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EAN : 9782221215173
224 pages
R-jeunes adultes (23/08/2018)
  Existe en édition audio
3.74/5   822 notes
Résumé :

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Critiques, Analyses et Avis (267) Voir plus Ajouter une critique
3,74

sur 822 notes
Léa a laissé sa famille liquéfiée par sa disparition, « fracassée contre le mur de la peur et du chagrin ». La retrouver va-t-il pouvoir tous les sauver ?

En Bretagne, non loin de Saint-Malo, Antoine, le narrateur, ses parents et sa soeur revenue de « l'enfer » entament une reconstruction auprès d'une mer tumultueuse, qui seule semble les apaiser.

L'adolescence et ses premiers émois, mais aussi ses premiers drames. le secret de Léa est bien gardé pour cet amour inconditionnel qu'elle éprouve en secret.

Le mystère plane et nous entraîne dans la tête de ces jeunes adultes épris d'amour et d'espoir. de jolis moments et une intrigue qui prend.
Mais si « la mer les as sauvés de la folie », la conclusion du roman m'aura fait trébucher et tomber dans une simple flaque... Dommage.

Lu en juin 2018.

Mon article sur Fnac.com/Le conseil des libraires :
Lien : https://www.fnac.com/Pour-ce..
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Ayant quitté Paris, c'est sur la côte d'Émeraude, à Saint Lunaire, que la famille d'Antoine s'est installée. Espérant y puiser du calme et de la tranquillité, ne se doutant pas un seul instant que leur vie allait s'en trouver terriblement bouleversée... Car cela fait des mois maintenant que l'aînée, Léa, a disparu. L'enquête n'avance pas, aucun indice. Personne ne sait où elle est, si elle est partie de son plein gré, si encore elle est vivante ou morte. Ce drame a fait vaciller le couple que formaient les parents d'Antoine. Installée dans un appartement, la maman s'est également trouvé un nouvel amant. le papa, lui, journaliste dans un quotidien local, tente tant bien que mal de garder la tête hors de l'eau. Antoine, lui, c'est sur son surf qu'il puise son énergie. Quand, soudain, Léa refait surface, leur vie va de nouveau tanguer...

Une balade le long de la plage de Longchamp, admirer la mer se fracasser sur les rochers la pointe du Décollé, sentir les embruns... ça vous tente ? Parce que si le paysage, la faune et la flore sont d'une beauté remarquable sur la côte d'Émeraude, ce roman, lui, nous plonge plutôt dans une atmosphère plombante et sombre. Après une disparition inquiétante et traumatisante (fugue ? kidnapping ?) et un retour inespéré de Léa, toute la petite famille va devoir surmonter des épreuves, imaginer l'impensable et tenter de se reconstruire, après avoir fait naufrage. Ce roman young adult se révèle finalement une agréable surprise. Même si le sujet n'est pas original, Olivier Adam réussit à instaurer une ambiance inquiétante et donne vie à ses personnages mais aussi à ces paysages bretons. Il traite avec justesse des différentes étapes que la famille va traverser, revient sur des éléments-clés du passé. Un sujet plutôt bien traité, émouvant et servi par une plume délicate.
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Depuis leur déménagement sur la côte bretonne, rien ne va plus pour, la famille d'Antoine, le narrateur. Les parents se déchirent jusqu'à la séparation, le lycée est un endroit plutôt hostile où il n'a pas vraiment d'amis, mais plus que tout, sa soeur Léa a disparu après une soirée passée dans un festival de musique. Ballotée entre le doute et l'espoir, la famille est plus que jamais pertubée, jusqu'au jour où Léa refait surface. Mais comme l'annonce la quatrième de couverture, selon les dires du père :

«  On l'a retrouvée. Merde alors. On l'a retrouvée. C'en est fini de ce cauchemar. » Il se trompait. Ma soeur serait bientôt de retour mais nous n'en avions pas terminé.

Olivier Adam dit avoir visé un public jeune, en donnant la parole à un ado, en se glissant dans la peau d'un garçon de 15 ans.C'est de ce point de vue assez réussi , et l'on retrouve derrière l'intrigue toutes les préoccupations des ados de notre époque, y compris lorsque c'est Léa qui s'exprime , à travers les lettres qu'elle adresse à un mystérieux correspondant (ce que cachent ces messages est cependant vite clair, malgré les efforts de camouflage).

Par ailleurs, c'est encore l'auteur qui le dit, le fait de s'adresser à des jeunes n'est pas synonyme d'une intrigue au rabais. le récit doit pouvoir être apprécié aussi par un lectorat plus mature.
Et là, quelque chose ne fonctionne pas. N'ayant pas compris avant de commencer la lecture qu'il s'agissait une fiction « jeune adulte » (on pourrait reparler de ce que cache ce ciblage), j'ai ressenti une impression de superficiel, d'un abord psychologique sommaire des personnages. Et puis ce que promettait l'intrigue , le cauchemar annoncé ressemble tout de même un peu à un pétard mouillé.

Cela reste une lecture agréable, car le style d'écriture d'Olivier Adam est une garantie de satisfaction. Et l'on apprécie aussi de se retrouver en Bretagne, même si la région est dans ce roman l'objet de toutes les rancoeurs pour le narrateur.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Ouf ! J'ai pu enfin sortir la tête hors de l'eau après quelques heures d'apnée.
Je me méfiais d'Olivier Adam et de ses sempiternels états dépressifs. Mais suite à la critique de jeunejane, ça y est, j'ai plongé et je ne le regrette pas !

