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3,97

sur 358 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"La vagabonde" est inspirée du parcours de Colette et de son mariage malheureux avec Willy.
Ici aussi, l'heroïne fut mal mariée.
Elle est aujourd'hui célibataire, se produit sur scène, tire un peu le diable par la queue mais elle est libre.
Un spectateur va tomber follement amoureux d'elle. Va t-elle renoncer à sa liberté pour les bras d'un amant et la sécurité ?
L'écriture est élégante, les descriptions ravissantes, le récit précurseur, les personnages attachants mais il y toujours ces petites longueurs surannées qui entravent mon plaisir de lecture.
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Roman d'une émancipation féminine où souffle le vent parfois cruel , mais toujours grisant de la liberté. Colette délivrée de Willy y dit l'âpre plaisir de ne plus dépendre que d'elle-même.
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Sous la plume de Colette, la ville de Paris se métamorphose en un monde de féerie et de magie. Dans La Vagabonde, la narratrice, Renée Néré, est une femme libre et insouciante qui exerce la pantomime. Cette forme d'art lui permet d'être elle-même, sans avoir à se conformer aux attentes des autres. Elle peut exprimer ses émotions, ses rêves et ses désirs sans avoir à utiliser des mots. Renée est une femme indépendante, qui refuse de se conformer aux conventions sociales.

La beauté de ce roman réside dans son écriture, à la fois poétique et sensuelle. Colette nous offre une description saisissante des paysages urbains, des personnages qu'elle croise et de ses propres émotions.
Renée Néré est une femme complexe, qui oscille entre la passion et la raison. Elle est attirée par l'amour, mais elle craint de se retrouver de nouveau piégée dans une relation dominatrice.

