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2,57

sur 98 notes
Eh bien... grosse déception pour ma part.
L'auteur ayant fait une préface particulière, on ne peut pas dire que je n'étais pas prévenue. Pour autant, si la chute est moins haute, la déception reste présente.

Vendu comme un ouvrage steampunk, c'est plutôt un récit inclassable : post-apocalyptique, fantasy, mondes parallèles, uchronie, réécritre, steampunk (et encore) ... On est dans l'imaginaire et Fabrice Colin nous offre un univers psychédélique, décadent, onirique, poétique mais aussi un peu fouillis et bien abscons.

Deux univers parallèles se côtoient. L'un, Ternemonde, est une vision de 2012 très apocalyptique. L'autre, est une vision d'un Londres du XIXe s fantasy, pas loin, dans l'idée, du Paris des Merveilles de Pierre Pevel. Ce Londres est ce qui m'a le plus séduit. Les artistes sont des ministres. Dodgson donne vie à son Pays des Merveilles. le mythe de Camelot reprend vie. Les pistes sont bonnes, c'est indéniable. Tellement bonnes que je trouve l'autre univers éclipsé et en cela peu utile... Mais il est vrai qu'étant donné que l'auteur m'a perdu un certain nombre de fois, il est plus que possible que je n'ai pas perçu son importance.
Je me suis beaucoup plus attaché au Quatuor du Londres XIX alternatif et j'ai regretté d'avoir aussi peu de connaissances sur les auteurs et artistes de cette époque. Ce dyptique est un éloge incroyable à leur créativité.

Pour autant, l'histoire est réellement très difficile à suivre. Autant, j'ai apprécié des chapitres, autant je me suis ennuyée sur d'autres. Les derniers, c'est simple, ont été parcourus en mode "lecture rapide" tellement j'avais envie de passer à autre chose. Quant à la fin... Elle non plus ne m'a pas séduite.
Pour ce qui est de la construction, heureusement que Bragelonne en a fait une Intégrale. Je n'imagine pas la frustration à la fin du tome 1... C'est simple, on a l'impression de n'avoir qu'effleurer l'histoire. Après, j'ai cru comprendre que Fabrice Colin avait retravaillé le récit. Peut-être est-ce une conséquence?

Quoiqu'il en soit je suis déçue et frustrée. J'attendais tellement de cette lecture. Mais à trop en faire, Fabrice Colin m'a perdu, je n'ai pas pu suivre.
Je ne doute pas cependant qu'il trouve son lectorat. Je n'y ai juste pas été sensible...
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Tout comme des écrivains comme Johan Héliot ou encore Mathieu Gaborit, Fabrice Colin est souvent cité parmi les plus grandes plumes à avoir marqué les littératures de l'imaginaire françaises dans les années 1990-2000. Parmi ses oeuvres les plus réputées, on trouve notamment « Arcadia », un diptyque republié récemment par Bragelonne sous la forme d'une intégrale réunissant « Vestiges d'Arcadia » et « La musique du sommeil » (initialement édités par Mnémos). C'est la sublime couverture de Noémie Chevalier qui m'a tapée dans l'oeil et m'a poussée à me lancer à la découverte de cet auteur que je ne connaissais presque que de réputation. La rencontre fut malheureusement peu concluante. le récit met en scène deux mondes différents, l'un représentant en quelque sorte le reflet de l'autre. Une partie de l'intrigue se passe dans un Paris futuriste en ruine dans lequel les survivants attendent la fin du monde. On y suit une bande de quatre jeunes esthètes légèrement névrosés, passionnés d'art, de littérature, de musique, et bien décidés à profiter jusqu'à la fin des derniers instants qui leur reste. Dans une autre réalité, on découvre une ville de Londres semblable à celle de la fin du XIXe siècle mais avec une bonne touche de féerie puisqu'y cohabitent des humains ordinaires et des Sidhes, des créatures dotées de pouvoirs extraordinaires plus ou moins puissants. On y suit là aussi un petit groupe de quatre artistes, trois hommes et leur muse, qui vont se retrouver malgré eux mêlés à un complot qui les dépasse totalement et vise rien de moins que la destruction de leur réalité. Et puis, en superposition à ces deux mondes, on retrouve les figures emblématiques de la légende arthurienne qui planent sur la vie des différents protagonistes. Vous l'aurez compris, on a ici affaire à un roman pour le moins atypique qui possède une forte dimension poétique et lyrique mais auquel je n'ai malheureusement pas été sensible.

