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Critique de magalibertrand


Il y a quelque chose d'assez schizophrène à lire « le livre des départs » dans une période où l'on ne peut en prendre aucun et d'assez philosophique à s'entendre parler d'exil lorsque c'est dans son propre village que l'on est condamné à se couper des siens. Mais, lorsque c'est Velibor Colic qui évoque le sien, avec toute la force de cet humour qui prouve, s'il en était encore besoin, que ce grand homme de l'Est a fait sienne la langue de sa terre d'accueil, on se dit que cette incongruité en vaut bien une autre, et même qu'elle ne pouvait pas mieux tomber ! Dans cette suite à son « Manuel d'exil », on s'attache aux pas de ce géant aux semelles de vent, de ce Bosniaque errant qui a fait de la langue française son nouveau pays, son chez-lui, au point d'en devenir l'ambassadeur, d'en décrocher le Prix, d'en imprégner les bibliothèques…On le suit, sourire aux lèvres, un sourire ému souvent, dans les méandres de ses réflexions, dans les vapeurs de ses ivresses, dans le cheminement de ses pas de moins en moins perdus dans le hall des gares et des aéroports du monde, et au détour des pages et des mots, on croit entendre rouler et rebondir son bel accent d'homme de là-bas qui offre une dimension nouvelle à la langue d'ici.
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