Je suis fan de Georges de la Tour....
Mimi a critiqué le deuxième volume de cette collection. Voici le 7è. Il concerne les peintres français du XVIIè siècle. Les grands peintres de l'époque d'Henri IV et Louis XIII sont italiens ou hollandais. Beaucoup de peintres français font le déplacement à Rome. le volume présente Champaigne, Courtois, La Hyre, le Nain, le Sueur, Valentin, Vouet, et La Tour. Mais c'est surtout ce dernier qui m'intéresse depuis toujours.
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Je suis sensible aux "yeux de lac" des Modigliani, au réalisme, pour moi supérieur à celui de la photo, des Rembrandt, mais....
Pourquoi suis-je fan de Georges de la Tour, autant que de Tony Joe White (musique ) ?
Parce que, comme lui, il me procure de l'émotion, me fait dresser les poils, me fait mouiller les yeux. Je suis presque hypnotisé ! J'ai trouvé les mots que je cherchais le caractérisant dans ce numéro :
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"Georges de la Tour souligne ses figures avec une netteté incisive, une précision qui tient à la fois de la sculpture et de la calligraphie orientale. Il dégage les contours au lieu de les détruire, et se sert de la lumière pour souligner l'arabesque d'un profil ou d'une main. Comme chez Rembrandt, l'obscurité ne noie jamais les couleurs ni les formes. L'objet continue d'exister et la couleur de solliciter l'oeil par un jeu subtil de demi-teintes, de beiges, de bruns et de rouges sombres, jusqu'à dans les moindres recoins que n'atteint pas la lumière de la fameuse bougie omniprésente, prétexte à exercer sa virtuosité."
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Tout est dit. Il n'y a plus qu'à rester fasciné devant ses oeuvres : les quatre "Madeleine", le Joseph, le Tricheur, etc... Je suis scotché devant l'arabesque du front de Joseph, mais aussi les dégradés de couleur de la main de l'enfant devant la fameuse bougie. Sans doute sans avoir fait le voyage en Italie, le Lorrain maîtrise autant le clair-obscur et le ténébrisme que le Caravage.
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Le travail au niveau des cheveux des Madeleine me fait penser à un brushing très réussi du XXIè siècle : )
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Numéro 2 d'une collection de fascicules Hachette intitulée « le monde de la peinture », parue dans les années 80 sous la forme d'un bimensuel.
Celui-ci est consacré au XVIIe siècle en Hollande « Dans la lumière de Rembrandt ».
Une introduction de 8 pages, sur une trentaine, présente différents aspects du XVIIe siècle en Hollande, le courant caravagesque à Utrech, la vocation natu-raliste, la lumière et le clair-obscur, …. puis sont présentées et commentées des oeuvres les plus connues de van Honthorst, Hendrick Ter Brugghen, Paulus Bor, Pieter Lastman, Frans Hals, Carel Fabritus, Nicolas Maes, Emmanuel de Witte, Rembrandt, …..
Une collection que l'on peut qualifier « de découverte de l'histoire de l'art ».
A noter son format assez grand, mais le texte d'introduction de 8 pages est présenté dans un encadré réduit à 18 sur 22 cm environ, qui en réduit d'autant la teneur, sans compter que les reproductions qui ponctuent cette introduction sont à nouveau présentes dans la partie suivante…..
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Georges de La Tour souligne ses figures avec une netteté incisive, une précision qui tient à la fois de la sculpture et de la calligraphie orientale. Il dégage les contours au lieu de les détruire, et se sert de la lumière pour souligner l'arabesque d'un profil ou d'une main. Comme chez Rembrandt, l'obscurité ne noie jamais les couleurs ni les formes. L'objet continue d'exister et la couleur de solliciter l’œil par un jeu subtil de demi-teintes, de beiges, de bruns et de rouges sombres, jusqu'à dans les moindres recoins que n'atteint pas la lumière de la fameuse bougie omniprésente, prétexte à exercer sa virtuosité.