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sur 1888 notes
J'ai passé un moment très angoissé en plongeant dans ce roman. L'histoire est très noire, très troublante, et pourtant très addictive. En effet, ce roman se dévore car, on connait en gros l'issue de l'histoire, mais comment en arrive t-on là?
Dès les premières pages, notre curiosité est piquée, l'auteure nous donne immédiatement envie d'en savoir plus.
Le récit est douloureux et la douleur ne fait qu'augmenter au fil des pages. Un environnement de folie pure, elle est physique, psychologique, elle est partout, elle alterne avec l'espoir, le désespoir, la solitude...

Un roman qui est donc très oppressant, mais c'est aussi un huit-clos rondement mené, un roman qu'on ne peut plus lâcher avant la dernière page;
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A force de voir passer des avis enthousiastes concernant "Et toujours les forêts" de Sandrine Collette, je me suis naturellement intéressé à sa bibliographie pour me rendre compte que son tout premier roman avait reçu le Grand Prix de la Littérature Policière 2013.
Dans ces conditions autant commencer par le commencement, un écrivain se bonifie avec le temps et la pratique non ? Et si le coup d'essai est un coup de maître, que demander de plus ?
Le résumé en dit juste ce qu'il faut, il s'agit d'un thriller, une séquestration et on ne va pas rigoler...
Il ne m'a pas fallu longtemps pour être conquis par le style narratif de l'auteure qui est simplement envoûtant, c'est fluide et efficace, on ne se perd pas en détails superflus, chaque paragraphe, chaque phrase nous aspire dans une "fuite en avant" d'une effroyable logique.
Ce que j'ai avant tout apprécié c'est que l'auteure n'en fait pas des tonnes, c'est sordide, certes, mais sans outrance aucune, ce n'est pas nécessaire pour nous tenir en haleine, c'est brillant.
Une histoire en mode "immersion" en compagnie de Théo, un gars pas spécialement sympa ni charismatique mais dont les états d'âmes au gré de sa captivité vont se révéler passionnants jusqu'au bout avec une dernière partie littéralement étouffante.
Un thriller que l'on peut qualifier de "psychologique" sans hésiter, un suspense habile que l'absence d'outrance nous rend très crédible, j'ai dévoré ce livre et je reprends rendez-vous sans hésiter avec Sandrine Collette.
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Lorsque Théo sort de son univers carcéral, il n'aspire qu'à une chose : se venger de son frère. Après s'être rendu dans l'hôpital où il se trouve et lui avoir fait une belle frayeur, il doit aller se carapater quelque part, se faire tout petit, se faire oublier. Il doit se retrouver dans la nature, loin de tout. Avant d'aller voir sa compagne, il fait une halte dans un coin reculé. Son instinct le pousse vers un petit hôtel où les patrons, âgés, sont plutôt affables. Madame Mignon semble être aux petits soins pour lui. Théo passe son temps à faire des randonnées. Un beau jour, l'hôtelière lui indique un sentier à suivre pour avoir un point de vue magnifique. Elle lui précise qu'il lui faudra aller dans une propriété privée mais qu'il n'y a aucun danger puisqu'elle appartient à sa famille. Théo s'y rend, insouciant. Effectivement, le panorama est à couper le souffle. Mais voilà qu'un homme, une espèce de vieux sauvage sale et débraillé, sort d'une maison (enfin, plus un taudis qu'une maison) avec une arme à la main. Que fait donc ce visiteur sur ses plates-bandes ?

Théo va lui expliquer qu'il vient de la part de Mme Mignon, ce qui va se finir autour d'un café. Mais au moment de partir, une douleur se fait ressentir au niveau de la tête. Lorsqu'il se réveille, il est dans le noir, dans une cave visiblement. Pourquoi ?


