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3,78

sur 616 notes
Quelle délicieuse femme que cette Colette ! .. je suis entrain de relire quelques uns de ces ouvrages qui ont accompagné mon humeur vagabonde d'adolescente. Appréciant les chats les plaisirs simples, la campagne...et je constate que le charme opère toujours.. ! chouette !
Autobiographie magique, la précision des mots, sa plume emprisonne les senteurs, les sentiments et les sensations comme personne, tous les sens en éveil, elle nous parle au plus près de la vie, les fleurs ont les respirent avec elle.. les couleurs sont plus vives, la vie pétille et l'on sent qu'elle vibre et apprécie chaque instant de ces mille et un bonheur !
Cette liberté outrageuse et revendiquée pour son époque ! Vive Colette !
A l'heure du repli sur soi "contrain et forcé" ..cette bouffée d'oxègene par procuration est un véritable jardin enchanté ..une ode à la vie et l'amour.

De Colette / Gigi
“Le monde m'est nouveau à mon réveil, chaque matin.”
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Un tout petit bijou autobiographique,! C'est un bijou, non pas parce que l'histoire soit aussi pertinente, ou que des personnages aient été façonnés de toutes pièces avec une imagination débordante pour nous émouvoir. C'est une histoire ordinaire, avec des personnages ordinaires que la majestueuse écriture de Colette à rendu attachant, une mère hardie, un père placide, deux frères cocasses, une soeur misanthrope....Entre tous, seule la mère va marquer la vie de notre auteure, d'où le titre de Sido. .Et puis tous les détails cette femme attachée à sa campagne, à ses moeurs, à son jardin, ses goûts pour les fleurs, pour les petits soins ménagers, Colette nous en parle avec entrain, mais qu'elle sera un peu frustrée quand la voyante spirite lui dira ne voir que son père et son frère qui se soucient d'elle dans l'au-dela, mais qu'elle ne voyait pas sa mère, la résolue Sido...
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Je suis un peu passée à côté de Sido, j'ai préféré certains textes du recueil Les Vrilles de la Vigne où j'ai davantage retrouvé l'écriture sensuelle de Colette. Pas un de mes livres préférés de l'autrice, donc.

Sido

Dans ce texte, Colette évoque son enfance, ses frères et soeurs, surtout sa mère « Sido ».

J'ai trouvé beaucoup de distance envers sa famille. Elle avoue ne pas avoir été proche ni de son père (pourtant personnage intéressant) ni de sa soeur aînée, très mystérieuse, et dont on devine les difficultés de vivre. Son amour pour sa mère est celui de son enfance, elle semble s'être détachée depuis. Quant à ses frères, pas d'affection démesurée non plus, ils étaient là, ils le sont toujours et c'est tout.

Les Vrilles de la Vigne

Il s'agit de vingt textes écrits entre 1905 et 1908. J'ai été davantage touchée par certaines nouvelles que par d'autres (La dame qui chante, Belles-de-jour, le miroir, le Nouvel An).

Lien : https://dequoilire.com/sido-..
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Ça faisait un bail que je n'avais pas lu Colette et j'en gardais le souvenir d'une terrienne au vocabulaire aussi juste qu'étendu, capable d'insuffler au français le plus châtié le pittoresque du patois bourguignon. Alors que je suis tombée sur "Le pur et l'impur" dans une boîte à livres, au moment de l'ouvrir je décide finalement de repêcher dans ma bibliothèque le "Sido" qui est au programme du bac et que j'ai dû lire moi aussi pour la première fois en pleine effervescence propédeutique.
Quelques décennies plus tard, et mes yeux dessillés par la fréquentation de contemporains autrement plus bourrins, le verdict tombe: mon dieu, mon dieu, que d'affèteries! Me voilà à compter les adjectifs antéposés en me demandant bien ce que la "géante ombelle" a de supérieur à l'ombelle géante.
Loin de faire gagner le texte en précision, le choix de mots rares et techniques ajoute à l'impression générale de diversion. Parler des autres pour mieux parler de soi. Colette fait le portrait de la mère, puis du père, puis des frères, mais c'est pour apparaître en creux, semblable en ceci, différente en cela. Dans "Les vrilles de la vigne", quand les animaux parlent, c'est toujours d'elle. Quand Valentine prend la parole, ce sont les choix de Colette que viennent justifier les errements de l'amie mondaine. Quand le rossignol chante, c'est pour illustrer la vocation littéraire de l'auteur...
C'est une nature très humanisée, finalement, que décrit Colette, qui lui offre un brevet de sauvageonne et dont elle est la reine et l'interprète.
Alors, oui, évidemment, entre deux exaspérations, j'ai toujours trouvé la formule qui claque et percute par sa justesse. Mais entre écriture artiste surannée et auto fiction précoce, Colette ne m'a pas convaincue, sinon de la lire encore dans l'espoir de ressusciter le charme ressenti (en un âge plus naïf?)
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Sido, suivi des vrilles de la vigne... Lire, relire, Gabrielle Colette c'est toujours entrer dans un jardin. Et c'est bien peu, si peu, de dire cela. Insuffisant. C'est toujours une histoire d'amour. De parfums, de lumières, de tendresses fauves, de miel et de ronces. C'est le regard d'un chat, un vent venu de l'est, un vallon qui respire, une gorge qui murmure. Colette est de par nature l'écrivaine des sens. Qui mieux qu'elle sait nous donner la source, la soie, le sabot, l'herbe et ce sourire confiant ? La fièvre des roses, l'odeur du cuir, des chairs et des tabacs ? Elle n'a jamais quitté son enfance. C'est peut peut être ce goût là qui nous revient en bouche lorsque sous sa plume nous voyons «  le soleil marcher sur le sable ».
Dans ce jardin particulier boire cette «  gorgée imaginaire ». Sido, ses frères, le Capitaine, cette terre, ces racines, ces douleurs, ces bêtes là, ces âmes ci et toutes ces musiques anciennes.
C'est beau comme Verlaine, c'est doux comme Colette. La poésie se fait comme ça. Et peu importe le bruit qui vient de la rue. Regarde. Ce qui importe ce sont les jardins, là où naissent les parfums.
«  J'écoute, la tête sur ta poitrine, palpiter le vent, les flammes, et ton coeur, cependant qu'à la vitre noire toque incessamment une branche de pêcher rose, à demi effeuillée, épouvantée et défaite comme un oiseau sous l'orage... » Le dernier Feu. extrait
Regarde ou tu cesseras de respirer.

