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3,57

sur 2096 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Voilà des années que je voulais lire Colette.
Agnés F. qui tient l'écrivaine du Palais-Royal comme l'un(e) des plus grand(e)s auteur(e)s du (XXème) siècle me moquait de ne jamais avoir lu l'auteur des Claudine
Aussi j'ai profité des vacances pour lire "Le blé en herbe" retrouvé dans un coin poussiéreux du grenier.
On tient ce court roman de 1923 comme une des oeuvres les plus audacieuses de son temps. Raconter la découverte de l'amour physique par de jeunes adolescents de 15 ou 16 ans était aussi sulfureux que "Le diable au corps", "L'amant de Lady Chatterley" et "Sodome et Gomorrhe" réunis.

Quelle déception ! La langue de Colette est horriblement désuète (ah ! l'origan poivré et les derniers parfums du mélilot), les sentiments des personnages totalement boursouflés et ce qui nous est présenté comme un sommet du féminisme se révèle, à la réflexion comme l'apologie de la soumission féminine au sexe fort.
Dire qu'on impose la lecture de ce roman, au motif qu'il n'est pas trop long et qu'il évoque un sujet "de leur âge" aux collégiens de 3ème. Les pauvres !
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N'ayant jamais rien lu de Colette, c'est un peu par hasard que mes yeux se sont arrêtés sur la tranche de Blé en herbe avant de décider de le lire, plus par curiosité que par réel intérêt, car la quatrième de couverture (pour une fois que je la lis juste avant d'entamer le livre) ne m'a pas vraiment convaincu.

Hélas, celle-ci était assez fidèle au reste du roman qui ne m'a pas fait forte impression. Il faut croire que je ne suis pas (ou plus) fait pour ce type de romance. L'histoire raconte le passage de ce que l'on nommerait aujourd'hui l'âge adulte de deux enfants qui ont toujours passé leurs vacances ensemble qui sont destinés à vivre ensemble.

Le fil rouge est assez prévisible, y compris l'arrivée d'un personnage, Camille Dalleray, dont l'apparition vient perturber la destinée de Vinca et de Phil… le style est complexe, travaillé à l'extrême et très descriptif (qui s'agisse des paysages ou des sentiments). Les dialogues sont assez peu nombreux et peu variés.

Les personnages n'inspirent pas vraiment la sympathie d'autant qu'ils sont étonnamment peu nombreux. Ils suivent des schémas qui peuvent aujourd'hui relever du cliché : d'un côté, Phil, l'homme libre, pétri de contradictions, faible malgré une force affichée et de l'autre Vinca, modeste, industrieuse mais bien plus forte.

Tout se joue entre trois personnages. D'autres feront une ou deux apparitions, mais dans l'ensemble, les personnages secondaires et figurants sont comparés à des ombres. le cadre du roman (la Bretagne) donne lieu à de nombreuses descriptions, sans tenir une place d'importance, ni offrir un réel dépaysement.

Personnellement, j'ai trouvé un seul point d'intérêt à cette lecture : le regard que nous offre l'auteure sur son époque. Même si ce regard reflète un parti pris, il est toujours instructif de voir de cette manière une époque qui remonte à près de cent ans. Les thèmes sont nombreux : le monde des petits bourgeois, la place de la femme dans la société, celle des hommes, la manière dont se construit une relation, la part du libre arbitre, le regard des jeunes sur le monde adulte, les rivalités amoureuses…

Fort heureusement ce roman, succinct, tient davantage de la nouvelle tant celui-ci est court…
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Pour ne pas mourir idiote, je voulais lire un roman de Colette, romancière française du siècle dernier.

Le blé en herbe ne m'a pas plu. J'aime pourtant lire les romans classiques de la littérature mais là, non, vraiment non. L'histoire d'amour naissant entre les deux adolescents n'est pas passionnante.

Vite lu, vite oublié.
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Cela faisait plusieurs années que j'avais envie de lire ce livre. Et au final... Une petite déception.

Ce livre décrit les sentiments de Phil et Vinca, deux adolescents amis depuis l'enfance qui s'aiment avec toute l'évidence de leur jeunesse. Mais quand arrive une femme charmante et mystérieuse, Phil ne peut s'empêcher de succomber...

Ce qui m'a chagrinée, c'est l'immense pudeur de l'écriture. C'est peut-être à cause des romans contemporains, qui ne s'encombrent pas de subtilités, mais ici il faut lire entre les lignes pour tout comprendre, ce qui est à la fois délicat et un peu lassant.
L'écriture de Colette est néanmoins splendide, très poétique, je pense que je lirai un autre de ses romans !
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Roman d'un autre temps où il faut deviner la plupart des situations et qui ne susciterait plus aucun émoi sensuel à notre époque.
De plus, énormément de mots utilisés dans ce roman n'ont plus cours de nos jours et de ce fait, sont difficilement compréhensibles.
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Il est triste de s'apercevoir que le sexisme vous paraît si facile à accepter : au fil de mes nombreuses lectures, j'ai remarqué que les livres proposés aux enfants, aux adolescents, et aux adultes, sont imprégnés d'un sexisme qui va,, inconsciemment, imposer un point de vue sexiste chez les mentalités.