Je n'ai pas pu lever le nez de ce bouquin, tant il est prenant ! Noir, certes, mais addictif ! Si le thème n'est guère nouveau, la façon dont Sandrine Collette le traite est intéressante. Les personnages ont une dimension psychologique et la nature joue un rôle important dans cet espèce de huis-clos. D'havre de paix, elle devient rude, noire, tout comme les personnages, oscillant de la sympathie à l'abject. le lecteur n'est pas épargné. Il devient Théo. Il souffre avec lui, il tente le tout pour le tout avec lui... Bref, je ne connaissais pas du tout cet auteur mais pour un premier roman, c'est un coup de maître, assurément !

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Après dix-neuf mois passés dans le huis clos violent de la prison, Théo Béranger n'a qu'une envie : s'enterrer au calme, loin de l'enfer des autres, avant, peut-être, d'aller rejoindre sa femme, un jour. Réfugié dans un coin perdu de moyenne montagne couverte d'une forêt sombre, il tombe entre les griffes d'une femme et de ses deux frères déments, qui le séquestrent et le réduisent en esclavage dans des conditions inhumaines. Parviendra-t-il à leur échapper, ou rejoindra-t-il ses prédécesseurs, quelques pieds sous terre ?


Premier roman de Sandrine Collette, et déjà, se dessinent les obsessions, qui, encore et toujours, ne cessent de parcourir son oeuvre, à la croisée de l'humanité et de la bestialité. Si le début fourvoie notre peur en la focalisant contre Théo, homme violent, repris de justice et introduit dans le récit par les mots peu flatteurs d'un médecin psychiatre abasourdi, l'on réalise bientôt que, derrière le salaud décrit par les experts, se cache un homme placé sans recours sur les raccourcis tracés vers le malheur par la maltraitance et la brutalité subies dès l'enfance. Aussi terribles que ses actes puissent paraître, c'est le contraste avec encore plus noir que lui qui va finalement nous le rendre à nouveau humain - lui que ses bourreaux ont réduit à la condition d'animal domestique -, tout en posant de plus belle la troublante question de ce qui transforme un jour un homme en bête sauvage, sans plus de raison, de coeur, ni de sens moral.


Car, monstres déséquilibrés et dangereux, les frères et la soeur Mignon nous emmènent en même temps que Théo au plus inimaginable de l'abjection et de la sauvagerie, dans ce qui ne peut plus paraître que le tréfonds d'une folie pure où s'est dissoute toute trace d'humanité. Chacun pourra librement imaginer la somme d'horreur vécue qu'il aura fallu emmagasiner chez ces êtres pour les réduire à une telle démence, à moins qu'elle ne soit simplement le fruit d'une consanguinité suggérée par les moeurs du trio, sur ce versant enclavé et arriéré de montagne.


Comme elle sait si bien le faire, Sandrine Collette happe son lecteur dans un récit addictif, aussi noir qu'efficace, qui pourrait écoeurer de tant d'abjecte violence s'il ne posait déjà avec acuité la question, qui hante l'auteur de livre en livre, de « la frontière entre l'humanité et l'animalité ».

