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EAN : 9782372580946
Taurnada Éditions (04/11/2021)
4.06/5   189 notes
Résumé :
Un meurtre et un suicide.
Trois hommes. Trois femmes.
Des retrouvailles.
Un pacte.
Tout se paye, même l'amitié.
Critiques, Analyses et Avis (117) Voir plus Ajouter une critique
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On dit souvent à ses amis qu'ils peuvent tout nous demander. Et si l'un d'eux le faisait, jusqu'où irais-tu pour respecter ta promesse ? Ce dilemme est le point de départ de cet énergique thriller, réunissant trois amis, deux femmes et un homme, liés par un pacte qu'un seul n'a pas oublié, obsédé par lui, ne vivant que pour mettre en oeuvre sa vengeance.

Magali Collet a un réel talent pour immerger le lecteur dans un récit addictif. Dès les premières lignes, on sent poindre la tragédie à venir se mettre en place sur les cendres des tragédies du passé, habilement révélées par des flashbacks bien dosés. On sent à quel point les traumatismes hantent, rongent, que les personnages aient cherché à enfouir leurs souvenirs les plus terribles pour ne pas être submergé par la culpabilité, ou qu'ils aient au contraire appris à vivre avec au quotidien, quitte à gratter les plaies pour qu'elles continuent à suppurer afin de ne jamais oublier ni pardonner.

Les thématiques abordées sont dures ( viol, suicide, dépression ). L'auteure s'en empare sans filtre. Certaines scènes sont très crues dans la violence décrite, elles ne conviendront pas à tous les lecteurs. Mais elle le fait avec une honnêteté louable et en laissant une large place à la psychologie des personnages, victimes comme bourreaux, tous englués dans un climat malsain qui se tend de plus en plus.

Forcément, dans ce genre de thriller qui cherche à remuer des émotions aussi intenses, le lecteur se pose énormément de questions sur ce qu'il aurait fait, lui, dans une telle situation. Je n'ai absolument pas réussi à trouver une réponse en moi. Sans doute parce que j'ai manqué d'empathie pour les personnages, même les victimes, tant Magali Collet réussit à les décrire dans toute leur complexité, avec leurs failles. Je les ai accompagnés mais en surplomb.

J'ai beau savoir à quel point la psyché d'un être dévasté par un traumatisme peut s'exprimer de façon totalement extrême. J'ai été heurtée, dérangée même, par les comportements de deux personnages, notamment un. Non parce leurs actes étaient dérangeants et hors des cadres habituels de la ligne Bien / Mal, non parce qu'ils sont invraisemblables en tant que tels, mais parce que je les ai trouvés inconcevables : je n'ai pas réussi à me dire qu'ayant vécu tel traumatisme, on pouvait concevoir un plan de vengeance aussi machiavélique et s'infliger une telle violence juste pour l'assouvir.

Reste un très beau titre à laquelle le récit fait très subtilement référence à plusieurs reprises. Là, j'ai compris et à chaque fois qu'on parlait des yeux d'Iris, quelque chose se nouait dans mon ventre.
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J'espère n'avoir à convaincre personne ici que la dépression est une vraie maladie, et non un vague mal être qui ne se passe que dans la tête.
Parce que l'esprit en vient à transmettre son malaise à tout le corps.
Je ne parle pas en tant que médecin, je serai bien incapable d'expliquer le procédé chimique qui transmet une tristesse, une déception, un choc émotionnel à tout l'organisme. Comme s'il ajoutait une auto-scarification à une profonde douleur morale.
Je parle comme patient qui, à deux reprises, a eu l'impression de se noyer un peu plus jour après jour. La première fois en raison d'une rupture très difficile et la seconde, je n'en suis même pas sûr, mais je crois que c'est la perte de mon père. J'avais pourtant cru absorber à peu près la violence de la nouvelle et c'est presqu'un an plus tard que la dépression est venue s'installer de façon sournoise, un peu plus présente chaque jour.
Nous ne sommes pas tous égaux face à cette forme de détresse, pas plus qu'aux autres maladies. Selon moi certaines personnes sont bien mieux armées psychologiquement pour pouvoir rebondir sans pour autant être insensibles aux tragédies que la vie leur fait affronter. Ce qui va être traumatisant pour l'un ne le sera pas toujours pour l'autre. Et bien sûr il y a différents degrés et différentes formes dans la maladie.
J'évoquais le côté insidieux parce que dans mon cas, c'était toujours presque imperceptible au début.
Une angoisse qui jour après jour se démultiplie et me paralyse.
Impossible de me concentrer sur quoi que ce soit, de prendre du plaisir, mon esprit est à la dérive. Je peux relire dix fois une même page sans en retenir un mot.
Impossible de me lever : le sommeil représente les seuls moments où je peux m'arrêter de penser.
Aucun appétit, nausées, malaises, migraines, larmes. le corps réellement victime d'un carcan d'anxiété et de détresse.