Le roman n'est pourtant pas exempt de qualités, au nombre desquelles on peut notamment citer le gros travail réalisé par l'auteur pour retranscrire l'émulation et les sources d'inspirations du milieu artistique de l'époque. Fabrice Colon rend en effet un vibrant hommage aux grands artistes anglais du XIXe, qu'ils soient poètes, peintres ou écrivains : Keats, bien sûr, dont l'ombre plane sur l'ensemble du roman, mais aussi William Morris (surtout connu pour son travail dans le domaine des arts décoratifs), Dante Gabriel Rossetti (peintre et poète), sans oublier Algernon Swinburne ou encore Alfred Tennyson (deux poètes réputés). On trouve aussi de nombreuses références ou clins d'oeil à des auteurs comme James Barrie (« Peter Pan »), Lewis Carroll (« Alice au Pays des merveilles »), ou encore Rudyard Kipling (« Le livre de la jungle »). Inévitablement, l'ambiance du roman s'en ressent et s'imprègne de l'atmosphère et des thématiques mis en scène dans les oeuvres de tous ces génies littéraires ou picturaux. le roman m'a beaucoup fait penser, par cet aspect bien précis et dans une moindre mesure, à celui de Tim Powers (« Le poids de son regard ») qui reprenait lui aussi le personnage de Keats (et de Lord Byron) et tissait autour de cette figure un récit tout aussi déroutant, plein de mystère et de sensualité. On note également ici une forte influence des Préraphaélites, un courant artistique créé au début du règne de la reine Victoria par plusieurs étudiants de la Royal Academy et qui prône un retour à une peinture moins académique, faisant la part belle aux légendes et à l'esthétique du Moyen Age. le symbolisme occupe une grande place dans ce mouvement qui séduira plusieurs générations d'artistes, dont manifestement Fabrice Colin qui reprend ici tous les codes et les références propres à ce mouvement, à commencer par l'importance cruciale apportée à la légende arthurienne.

Le roman grouille ainsi de références au mythe arthurien, au milieu artistique du XIXe, à des figures populaires du XIXe (Jack l'Éventreur, notamment), ou encore à des personnages de romans. Et cela finit par faire trop. Trop de références et surtout trop de symbolisme. le récit baigne en effet dans une espèce de torpeur onirique dont il ne parvient jamais à s'extraire, cumulant les scènes plus surréalistes les unes que les autres qui auront rapidement eu raison de ma curiosité. Même si je n'ai pas été indifférente à l'ambiance et l'étrangeté qui se dégagent du texte, j'ai donc rapidement décroché et ai fini par ne plus comprendre grand chose des enjeux ni même de l'attitude de la plupart des personnages. Difficile en effet de ne pas se perdre dans les trop nombreuses imbrications de l'histoire dont on finit malheureusement par totalement se désintéresser tant elle paraît hallucinée. le plus gros bémol reste cela dit les personnages qui, eux aussi, agissent bien souvent de manière totalement déroutante. le symbolisme est là encore omniprésent (chaque protagoniste est le reflet d'un autre dans la seconde réalité, voire même d'un archétype du mythe arthurien) mais le fait que leur comportement et leurs réactions soient, au mieux totalement imprévisibles, au pire totalement incompréhensibles, n'aide pas à capter l'intérêt du lecteur. Les dialogues sont les plus difficiles à appréhender car tellement sibyllins qu'ils en deviennent intelligibles. La conclusion m'a également laissée sur ma faim, notamment en ce qui concerne l'intrigue du Paris post-apo qui est évacuée très abruptement. Tout cela est d'autant plus regrettable que l'auteur dispose indiscutablement d'une belle plume dont il se dégage une poésie qui ne laisse pas indifférent.

C'est avec le sentiment d'être totalement passé à côté du roman que j'ai refermé cette intégrale d'« Arcadia » qui parvient à séduire par son ambiance et ses abondantes références au milieu artistique anglais du XIXe, mais qui m'a complètement laissée sur la touche en ce qui concerne l'intrigue et les personnages.
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D'un côté, un monde post-apocalyptique dans lequel les habitants tentent tant bien que mal de conserver leur vie d'avant ; de l'autre, le monde onirique d'Arcadia, dirigé par toutes les grandes figures (poètes, peintres) que le monde ait porté ; et entre eux, les légendes arthuriennes et l'éternel combat contre Mordred, le fils maudit.

