Renée Néré (voir
la Vagabonde) séjourne désormais à Nice. Elle y vit, après un héritage, la vie oisive et facile d'une rentière dans un hôtel, et a définitivement abandonné son existence nomade d'artiste de music-hall. Elle passe ses journées vaines avec un groupe de connaissances assez interlope, entre une cocaïnomane nomé May, maîtresse d'un homme fortuné et désoeuvré, Jean, et un individu dont la santé est fortement délabré par l'abus d'opium, Masseau. Elle qui avait fuit l'amour passionné et chaste d'un homme sincèrement épris, se lancera dans une aventure purement sensuelle avec Jean.
La prose de
Colette est d'une limpidité et d'une aisance parfaite. Sortit de là, cette oeuvre qui pourrait presque s'apparenter à un soliloque amoureux d'une trentenaire est assez représentatif du genre de
Colette : une histoire basée presqu'uniquement sur des considérations amoureuses, où l'homme est quantité négligeable, ravalé en fin de compte au rôle de simple faire valoir. Au bout du dixième livre de
Colette cette particularité se fait un peu pesante....
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