Un jeune paysan passe sans transition d'un village du comté de Nice à l'enfer de Verdun au mauvais moment... le 24 février 1916, soit trois jours après le début du "Trommelfeuer".
Ecrire était important pour les poilus afin de prouver qu'ils étaient vivants, des hommes-boue, certes, mais des hommes debout.
Avec poésie, le journal de guerre d'Ange exprime son incompréhension de la guerre à laquelle répondent les pensées de Marie, son aimée. Les illustrations de
Michaël Crosa occupent des doubles pages, se mêlent au texte et donnent de l'ampleur aux propos de
Pascal Colletta en exprimant le contraste vie-mort et soleil-boue.
Ce livre arrive peut-être un peu tard après la production pléthorique d'ouvrages commémoratifs (mais c'est une réédition, après une édition bilingue occitan/français). Il a pourtant sa place pour l'originalité du ton et du format doublement illustré par le texte et l'image.
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