Arcadia est difficile à appréhender : les univers sont superposés en mille-feuilles, chaque personnage de Ternemonde ayant son équivalent dans le monde d'Arcadia, et est également associé à un des personnages emblématiques des légendes des chevaliers de la table ronde. Ces héros s'influencent ? Communiquent ? Vivent exactement la même histoire dans des époques différentes ? Difficile à savoir exactement : l'auteur dessine par petites touches ses différents univers, au lecteur de faire (ou non) le lien entre toutes ces parties.

Je me suis assez vite trouvé perdu dans le récit. Je ne connais ni la légende des chevaliers de la table ronde (hormis les allusions qu'on trouve dans d'autres oeuvres, mais je ne connais pas l'histoire « officielle »), ni d'ailleurs, les grands peintres et poètes des siècles passés. Or, l'auteur ne prend pas vraiment la peine d'introduire les personnages, et pour cause, ceux qui les connaissent n'en ont certainement pas besoin. Mais en ce qui me concerne, je me suis juste retrouvé avec un ensemble confus de héros sans personnalité, que je confondais d'ailleurs régulièrement.

J'ai pris rapidement le parti de ne pas chercher à retisser les liens entre les différents univers, et à me laisser porter par l'histoire. le rêve a d'ailleurs une place importante dans le récit, donc découvrir des fragments d'histoire par-ci par-là fonctionnait assez bien au début de ma lecture. Dans la seconde partie par contre, l'intrigue a une grande importance, et il était alors trop tard pour rattraper le fil.

J'ai terminé le livre même après avoir compris que l'histoire me passerait au-dessus de la tête, car l'écriture reste belle. Malgré tout, je ne conseillerais ce livre qu'aux lecteurs qui ont une culture artistique solide, et capables de se concentrer suffisamment pour dénicher les clés de lecture entre les lignes.
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Franchement, il est difficile de dire qu'Arcadia est un roman. Encore moins la première partie. Certes, on retrouve une histoire, un fil conducteur, surtout dans la deuxième partie avec l'enlèvement de la reine Gloriana puisque la fine équipe d'artistes avec qui nous avons fait connaissance dans la première partie sont destinés à la retrouver.

Destinés. Oui. Parce-que ce mot est au final d'une précision incroyable en ce qui concerne ce livre. Les personnages, les héros, n'ont jamais vraiment le pouvoir de décision sur leur vie et ce qui leur arrive. Ils sont soumis à une puissance bien supérieure, au-delà du narrateur même, et je soupçonne l'auteur lui-même d'avoir, d'un coup de baguette stylo magique scellé le destin de tous ces êtres dans un univers beau, magique, irréel, onirique (monté à l'acide parfois) mais tellement renversant.

Je le reconnais, au début, cet univers est totalement déstabilisant et je comprends les lecteurs qui ont arrêté leur lecture durant cette première partie. Malgré ça, je n'ai eu à aucun moment envie de refermer le livre. J'ai beaucoup étudié cet art du pré-raphaélisme dans le cadre de mon mémoire sur Oscar Wilde et je dois dire que Fabrice Colin a su capté l'esprit, l'essence même de ce mouvement artistique typiquement british selon moi, qui n'a pas duré très longtemps et qui pourtant a marqué l'histoire de l'art. Car au final, cette essence était à mon sens difficile à mettre en mot sur papier, ce que l'on ressent face à une toile de Ruskin ou Rossetti ou même encore de Millais est indéfinissable. C'est quelque chose qui se passe à l'intérieur de soi-même, entre un moi profond et la toile. Un dialogue fait d'un langage qui ne se traduit pas. Et pourtant… c'est possible. Et même si cela donne un récit un peu décousu, c'est exactement ce qu'il peut se passer dans la tête d'une personne fascinée par la Beata Beatrix de Rossetti (1872).

Si je devais résumer en quelques mots Arcadia, ce serait « un rêve éveillé ». Des choses apparaissent, apparemment sans queue ni tête, disparaissent pour reparaître plus tard, ou pas. Il y a de la magie. Plusieurs univers. Des artistes-peintres-héros qui rêvent. Et surtout plusieurs histoires en une. Je m'explique, car c'est peut-être le plus difficile à suivre dans le roman. Les héros et artistes représentent plusieurs personnages, ils sont les « réincarnations » (le terme n'est pas tout à fait correct mais au moins vous voyez tout de suite où je veux en venir) de personnages provenant du mythe Arthurien, mais également une incarnation des planètes et de ce qu'elles représentent.