J'ai toujours fait attention à n'embêter personne avec mes soucis, mais si on me le proposait, je sautais sur l'occasion pour en parler, souvent pendant des heures, souvent avec un coup dans le nez. de rares moments où la gentillesse et la bienveillance de mes interlocuteurs ou le simple fait de vider mon sac me libérait d'un poids. Une brève illusion puisque le lendemain la cruauté du présent reprenait ses droits.Des heures d'impolitesse également, mais ça on ne s'en rend compte qu'avec le recul, où on ne parle égoïstement que de soi.
Lors d'un décès, beaucoup marquent leur soutien en venant à l'église, en envoyant une carte ou un mot de condoléances, une gerbe de fleurs.
Mais chacun a sa vie et son propre lot de problèmes à surmonter, et ne peuvent pas faire beaucoup plus que cette marque de sympathie.
Ce qui est déjà beaucoup.
Mais se distinguent toujours les amis véritables, qui ne sont pas toujours ceux auxquels on aurait pensé en premier lieu.
Ce rôle, j'ai également été amené à l'incarner, étant présent des mois durants pour écouter mes ami(e)s relater leurs souffrances.
Et l'amitié devient viciée. Notre rôle est limité à celui de bouée de sauvetage qui doit toujours être disponible et qui n'a pas voie au chapitre quand il s'agit d'exprimer ses propres préoccupations. Et pour ma part je n'ai jamais tenu la distance. Je voulais bien agir mais je ne devais pas pour autant m'asphyxier avec les souffrances d'une tierce personne, ne pas en être réduit au réceptacle des malheurs d'autrui. Il en allait de mon équilibre déjà vacillant.
Et j'ai fini par disparaître faute de solutions. Pour me protéger.

Morgane et son frère Frédéric vont abandonner leur soeur aînée à son sort un soir de 1990.
Dépressive, elle ne cesse de quémander leur aide.
"Ca ne va pas du tout, j'ai l'impression de ne servir à rien."
Mais ils ne sont pas à sa disposition non plus, particulièrement ce jour là. le lendemain ils passent tous deux des examens, c'est leur avenir qui se joue. Ils doivent réviser une dernière fois et être en forme le lendemain. En plus ils ignorent ce qui la met dans un tel état. Fred coupera sèchement la communication.
"Prends-toi un médoc, regarde la télé ou va dormir, nous, on a du boulot !"
Le lendemain, Iris, qui avait tant besoin d'une main tendue, se suicidera.
Les yeux d'Iris, leur aînée, sont désormais tous ceux dans lequel se reflète un inquiétant désespoir. Ce sont ceux où brille un tel chagrin que mourir semble préférable.
Ceux d'une amie violée.
"Je suis restée parce que je suis déjà morte. Je suis morte le 24 janvier 2012 peu après minuit dans le souterrain d'une gare."
Peut-être ceux des parents de Frédéric et Morgane qui ont eu un accident de voiture mortel peu après avoir perdu leur fille aînée. Acte délibéré ou pas ? Toujours est-il qu'ils n'ont pas pu l'accepter.
Fred également a eu un immense passage à vide sans que personne ne soit présent pour lui. Rongé par la culpabilité.
"Iris avait détruit leur famille, avait poussé leurs parents vers la mort et avait gâché leur vie à tous."

Magali Collet m'avait ébloui avec son précédent roman, La cave aux poupées, grâce à cette femme, Manon, complice des crimes commis par son père. Coupée de toute réalité, le bien et le mal restaient des notions très obscures, ce qui rendait le personnage fascinant. Et on lui pardonnait le pire parce qu'elle était bien plus une victime qu'un bourreau. Et parce que son géniteur n'avait pas réussi à éteindre toute étincelle de lumière chez elle.
J'étais donc impatient de voir si Magali Collet allait confirmer l'étendue de son talent avec Les yeux d'Iris.

