1932
Bêtes captives, bêtes libres,
Colette attire notre attention et suscite nos interrogations devant ces "musées-zoomusées-zoo" où l'animal se retrouve sans autre possibilité que de tourner en rond dans un univers qui n'est pas le sien et auquel l'homme le condamne. Nous croisons aussi les bêtes familières de l'auteur avant qu'elle ne nous entraîne dans ce Midi qu'elle a tant aimé et dont elle a parlé avec une lucidité visionnaire. Puis viennent des pages variées dissertant sur des gourmandises étonnantes notamment dans le texte "Puériculture" qui donne des conseils inhabituels en matière de "goûters" d'enfant. Enfin elle nous peint avec des mots et dans un style sublime quelques portraits de personnages croisés au hasard de rencontres. Il y a ce témoignage de la
Colette journaliste envoyée au procès Landru dont elle nous transmet le malaise qui accompagnait cet homme trop intelligent, humain (sa famille) et d'une monstruosité particulière qui nous dépasse. Ce recueil se termine par les "Notes marocaines" qui, à travers les années nous transmettent un Maroc des années trente.
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