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Fabrice Colin écrit essentiellement du fantastique et de la science fiction. Son livre allait-il me plaire ? Me captiver ? Je n'avais encore jamais lu cet auteur mais mon amie Paikanne en est une grande admiratrice. Je partais donc confiante.

L'histoire commence sobrement. A la mort de son oncle, Angel reçoit en héritage un manuscrit et une étrange paire de lunettes rouges. Une fois qu'elle a découvert, grâce à Nadir, l'infirmier qui a soigné son oncle, l'utilité de ces lunettes, Angel n'a plus qu'une envie : comprendre comment et pourquoi son oncle s'est lancé dans cette folle aventure.

Le récit se met alors en place progressivement avec la rencontre de l'énigmatique famille Cooper. Nous découvrons, par bribes, les pouvoirs de chacun, les faits présents puis des éléments du passé qui éclairent la genèse de cette expérience extraordinaire. Très vite, une atmosphère pesante s'installe et les interrogations se succèdent. le lecteur n'a pas le temps de reprendre haleine, une course poursuite s'engage. Mais que cherche-t-on ? Et contre qui doit-on se battre ?
Les événements s'enchainent et le lecteur est forcé de s'accrocher tant le contenu est dense. -Parfois même, un peu trop. J'avoue avoir eu du mal à garder le cap quelques fois.-
J'ai cependant pris beaucoup de plaisir à lire ce récit fantastique. L'écriture de Fabrice Colin, fluide et très évocatrice, nous entraine dans un univers tellement vraisemblable qu'on y adhère d'emblée. Construit avec maestria, cet univers fantastique amène le lecteur à réfléchir sur la vie, la mort, la vie après la mort, le déterminisme… Pas mal pour un récit jeunesse.
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Quelles complications me posent la fin de cette lecture ! Il est compliqué de donner un avis général sur une lecture qui ne m'a pas satisfaite, alors que l'histoire avait tous les atouts pour le faire. Sauf l'écriture, et les choix dans les directions que prennent les personnages qui m'ont dérangée...
J'ai trouvé que l'histoire reposait sur une bonne idée et un récit plein de potentiel, mais que celui a été gâché par la narration assez perturbante : le style de l'auteur, unique, ne m'a pas plu du tout.
Le début est emballant, avec ses cryptogrammes et ses symboles (Coeur noir (cartes)) mêlés au récit, qui donnent une touche très originale à la narration, surtout lorsque celle-ci introduit l'entreprise Chronos Inc, qui gère le passage dans le monde des morts... Je ne vous en dirai pas plus ! Mais j'ai été si emballée par cette idée d'entreprise... puis tellement déçue qu'elle ne soit pas exploitée ! L'auteur nous a donné envie de découvrir une idée inédite, visiblement solide et originale... avant de trop la laisser de côté, de mon point de vue. A la place, on découvre d'avantage une héroïne étrange et excentrique qu'on doit accepter, car on va suivre son histoire.... Parallèle à celle de Chronos Inc. Dommage que je sois restée assez frustrée de suivre les aventures d'Angel, alors que j'avais envie d'en savoir plus sur Chronos Inc. Mais là... l'auteur est parti sur une toute autre intrigue. Mais très intéressante aussi, surtout dans son côté fantastique ! Une histoire de famille maudite, qui entretient des rapports très serrés avec la mort...

Lorsqu'Angel rencontre cette famille, on ne comprend plus grand chose. L'intrigue se complexifie et je me suis sentie perdue car la narratrice n'a pas su me guider, étant toujours dans l'incertitude de savoir si oui ou non elle allait croire dans le surnaturel, et continuer à 100% ses aventures... J'aurais aimé qu'elle soit plus combattante et volontaire, afin de nous mener et nous entrainer à ses côtés ! Mais la personnalité très particulière de la jeune fille ,difficile à cerner, n'a pas pris le pas sur celles des différents membres de l'étrange famille, qui n'on su, eux non plus, me séduire.

