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Critique de Charybde2


Douze savoureuses nouvelles sur le football, mais pas seulement...

Parue en mai 2012, cette nouvelle anthologie des dynamiques éditions Antidata tient à nouveau ses savoureuses promesses, sur le thème pourtant légèrement improbable... du football.

Les auteurs de chacune de ces douze nouvelles ont su trouver mots et ruses pour nous émouvoir, nous faire rire et réfléchir à travers le prisme de ce "temps additionnel" de la fin de partie, espace de tous les espoirs et de tous les dangers... On y trouvera bien des surprises, car les cchutes ont été souvent très soignées, telles celle de l'intérêt d'une femme pour les soirées foot (Murielle Renault, "Chacun sa place", celle du monologue intérieur d'un hooligan (Sophie Adriansen, "Seules les mères et les chanteuses de pop"), celles (elles sont deux, dans deux registres très différents) qui nous rappellent que les stades de foot ont hélas eu d'autres usages que le sport (Laurent Banitz, "Portier de nuit", et Stéphane Monnot, "Tegucigalpa (une obsession américaine)"), celle qui montre la beauté de l'envie de jouer chez une jeune fille (Gilda Fiermonte, "La fille du quartier"), celle qui au contraire montre le cynisme efficace de l'intérêt affiché pour ce sport (Jean-Baptiste Desaize, "En apnée"), celle qui jette un regard mi-amusé mi-songeur sur les amitiés et les duretés sportives de jeunesse (Olivier Salaün, "Le gros Seznec"), ou encore celle qui plonge dans ce possible enfer du dimanche qu'est le match amateur "à enjeux" (Jérôme Attal, "Un derby bien sanglant").

Mes préférées : "Multifoot" de Jérôme Lafargue qui, au prix d'un joli détour par l'existence possible d'univers parallèles, nous offre un beau texte existentiel ; "Les vétérans du Stade Balarucois" d'Olivier Martinelli, qui réjouira, en un sympathique paradoxe, toutes celles et tous ceux qui se sont déjà "battus", attaquants, sur un terrain pour arracher un but ; "Les chaussures qui courent vite" de Gilles Marchand, qui parvient à détourner l'apparente stupidité de son protagoniste en une poésie quasi-surréaliste ; et la palme qui revient à Malvina Majoux (dont j'avais déjà adoré "Le Schnark de Levallois" dans l'anthologie "Douze cordes" du même éditeur), avec son "Les taupes", qui reconstruit tout le déroulement d'une partie manipulée et sabotée de A à Z par d'inventives taupes de jardin nommées Kropotkine et Bakounine... Un pur régal.
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