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Critique de lafilledepassage


Voilà un billet que j'essaie de rédiger depuis des mois et des mois, remettant toujours à plus tard la délicate tâche d'écrire sur Ryokan, sur sa vie, sur son oeuvre. Il y a tant à dire sur ce poète atypique, sur ce Japonais issu d'une famille de dignitaires qui embrasse la vie de moine et renonce au renom et aux richesses. Il y a tant à dire sur celui surnommé « lampe allumée en plein jour » par ses voisins, pour signifier son inutilité…

Pourtant le poète nous dit : « Je n'ai rien de spécial à vous offrir juste une fleur de lotus dans un petit vase à contempler longuement ». Je parle de poète, mais je ne suis même pas sûre que l'homme aurait accepté cette étiquette, lui qui écrivit :

« Qui dit que mes poèmes sont des poèmes ?
Mes poèmes ne sont pas des poèmes
Si vous comprenez que mes poèmes ne sont pas des poèmes
Alors nous pouvons parler poésie. »

Comme d'ailleurs il n'aurait pas accepté d'être cité en exemple ou même que ses haïkus puissent être considérés comme autant de leçons de morale, lui qui « chevauche à sa guise les vagues, libre jusqu'au terme de sa vie ». Non il se sentait « inutile, repu et ivre dans le printemps serein », tout simplement.

Voici donc ce billet, daté de ce jour, et il y a fort à parier que s'il avait été écrit hier ou si je l'avais écrit demain, il aurait été différent ! D'autres extraits auraient été choisis, d'autres impressions auraient surgi mais toujours, toujours il aurait été question de fragilité, de simplicité et de beauté, comme l'illustrent les « perles de rosées, ce matin sur le portail en branchage » ….
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