En effet, le symbolisme est extrêmement présent dans Arcadia et je dois dire que c'est ce qui rend l'univers encore plus riche et agréable à lire car on recherche les significations tout en avançant dans la lecture. Après une première lecture, je ne suis pas sûre d'avoir saisi toutes les subtilités. Une chose est sûre : c'est un livre à relire. Ce genre de livre où l'on découvre de nouvelles choses à chaque fois qu'on le lit. Ce sont les meilleurs....https://pauseearlgreyblog.wordpress.com/2016/11/14/arcadia-lintegrale-fabrice-colin-poesie-et-onirisme/
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Il a fallu que je m'y prenne à deux fois avant de pouvoir réussir à lire ce livre. Cela n'augurait rien de bon. Quelque chose dans l'écriture me dérangeait et m'empêchait de véritablement accrocher. La seconde tentative aura toutefois été la bonne et, étrangement, l'écriture ne m'a alors pas gênée.
Tout d'abord, il faut souligner que l'édition de Bragelonne est encore une fois magnifique comme la plupart de leurs ouvrages steampunk. La couverture, les pages dorées en font vraiment un très bel objet.
Par contre, pour le fond, beaucoup de choses me déplaisent. Il y a trop d'influences qui ont été mises en même temps de façon plus ou moins décousues. le tout forme donc un joyeux gloubi-boulga. La recette d'Arcadia est donc la suivante. Mélanger dans un saladier : de la confiture de préraphaélites, du Lewis Caroll rapé, de la légende arthurienne écrasée, de la fin du monde type 2012 très forte et des histoires d'incarnations « tièdes mais crues ». Parfois, on rajoute d'autres ingrédients comme du Virginia Woolf. Il est conseillé de ne pas essayer ça chez vous, car « ça risque de ne pas être très bon ».
Trop de choses différentes donc, me paraissent mal exploitées ou pas vraiment dignes d'intérêt, notamment les chapitres consacrés au Paris 2012. D'accord, c'est pour montrer les corrélations avec la situation et les personnages d'Arcadia. Mais je cherche toujours l'intérêt de nous montrer les incarnations parisiennes des protagonistes d'Arcadia alors qu'au final ils ne font que… du rien. Et Machine se promène en petite culotte devant ses copains bobos et qui sont tous plus ou moins amoureux d'elle (ou au moins veulent se la faire). Et c'est la fin du monde. Et c'est tout.
Justement, parlons-en des personnages féminins. Soit ces dames sont des tentatrices à cause desquelles ces hommes et les mondes trouvent leur perdition, soit ce sont des damoiselles en détresse, ou un mélange des deux. Ces clichés sont peut-être là pour coller à l'ambiance XIXè siècle, mais ils surprennent, et plutôt désagréablement, dans un roman de notre époque, surtout quand ils concernent également des femmes évoluant à l'époque contemporaine.
Enfin, j'ai un dernier reproche majeur à souligner : certains passages auraient mérité d'être approfondis. Je pense plus particulièrement à l'exploitation du personnage de Richard Dadd qui m'a laissé un goût d'inachevé. A contrario, d'autres épisodes m'ont semblé très longs. Par exemple, la fin de cette aventure est interminable. Alors que la fin du monde se déroule et que tout est en place pour enrayer la Chute, la conclusion paraît interminable. J'ai presque pensé à la mort d'Emma Bovary, c'est dire.
Je n'ai donc pas aimé. Après, dire que j'ai complètement détesté serait excessif. le mélange fantasy/steampunk est plutôt une bonne idée. Et justement, le livre fourmille de bonnes idées qui, rassemblées ensemble, forment un univers très riche. Mais c'est la façon dont elles ont été exploitées que je n'ai pas trouvé très convaincante.
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Le livre a reçu le prix de la plus belle couverture aux Imaginales 2014. Il est vrai qu'elle est très belle! Hop, dans ma PAL!
Ah mais, en fait, l'histoire est... comment dire? Peut-être aurais-je dû prendre un peu d'opium avant ma lecture pour mieux suivre. Ce monde onirique part un peu dans tous les sens et j'ai trouvé que les dialogues n'ont pas forcement de suivi. Dans la globalité, l'histoire est très intéressante mais dans le détail, j'ai eu l'impression de naviguer en eaux troubles une grande partie du voyage.
Il y a beaucoup de correspondances, entre les époques, les personnages, des célébrités, les villes... Il y a un côté humoristique et beaucoup de précision liée aux Arts (peinture et poésie notamment). Cela donne pas mal de cachet au roman et excuse un peu le côté onirique et rêveur dont il s'entoure, mais pas assez pour moi. J'ai toutefois eu envie de me pencher un peu plus sur la vie réelle qu'ont eux les différents personnages.
J'ai mis 3 étoiles à ce livre, parce que la couverture est magnifique et que l'histoire est plutôt bien. Mais j'ai beaucoup hésiter à n'en mettre que 2 car le récit en lui-même ne m'a pas convaincu. Si on me demandait de le relire, je refuserais et le laisserais sur son étagère.
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Quand en 4° de couverture il y a un commentaire d'un critique qui utilise le mot "onirique", en général, c'est signe que je ne vais pas tout comprendre.