Le roman est une ode à l'émancipation et à l'amour. Il nous rappelle que la vie est un voyage, et que nous devons nous efforcer de vivre pleinement chaque instant. Il est à lire et à relire, pour toujours se souvenir de la beauté de la vie.
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Quel bien-être de lire ce court roman de Sidonie-gabrielle Colette,tant la maîtrise de la langue et la poésie sont magnifiques.
Roman intimiste et et biographique.Sous le nom d'emprunt de Renée,qui n'est autre qu'elle -même, elle va nous raconter au travers "La vagabonde" une page de sa vie.
Mal remise et très meurtrie de son divorce d'avec Willy,qui la trompait honteusement,pour subvenir à ses besoins ,elle se fait engager comme mime et danseuse ,par Brague,dans une troupe de music-hall et de caf'conc'.Elle retrouve une famille ,elle aime cette ambiance, cette atmosphère. de nombreux admirateurs la courtisent,mais fermement ,elle les repousse ,jusqu'au jour où : un homme par sa pugnacité, et son amour pour elle ,va lui laisser entrevoir une autre vie un autre avenir dans un monde d'aisance et de facilités.
Se laissera t-elle tenter ? A vous de le découvrir.
J'ai aimé au travers de superbes envolées lyriques ,le regard de Colette sur sa vie et surtout sur l'avenir qu'elle s'est choisi,malgré la souffrance d'être seule et aussi la peur de vieillir qui revient souvent dans son roman comme un leit-motif .Elle est fière de de ne plus dépendre financièrement de son ex-mari et revendique haut et fort sa liberté de femme, ce qui en 1910( date de parution du roman) mérite un grand "coup de chapeau"!
Une lecture réjouissante, et qui quelque part,nous montre ,à qui sait la manier,combien notre langue ,peut être belle .
Un roman d'un autre temps,d'une autre époque ,mais qui nous envoie une bouffée d'air frais et pur !!
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« La Vagabonde ou le Testament inachevé » décrit la vie d'une jeune femme en quête d'indépendance et de sens, les réels défis auxquels elle doit faire face dans la société de son époque (on est au début du siècle dernier).
Épouse d'un peintre reconnu, elle quitte son mari et décide de devenir actrice, artiste pantomime, pour gagner sa vie. Elle développe alors le besoin du maquillage. Pour cacher quoi au fond d'elle-même ?
Elle remet sa vie intime en question: résistera-t-elle à la tentation d'une nouvelle liaison ? Et professionnelle : renoncera-t-elle à sa vie de Music-hall ? Elle craint la vieillesse et le regard des autres (elle n'a pourtant que 33 ans mais à cette époque…).
Trouvera-t-elle la paix de l'âme ?
Colette nous livre dans ce roman des éléments issus de sa propre expérience, car elle a elle-même vécu des expériences similaires d'indépendance et de rejet des normes sociales de son époque.
On le sent vraiment à travers la représentation des émotions et la description précise de la vie théâtrale qui y sont faites.
De ce roman, il se dégage une vision féministe véritablement avant-gardiste à travers cette émancipation, décrite par une prose toujours élégante que l'on dévore là aussi avec plaisir…
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La vagabonde était ma première lecture de Colette ( honte à moi) et je reconnais l'immense plaisir que j'ai eu . Plaisir dans l'histoire elle même qui est bien plus contemporaine que une lecture en surface pourrait laisser penser ( la peur de vieillir et ne plus plaire est bien éternelle ,non?) ;plaisir aussi dans la découverte de ce monde du music hall du début XX, riche de sa faune éclectique ; plaisir enfin et surtout dans l'écriture de Colette, adroite, vive, plaisante, imagée ....La dernière partie contient en particulier des lettres d'amour que la héroïne envoie à son amoureux que j'aurais adoré recevoir! peut être n'est pas il pas trop tard pour y croire!
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En 1923, un débat faisait l'actualité sous la coupole De l'Académie Française, celui de savoir si les portes de cette vénérable institution devaient s'ouvrir aux femmes. Certains, s'appuyant sur la tradition, s'entêtaient à refuser au féminisme cette suprême conquête, d'autres au contraire, pensaient, déjà, que le talent n'a pas de sexe.
Unanimement pourtant, sous la coupole, on estimait, à cette époque, que si l'un des quarante fauteuils pouvait accueillir une femme de lettres, c'était à Mme Colette que cet honneur devait revenir.
Colette est, en effet, un de nos plus grands écrivains. Elle a renouvelé le roman par la magie de son style et la spontanéité de ses impressions.
Il n'y a pas d'entreprise plus difficile que de tirer une pièce d'un roman littéraire. Ceux de Colette présentent d'invraisemblables obstacles pourtant ils tentent l'auteur dramatique car ils débordent de sensibilité et d'humanité.
"La vagabonde", comédie en quatre acte, est une adaptation du roman.
C'est la deuxième collaboration entre Colette et Léopold Marchand. Ils ont créé, en 1922, "Chéri" sur la scène du théâtre Michel. Ce fut une réussite et le succès était au rendez-vous.
La pièce de théâtre, "La vagabonde", est assez différente du roman. Ses deux auteurs ont ajouté à l'analyse psychologique du livre, subtile et profonde mais pauvre en matière théâtrale, un élément pittoresque emprunté à un autre de ses ouvrages, "L'envers du music-hall". Cet élément supplémentaire est la pauvre bohème des mimes, des petites danseuses et des acrobates, décrit avec un étonnant mélange de réalisme, d'humour et de pitié.
Dans la pièce se retrouve le roman tout entier. Et c'est l'un des plus beaux où s'analyse l'âme d'une femme partagée entre son désir et sa crainte de l'amour.