Ce livre de Colette n'aborde pas de femmes fortes : vous pourrez vous rendre compte de personnages qui se soumettent aux critères de la masculinité : même l'amante, dans ce roman, est jalouse et attachée, soumise à un petit garçon, elle-même le saisissant et le portant jusqu'à sa « chambre rouge ».
Cela ressemble à de la pédophile, et aussi à de la soumission superficielle : elle agit jalousement en entendant l'évocation de « l'épouse qui a plus d'importance qu'une amante ».
Collette l'écrit elle-même qu'une épouse sera davantage qu'une amante, qu'une amante est nécessaire pour entretenir le physique de son mari et que la femme est son véritable amour.

Je suis navrée, mais rabaisser des femmes à des objets tels qu'être une fille de joie ou une mère au foyer, on leur retire leur indépendance, leur individualisme : on fait des femmes une même masse, une seule femme, un seul symbolisme.

La relation est si toxique, dans ce livre : c'était dégoûtant de visualiser la violence, le viol, la pédophile, : l'important est la manière, l'écriture, comment sont abordés les sujets, ce qu'on transmet, indirectement, à travers le choix des mots dans un certain contexte : Colette ne possède ni la plus intéressante écriture, (pas de grand but que la beauté du texte), ni un message à transmettre que celui de « rassurer » les femmes qui se sentent inférieures : voilà ce que dit ce livre.
Même si vous êtres trompées, mesdames, vous restez la plus digne face aux filles de joie de votre mari : vous trouvez ça suffisant d'être attitré comme meilleures qu'une prostituée ?
On me rétorquera que le personnage de l'amante est forte… mais comme mentionné précédemment, cette femme se soumet à son caprice d'être l'unique au yeux d'un « homme ».

Je trouve ça laid, autant pour les femmes que les hommes, d'êtres décrits comme des corps, et rien d'autre.

Les descriptions de Vinca, telles que « ressemblant à une sauvageonne par sa peau bronzée », décrite comme un animal par sa posture, son apparence…
Vous ne vous rendez pas compte du sexisme là-dedans ? Car, navrée, mais si l'auteur avait voulu défendre le féminisme, elle n'aurait pas conclu son histoire par Vinca qui est heureuse de son viol, viol surtout pour le jeune garçon qui ne voulait rien faire avec elle et que elle-même s'est forcée à faire sa première fois pour tenter de retenir sexuellement son « compagnon », voulant rivaliser avec l'amante cachée de celui-ci en offrant son corps pour servir à tous ses désirs, même non réciproques : vous trouvez ça enrichissant pour des adolescents ?
Vous allez me répliquer, « mais les gens savent que c'est mal d'agir ainsi ! »,. Je tiens à répliquer que, pour des gens qui devraient interdire le sexisme aux jeunes gens en plein apprentissage de la vie, vous acceptez le sexisme dans leur classe : un livre pareil qui se retrouve dans les commandes scolaires a Payot….

Saviez-vous que Colette a été titrée comme féministe ? Alors qu'elle même a subi son mari qui a décidé de profiter du talent d'écrivaine de son épouse pour se mentionner sur ses livres, se les appropriant jusqu'à que la vérité soit découverte bien plus tard ?
Ce qui me révolutionne, c'est cette morale du pardon, d'être meilleure qu'une pauvre amante, elle-même victime de la masculinité toxique, encourageant à ce type de relations, : quelque part, je crois que Colette voulait elle-même se rassurer sur sa propre vie, mais qui sait : peut-être que c'est son mari qui a ajouté ces lignes,… ce qui signifierait qu'on applaudit injustement une femme on ne sachant pas si son époux a retouché à ses oeuvres : un homme qui écrit du sexisme serait tout aussi pardonnable pour vous ?

Un conseil : faites lire « le deuxième sexe » de Simone de Beauvoir pour enseigner que ce qui est féminin a été décidée, établie comme critères, et que ce fut ainsi que les hommes furent victimes des clichés de la masculinité et les femmes de ceux du féminins, et que les différences, le sexisme, s'est créé: : démontrez aux femmes ET aux hommes la tristesse de nos rapports, de leur propre vie démunie de femme, à cause de tous ces standards idiots.

Dernier message : le physique, c'est pas le plus important. Beaucoup d'auteurs de la littérature française ont écrit sur la passion de l'amour qui est superficielle, que les passions amoureuses finissent mal car l'amour finit par disparaître.
Sachez que ce qui reste d'une relation est toujours l'amitié, le côté psychologique, et non les souvenirs ou la sexualité, quelque chose qu'on peut faire avec n'importe qui pour nous satisfaire, (si vous me répliquez des manières de se satisfaire, lisez la suite), car ce qui importe est ce que tu verras le plus souvent chez la personne, ce qui, d'après moi, est le plus passionnant : son âme., qui elle est.

Il est vrai que le physique, si pourtant décrié comme superficiel, a toujours été la base de l'amour, au lieu d'un sentiment et d'une belle amitié qui demeurera davantage que le sexe.
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