Astrid Shriqui Garain
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Deux volets dans cet ouvrage : Sido, texte par lequel Sidonie Gabrielle Colette dépeint son enfance, et rend hommage à sa mère, Sido, femme de caractère et campagnarde accomplie.
Les Vrilles de la vigne, succession de 20 petits textes, largement autobiographiques abordant des thèmes très divers, tels que les animaux, la maladie, l'amour, des descriptions de lieux, des souvenirs : "Un rêve", "Dialogue de bêtes", "La guérison", "La dame qui chante"... "En baie de Somme"...
Lire Colette, c'est effectuer un grand retour dans le passé... et pour les plus âgés d'entre-nous se souvenir des salles de classes aux tables à encriers de porcelaine... Colette hantait les écoles primaires, tant ses textes étaient présents dans les manuels pour les leçons de lecture et aussi lors des redoutables dictées.
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Jardin d'enfance
Quelle langue magnifique ! Pleine de couleurs flamboyantes, gorgée de pulpe, roulant les r, exubérante en diable, pour évoquer Sido, la mère vénérée, déesse du jardin et de l'enfance perdue. Et puis il y a la langue plus sobre aux accents doux-amer avec une pointe d'ail ou d'humour pour esquisser le portrait du Capitaine, un Provençal à la carrière brisée par une amputation, amoureux fou de sa femme mais relégué inexorablement dans son ombre imposante. Mais c'est le Capitaine Colette qui va transmettre à sa fille son amour de l'écriture et donner à la postérité son patronyme singulier. Il y a aussi plus méconnus, les deux frères surnommés "les Sauvages": l'aîné, le fort, qui sauvera la famille des inconséquences financières du père en devenant médecin et puis l éternel enfant, trop protégé par sa mère qui l'imaginera musicien toute sa vie. Et enfin, presque dans l'obscurité, côté est du jardin, se dessine, en quelques phrases cruelles, la silhouette ingrate de la soeur aînée qu'on devine perturbée et désespérément seule.
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Je connais mal Colette. de l'auteure, jusqu'ici je n'avais lu que « Chéri ». J'avais été séduite par cette lecture à tous les niveaux, par la finesse des portraits psychologiques des personnages, par l'émotion dégagée par le récit de cet amour improbable, par la beauté de l'écriture finement ciselée de l'auteure. Cette nouvelle rencontre avec l'oeuvre de Colette me laisse un sentiment plus mitigé.

Bon sang, que c'est bien écrit ! Colette déploie un style d'une grande richesse, d'une grande beauté. J'ai trouvé particulièrement remarquable l'évocation de la Nature dans « Sido ». Les passages où l'auteure décrit la Nature enchanteresse dans sa simplicité sont d'une délicatesse infinie, vraiment sublimes. Qualité stylistique que l'on retrouve tout au long des nouvelles du recueil « Les vrilles de la vigne ». Tout comme, que ce soit dans l'une ou l'autre des oeuvres réunies ici, « Sido » et « Les vrilles de la vigne », on retrouve tout le talent de Colette pour ciseler des personnages vrais en quelques descriptions bien senties.

