à l'affolement, ses yeux gênants encore, ses lèvres toujours en quête d'un bout de moi me firent pour ce jeudi-là une mine aiguë de chatte brûlante.
Je ne compris rien à sa réserve, à son abstention, dans ce temps-là ! J'aurais été toute à lui, dès qu'il l'eût voulu : il le sentait bien.
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Ah ! quelle liberté de moeurs et de style on rencontre chez Colette ! Cette Claudine, que j'ai supposée son alter ego et dont j'avais lu la scolarité il y a plusieurs ans, est une personnalité insolite : ironique, sentimentale, sauvage et déréglée, elle batifole canaille entre ses passions, la nature, l'enfance et les amours, hommes et femmes. Dans ce volume, la voilà mariée à Renaud, une sorte de dandy en âge d'être son père, taquin, leste, plaisant, coquet, qui lui permet tout ce que Paris lui réserve ; elle, dans ce décor mondain quoique un peu urbain pour son tempérament contemplatif, baise, vague, préciorise et midine : jamais on n'a vu fille si effrontée, si immorale, avec autant de sensibilité gamine et tendre, ce qui fait une somme assez inouïe au sein d'un monde aristocratique qui flotte hors de tout besoin, attentif aux parures et aux affectations de toutes sortes.
Claudine, après quelques retours aux sources, découvre à la capitale Rézi, une séductrice blasée de son train de vie de galante et des éternelles visites qu'on lui fait. Les deux femmes s'entichent, et les voilà parties dans une relation envoûtante, pleine de sensualités et de péchés licites – car Renaud voit d'un très bon oeil que sa femme s'acoquine avec une beauté –, qui nous conduit à la lisière de ce que, voyeurs, on désirerait regarder et qu'on n'atteint, malheureux, que par évocations brèves. C'est le vertige, principalement, que Willy et Colette racontent, les tumultueux battements de coeur et de narines au seuil de la nudité et des voracités lubriques, mais sans beaucoup d'autre danger qu'un vague risque de pacotille, théorique et lointain, puisque les opposants possibles se moquent bien de l'accouplement de deux femmes enivrées qu'ils favoriseraient même plutôt : c'est, paraît-il, quelque tableau charmant que deux précieuses qui se pelotent !
On assiste, pour tout péril, à la dévoration des envies inassouvies – ce qui, chez une libertaire comme Claudine, n'est pas une maigre frustration !
L'intrigue en soi ne satisfera pas les amateurs d'érotisme chargé, mais une littérature piquante et paradoxale, mêlant naïvetés et perversions, trouve ici quelque apogée, dans un texte qui relève du XVIIIème siècle pour ses plaisanteries fines, du XIXème pour ses exaltations sur la nature, et du XXème siècle pour ses audaces sensuelles – ceci dit pour simplifier, bien entendu. Reste que ce baroque est étonnant : un récit mêlant description de parures sophistiquées, de paysages simples et enveloppants, de souvenirs enfantins et de décadences diverses – gorges, cambrures, parfums, chevelures, tentations. Cette liberté de ton, où s'inventent des mots drôles et se dandinent des expressions rurales, fait penser à du Jules Renard (le peu que j'en ai lu) ou à du Alphonse Daudet (je pense au Petit chose) : cette verve un peu gouailleuse, le plaisir des tournures originales et authentiques, ce jeu incessant avec le langage semé d'éclats de sensibilité pathétique, ce pari de la truculence en somme ; c'est tout ce qui rend à la littérature sa couleur et son art, sa nécessité aussi ; tout ce qui fait d'un texte sa capacité à donner naissance à des réalités. La composition stylistique devient alors la faculté à élaborer des motifs inédits, subtils ou monstrueux, et le timbre, le ton, la tournure, constituent la mesure d'une personnalité.
Et Colette, sans nul doute, est justement un fieffé caractère, quand même sa Claudine ne serait pas son exact reflet, mais ce tempérament présente aussi tous les aspects irritants d'une identité contradictoire et irréfléchie : gamine gâtée, choyée, élevée sans contrainte dans un giron de confort financier et de douceur et liberté paternelles, son assurance – son arrogance – est plutôt le fruit d'une facilité que d'une extraction intellectuelle, que d'un effort d'opposition ; c'est une jeune femme qui ne risque rien, qui se figure de grands spectres effrayants par goût des frayeurs bon marché, et dont la mentalité, pourtant récalcitrante aux dogmes, demeure imprégnée de préjugés comme ce romantisme enfantin, cette nostalgie béate, cette appétence de classe – quoi qu'elle prétende – pour les mondanités qui la