Et c'est le cas.

Je ne comprends pas l'utilité des 4 jeunes gens parisiens, je ne comprend pas ce monde, Arcadia, Camelot, la symphonie, les planètes et les peintres, les poètes, je ne comprends rien, voilà.

Les héros n'en sont pas, ils se laissent porter par les événements et le rôle qu'ils ont à jouer pour sauver le monde est purement passif. Je ne comprends même pas qu'on leur demande leur avis, je crois que cela aurait pu se passer pareil sans qu'ils soient même au courant de la fin du monde.

Ou alors je suis passée à côté, c'est très probable.

D'ailleurs, tout ces personnages, ou presque, sont des personnes célèbres de la scène culturelle anglaise de l'époque, les autres sont des fans qui ne conversent que de ces artistes. J'avoue que le romantisme (en tant que mouvement artistique) me passe des kilomètres au dessus de la tête, les préraphaélites n'en parlons pas, la poésie, de n'importe quel mouvement, m'ennuie sans concession quant aux tableaux, s'ils représentent de façon réaliste un sujet, ce que j'en dit c'est "ouais, c'est beau", et les autres ne me font ni chaud ni froid. Je passe donc forcément à côté d'une bonne partie des références et des influences du livre.

Et en même temps, tout ça se lit tellement bien que j'e l'ai lu en 3 jours, tranquillement, et que je n'ai même pas pensé à poser le livre.

Du coup, je ne peux pas vraiment dire que c'était mauvais non plus. Mais je manque clairement d'âme poétique et de savoir culturel anglais. J'assume. Et je vous dis quand même de tester: c'est un roman tellement particulier qu'on ne peut savoir avant d'avoir essayé.
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Vous avez envie d'une bonne dose de poésie ? D'une littérature onirique mêlant étroitement le rêve et la réalité ? Vous ne craignez pas les ouvrages dont la structure est... tout sauf linéaire et claire ? Vous aimez les beaux livres à la couverture exécutée avec le plus grand soin ? Alors l'intégrale d'Arcadia, de Fabrice Colin, parue l'année dernière aux éditions Bragelonne durant leur opération « Mois du cuivre », est faite pour vous ! Car pour profiter pleinement de cette oeuvre si particulière, il faut réunir toutes ces conditions, vraiment.

Ce livre est une curiosité, un savant mélange d'un tas de choses différentes : de la fantasy steampunk mâtinée de féerie arthurienne, où Lewis Carroll lustre ses merveilles ; des références artistiques, poétiques ou littéraires, à la pelle ; du rêve enfin... Savant mélange, disais-je donc, mais surtout étrange mélange. Car ce n'est pas un roman facile d'accès, loin s'en faut. Si la plupart des lecteurs acceptent bien de ne pas tout comprendre au début d'un récit, concevant aisément que l'auteur ait besoin, au moins pendant un temps, de poser les choses et de ménager le suspens, la grande majorité d'entre eux exigent néanmoins d'être éclairés au cours de leur lecture. Et c'est là que le bât blesse.

Parce qu'à vouloir faire preuve de trop d'onirisme et de poésie, l'auteur nous laisse à plusieurs reprises sur le bord de la route, complètement démunis. le récit alterne les points de vue de différents personnages qui s'avèrent, on le comprend assez vite, être les doubles les uns des autres dans deux mondes parallèles, dont on ne sait précisément lequel des deux est le rêve de l'autre. Et quand l'auteur d'Alice au pays des merveilles et les chevaliers de la table ronde s'en mêlent brusquement... on n'y comprend tout bonnement plus rien ! J'étais pourtant prévenue avant même de commencer, aussi ai-je essayé de me laisser porter, et j'ai réussi dans une certaine mesure : j'ai trouvé certains passages très beaux, l'écriture de Fabrice Colin très onirique.