Alors pourquoi, malgré ces louanges aux talents littéraires de l'auteure, je dis sortir de ma lecture un peu déçue ? Et bien, il m'a manqué quelque chose qui est essentiel pour moi lors d'une lecture, l'émotion. Les textes ici réunis ne m'ont pas touchée. J'ai admiré la prose de l'auteure sans qu'elle parvienne à procurer la moindre émotion. C'était beau mais froid. Peut-être est-il préférable de mieux connaitre l'auteure pour goûter pleinement ces textes qui ont une grande part autobiographique ? C'est une hypothèse, pas une certitude.

Malgré cette lecture en demi-teinte, qui ne m'a pas touchée, je ne tire pas un trait sur Colette. Je compte bien lire d'autres oeuvres de cette auteure tant son écriture me séduit. Mais je pense que je me dirigerai plutôt vers ses oeuvres moins autobiographiques. Je pense que je suis plus sensible à son écriture lorsqu'elle donne vie à des personnages et à une histoire plutôt que lorsqu'elle sert l'évocation de souvenirs.
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❤️ 📜𝕸𝖔𝖓 𝖗𝖊𝖘𝖘𝖊𝖓𝖙𝖎📜 ❤️


Dans ce recueil de nouvelles qui commence par Sido qui relate un amour magnifique pour sa mère , il continue par d'autres nouvelles
qui traduisent tous les divers ressentiments qu'a Colette sur sa vie .
La première "le rossignol" incarne un oiseau pris dans les vrilles d'une vigne qui l'entravent
dans sa reprise de liberté ,qu'il acquiert après maints et maints efforts .
C'est une allégorie pour Colette qui recherche sa liberté de femme artiste que son mari harcèle moralement
après maints efforts elle y arrive .
Les autres nouvelles sont sur les animaux qu'elle aime .
En fait elle retrace sa vie en rapport à ces animaux choisissant dans chaqu'un d'eux les émotions qu"elle éprouve .
Colette magnificie avec une poésie subtile la nature sous toutes ses formes
l'amour aussi dans cette vie humaine qui change à tout bout de champs .
Il y a de la tendresse dans ses écrits , de l'amour ,de l'ironie,le la musique , du théatre,du music-hall
Tout m'a porté dans un plaisir unique ,de sa ferveur jusqu'a l'acceptation des contraintes sentimentales .
je vous cite : ""Est-ce que je ne vaut pas plus que cet amour qui passe par le mariage et qui, finalement,
est un asservissement ? Vous pouvez être pleinement une femme, pleinement libre en l'absence d'un homme"
toutes ces nouvelles sont belles à lire !
Mesdames restez libres , ne vous assujetissez a qui que se soit vivez pleinement votre liberté .
je m"exprime mal ,peut être, mais Colette m'a fait du bien!!
j'espère qu'il sera de même pour vous. lisez ce recueil superbe.
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J'ai passé un agréable dimanche à la campagne, en compagnie de Colette, dans une ambiance aux teintes surannées.

Dans un premier temps, Colette nous présente sa famille. Sa mère, Sido, une femme au caractère bien trempé, digne et obéissant à certains principes, est un vrai modèle pour elle, éperdue d'amour maternel. Certaines anecdotes, vues de notre XXIe siècle, m'ont bien fait sourire.
Une grande soeur, ou plutôt demi-soeur née d'un premier mariage du père, est à peine évoquée. Il faut dire qu'elle est mariée et apparemment mal mariée. Colette, alors âgée de sept ans, ne la connait pas. Par contre, elle a tissé des liens plus étroits avec les deux frères, que sa mère surnomme les Sauvages, toujours courant par monts et par vaux.
Et bien sûr, le portrait du père est brossé mais sans s'appesantir. La véritable vénération de Colette est et restera sa mère.
Mais de tous ces portraits, je n'ai su dire si l'amour fraternel ou parental transcender ces liens. J'ai plutôt eu l'impression que les membres de cette famille se côtoyaient, vivaient les uns à côté des autres mais pas ensemble. Une étrange sensation.

Il y a bien plus de lyrisme, d'emportement dans cette seconde partie, nommée les Vrilles de la vigne, succession d'anecdotes ou de pensées sur des thèmes variés, comme l'apparence ou le maquillage, les étés à la me, l'observation de ses contemporains... La nature y est largement décrite et représentée, et on sent combien elle a d'importance pour l'auteure. Elle n'a pas oublié non plus ses compagnons à quatre pattes qu'elle s'amuse à faire dialoguer. Bon, cette partie-là n'a pas grand intérêt à mes yeux mais pour Colette, ses animaux sont véritablement des personnes semble-t-il ! Etrange sensation, encore une fois.

J'ai pris plaisir à replonger dans mes années Colette grâce à ce livre. A l'époque, j'avais lu tous les « Claudine » et « le blé en herbe » mais je ne m'étais pas penchée sur la vie de l'auteur. Ce livre-là m'a donc permis de le faire et de discuter autour d'un bon café (et un bon gâteau !) de cette auteure, avec mes amis du groupe-lecture. Exactement le cadre qu'il fallait à cette lecture !

Lien : http://mes-petites-boites.ov..
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