valorisent, avec tous les caprices – fatigues, maux de tête, lubies fulgurantes – que cet état d'esprit implique et qu'elle fait subir sans vergogne à son entourage. Son homosexualité même ne paraît pas tant une transgression que l'abus d'une permission tacite, à mesurer combien son mariage le lui permet et l'y incite, et le lecteur comme moi se trouve fort agacé quand Claudine, après avoir maintes et maintes fois assouvi ses fantasmes avec Rézi sous l'égide de son époux compréhensif qui va jusqu'à leur prêter un appartement pour se « livrer », les surprend tous les deux, l'amante et l'époux, en situation post-coïtale : la voilà alors qui pousse les grands cris comme dans les livres qu'elle a lues (elle s'efforce même, nous dit-elle, de faire mieux que dans les romans), preuve que la vie de Claudine se situe largement dans la reprise et l'imitation braves, du moins dans la référence littéraire, plutôt que dans l'innovation et la sincérité pures, puis, chamboulée parce qu'elle appelle, elle, une trahison, elle se réfugie chez son père à la campagne, fuyant photogénique le lieu du souvenir, va pour contempler les jolis arbres et sa chambre mignarde de petite fille, et elle minaude encore longtemps par courrier, se tirant des larmes à peu près comme on trait une mamelle sans vraiment réfléchir aux causes réelles ou imaginaires de son malheur, seulement elle trouve là une circonstance de livre qu'il lui faut exploiter à fond et selon les modalités les plus en vigueur, les plus caractérisées, les plus clichés.
Mais tout cette critique est une question d'affinité certainement, et un autre lecteur que moi, qui ne s'intéresse pas autant à l'adhésion qu'un personnage ou des réflexions suscitent dans un livre, n'y verra qu'un tempérament contrasté, tantôt à fleur de peau et tantôt solide comme un vaillant jeune homme, dont il congratulera, puisqu'il est original ainsi marbré de paradoxes, l'intégrité. Mais moi, je n'aime guère Claudine, voilà, et je ne puis m'empêcher de la juger à la fois superficielle et maniérée… et c'est ce qui la rend probablement attirante sexuellement, comme de ces choses qu'un être viril veut posséder pour les soumettre et leur apprendre leur rectitude. Il y aurait là un discours à réaliser sur la façon dont l'insolence produit, souvent même à défaut d'agrément, de l'attrait, du désir, de la férocité, où se construit une joute par laquelle l'homme veut prouver avec éclat sa domination et provoquer l'abandon valorisant des forces étrangères et la servitude volontaire de l'impudence – truc de « mâle » peut-être, un peu hors d'usage, qui sait ? en quoi un homme aspire aussi à mesurer ce que vaut une telle créature au lit et si elle est à la hauteur de ses prétentions à l'audace et à la liberté.
Bien des observations hardies et sagaces, introduites ici et là sans tapage, prouvent une introspection mature et détachée des convenances, généralisable à l'espèce humaine sans doute, et touchant à la féminité notamment, explicitant par exemple le jeu des désirs et soumissions auquel se livre même une femme émancipée avec l'homme.
Mais Claudine semble avoir reçu à plein l'effet de sa hardiesse : quoi qu'on dît d'elle publiquement, elle fut toujours courtisée en particulier, et sa franchise ne lui causa que peu de torts. Ultime paradoxe féminin, dont toutes les ligues de défense pourront bien se saisir pour m'opposer : quelquefois, spécialement quand on ne la prend pas au sérieux, une créature qui se révolte provoque l'indulgence et l'affection de son entourage. Son insignifiance ne mettant rien en péril, comme ces enfants qui disent souvent des gros mots sans conséquence, on sourit à son agitation inutile et désespérée plutôt qu'on ne la blâme, et on pardonne aux indocilités bénignes auxquelles on prête même alors un certain « charme français ». Et voici la leçon qu'il faut en tirer : c'est que si votre ennemi vous passe vos révoltes et vos attaques comme des enfantillages, c'est que déjà, en son estime, vous n'avez aucune importance et vous situez loin au-dessous de lui. D'où cet étroit corollaire, que je crois pouvoir établir là sans contradiction, selon lequel l'agacement est la mesure d'une adversité.
Lien : http://henrywar.canalblog.com
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Colette [Willy et Colette] – "Claudine en ménage" in : "Colette : romans récits souvenirs (1900-1919)" – Robert Laffont / Bouquins, 1989 (ISBN 978-2-221-05400-8) – première publication de ce roman sous le seul nom de "Willy" en 1902

