- I got bored in Jersey.
3 jours à Jersey ; j'avais des a priori positifs, et ce guide touristique pour les confirmer. Mais la réalité est toute autre et je ne m'y attendais pas. En effet, les jersiais ont perdu leur identité, leurs particularismes. Ils ont vendu leur âme à la finance et sont devenus bêtement et en quelques décennies des anglais, il n'y a guère que la toponymie pour nous rappeler où nous sommes. Les guides nous vantent « une nature préservée, des paysages sauvages », il faut vraiment les chercher aux extrémités insulaires. Sinon plus de 102000 habitants et autant de voitures (ils en sont accros) s'entassent sur cette île de 15 km sur 8. St Helier et la moitié sud sont urbanisés à l'extrême, l'autre partie l'est à peine moins. Ici, pas de loi littorale la « private property » a la mainmise. Finance et bétonnage sont les deux mamelles de Jersey. Pour le reste, au nord, un tourisme-cliché, comme dans «
England, England » de
Julian Barnes. Des villages qui voudraient ressembler à ceux de la série Barnaby mais qui ne ressemblent à rien. Entre deux de ces bleds (env. 600 m.), pas de place pour un piéton, qui aurait la même espérance de vie que sur une de nos autoroutes. Quoi de positif ? le château de Mont Orgueil et deux ballades à Bouley Bay et Corbière Point dans la bourrasque automnale (les banques n'achètent pas encore la météo, youpi !).
Mais j'aperçois au loin Saint Malo, re-youpi ! Allez, salut.