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36 pages
ALP (17/01/1984)
4.62/5   4 notes
Résumé :
Sommaire du Livret 7 :
- "Les Trois Boucs" (raconté par Michel Elias)
- "La Reine des neiges" (raconté par Denise Gence)
- "L'Aimant de Bruno" (raconté par Patrick Préjean)
- "Le Manoir des Fantômes" (raconté par Henri Virlogeux)
- "La Tortue et les deux oies" (raconté par Évelyne Grandjean)
- "Tirondin a un chapeau neuf (3)" (raconté par Jacques Muller)
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Pour que le magazine fonctionne, il faut un bon équilibre entre les récits anciens et les récits modernes, ce qui est absolument le cas dans de ce 7e livret...

* Une histoire d'animaux : "Les Trois Boucs" (raconté par Michel Elias)
Un conte moderne qui mélange "Les Trois Petits Cochons" et la fable d'Ésope illustrée par "Le Chien et l'os" dans le magazine précédent, donc on retrouve logiquement la maxime comme quoi il ne faut pas avoir les yeux plus gros que le ventre… Par avidité le cyclope se retrouve ainsi confronté à celui qui va le terrasser, et encore une fois Michel Elias fait merveille en offrant au monstre un accent méridional du plus bel effet ! ^^

* Un conte de fée : "La Reine des neiges" (raconté par Denise Gence)
Malgré les belles illustrations de Richard Hook ce n'est pas la meilleure version du mythe universel de ce génie qu'était Andersen (la faute à Denise Gence, au sound design ou à l'adaptation en elle-même ?), mais tout ce qui s'éloigne de l'horreur marketing réalisée par la Disney Corporation vaut le coup d'oeil !

* Une bande dessinée : "L'Aimant de Bruno" (raconté par Patrick Préjean)
C'est la 3e histoire de Geraldine McCaughrean, et je commence à bien cerner le style et l'humour de l'auteure… Force ici est de constater que cela marche bien mieux que dans le déjanté "Cochon volant" du magazine précédent, car ce récit d'un écolier qui commet une petite bêtise faisant boule de neige puis avalanche au point d'accepter avec soulagement un petite punition pour échapper à une grosse punition peut parler à tout le monde ^^

* Une histoire d'aujourd'hui : "Le Manoir des Fantômes" (raconté par Henri Virlogeux)
Le folkloriste Eric Maple s'essaye à la littérature jeunesse, et pour un coup d'essai c'est un coup de maître situé entre "Casper le petit fantôme" et "La Famille Addams"… Petit Fantôme désespère de se montrer à la hauteur de son père, mais en voulant suivre ses traces il provoque l'expulsion de sa famille du manoir hanté. Il n'a plus le choix, et assisté par ses amis Ulule le hiboux, Monstrachat le rapace quadriporté, Couic la souris invisible et Boris et Clovis les frères chauves-souris il met tout en oeuvre pour récupérer la maison familiale !
Nous sommes peu ou prou dans les aventures des Héros aux mille et un visages, avec la narration excellente d'Henri Virlogeux, les dessins excellents de Francis Phillipps et un sound design excellent qui détourne quelques belles heures des films d'horreur de la Hammer ! Il s'agit sans doute du meilleur récit du magazine !!!

* Une fable célèbre : "La Tortue et les deux oies" (raconté par Évelyne Grandjean)
Ésope est une nouvelle fois mis à contribution, mais si auparavant le ton était résolument comique ici il est plutôt tragi-comique sous les crayons de Sue Porter…

* Un feuilleton : "Tirondin a un chapeau neuf (3)" (raconté par Jacques Muller)
Mémé Croche ayant mis le feu à l'affreux chapeau de Tirondin, ce dernier est effondré car il pense avoir perdu par la même occasion son amie Abigaël, l'araignée aussi magicienne que maladroite… Plus de peur que de mal, et les deux compères partent vers la forêt de Bois-Tordu pour récupérer auprès des hommes-champignons un nouveau chapeau : modernité ou tradition ? Un épisode très sympathique, pas très loin d'un version « garbage » des univers d'Hayao Miyazaki !
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Un de mes livrets préférés que ce 7e! Je ne me souviens pas le nombre de fois que j'ai écouté "Les trois boucs" et "La reine des neiges"! J'adorais particulièrement ces deux premières histoires.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Les murs du château étaient faits de neige pulvérisée, les fenêtres et les portes de vents coupants, il y avait plus de cent salles formées par des tourbillons de neige. La plus grande s'étendait sur plusieurs lieues, toutes étaient éclairées de magnifiques aurores boréales, elles étaient grandes, vides, glacialement froides et étincelantes. Aucune gaieté ici, pas le plus petit bal d'ours où le vent aurait pu souffler et les ours blancs marcher sur leurs pattes de derrière en prenant des airs distingués. Pas la moindre partie de cartes amenant des disputes et des coups, pas la moindre invitation au café de ces demoiselles les renardes blanches, les salons de la Reine des Neiges étaient vides, grands et glacés. Les aurores boréales luisaient si vivement et si exactement que l'on pouvait prévoir le moment où elles seraient à leur apogée et celui où, au contraire, elles seraient à leur décrue la plus marquée. Au milieu de ces salles neigeuses, vides et sans fin, il y avait un lac gelé dont la glace était brisée en mille morceaux, mais en morceaux si identiques les uns aux autres que c'était une véritable merveille. Au centre trônait la Reine des Neiges quand elle était à la maison. Elle disait qu'elle siégerait là sur le miroir de la raison, l'unique et le meilleur au monde. Le petit Kay était bleu de froid, même presque noir, mais il ne le remarquait pas, un baiser de la reine lui avait enlevé la possibilité de sentir le frisson du froid et son cœur était un bloc de glace, ou tout comme. Il cherchait à droite et à gauche quelques morceaux de glace plats et coupants qu'il disposait de mille manières, il voulait obtenir quelque chose comme nous autres lorsque nous voulons obtenir une image en assemblant de petites plaques de bois découpées (ce que nous appelons jeu chinois ou puzzle). Lui aussi voulait former des figures et les plus compliquées, ce qu'il appelait le « jeu de glace de la raison » qui prenait à ses yeux une très grande importance, par suite de l'éclat de verre qu'il avait dans l'œil. Il formait avec ces morceaux de glace un mot mais n'arrivait jamais à obtenir le mot exact qu'il aurait voulu, le mot « Éternité ».
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Vidéo de Patrick Préjean
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