J'ai connu de manière intensive les états d'âme du narrateur, garçon de 15 ans environ, qui a dû survivre à la disparition de sa soeur Léa auprès de ses parents dévastés, et puis, lors de sa réapparition, la soutenir.
Difficile ! Heureusement que la côte bretonne, ses plages dorées, ses vagues d'émeraude accueillantes pour les surfeurs adoucit le climat tendu de cette famille. Entre un père « handicapé émotionnellement » et une mère qui ne sait plus où elle en est, notre narrateur raconte les mois pénibles que cette famille a traversés et qu'elle connait encore, entrecoupés de mails que Léa envoie à son amour perdu.

Le thème principal est la difficulté de communication, que ce soit entre parents et enfants, entre adultes ou chez les adolescents eux-mêmes. En tout cas, Olivier Adam, lui, a totalement réussi à nous communiquer cela !
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Saints Lunaire, Briac et Malo, oyats, embruns, plage, surf... souriez, vous êtes en Bretagne !
Adolescence compliquée, fille rebelle, père alcoolo-dépressif, mère hystéro-tyrannique... grincez des dents, vous êtes chez Olivier Adam.

Voilà un roman classé en 'young adult', et ça semblait agacer un chouïa son auteur quand il en parlait avant sa sortie - moins de ventes à la clef ?

C'est bien écrit, agréable à lire, efficace, captivant, riche en suspense même si on voit les 'surprises' arriver de très loin, a fortiori si on a lu plusieurs ouvrages sur ces sujets.

Mais je n'ai rien trouvé d'original, et en compilant les idées maîtresses de quelques romans lus récemment , je retrouve ces ingrédients dans ce naufrage familial.
Ce n'est pas la première fois que j'ai ce sentiment de déjà-lu avec cet auteur. Mais jusqu'alors, j'avais l'impression qu'il reprenait plus ou moins ses propres recettes.

Quoi qu'il en soit, et malgré cette couverture kitsch, je conseille aux grands adolescents, à partir de 15 ans, et à leurs parents :
« Je repense à ce que C. m'a dit un soir [...] en parlant de ses propres parents. A quel point ils se révélaient complexes et tortueux à mesure qu'on grandissait. A quel point ils se révélaient obscurs, prompts à tous les arrangement possibles, aux mensonges, aux dissimulations, aux rancoeurs rentrées, aux dénis, aux compromis. »
C'est pour ça que les ados peuvent être si cruels ?
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critiques presse (1)
Actualitte
22 août 2018
Olivier Adam nous plonge dans un roman fluide, liquide, où nous, lecteurs, sommes happés dans l’ambiance lourde et mélancolique de cette station balnéaire hors saison vide de ses saisonniers et de sa douce odeur de vacances.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (90) Voir plus Ajouter une citation
Elle avait laissé à Paris tous ses amis, peut-être même son mec, si elle en avait un. Sans compter sa petite vie, qu'elle aimait par-dessus tout. Son lycée. Les cafés, les cinés, les concerts, ses librairies préférées, ses boutiques favorites. Bref, Léa était furieuse et aussi longtemps qu'elle a été parmi nous elle n'a pas cessé de tirer la gueule, ses écouteurs dans les oreilles en permanence, de parler aux parents comme à des chiens, de s'enfermer dans sa chambre et de passer son temps rivée à son portable et à ses anciennes copines via WhatsApp. A l'entendre, les parents avaient gâché sa vie.
(p. 13)
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Elle était ma mère, après tout. Elle lisait en moi comme dans un livre. Du moins c’est ce qu’elle aimait croire et dire.

Page 21, Robert Laffont, 2018.
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Elle est là, trois marches en contrebas. A fixer l'eau, assise en boule, ses bras encerclant ses jambes ramenées contre le torse. Ses longs cheveux soulevés par la brise cachent son visage. Elle se balance d'avant en arrière comme on cherche à se bercer. Je fais signe aux parents et ils me rejoignent. Nous nous approchons d'elle. Nous asseyons à ses côtés. D'un geste lent elle écarte ses cheveux de son visage. Elle pleure, de ces mêmes larmes continues et calmes qu'à l'hôpital. Puis elle reprend sa position initiale, le menton posé sur le genoux. A nouveau elle se balance, les yeux rivés sur les eaux montantes qui effacent un à un les récifs, dévorent à grandes lampées d'eau salée l'or du sable. Mes parents saisissent chacun une de ses mains. Elle ne les retire pas. N'esquisse aucun geste de recul. Ils restent longtemps ainsi, scrutant les flots et les îlots au loin, le ballet des cormorans, des sternes, des goélands, le passage des voiliers.
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Les vagues sont hautes ce soir. Elles me frappent, me rouent de coups, s'abattent sur moi avec toute la brutalité nécessaire. A cet instant c'est exactement ce que j'attends d'elles. Qu'elles m'assomment. Me foutent la tête sous l'eau. Me passent au Kärcher. Me nettoient de fond en comble. Et finissent par m'effacer tout à fait. Remis à neuf, essoré, liquidé.
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Depuis des mois, tout est tellement silencieux et prostré. La maison s'est vidée peu à peu. D'abord Léa et ça, il a fallu s'y résoudre d'une manière ou l'autre. S'accommoder à l'idée que même si nous étions détruits, morts à l'intérieur, la Terre ne s'était pas arrêtée de tourner pour autant, tout ne s'était pas effondré autour de nous. Que nous n'avions pas été immédiatement réduits en poussière et propulsés dans le noir infini de l'univers. Qu'il nous fallait continuer à respirer malgré tout. Nous nourrir. Nous lever le matin. Survivre. Jour après jour. Puis ma mère a pris un appartement et nous sommes restés seuls tous les deux, un père et un fils en tête à tête dans la maison remplie d'absence. Un père et son fils au milieu des cendres. Hébétés. Hagards. Presque des fantômes. Egarés dans les limbes.
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Vidéo de Olivier Adam
Après la terre, l'eau et l'air, découvrez le feu.
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