En effet, j'ai su soit trop peu de choses sur l'histoire de cette famille, soit quelques petits éléments de manière si décousue dans la narration qu'il fallait reconstruire la chronologie pour comprendre où a voulu nous emmener l'auteur.

Pour en revenir à Angel, qui est notre héroïne et narratrice, je dois mentionner que ses pensées sont assez drôle, surtout que l'auteur les a inséré dans la narration, en tant que descriptions, de manière assez habile. Si je n'avais pas fait un blocage sur l'attitude de la demoiselle (je ne supporte pas l'insolence envers les adultes, surtout ceux qui encadrent les ados, notamment...) que je ne pouvais pas accepter, j'aurai pu être séduite par sa manière de raconter ses aventures, à la manière d'un roman en cours d'écriture ! Mais finalement, j'ai longtemps attendu une révélation qui expliquerait son caractère si particulier, sa petite touche de folie... qui ne m'a pas été apportée comme je l'espérais.

Enfin, j'ai tout de même accroché avec le personnage de Nadir, ami d'Angel, même si leur relation et leur amitié n'était pas du tout crédible de mon point de vue. Mais bref, c'est un roman jeunesse.... et j'ai vraiment apprécié découvrir leurs rapports basés sur la confiance et la confidence.

Au final, l'impression de découvrir beaucoup d'éléments de l'histoire, de façon décousue, à cause de la narration très particulière (entre pensées et sauts temporels sans explication ni situation, il faut le lire pour comprendre) m'a plutôt fait penser à la narration d'une descente aux enfers, dans l'horreur... d'une jeune fille terrifiée. Tellement qu'on en vient à douter de la véracité de ce qui lui arrive ! Mais... après-tout, a-t-on rêvé tout cela ? Comme un cauchemar, une aventure haletante, qui panique, et dans laquelle on peut facilement se perdre, sans héros fort prêt à nous guider. Ce sera à vous de juger si les révélations finales relèvent assez le récit pour vous souffler sur les dernières pages. Pour moi, ce ne fut pas suffisant, mais il m'en fallait peu, notamment concernant l'écriture et l'attitude d'Angel, pour que j'accroche d'avantage et conseille cette lecture aux ados.
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« Je vois des gens qui sont morts… » Ainsi aurait pu commencer ce roman ; cependant il n'en est rien. Laissez-moi vous présenter : Angel Crawford est une jeune fille de 17 ans, bien sous tout rapport, suante de banalité. Son projet dans la vie : s'inscrire en fac et écrire un roman majeur. Majeur, il a tout pour l'être, et vous l'avez entre les mains. Un triste évènement vient cependant bouleverser sa jeune existence : le décès de son oncle. L'oncle Georges passait pour un gentil allumé fasciné par les sciences occultes et s'est fâché à mort avec son frère (le père d'Angel, donc) pour cause de divergences d'opinions, comme cela arrive malheureusement. « (…) j'ignorais qu'une famille pouvait se déchirer plus facilement qu'une feuille de papier avec plein de petits coeurs dessus. » nous assène Angel (p. 13). Ils ne s'étaient donc plus vus depuis quelques mois, mais maintenaient un contact épistolaire. Contre toute attente, à l'enterrement elle reçoit une part de l'héritage : une étrange paire de lunettes, ainsi qu'une lettre lui expliquant – détails scientifiques à l'appui – son fonctionnement et l'aboutissement des recherches de son oncle. Ces lunettes ont ceci de particulier : elles permettent soi-disant de visualiser une dimension invisible à l'oeil nu : le passage de la vie à la mort…

Entre incrédulité et curiosité dévorante, Angel n'hésite pas longtemps avant de reprendre les investigations de son oncle. Et voici ce qu'elle voit, les fameuses lunettes sur le nez : un homme en complet gris, portable vissé à l'oreille, venu recueillir l'âme du fraîchement défunt afin de l'accompagner pour son dernier voyage ; tel Charon faisant traverser le Styx, sauf que là il ne fait plus payer. Charon a bien évolué, depuis la nuit des temps : il n'est plus le nocher conduisant les âmes des défunts vers leur dernière destination. Aujourd'hui c'est une entreprise de services internationale de 180 000 personnes (c'est en moyenne le nombre de personnes décédant chaque jour à travers le monde) disposant du monopole absolu de l'activité. L'autre côté du miroir, en somme.