On y retrouve beaucoup de noirceur dans la gravité des sujets abordés : dépression, suicide, viol.
On retrouve également un nombre très limité de personnages, six pour être précis contre trois dans le précédent roman.
Mais La cave aux poupées était un roman poignant, à l'atmosphère irrespirable, dont on ressortait non seulement bouleversé mais aussi plus riche de réflexions, après une lecture aussi éprouvante qu'émouvante.
Les yeux d'Iris est "juste" un thriller. Qui fonctionne, qui se lit bien ( à l'exception des passages musicaux venant casser le rythme ), mais qui est totalement tiré par les cheveux. Aucun des six protagonistes n'est attachant, et si certains sont détestables à souhait, aucun n'a obtenu grâce à mes yeux. Certaibes réactions m'ont paru non seulement exagérées, mais inconcevables.

Bien des années après un pacte dont on ignore tout, deux amies se retrouvent dans une maison dont le luxe n'a d'égal que le mauvais goût.
Morgane, accompagnée de son frère Frédéric, retrouve ainsi Julie, totalement métamorphosée. Non seulement physiquement mais moralement puisqu'elle a épousé un gros porc, Bastien, de toute évidence par cupidité.
"Ce type, elle l'avait en horreur et haïssait tout ce qu'il était et tout ce qu'il représentait."
Et porc est encore un euphémisme pour ce misogyne dont la femme, constamment humiliée, n'a jamais droit à la parole.
"Je dis les choses une fois et tu les fais. Tu as bien compris ou tu veux que je me répète ?"
Je m'interroge encore sur l'intérêt du chapitre montrant Bastien passionné de lecture et las de ce rôle de beauf qu'il doit endosser, rien ne venant jamais contredire son absence de culture ou le dégoût qu'il inspire.
Et le maître des lieux va décider d'inviter un troisième couple : Son patron et meilleur ami Mickaël et sa sublime épouse Audrey.
Tous deux viennent d'avoir un enfant et incarnent presque le bonheur parfait. La solitude pèse parfois sur les épaules d'Audrey mais son mari a beaucoup de mal à concevoir qu'elle puisse délaisser leur enfant pour reprendre le travail, même quelques heures par semaine.

C'est principalement avec les yeux de ... Morgane ( Celui qui a répondu les yeux d'Iris a perdu ) que nous allons vivre et découvrir l'histoire.
"Personne ne me dit rien. Je suis balancée entre mensonges et non-dits par tout le monde."
On voit bien qu'il y a quelque chose de faux dans ce décor, dans ces couples. On évolue dans un brouillard incompréhensible. Tout ce qu'on sait c'est que ces retrouvailles sont le fruit d'une promesse, mais pourquoi maintenant ?
Et puis, comme dans tout thriller qui se respecte, les secrets vont être mis à jour, les masques vont tomber, et avec énormément de tolérance et d'imagination, tout prendra son sens progressivement jusqu'au final assez attendu.

Je ressors donc déçu par cette lecture. Difficile en même temps de passer derrière le dernier chef d'oeuvre de Karine Giebel sans souffrir de la comparaison, elle qui aborde tous ces sujets ( amitié, suicide, désespoir ) avec un supplément d'âme.
Ici je me suis même cru plongé dans un mauvais soap. Parce qu'en réalité Morgane et Julie s'aiment. Quant à Frédéric il est amoureux d'Audrey mais elle n'a d'yeux que pour son mari Mickaël. Et sous ses airs de père de père de bonne famille Mickaël aimerait bien passer du temps tout nu avec Bastien.
Non mais stop, quoi. On n'est pas dans Santa Barbara.
Une impression de gâchis donc, parce qu'en prenant le parti du suspense et des rebondissements je n'ai quasiment rien retrouvé de l'écriture pesante et envoûtante de la cave aux poupées. Alors que les sujets étaient forts et que Magali Collet a le talent pour nous les faire ressentir, c'est à peine si on retient que le viol c'est pas bien et que la dépression peut avoir des effets dévastateurs non seulement sur celui qui la vit, mais aussi par ricochet ou dommage collatéral sur tous ses proches. Et que c'est un mal être parfois tellement ancré que le moindre mot, violent ou rassurant, peut avoir des conséquences insoupçonnées.
C'est aussi un livre qui se lit sans ennui et dont on tourne les pages avec avidité, une partie de la mission demeure donc accomplie.