NB : Ce roman est inclu dans le tome 1 des oeuvres intégrales de Colette publiées dans la collection "Bouquins" chez Robert Laffont ; le volume comprend une préface générale de 32 pages, suivie d'une "Chronologie" détaillée de la vie de Colette (30 pages), puis d'un arbre généalogique accompagné de notes (5 pages), le tout rédigé par Françoise Burgaud ; chaque texte fait ensuite l'objet d'une "notice" préliminaire ; à la fin du volume se trouve un "lexique du patois des Claudine" (pp. 1387-1388)

Avec ce troisième épisode de la série des "Claudine", Henri Gauthier-Villars dit "Willy" continue d'exploiter le succès commercial généré par les deux précédents. Ayant constaté le penchant de Colette pour la gent féminine, il en profite pour lui faire écrire l'histoire (sensée être croustillante aux yeux du public visé) d'un vieux mari (semblable à lui-même) poussant sa jeune épouse dans les bras d'une autre femme, dans le but évidemment de faire ménage à trois (aujourd'hui, cela s'appelle du "libertinage", rien de bien nouveau sous le soleil). Mais sa jeune épouse ne l'entend pas de cette oreille...

Comme on le sait, cette intrigue est partiellement autobiographique, Colette ayant dans ces années-là entretenue une liaison avec Georgie Raoul-Duval (surnommée Rézi dans le roman), laquelle ne tarda pas à succomber aussi aux charmes mondains de Willy. La rupture entre Willy et Colette suivra peu de temps après.

D'un point de vue littéraire, ce roman ne constitue vraiment pas un chef d'oeuvre impérissable, et, d'un certain sens, c'est heureux.
En effet, l'un de ses défauts majeurs, c'est d'osciller constamment entre le ton de la pantalonnade égrillarde mondaine pour vieil imbécile libidineux (Willy souhaite sans doute poursuivre l'exploitation de ce filon) et celui – plus sérieux mais sèchement documentaire (émanant sans doute de Colette elle-même) – d'une tentative de présentation d'une liaison féminine homosexuelle, incompatible avec la vie d'un "ménage" aussi "mondain-germanopratin" soit-il (les bobos d'aujourd'hui).
Surtout lorsque le ménage en question repose sur une différence d'âge telle que le mari pourrait être le père de la jeune épouse : notons à ce sujet la belle scène (escamotée) où Claudine, rentrée de voyage de noces, met son chapeau pour rentrer chez elle... et prend conscience qu'elle doit dorénavant vivre chez son mari... (p. 332)
"Je me retrouve devant la glace de la cheminée, épinglant à la hâte mon chapeau... pour rentrer. C'est tout. Et c'est un écroulement. Ça ne vous dit rien, à vous ? Vous avez de la veine. Pour rentrer ! Mais où ? Mais je ne suis donc pas chez moi, ici ? Non, non, et tout le malheur est là."

Les plus belles pages sont celles de la fin : Claudine est revenue à Montigny, et voilà des pans entiers du futur style de Colette qui (ré)apparaissent...

