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EAN : 9782371950047
60 pages
Point de vues (30/04/2015)
3.6/5   5 notes
Résumé :
Rosa Bonheur (1822-1899), fut une très grande représentante de l'art animalier en France au XIXe. Formée par son père, le peintre Raimond Bonheur, à une époque où l'École des Beaux-Arts était encore interdite aux femmes, elle va exceller dans la représentation animale. Première femme artiste à être décorée de la Légion d'Honneur, elle mena sa vie de façon totalement libre et connut un très grand succès de son vivant qui lui permit de vivre de son art.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Voici le partage d'un catalogue d'exposition , épatant. Un seul regret des plus vifs: avoir manqué cette manifestation autour de "Rosa Bonheur", l'été 2015, au Musée de Vernon....

Tout dernièrement, le 1er septembre, exactement, j'allais savourer,en compagnie d'une amie, une exposition captivante sur des "Portraits de femmes", réalisés par des artistes femmes, dans ce même musée...

A cette occasion, détour incontournable à la boutique- librairie... et grand choc: ce catalogue !!

Rappelons que Rosa Bonheur (1822-1899) fut une représentante des plus talentueuses de l'art animalier en France, au XIX e. Elle fut formée par son père, Raimond Bonheur, peintre et directeur d'une école de dessin à une époque où l'Ecole des Beaux-Arts était encore interdite
aux femmes. Elle fut la première femme à être décorée de la Légion d'honneur, elle vécut une vie libre, atypique, et put , ce qui était rarissime, vivre de son art...

En sus de son talent, elle fut une "belle personne", renonçant à la sculpture, trouvant l'un de ses frères plus talentueux, et ne désirant surtout pas lui faire de l'ombre. Elle fut le soutien financier de sa famille...vécut avec insolence et authenticité, son art, son amour des
animaux, sa fidélitéà ses proches...

" Bien plus qu'une artiste, Rosa Bonheur eut ainsi un rôle de premier plan par sa vie de femme hors des codes de son époque et par sa curiosité insatiable à l'égard des animaux qu'elle retranscrivit avec talent. Sa renommée fut telle que ses faits et gestes étaient suivis par la presse
de son époque, et aux Etats-Unis des poupées à son effigie furent même commercialisées !
Rançon de la gloire d'une artiste qui de son vivant eut bien conscience de compter dans le paysage des artistes français" (p. 20)

Un catalogue joliment présenté dans un format à l'italienne, relié et surtout, abondamment illustré, entre ses tableaux animaliers, ses paysages et sculptures moins connus...

Si vous avez la chance de découvrir chez les bouquinistes , l'ouvrage de Danielle Digne, " Rosa Bonheur ou l'Insolence: l'histoire d'une vie 1822-1899" [Denoël,1980 ], n'hésitez pas, précipitez-vous !!
C'est une biographie romancée , solidement documentée, alerte, vivante...que j'ai lue il y a fort longtemps et relu récemment, avec autant d'enthousiasme...

Je viens de repérer un autre ouvrage qui sera dans mes lectures les plus proches
[ Ceci est mon testament" , 2012, éditions Ixe], comprenant les dernières volontés de cette artiste, qui prouvent une nouvelle fois la détermination, l'audace et l'indépendance de cette femme, qu'elle prouvera tout le long de son existence
« Je soussignée Rosalie-Marie, dite Rosa Bonheur, artiste peintre, saine de corps et d'esprit, exprime ici librement
mes dernières volontés, ne devant rien à personne, et n'ayant pas la moindre dette, libre de ma volonté et de ce que seule j'ai gagné par mon travail, n'ayant jamais eu ni amants ni enfants. »
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Publié à l'occasion de l'exposition « Rosa Bonheur ou l'éloge du monde animal » présentée au Musée de Vernon (du 25 avril au 25 septembre 2015), cet ouvrage retrace la vie de cette grande figure de l'art animalier formée par son père, le peintre Raymond Bonheur, à une époque où l'École des Beaux-Arts était encore interdite aux femmes. Première femme artiste à être décorée de la Légion d'Honneur, elle mena sa vie de façon totalement libre et connut un très grand succès de son vivant. L'ouvrage montre un aperçu de son oeuvre en présentant les différents thèmes qu'elle a su développés. Ses études préparatoires sont impressionnantes de justesse et montrent le travail acharné qu'elle dut effectuer pour « arriver » à ce niveau exceptionnel d'exécution.