Harry Baur, l'inoubliable "Volpone" de Maurice Tourneur, fut acclamé dans le rôle de Maxime tandis que Cora la Parcerie, la formidable actrice, poétesse et directrice de théâtre triomphait dans celui de "la vagabonde".
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Des écrits de Colette je n'avais qu'un vague souvenir des quelques "Claudine" lus dans ma jeunesse ; le coup de projecteur pour les 150 ans de sa naissance m'a offert l'occasion de me plonger enfin dans cet exemplaire de la vagabonde qui attendait depuis un moment.
Excellente idée à vrai dire car j'ai découvert une phrase riche, précise et joliment rythmée pour servir un propos qui ne peut que toucher chaque spécimen féminin occupé à longueur de temps à chercher l'équilibre, lutter contre l'entrave, gagner sa liberté même si ça fait mal. Dans ce roman publié en 1910, Colette compose avec Renée Néré un personnage qui s'inspire grandement de ses expériences artistiques, théâtrales et... matrimoniales. Cette dernière vient en effet de quitter un mari dont elle fut éperdument amoureuse mais dont elle ne supportait plus ni le joug ni les infidélités ; pour gagner sa vie elle se produit sur scène, danseuse, actrice et mime. Sa rencontre avec un riche héritier, Maxime la remet en face d'une promesse d'amour et de sécurité retrouvés, mais est-elle prête à en payer le prix, à renoncer à cette liberté nouvelle et qu'elle chérit malgré la solitude qu'elle peut engendrer ? C'est tout l'objet du parcours que le lecteur suit pas à pas, emboitant le pas de cette "vagabonde" en tournée, témoin de ses pensées, de ses tiraillements et de ses revirements.
J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman très moderne dans son propos, extrêmement touchant dans ce qu'il laisse transparaître du parcours de l'autrice à ce moment de sa vie (et qu'une préface très détaillée permet d'expliciter).
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Il faut se remettre dans l'ambiance de ce début de vingtième siècle, complètement codifié et aux rituels sociaux immuables, pour se rendre compte à quel point l'oeuvre de Colette est subversive … et toujours aussi actuelle.
La Vagabonde est le premier roman que Colette (1873 – 1954) écrit entièrement et sous son nom de Colette Willy. Elle vient de divorcer de son mari volage, qui l'a utilisée comme « nègre » pour ses multiples écrits et en particulier la série des « Claudine ». Elle l'avait follement aimé, elle est traumatisée par la fin de cette histoire mais recouvre avec la solitude, sa liberté. Elle a 34 ans, comme son héroïne, Renée Néré.
La vagabonde raconte en trois actes sa nouvelle vie de mime et de danseuse fort peu vêtue, en compagnie de son camarade Brague – en réalité le comédien et mime Georges Wague – dans les coulisses des cafés concerts, à Paris et en province.
Car il s'agit d'un roman largement autobiographique et à clés, publié en 1910. Elle y fait de son ex-mari – transformé sous le nom de Adolphe Taillandy – un portrait-charge de peintre mondain sans talent mais qui couche avec toutes ses clientes. Un Taillandy coureur, mais aussi « homme d'affaires, manieur et escamoteur d'argent cynique et brutal, plat et fuyant selon les besoins de l'affaire. » de ce point de vue, le récent film des premières années de Colette à Paris, par Wash Westmoreland, est intéressant.
Le peintre plein de talent, en réalité, c'est Colette. Ses descriptions de la nature, des couleurs et des sons, des brumes et de la pluie, de la mer éclatante comme des forêts giboyeuses ne sont jamais ennuyeuses. C'est un style absolument étincelant, profondément actuel …
Renée vit la vie des artistes de music-hall, décrit les fatigues des tournées, les discussions sur les cachets, la course pour se faire engager, le pourcentage alloué à l'impresario, la camaraderie ... Elle doit gagner sa vie toute seule.
Elle fait la connaissance d'un jeune admirateur, bel homme oisif et riche, éperdument amoureux d'elle. Max est gentil, respectueux, très épris, il lui propose le mariage, une vie de rêve, un enfant peut-être … Elle commence à redevenir amoureuse, elle aussi, mais entre cette nouvelle vie et la liberté, elle choisit de rompre …
C'est le choix d'une femme libre, extraordinairement moderne, iconoclaste, volontiers provocatrice par ses liaisons homosexuelles, mais à la plume prolifique et toujours juste, merveilleuse interprète de la complexité féminine. Un monument de la littérature française, sa lecture donne un formidable coup de jeune !
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Bienvenue au music-hall, enfilez vos costumes et laisser Renée mener la danse...

Une magnifique autofiction, où Colette nous démontre encore une fois son indéniable talent de maniement de la langue française, elle écrit comme elle dance, parfaitement ! Mais sous les parures de ses mots se cachent tout autre chose, une histoire d'amour passionnelle, transfigurée grâce à de somptueuses métaphores liées à la nature, et il n'y a pas besoin d'avoir vécu le grand amour pour comprendre les émotions qu'elle retranscrit, les mots sont universels. Qui n'a jamais vu de l'amour dans les yeux d'une personne qui nous est chère ? Qui n'a jamais eu du mal à avouer son amour ?

Cependant, je suis relativement déçu de la préface, qui me fait abaisser la note globale que j'attribue à cet ouvrage, en effet, la préface nous en dit beaucoup trop sur l'histoire et ses grandes lignes, et c'est bien dommage !

En fin de compte, un très bon roman où Colette mélange gracieusement son imagination à son vécu, afin de nous livrer plusieurs leçons, comment être libre, comment se laisser aimer, et surtout, comment aimer...
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