Comme Angel le fait judicieusement remarquer : « Je pensais qu'on ne pouvait pas nous voir. Je me trompais. Nous sommes chacun d'un côté du miroir. Chacun persuadé d'être du bon côté. » (p. 43)
Après cette expérience qui ne laisserait personne indemne et avec les indications de son oncle, elle va réussir à se rapprocher d'une famille a priori « normale » : les Cooper. Qui ne semblent pas étrangers à l'affaire...

Angel Crawford (je vous laisse le plaisir de découvrir par vous-même l'explication qu'elle donne au sujet de son prénom, cela vaut son pesant de cacahouètes) est bouillonnante et pleine de vie, mais surtout d'une curiosité insatiable. Comme un digne personnage de Fabrice Colin, elle s'interroge beaucoup sur le sens de la vie, et lequel donner à la sienne. Elle trouvera ses réponses suite à un facteur déclencheur majeur (la mort de son oncle, en l'occurrence), mais se dit que finalement elle aurait mieux fait de ne pas poser la question… Angel doit à sa personnalité de s'accrocher coûte que coûte car, au final, plus elle s'avance dans cette aventure, plus elle le regrette, et moins elle a le choix.

Le texte de ce récit à la première personne est franc et sobre, parfois naïf (après tout, ce que vous lisez est le premier roman d'une gamine de moins de vingt ans), et on peut vraiment dire que Fabrice Colin a le sens de la formule qui fait mouche : « Elle bat des cils. La première fois qu'il m'a parlé d'elle, mon oncle m'a dit qu'elle ressemblait à un renard égaré, avec le monde dans le rôle des phares de voiture. Bien vu. » (Angel, à propos de sa marraine, p. 18)

A propos des personnages, l'auteur les intègre toujours parfaitement à l'époque dans laquelle ils évoluent. A l'instar de ce récit se déroulant de nos jours aux Etats-Unis, par exemple ; les protagonistes ne se privent donc pas d'utiliser leur smartphone, de suivre les modes vestimentaires ou d'aller à leur encontre. Il trouve également toujours le moyen de justifier leur emploi du temps. Après le lycée, Angel veut bien entendu s'inscrire à l'université, mais se trompe dans son dossier d'admission et ne commence qu'au second semestre. Elle se retrouve donc libre de toute contrainte jusqu'à la fin de l'année civile. Ses parents travaillent, par conséquent ne sont pas constamment sur son dos. Et c'est précisément une des forces du style de Fabrice Colin : ses personnages transpirent l'ordinaire par tous les pores. L'histoire ne se passerait pas aux Etats-Unis, chaque personnage pourrait être votre voisin. Ce réalisme ambiant, à tout point de vue, contribue bien évidemment à entraîner le lecteur le plus loin possible, au plus profond de cet univers extraordinaire, tout en lui faisant croire que ce qu'il lit pourrait tout à fait avoir eu lieu la semaine dernière. La cerise sur le gâteau réside dans les titres de chapitres, qu'ils soient en forme de titre de chanson des Beatles ou de citation de Walt Disney.

Fabrice Colin allège le style (j'entends par là qu'il va droit au but, sans circonvolution) pour parler d'un thème aussi sombre et effrayant que fondamental : la mort. Ce roman suscite une formidable réflexion sur le sens de la vie. Voir la Mort de près (dans tout le sens littéral que peut avoir cette expression dans ce roman) donne-t-il plus de poids ou de sens à la vie ? Nous allons tous mourir un jour. le plus tard possible, cela va de soi. Mais après ?? Comment vivre avec cette question qui nous obnubile ? D'un autre côté, Angel a raison : n'importe qui peut disparaître du jour au lendemain – un accident, une météorite, un essai nucléaire manqué… Ces réalités sont là, mais on ne peut y penser tous les jours et rester sain d'esprit. En abordant le thème du passage de la vie à la mort, Fabrice Colin démystifie ce sujet sensible. Comme il le fait écrire dès les premières pages, ce mystère est le seul qui soit commun à chaque personne sur Terre, et pourtant c'est le plus insondable de tous : à côté, celui des pyramides ou des temples des premières civilisations sud-américaines paraissent plus simples à démêler. Mais il ne fait pas sombrer son lecteur dans l'angoisse ou la paranoïa pour autant, loin de là. Il invite simplement à la réflexion.

