J'ai particulièrement aimé dans cette publication :l
- la balade historique « le double visage du Louvre » : « une histoire de France, depuis la forteresse de Philippe auguste jusqu'à la pyramide de Pei ;» et en parallèle, l'histoire du musée.
- Un magnifique tableau attribué au peintre flamand Pieter Bout : une très intéressante vue de Paris et de la Seine, avec « au premier plan la tour et l'ancienne porte de Nesle, faisant face au Louvre, et à l'arrière-plan le pont Neuf» qui m'a amenée à faire une recherche sur ce peintre et ses oeuvres que j'ignorais jusque-là.
- La visite guidée du jardin des Tuileries : on croit le connaître, que nenni, il nous réserve bien des surprises ici. Pour ma part, je ne connaissais pas cette histoire de grotte par exemple !
- L'histoire de la construction de la pyramide… quel chantier !
En vérité, quasiment tout m'a intéressée dans cette publication d'une richesse incroyable tant documentaire qu'iconographique, qui m'a appris quantité de choses, et sur l'histoire, et sur le Louvre. Et les photos sont superbes !
Je crois sincèrement que si vous avez déjà visité le Louvre cette lecture vous donnera envie d'y retourner pour voir tout ce que vous avez manqué et si vous n'avez aucune intention de le visiter, elle pourrait bien vous faire changer d'avis. Alors foncez sur le site de l'éditeur… moins de 5 euros pour une visite guidée comme si vous y étiez. Ça ne vous mettra pas sur la paille !
En tout cas pour ma part, il ne s'agit plus là, en l'espèce, d'un « magazine » mais d'un vrai et excellent bouquin.
PS. La Joconde ? Si si elle est toujours là ! En face des Noces de Cana de Véronèse, la plus grande toile du Louvre avec 70 m². Mais « aucun complexe de taille pour Mona Lisa, qui attire ses 20 000 visiteurs quotidien ! »
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Aile Richelieu, où se trouvent les appartements Napoléon III. Nous sommes au cœur de ce nouveau Louvre voulu par l’empereur, continuation du Grand Dessein d’Henri IV, et construit par Visconti dès 1852 pour faire pendant à la Grande Galerie. Le rez-de-chaussée accueillait les bureaux du ministère d’Etat et le premier des appartements d’apparat qui furent aussi des lieux de fêtes …. Un décor de théâtre : Antichambre aux boiseries, galerie décorée de tapisseries, salle à manger d’esprit Louis le quatorzième, tout a été fait pour éblouir le visiteur. « Mais il y a beaucoup de trompe-l’œil : emploi de carton-pierre pour les moulures, de peintures qui imitent le marbre ou la marqueterie. C’est d’ailleurs ce que ses détracteurs ont beaucoup reproché au style du Second Empire ! » Difficile quand même de faire la fine bouche devant le Grand Salon, spectaculaire, avec ses pilastres aux chapiteaux corinthiens, décorés du « N » de Napoléon III, ses ors à profusion, ses velours rouges… Un décor de théâtre, qui le fut à l’occasion, puisque la salle pouvait accueillir 265 spectateurs et une tribune réservée aux musiciens.
Vous souvenez-vous de la première fois que vous êtes venus au Louvre ? Impressionné, dites-vous Un peu perdu devant tant d’immensité ? Ne Sachant pas par où commencer la visite, où donner du regard face à tant et tant d’œuvres, de chefs-d’œuvre ? Et quels couloirs, quelles galeries, quels escaliers faut-il choisir d’emprunter ? Comment ne pas ressentir tout cela à la fois…
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Dans un musée, n’arrête-t-on pas le sablier du temps, ne voisine-t-on pas dans les époques, ne traverse-t-on pas les siècles dans un espace-temps inédit ? Quelle curieuse, déstabilisante et excitante sensation de voyager, au temps présent, dans le temps passé !
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Une expérience intime et unique, renouvelable à l’infini. Question de temps, encore et toujours…
Quelques marches et nous voilà dans la salle des Caryatides, un des plus beaux témoignages de la Renaissance à Paris… au cœur du département des antiquités grecques et romaines ! Encore un grand écart dont le Louvre a le secret. Située au rez-de-chaussée de l’ancienne aile médiévale, elle impressionne le visiteur par la richesse du décor de marbre : pouvait-on rêver plus bel écrin pour les sculptures grecques et romaines ici exposées ? La salle doit son nom à la tribune qui la borde côté nord : réservée aux musiciens, elle est soutenue par quatre imposantes figures féminines, œuvres de Jean Goujon.
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C'est aussi dans la salle des Caryatides que le corps d'Henri IV fut exposé pendant dix-huit jours après son assassinat.
A l’écart des flux touristiques, le huitième département du Louvre (Arts graphiques) se cache dans le pavillon de Flore : 150 000 dessins, 40 000 gravures, signés des plus grands artistes français et étrangers. La richesse et la fragilité des œuvres interdisent de l’inscrire dans le déroulé habituel des visites. Le public peut toutefois accéder au Cabinet des dessins, un des plus beaux décors du Louvre, en montrant patte blanche !
(…)
Un ascenseur, un dédale de couloirs aux murs anonymes : rien ne prépare le visiteur au choc visuel qui l’attend à l’entrée du Cabinet des dessins. Une salle comme une cathédrale, des colonnes de marbre polychrome, des chapiteaux en bronze doré, un plafond signé Alexandre Cabanel : on peut difficilement rêver plus bel écrin pour consulter les dessins, gravures, aquarelles… des plus grands peintres. Ce lieu exceptionnel fut aménagé en 1970 à l’emplacement du palier de l’escalier des Souverains, conçu par Napoléon III pour accéder aux appartement réservés à ses hôtes de marque.
L’incendie.
Le 23 mai 1871, trois communards nommés Bénot, Bergeret et Boudin pénètrent dans le palais des Tuileries pour démolir ce symbole du pouvoir royal. Quelques bidons de goudron, de l’essence de térébenthine et de la poudre mettent fin à trois siècles d’histoire. L’incendie durera près de 10 jours, menaçant même le Louvre : l’aile Richelieu sera sauvée grâce à des gardiens et à un conservateur, Henry Barbet de Jouy. … Que reste-t-il du palais des Tuileries ? Deux arcades sur la promenade de la Terrasse au bord de l’eau, côté Seine. Les ruines furent achetées par un entrepreneur en démolition, Achille Picart, qui les vendit par lots. C’est ainsi que des pans de murs entiers ont été achetés par le comte Pozzo di Borgo pour construire son château de la Punta, au-dessus d’Ajaccio. Et l’on retrouve dans le palais présidentiel à Quito, en Equateur, des balustrades du château de Catherine de Médicis…