Réfractaire aux études classiques et encouragée par son père, peintre et professeur de dessin, elle décide de se lancer dans une carrière artistique et montre, très tôt, des dispositions pour le dessin. Elle commence par se rendre régulièrement au Louvre afin de capter les grands maîtres. Plus tard, elle passera du temps dans les abattoirs, les ménageries et les foires aux bestiaux pour observer les animaux. A la mort de son père en 1849, Rosa reprend la direction de son école de dessin avec l'aide de sa soeur Juliette. le temps de reprendre ses activités d'artiste-peintre qui l'accaparent entièrement. Très vite devenue célèbre, elle sera le pilier de la famille et aidera ses deux frères et sa soeur (eux-mêmes artistes) sans vouloir faire d'ombre à leur carrière. Elle poussera d'ailleurs son frère Isidore à poursuivre la sculpture, discipline pour laquelle il montre beaucoup de talent...

En 1859, elle acquiert une maison à By qui lui offrira un havre de paix et d'épanouissement dans son art puisqu'elle vivra au contact de la nature. Elle transformera la demeure en ménagerie avec un sanglier, une jument, un cerf (et même une lionne). Ces modèles vivants ainsi que la forêt de Fontainebleau toute proche lui offrent de nombreux sujets d'inspiration. On peut noter, aussi, qu'elle exécute quelques tableaux paysagistes car le contexte artistique était en pleine révolution, à l'époque, avec l'école de Barbizon et les impressionnistes naissants...

En 1889, afin de poursuivre les fastes du centenaire de la Révolution Française (après la création de la Tour Eiffel en 1887 et l'Exposition Universelle), les politiques français invitent le « Buffalo Bill Wild Wild West », un show gigantesque américain composé de vrais cow-boys (et Buffalo Bill évidemment) ainsi que de vrais animaux transportés par bateaux. Les français et les étrangers accourent en grand nombre dans la capitale pour découvrir ce show qui se tiendra pendant six mois dans la capitale. Sans compter aussi les artistes-peintres qui courent autour du campement pour réaliser des portraits nombreux et variés. Bien sûr, Rosa Bonheur ne manquera pas de rencontrer Buffalo Bill qui deviendra un ami. A l'âge de 67 ans, elle réalisera un portrait de lui ainsi que de nombreuses esquisses d'indiens, de chevaux et de bisons...

En conclusion, (et si vous souhaitez découvrir l'oeuvre de cette artiste exceptionnelle), je ne saurais trop vous conseiller l'achat de ce premier opus très court (60 pages) qui vous donnera une première idée de son travail... Sans oublier que sa renommée fut telle que ses faits et gestes étaient suivis par la presse de son époque et que des poupées à son effigie furent même commercialisées aux Etats-Unis.

Pour Rosa.
Avec toute mon admiration.


Oeuvre phare :
Le « Marché aux chevaux », huile sur toile 2,44 x 5,07 m
Exposé au Metropolitan Museum de New-York.
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Un grand merci à Babelio pour m'avoir sélectionnée pour le dernier Masse Critique. Honte à moi, je connaissais le nom de Rosa Bonheur et n'avais jamais eu l'occasion de me procurer un ouvrage sur son travail de peintre. En fait, le premier tableau que j'ai vu, c'est celui du labourage nivernais au Musée d'Orsay. J'avais été frappée par la lumière qui s'en dégageait et le souci du détail dans les portraits des boeufs qui m'avaient semblé plus vrais que nature.

Cet ouvrage présente une sélection de ses tableaux (elle peignait essentiellement des animaux de ferme, des scènes de la vie rurale, mais aussi des animaux sauvages comme renards, lions, tigres, cerfs…), des affiches, des esquisses, et à la fin les sculptures réalisées par son frère. Lui aussi avait un don !

Je dois reconnaître que j'aurais préféré davantage de tableaux car, curieusement, la vie personnelle de Rosa Bonheur ne m'a pas trop intéressée (l'ouvrage aborde ses relations chaotiques avec son père, son « amour » des animaux qui lui fait commettre pourtant des bévues, son admiration pour Buffalo Bill, qui reste pour moi un tueur de bisons et donc d'Indiens…).

Je regrette donc que l'on ne s'attarde pas davantage sur sa technique et sa position vis à vis des courants artistiques de l'époque. Elle n'entrait en effet dans aucune case, et son mode de vie parfois excentrique, ne suscitait aucune polémique. Mieux encore, elle a vendu des toiles, à des prix incroyables ! Elle pu ainsi emménager au château de By, que l'on peut désormais visiter. J'aurai également aimé comprendre la raison d'un succès si entier, du moins jusqu'à la fin du XXème. Imaginez, une femme qui portait des pantalons et vivait de son art ! Heureusement, aujourd'hui, ses oeuvres connaissent un regain d'intérêt et ce n'est que justice.

En résumé, ce petite ouvrage de 60 pages ne pouvait pas tout aborder, c'est certain, mais constitue tout de même une excellente introduction à l'oeuvre de Rosa Bonheur. Je ne regrette donc pas mon choix.
Lien : https://labibliothequedefolf..
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L'appréciation d'un livre qui parle d'un artiste dépend beaucoup de l'appréciation de l'artiste lui-même. Et ici, j'ai beaucoup aimé les deux : Rosa Bonheur est une artiste douée et le livre lui rend un très bel hommage en mêlant le récit de sa vie de femme et celui de sa vie d'artiste.