Tout cela pour dire que ce roman, traitant d'un sujet grave, est comparativement rendu plutôt léger par l'intervention du Fantastique et se lit comme un excellent polar : avec délectation. A recommander pour tous les ados qui s'interrogent sur le sujet, ou qui ont simplement envie de bouquiner une histoire menée tambour battant et riche de rebondissements, à la manière d'un roman d‘espionnage mâtiné d'action.

Une tuerie. Dans tous les sens du terme.
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A la mort de son oncle Angel, adolescente gentiment paumée, reçoit d'étranges lunettes destinées à comprendre le passage du monde des vivants à celui des morts? Mais la jeune fille ne se contentera pas de "voir", elle reprend le flambeau et enquête sur ce grand mystère. Elle rencontrera une étrange famille aux nombreux secrets.
Là vous vous dites "ouais et alors?" Et bien alors Fabrice Colin écrit toujours aussi bien et, à chaque fois que l'on pense deviner la suite des événements, il nous surprend et nous emmène sur une nouvelle voie encore plus prenante, encore plus sombre... Un roman passionnant et intelligent pour grands ados.
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Un bon roman d'aventure jeunesse, ayant pour terrain de jeu la mort. Rien de morbide là-dedans, plutôt un hymne à la vie au travers d'Angel, une héroine vive d'esprit et un brin déjantée. Environ 400 pages épiques avec pour point de départ une mystérieuse paire de lunettes rouges...

Le début du roman m'a accrochée, l'intrigue et l'action aussi. Cependant, passé les dix premières pages, un passage à vide à eu lieu dans mon expérience de lecture jusqu'à la fin du premier tiers. A partir de ce moment-là, l'histoire ne m'a plus lâchée et j'ai passé un très agréable moment de lecture. Les rebondissements sont nombreux, les scènes s'enchainent, décrites de manière très graphiques, et j'ai eu l'impression de suivre un épisode d'une bonne série américaine fantastique.

Le seul bémol que je mettrais concerne de nombreux petits détails non élucidés qui me laissent un gout d'inachevé. Pleins de petits (ou gros) points qui meriteraient un tome 2 !
Lien : http://unlivresurmeslevres.b..
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Angel est bouleversée par la récente disparition de son oncle. Celui-ci lui lègue des lunettes spéciales. Avec, elle peut voir ceux qui accompagnent les morts. Curieuse, Angel va mener son enquête sur ses mystérieux passeurs.

Lorsqu'on lit un livre de Fabrice Colin, on sait qu'on va être surpris. du polar à la fantasy en passant par la bande dessinée, l'auteur trouve toujours la petite touche en plus. Dans Passeurs de Morts, il y en a plusieurs. Tout d'abord, c'est l'idée des passeurs. Des êtres vêtus de gris, semblables à n'importe quel humain, mais qui vivent dans une dimension parallèle. Chaque passeur doit accompagner le "nouveau"-mort, le moment venu. C'est un monde très hiérarchisé, avec ses règles et ses responsables. Ceux-ci sont une famille tout ce qu'il y a de plus classique, en apparence. La mère aimante, le père autoritaire et responsable, la fille rebelle et le "mauvais" garçon. Leur rencontre avec Angel va permettre de changer la donne car il y a quelque chose de pourri dans le royaume de la Mort.
Polar, roman initiatique, voire expérience hallucinatoire, Fabrice Colin mélange tous ces genres. Il en ressort un livre unique. Il ne vous dit pas ce qu'il y a après la mort, ni ce qu'elle est.
L'ambiance est parfaitement maîtrisée. Tout semble parfaitement normal jusqu'au moment où un grain de sable détraque la réalité. Et si le fantastique est bien présent, l'auteur ne cherche pas à nous effrayer. Tout ce qu'il décrit sur la mort, à travers Angel, semble normal.
Quant aux personnages, tout tourne autour de cette jeune femme. Angel se qualifie de trop curieuse et plus inconsciente que la moyenne. Tout ce qu'elle pense est analysée par sa "conscience" : un porte-clefs, réplique de la tête de Jack Skellington (personnage principal de L'Etrange Noël de Monsieur Jack). le reste des personnages se scinde en deux catégories : ceux qui ont fait l'expérience des passeurs et les autres. Ces derniers ont peur pour Angel, puis quand ils lisent ses écrits, ils ont peur d'elle. Est-elle folle ?