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Chronique courte pour ce livre lu dans le cadre d'un jury de prix du polar. Courte, comme souvent quand je n'ai pas aimé…

Les yeux d'Iris a l'apparence d'un thriller, le goût d'un thriller et, a priori, les ingrédients d'un thriller. Mais rien n'a fonctionné pour moi.

Ce retour d'exil irlandais et ces retrouvailles d'un improbable trio des années après ; cette victime de viol choisissant délibérément de vivre avec son bourreau et de continuer à subir ses perversions sexuelles ; ce pacte destiné à venger sur le tard un suicide culpabilisant… La coupe est bien trop pleine !

L'improbabilité des situations, la faible profondeur des personnages et la pauvreté des dialogues ont eu raison de ma lecture (néanmoins poursuivie jusqu'à la fin, comme toujours). Dommage, le thème méritait mieux.
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Prenez une bonne goulée d'air avant d'ouvrir ce roman noir ! Pourquoi ? C'est qu'une fois entré dans le récit, vous ne pourrez plus relever la tête du livre, happé par l'ambiance terriblement oppressante qu'a réussi à y instaurer l'auteure. Celle- ci, Magali Collet, avait déjà frappé fort avec son précédent, « La cave aux poupées », huis clos dérangeant et âpre. Ici, de nouveau, la femme va être la proie de l'homme, déguisé en prédateur, mais dans un cadre, et un scenario, tout autre.

« J'observe un type accoudé au comptoir, les yeux rivés sur le poste de télévision accroché en hauteur. Comme les autres, il réagit à la moindre action des joueurs et ne fait pas attention à ce qui l'entoure. Il ne me connait pas et pourtant je sais tout de lui. » Un meurtre et un suicide. Trois hommes. Trois femmes. Et des réminiscences amères, couplées à un pacte de vengeance, terreau sur lequel se dresse cette question : l'amitié a-t-elle un prix ? Morgane revient d'Irlande au pied levé, à la demande de Julie, son amie restée en France. Frédéric, son frère l'accueille à bras ouverts, ravi de pouvoir combler sa solitude. En effet, ils se considèrent comme orphelins depuis que leur soeur aînée, Iris, s'est mystérieusement suicidée, et depuis que leurs parents sont décédés dans un accident de voiture troublant.

« Je suis restée parce que je suis déjà morte. Je suis morte le 24 janvier 2012 peu après minuit dans le souterrain d'une gare. C'est pour ça que j'ai rompu. Tu es vivante, contrairement à moi. Ce que mon corps subit ne m'atteint plus. Une morte ne souffre pas, une morte ne ressent rien. » Une femme = une victime. Des amis = la possibilité d'une vengeance. Mais jusqu'à quel point faut-il être tordu pour élaborer un stratagème punitif en se basant sur des souvenirs incertains ? Est-il possible de ronger son frein pendant des années et s'en sortir indemne ?

Magali Collet prend ici la cause des femmes à coeur. Celle de toutes ces victimes, qui étaient au mauvais endroit, au mauvais moment, qui avaient un décolleté trop plongeant ou une jupe trop courte, qui disaient « non » mais pensaient « oui » ; par coquetterie ??? C'est bien connu, les femmes ne savent pas ce qu'elles veulent… Ici, le crime est atroce et la vengeance est diabolique par les méandres qu'elle emploie.

Au final, un roman lu en apnée. Des scènes glauques, qui tordent l'âme et les boyaux. Une intrigue complexe, dans laquelle il m'est arrivée de me perdre. Mais une histoire forte, servie par une plume percutante, qui va me hanter longtemps. Nous connaissons tous des Morgane, des Julie, et des jeunes femmes aux yeux d'Iris…
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C'est bien connu : la vengeance est un plat qui se mange froid. Ce roman confirme une nouvelle fois cet adage quitte à ce qu'elle prenne une forme quelque peu extrémiste.
On y fait la connaissance avec une bande d'amis, Julie, Audrey, Frédéric et Morgane , dont le viol d'une d'entre eux va conditionner leurs actions et leur vie future. Car ils se sont fait une promesse : celle de venger leur amie à qui on a volé son âme quoi qu'il en coûte.
Morgane et Fred sont également frères et soeurs et ils partagent un lourd secret : celui de ne pas avoir pu empêcher le suicide de leur soeur alors qu'elle était tombée dans une sévère dépression.
Des événements qui ont marqué la jeunesse de ces quatre individus et qui, bien des années plus tard, vont remonter à la surface sans prévenir , avec, vous l'aurez deviné , de tragiques conséquences.