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L'improbable couple Colette et Willy, la première toujours entravée par le second. Que restait-il à écrire des découvertes d'une adolescente? le mariage? Vous n'y êtes pas. L'adultère? Cest d'un commun! le double adultère, mais croisé. Claudine, mariée à Renaud, son cousin l'oncle qui est de la gébnération précédente, va croquer la pomme avec Rézi, la sulfureuse épouse insatisfaite d'un retraité de l'armée des Indes. Exotique en diable, cette beauté charnelle s'offre le luxe (ou la luxure) de…mais chut. La gentillesse de Claudine s'essouffle un peu, on soupçonne que sa première retraite campagnarde après son arrivée à Paris débouche sur autre chose, mais quoi? le dernier titre des Claudine, "Claudine s'en va", prémonitoire, ouvrira un autre chapitre de la vie agitée de Madame Colette.
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Lu en une soirée ...décidément j'enchaîne...
Je monte les échelons doucement, hop, après les deux opus précédents ( mes avis ici : https://www.babelio.com/livres/Colette-Claudine-a-Paris/3722) j'ajoute une moitié d'étoile supplémentaire à celui-ci.

Quelque chose m'agace encore, comme un côté "théâtral" /un peu faux dans le récit, ou encore le côté voyeuriste-pedophile des scènes au pensionnat (l'interminable et malsain manège des bonbons entre Renaud et les très jeunes filles sous le regard complice de Claudine... J'y vois pour ma part de grosses ficelles ayant pour but d'émoustiller les lecteurs contemporains de Colette, vieux sales qui se tripotent en imaginant des fillettes ... Je ne sais pas à l'époque mais aujourd'hui je trouve ça d'un glauque ... ça me déçoit que l'écrivaine ait choisi de flirter sur cette lame si facile et malsaine... ).

Cependant je ne veux pas tout jeter : Claudine est (un peu) moins horripilante (moins caricaturale... ) et le traitement des sentiments, dans cet espèce de triangle amoureux, apporte une profondeur plus intéressante que dans les tomes précédents (ex: les premières réactions de femme-mariée de Claudine et l'impression de n'être plus nulle part chez elle, le tiraillement amoureux, le curieux couple père-fille-amants, le triangle-amoureux que lui impose son mari , le tiraillement identitaire légèrement abordé ... )

De même l'attachement au terroir y est moins folklorique que dans les tomes précédents, c'est mieux tourné , plus subtil et d'autant plus touchant je trouve.

En route pour l'ultime tome , à suivre ...
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Paru en 1902, ce roman est le troisième de la série des "Claudine".
Désormais mariée à Renaud qu'elle aime tendrement, Claudine s'ennuie cependant et ne se sent pas chez elle dans l'appartement de son époux. Le couple se met alors à recevoir. Au cours d'une de ces soirées, Claudine fait la connaissance de la belle Rézi avec qui elle va nouer une tendre amitié puis une liaison, largement encouragée par Renaud.

Bien sûr, en lisant ce genre de roman, on se demande quelle en est la part autobiographique. Colette, comme Claudine, était mariée à un homme beaucoup plus âgé qu'elle, Willy. Cependant, Renaud paraît plus séduisant que Willy et semble plus élégant : n'oublions pas que Willy s'est attribué sans vergogne la paternité des ouvrages écrits par sa jeune épouse. Il semblerait aussi que les lecteurs de l'époque aient pu reconnaître dans les invités du couple des figures de la vie parisienne : Anatole France, Marcel Proust...
Colette s'est cependant défendue d'une quelconque réalité biographique... et pourtant, une certaine Georgie Raoul-Duval, se reconnaissant dans la séduisante Rézi, aurait tenté d'empêcher la sortie du livre !

Voilà donc une œuvre intéressante avec plusieurs pistes de réflexion :
- Le rôle ambigu de Renaud, mari plus que complaisant, qui pousse sa femme dans les bras de Rézi. D'ailleurs, ni lui, ni Claudine ne jugent cette liaison importante ou dangereuse pour leur couple.
- Le surprenant regard peu bienveillant qu'une Claudine bisexuelle porte sur l'homosexualité du fils de Renaud, qu'elle n'hésite pas à traiter de "détraqué".
- La façon embarrassante (pour le lecteur) dont Claudine et Renaud, de passage à l'école de Montigny, tournent autour des fillettes restées là pendant les vacances...