Malheureusement ça ne fait pas tout, car au final, j'en ressors avec la sensation frustrante d'un récit très confus auquel je n'ai pas tout compris, malgré toute ma bonne volonté. Difficile de profiter pleinement du voyage dans ces conditions, et d'apprécier un roman qui finit par vous donner le sentiment d'être un peu bêta quand même ! Un grand coup de chapeau néanmoins à la maison Bragelonne pour cette splendide édition qui, indépendamment du contenu, vous pousserait presque à vous damner pour ajouter ce petit bijou à votre bibliothèque.
Lien : http://etemporel.blogspot.fr..
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A Londres, en 1872, dans le monde d'Arcadia, le quotidien est baigné de magie et les artistes sont au pouvoir. le futur et la mort sont absents des mentalités. On s'apprête à couronner la reine, lorsque d'étranges présages surviennent. A Paris, en 2012, en Ternemonde, chacun se prépare à la fin du monde. 4 personnalités transcendent ces deux mondes et ont une mission : permettre leur réunification pour enrayer la Chute.

Il est difficile de parler de ce roman, j'ai déjà eu du mal à vous proposer un résumé ! A mon sens « Arcadia » est un OVNI, peut-être le roman le plus original que j'ai jamais lu. Il tient à la fois de la fantasy avec des mondes imaginaires, et du steampunk. Nous sommes en présence de deux mondes qui s'imbriquent, Arcadia et Ternemonde. Au coeur d'Arcadia, vous avez Camelot et les légendes arthuriennes. le Pays des merveilles de Lewis Caroll est également impliqué. Les références artistiques, poétiques, historiques et littéraires fourmillent, formant un canevas qu'il n'est pas toujours aisé de démêler.

Aussi, pour apprécier pleinement « Arcadia », il faut accepter de ne pas tout comprendre, de ne pas tout maîtriser, et de se laisser porter par le cours des évènements, comme si nous étions l'un des personnages. Il faut simplement profiter de la richesse de ce monde, se régaler de l'écriture. N'attendez pas de ce roman une narration clairement défini. Comme le dit l'auteur dans une préface très intéressante, « Arcadia » est avant tout « une fenêtre ouverte sur un monde » où le rêve et la magie occupent une place cruciale. Profitez du voyage, et n'attachez pas vos ceintures !

Les personnages de ce roman sont très nombreux, et les artistes et auteurs de la seconde partie du XIXe siècle sont mis à l'honneur (mais pas seulement, puisque John Keats est aussi très présent). Néanmoins, la part belle est faite à 4 préraphaélites : le peintre Rossetti, sa muse Jane Burden, le mari de cette dernière William Morris, un maître des arts décoratifs, et le poète Swinburne. Ces personnalités s'incarnent à la fois sur Ternemonde et en Arcadia. Comme souvent avec les personnages de Fabrice Colin, ils ne sont pas particulièrement attachants, mais ce n'est pas très important. Ce qui importe ici, c'est véritablement l'univers proposé.

Si vous me suivez régulièrement, vous savez déjà que je suis une addicte du style de Fabrice Colin. Ce roman ne fait pas exception à la règle, bien au contraire, puisque je me suis tout simplement régalée à le lire. Souvent, je me suis surprise à relire plusieurs fois certaines phrases pour bien m'en imprégner. L'écriture participe à l'ambiance magique du roman et aide à nous plonger dans cet autre monde.

Ainsi, Arcadia est un OVNI fantasy/steampunk qui a su m'embarquer. C'est un roman complexe et exigeant, qui se lit doucement, à petite dose, en faisant fonctionner son cerveau et son imagination. C'est un livre qui se déguste, qui vous régale par son imagination et ses multiples références. C'est une fenêtre ouverte sur un monde, et un hommage aux artistes de tous genres, à l'immortalité de certaines oeuvres : « Ils n'arrêteront d'être vrais que lorsque vous cesserez d'être fous ».
Lien : http://romans-entre-deux-mon..
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Ça fait trois jours que j'essaye difficilement d'avancer dans ce livre. J'ai dépassé la moitié mais je n'y arrive plus... Je qualifierai ce livre de joyeux bordel. Il y a de tout : des peintres préraphaélite, des écrivains, des créatures, Jack l'éventreur, les légendes arthuriennes, etc... C'est difficile d'arrêter ici car l'écriture est super bien travaillé mais l'histoire ne prend pas avec moi et ça me désole un peu car je connais les qualités d'écriture de Fabrice Colin. Je passe mon chemin pour cette fois. Je le reprendrai peut être un jour.
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