On sent dans ce roman une sensibilité exacerbée qui se double d'une écriture sans concession quand il s'agit de défendre la cause féminine. Pour autant, il m'a été difficile de rentrer vraiment dans ce récit dont les personnages m'ont semblé quelque peu désincarnés. J'ai eu effectivement beaucoup de mal à m'attacher à eux, trop froids, trop machiavéliques peut-être . Mais c'est surtout le scénario qui m'a laissé sur ma faim : trop expéditif et trop prévisible.
Un rendez-vous manqué pour ce roman très noir qui ne m'aura pas marqué malgré ses critiques dithyrambiques. Dommage.
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Je pose mon verre sur la table en Formica qui avait dû être rouge en son temps.

C’est un soir de semaine et le PSG vient de marquer son premier but. La tension qui montait depuis quelques minutes a laissé la place à des cris de joie. Les clients sont des hommes en grande majorité, d’âges et d’origines différents. Une assemblée disparate composée de maris ayant fui leur foyer quelques heures, histoire d’échapper à La France a un incroyable talent et de pouvoir regarder PSG – Manchester tranquillement. Les nombreuses pubs pour la Française des Jeux collées sur la vitrine les protègent des curieux. J’ignore qui pourrait avoir l’idée de se balader un jeudi, à 21 h 45, à Cormeilles-en-Parisis, et en fait je m’en fous, je ne suis pas là pour ça. Je ne me planque pas, je n’essaie même pas de passer inaperçu, non, je suis à l’affût.
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Et il y a eu le laboratoire. Le laboratoire, c’est Julie. Une pauvre fille venue se jeter dans la gueule du loup… dans ma gueule. Certaines n’ont vraiment pas de chance ! Je la plaindrais presque si elle n’était pas une femme, mais, comme toutes les autres, elle mérite de souffrir. Avec elle, j’expérimente, je m’améliore. Elle exécute tout ce que je lui demande de faire sans broncher. Plus elle accepte ce que je lui inflige et plus je la méprise.
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Je suis restée parce que je suis déjà morte. Je suis morte le 24 janvier 2012 peu après minuit dans le souterrain d'une gare. C'est pour ça que j'ai rompu. Tu es vivante, contrairement à moi. Ce que mon corps subit ne m'atteint plus. Une morte ne souffre pas, une morte ne ressent rien.
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Je fais les cent pas entre la fenêtre et la salle de bains. Le thermostat de la chambre indique 21 degrés, mais je grelotte toujours. Il faut que je lui parle.
Je prends mon portable, cherche un numéro dans mes contacts et l'appelle :
"Je l'ai trouvé...Et j'ai un nom."
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Ses doigts ont un angle anormal et ça m’arrache un sourire. Le premier depuis longtemps. Je m’arrête un instant et me penche à hauteur de son visage. Je dois être absolument sûr de moi. J’espère l’être parce que, dans le cas contraire, je serai dans un merdier monumental. Je range mon poing américain dans ma poche et attrape sa main blessée et la regarde attentivement. Satisfait, je la serre, histoire de le faire crier un peu.
« Maintenant que j’ai toute ton attention, on va pouvoir discuter toi et moi… »
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Videos de Magali Collet (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Magali Collet
« Comme une image », la bande-annonce. Un thriller psychologique de Magali Collet.
Lalie a 9 ans, un teint de pêche et des joues roses. Elle a aussi deux frères et des chatons, une belle-mère et deux maisons. C'est une enfant intelligente et vive, une grande soeur attentionnée et une amie fidèle. C'est la petite fille que chacun aimerait avoir. D'ailleurs, tout le monde aime Lalie. Tout le monde doit aimer Lalie. C'est une évidence. Il le faut.
Roman disponible le 6 octobre 2022 (papier & numérique).
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