Rosa Bonheur est connue pour ses peintures animalières, et plus précisément pour des oeuvres représentant des animaux "domestiques". Je n'aurais pas cru que des tableaux représentant des sangliers, des lapins ou des chevaux me plairaient autant, j'avoue que je préfère les sujets un peu plus "exotiques". Mais les animaux sont représentés avec une telle précision que je n'ai pu qu'être impressionnée. le livre nous présente les études faites par Rosa Bonheur sur les membres des animaux qu'elle peint et on peut donc voir à quel point elle travaillait pour que ses peintures soient réalistes.


Elle a également peint des paysages que je trouve très beaux. C'est assez étrange car quand on y regarde de près, on dirait des tâches mais c'est tellement bien réalisé que l'ensemble forme un paysage très proche du réel. Une partie du livre est consacrée à sa rencontre avec Bill Cody et on lui doit donc aussi quelques oeuvres représentant des indiens. Une autre concerne ses sculptures mais j'étais moins intéressée (question de goût personnel).


Ce livre est un parfait moyen de découvrir cette artiste talentueuse. Il nous montre sa façon de travailler, le lien entre sa vie et son oeuvre, nous présente quelques unes de ses réalisations les plus complets et il est vraiment complet pour son nombre de pages. La seule partie qui ne m'a pas convaincue, c'est celle qui traite de sa peinture la plus célèbre le marché aux chevaux, car elle ne concerne pas l'artiste ni l'oeuvre mais la reproduction de celle-ci sous forme d'affiche et la fascination qu'elle a exercé sur un collectionneur. Mais ce n'est qu'un détail car le reste était très intéressant.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Pour faire un ciel, commencez toujours par le côté le plus clair, c'est-à-dire le fond. Par-dessus, vous poserez quelques gris, de l'ocre bien propre et ainsi de suite. Dans les lumières, la couleur doit être gaie et chatoyante, les ombres au contraire transparentes. Le deuxième plan doit rester relativement dans le lointain. (...) Vous voyez comme les arbres dans le fond se détachent sur le ciel en gris vert vigoureux. Un ton bleuâtre les enveloppe, l'air circule entre leurs branches. Je produirais cet effet avec du bleu de Prusse, de l'ocre jaune et dans les ombres du bleu gris.
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Bien plus qu'une artiste, Rosa Bonheur eut ainsi un rôle de premier plan par sa vie de femme hors des codes de son époque et par sa curiosité insatiable à l'égard des animaux qu'elle retranscrivit avec talent. Sa renommée fut telle que ses faits et gestes étaient suivis par la presse de son époque, et aux Etats-Unis des poupées à son effigie furent même commercialisées !
Rançon de la gloire d'une artiste qui de son vivant eut bien conscience de compter dans le paysage des artistes français. [p. 20 / Judith Cernogora ]
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Ce goût pour la chasse peut sembler en contradiction avec son amour immodéré des bêtes. Il ne faut cependant pas oublier qu'elle [Rosa Bonheur] n'avait pas hésité à se rendre aux abattoirs pour faire des études d'animaux et qu'elle avait elle-même abattu son cerf, Jacques, rendu furieux et incontrôlable lors du rut. Comme si l'artiste avait parfaitement reçu et accepté que le lien ténu entre animalité et sauvagerie, nature et mort, s'originait dans un même mouvement, formait un tout, à comprendre et accepter dans son ensemble. [p. 17 / Judith Cernogora]
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"Ma mère, la plus noble et la plus fière des créatures, succombant à la fatigue et à la misère, pendant que mon père rêvait au salut du genre humain" (...)
Rosalie veut devenir riche, car c'est la seule façon d'être indépendante. Indépendante d'un mari.
Car comment oublier la mort de sa mère, sacrifiée sous le joug ?
Rosalie éprouve de la haine envers son père parce qu'il a fait mourir sa mère. Mais elle l'aime aussi, parce que c'est son père et qu'avant le drame, elle l'aimait, et parce qu'il la forme comme peintre. Ce paradoxe aurait pu la faire sombrer. Il va au contraire lui donner une force incroyable grâce à son talent (...) [p. 26 /Marie Brin, écrivaine et biographe de Rosa Bonheur]
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Les impressionnistes s'imaginent qu'avec leur facture exagérée, ils en imposent au public. On peut peindre avec n'importe quoi et n'importe comment, seulement il faut avoir l'art de ne jamais montrer les ficelles du métier.
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Video de Judith Cernogora (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Judith Cernogora
Au miroir de Clio-29.05.2016, avec Judith Cernogora (portraits de femmes à Vernon). Quatorzième numéro de la troisième saison d'Au miroir de Clio, l'émission d'histoire de Radio Campus Rouen.
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