Un livre qui peut se lire à plusieurs niveaux. Fabrice Colin nous prévient dès le début avec la citation d'Edgar Allan Poe "L'important, c'est de savoir ce qu'il faut observer". Selon ce que vous voulez lire, Passeurs de Mort sera un polar, un roman initiatique, etc.

PASSEURS DE MORT
AUTEUR : FABRICE COLIN
EDITION : FLAMMARION
Lien : http://temps-de-livres.over-..
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Angel, 17 ans, surdouée et légèrement cinglée, est en passe d'entrer à l'université quand sa vie prend un tournant inattendu : son oncle Georges meurt et lui lègue une paire de lunettes bien étranges, qui lui permet de voir ce qu'il se passe lorsque quelqu'un meurt ! Bien décidée à percer ce mystère, la jeune fille mène l'enquête et rencontre une bien étrange famille...

« Passeurs de mort » est un roman très bien mené, dépourvu de longueurs. le lecteur se retrouve rapidement au coeur de l'action et ne s'ennuie pas un instant en suivant l'intrépide Angel. L'auteur parvient sans peine, comme souvent, à préserver le suspense jusqu'à la fin, même si des éléments de réponse nous sont livrés au fur et à mesure de l'intrigue. Comme à son habitude, il s'amuse à brouiller les frontières entre le réel et l'imaginaire. Ce titre est donc à la fois un roman fantastique évoquant la vie après la mort, et un roman d'aventures.

Ce roman aborde également le thème des peurs et notamment la première d'entre elles, celle de la mort. La préoccupation pour la mort et ce qui se passe après est un thème récurrent dans l'oeuvre de l'auteur. Il n'apporte pas ici une vision particulièrement singulière de ce qui se passe au moment où l'on meurt, cela lui sert plutôt de base pour développer son aventure. Angel est quelqu'un de particulièrement angoissé, et cette aventure va l'aider à exorciser cela.

Angel est un personnage qui m'a bien plu. C'est une fonceuse et elle a de l'humour, y compris sur elle-même. Elle est aussi un peu folle (une figurine de L'Etrange Noël de Mr Jack est sa conscience), ce qui n'est pas pour me déplaire ! On pourrait croire qu'elle ne se préoccupe pas beaucoup des émotions des autres, mais il m'a semblé qu'elle avait plutôt du mal à s'ouvrir à eux et qu'elle se refusait à les impliquer dans ses états d'âme. Aussi, ces petits défauts qui pourraient faire d'elle un personnage énervant l'ont rendue touchante à mes yeux. C'est un personnage en quête d'elle-même, qui se cogne à la vie. Parmi les personnages secondaires, la famille Cooper est très intéressante, je n'en dirais pas plus pour préserver la surprise. Enfin, j'ai beaucoup aimé Nadir, c'est le genre de personnage qui pourrait être notre meilleur ami.

Voulez-vous que je vous dise encore une fois combien j'aime l'écriture de Fabrice Colin ? Eh bien oui, j'adore sa plume, sa « patte », j'irais jusqu'à dire que c'est mon auteur français contemporain favori (du côté des morts, Barjavel reste sur son piédestal) pour ce qui est du style. Il m'arrive souvent de m'arrêter sur certaines phrases et de les lire plusieurs fois, juste pour le plaisir des mots. C'est à la fois beau et efficace. (Si vous pensez que j'en fais trop, sachez que j'en ferais sans doute encore plus dans mon prochain billet, car je suis en train de lire un autre de ses romans, Arcadia, et je me ré-ga-le).