Roman sensuel, mais pas érotique, les scènes d'amour y sont évoquées avec pudeur et talent (pardi, c'est Colette !). L'atmosphère y est un peu morose et l'action quelque peu languissante.
Il reste bien sûr l'écriture colorée et les dialogues savoureux aux tournures délicieusement désuètes. Une belle œuvre que je suis ravie d'avoir redécouverte.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
J'ai recueilli, ici et là, dans les couloirs de l'Opéra-Comique, aux concerts Chevillard et Colonne, en soirée, en soirée surtout – au moment où la crainte de la musique assombrit les visages – des regards et des paroles qui ne marquaient pas, à mon sujet, une exclusive bienveillance. On s'occupe de moi ? Ah ! C'est vrai, je suis la femme de Renaud, ici, comme à Montigny il est le mari de Claudine. Ces Parisiens parlent bas, mais les oreilles des gens du Fresnois entendraient pousser l'herbe.
On dit : « C'est bien jeune. » On dit : « Trop brune … l'air mauvais – Comment, trop brune ? Elle a des boucles châtain. - Ces cheveux courts, c'est pour forcer l'attention ! Renaud a du goût pourtant. » On dit : « D'où cela sort-il ? - C'est Montmartrois. - C'est slave, le menton petit et les tempes larges. - Ça sort d'un roman unisexuel de Pierre Louÿs … - Quel âge a-t-il donc pour se plaire déjà aux petites filles, Renaud ? »
Renaud, Renaud … Voilà qui est caractéristique : on ne le désigne jamais que par son prénom. 
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L'hiver dernier, hostile et serrée au bras de Renaud, j'ai vu la Méditerranée qu'un vent froid rebrousse et qu'éclaire un soleil pointu. Trop d'ombrelles, trop de chapeaux et de figures m'ont gâté ce midi truqué, et surtout la rencontre inévitable d'un ami, de dix amis de Renaud, de familles qu'il fournit de billets de faveur, de dames chez qui il dîna. Cet affreux homme se fait aimable à tous, surtout en frais pour ceux qu'il connait le moins, car les autres, les vrais amis, explique-t-il avec une douceur impudente, ce n'est pas la peine de s'exterminer le tempérament pour leur plaire, on est sûr d'eux ...
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Je songe à la dernière visite de mon beau-fils, qui exagère vraiment. Une inconcevable fanfaronnade le pousse à me narrer cent choses que je ne lui demande pas, entre autres le récit, quasi détaillé, d'une rencontre qu'il fit, rue de la Pompe, à l'heure où le lycée Janson lâche dans la rue une volée de gosses en béret bleu...
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Elle est née à Paris et l'aime en étrangère ; passionnée des odeurs froides et douteuses, de l'heure où le gaz rougit le crépuscule bleu, des théâtres et de la rue.
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La bizarre comédie que fut le jour de mon mariage! Trois semaines de fiançailles, la présence fréquente de ce Renaud que j'aime à l'affolement, ses yeux gênants, et ses gestes plus gênants encore, ses lèvres toujours en quête d'un bout de moi me firent pour ce jeudi-là une mine aigue de chatte brulante.
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Vidéo de  Willy
Juin 2013, alors que l'armée française engagée en Afghanistan se retire, le caporal-chef Vincent Castillo rejoint à Marseille, Willy, son frère d'armes grièvement blessé au combat. Pour leur retour à la vie civile, ils avaient rêvé un projet : acheter un food-truck et sillonner la côte pendant l'été. Mais pour l'heure Willy est en chaise roulante et Vincent sous neuroleptiques. Faute de mieux, Vincent retourne chez son père, dans cet hôtel minable recyclé en foyer d'accueil pour migrants. Il retrouve là ses deux frères, Denis et Jordan, qu'il n'a pas vus depuis longtemps et qui ont tous les deux bien changé… Il y découvre Hamid, son ami interprète afghan, exilé pour échapper aux Talibans, et rencontre Leila, la jolie Afghane, et son fils Ashmat qui attendent il ne sait quoi… Après tout ce qu'il a vécu, Vincent est à la recherche d'une nouvelle vie. Mais le problème, c'est qu'ici, les frères, les vrais, ça ne court pas les rues…
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