Ainsi, « Passeurs de mort » est un roman fantastique et un roman d'aventures avec un personnage principal intrépide et un peu barré qui affronte ses peurs, et notamment celle de la mort. C'est un roman palpitant, bien mené et au style agréable. A lire à partir de 14 ans !
Lien : http://romans-entre-deux-mon..
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Angel était loin de se douter que la mort de son oncle allait changer sa vie. Elle se sentait proche de lui car il avait ses marottes, la sienne étant de discuter avec son porte clé (qui n'a jamais discuté avec son porte clé pour tromper l'ennui ?).

Angel veut être romancière, chose qui n'enchante pas trop ses parents qui rêvent pour elle d'une vie plus terre à terre.

Son oncle va lui laisser un héritage : une paire de lunettes un peu particulière. Elle lui permet de voir ce qui se passe quand quelqu'un meurt.

Elle va faire la rencontre d'une famille un peu particulière avec qui elle va vivre une grande aventure si ce n'est l'aventure de sa vie.

Je dois avouer que j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire. A l'instar du personnage principal, je me suis demandée où l'auteur allait nous emmener.

Une fois les éléments de l'intrigue mis en place, je me suis laissé porter par l'histoire. le sujet est pour le moins fascinant : imaginer ce qui se passe lorsque quelqu'un est passé de vie à trépas. Que se passe-t-il lorsque votre coeur s'arrête ?

L'auteur a imaginé que des entités (j'ai du mal à dire des personnes) viennent chercher les âmes pour les conduire ailleurs.

C'est un sujet qui alimente tous les fantasmes et laisse ainsi le champ libre à tous les possibles.

Les personnages étaient faits pour se rencontrer : certains diront que c'était écrit, d'autres diront que c'est le hasard. L'essentiel est qu'ils forment une sacrée équipe.

De nombreux rebondissements sont au rendez-vous jusqu'au dénouement.

J'ai beaucoup aimé ce roman d'aventure et le personnage d'Angel qui est au début assez déconcertant mais terriblement attachant.
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Angel vient de perdre son oncle George. Elle se rend seule à son enterrement, il n'avait plus vraiment de contact avec le reste de la famille. L'affection entre les deux était accrue, une certaine folie, une envie d'aventure. George était un peu illuminé et offre à sa nièce un héritage, une porte ouverte vers un monde incroyable.
George a créé des lunettes permettant de voir la mort, enfin non, voir ses employés montrer le chemin au défunt. Angel, curieuse, avide d'étrangeté, va alors suivre les traces laissées par cet oncle et rencontrer une famille bien particulière, les Cooper.
Commence alors un jeu du chat et de la souris. Angel a un rôle à jouer, elle sera un des maillons dans le jeu de la Mort.

Les professionnels de la mort sont dans un monde intermédiaire, ni celui des vivants, ni celui des morts. Il existe une firme gérant les décès, où la date de naissance et de mort pour chaque être humain sur terre est archivée.
Fabrice COLIN ne nous dévoile pas tout. La mort reste un mystère personnel pourtant il offre bien dans "Passeurs de mort" une quête de sens : que faire de sa vie? Angel, par exemple, veut être une jeune fille normale. Elle compte par la suite écrire un roman ou peut-être... une autobiographie. Pour réussir sa vie, et sa mort, il faut aussi être bien accompagné, choisir des personnes de confiance, et que la Mort ne se joue pas de nous. Angel va l'apprendre à ses dépends, ainsi que la Mort d'ailleurs.

L'auteur réussit le pari de ne pas nous faire lâcher son livre du début à la fin par ses personnages qui se complexifient au fil des pages, par l'apport du fantastique et de cette étrange sensation de simplicité et de début de réflexion.
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Je suis passée totalement à côté de ce roman...
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