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Théo, la quarantaine, est admis aux urgences. Dans un état pitoyable. A la limite du supportable, même pour le médecin qui s'occupe de lui. Qu'a-t-il pu arriver de si tragique et si dramatique à cet homme, au passé certes douteux, pour que ses bourreaux lui en veuillent à ce point ?
Théo sort tout juste de prison. Quelques mois derrière les barreaux pour avoir agressé son beau-frère. Pas grand-chose à ses yeux, il l'avait mérité. Théo s'est fait sa place dans cette prison, a purgé sa peine bon an mal an, s'habituant aux dures lois du monde carcéral. Et il respire enfin le jour de sa sortie. Pas d'attache, une petite valise à la main, quelques sous et le monde s'offre à lui. Il n'a qu'une envie aller voir son beauf même s'il est interdit de visite. Il se rend à l'hôpital en douce et se rend compte de l'état végétatif de ce dernier et Théo jubilerait presque à le voir ainsi. Maintenant, il est temps pour lui d'aller profiter de l'air de la montagne. Il pense à Lil qu'il aurait dû appeler mais préfère remettre cela à plus tard. Il récupère sa voiture et prend la route. Il s'arrête dans un gîte tenu par Madame Mignon qui s'avérera être une vraie mère-poule. Pour profiter au mieux de la montagne qui s'étend à perte de vue, Théo décide de faire de la randonnée. Sur les conseils avisés de Madame Mignon, il fait plusieurs parcours, s'arrêtant le midi pour déguster les sandwiches préparés par cette dernière. Un jour, il tombe par hasard sur une maison qui semble abandonnée mais il se rend vite compte que le jardin est entretenu. Il s'en approche et se fait braquer par un vieillard. le mettant en confiance, celui-ci baisse son arme et l'invite même à prendre un café. Un peu mal à l'aise, Théo tente de partir mais un méchant coup sur la tête lui fait perdre connaissance. Il se réveille ankylosé, dans une cave sombre, ne voyant plus rien et entend soudainement un homme lui annoncer qu'il est devenu aussi leur esclave. Théo ne comprend pas tout de suite mais les explications de son camarade de cellule lui ouvriront bien vite les yeux sur ce que ces deux vieillards vont faire de lui: un esclave, rien de plus. Privé d'eau et de nourriture, il se rendra vite compte que la prison, à côté, c'était le paradis...

Quelle claque ! Sandrine Collette, avec ce premier roman, nous en met plein les yeux. Elle nous offre un huis-clos oppressant et stressant, paradoxalement dans une cave située en pleine montagne où l'espace est infiniment grand. Elle nous offre un véritable voyage aux enfers et accrochez bien vos ceintures car la pression se fait de plus en plus forte, les coups plus violents, l'emprise de ces geôliers, aussi bien physique que psychologique, de plus en plus palpable, des scènes d'horreur bien présentes, le tout dans un style assez simple mais redoutable et palpitant. L'auteure nous plonge dans le macabre, l'inimaginable et le sordide. Terriblement efficace et accrocheur, ce polar nous happe dès les premières lignes.

Des noeuds d'acier... vous ne pourrez pas vous en défaire...
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Une fois de plus, je suis conquise par l'écriture de Sandrine Collette.
Ici, elle entre dans les tréfonds de l'âme humaine, les limites respectables sont dépassées. Quel que soit le personnage, on dépasse la part de l'animal. Et une fois cette limite passée, peut-on retrouver un semblant d'humanité ?
Les noeuds d'acier est le 1er roman de Sandrine Collette, et déjà un talent indéniable qui ne s'est pas démenti avec les romans qui ont suivi.
Bravo, bravo et encore bravo !!!
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Sandrine Collette : 2 - Sandrine Collette : 1
Je sais pas vous mais moi je mise sur Collette, au final.
Troisième livre dudit auteur qui se dévore plus qu'il ne se lit.

Théo Béranger revit.
19 mois derrière les barreaux, ça vous forge le caractère à défaut de vous détruire consciencieusement .
Théo en ressort lessivé mais empli d'une assurance inébranlable.
Un p'tit séjour dans le trou du cul du monde, suivi d'un enlèvement dans les règles, assorti d'une séquestration à l'insu de son plein gré chez deux frangins aux vrais airs de malades mentaux dégénérés plus tard et c'est une assurance quelque peu revue à la baisse qu'affichera notre sémillant gagnant du loto qui vient de sortir les 6 bons numéros plus le complémentaire. Champomy pour tout le monde!

L'enfer existe bel et bien, Théo peut désormais en témoigner.

Un huis clos me fout toujours les jetons.
Soit j'adhère à fond, soit je m'y emmerde prodigieusement.
La pioche est bonne à défaut d'être novatrice.
Il y a un peu du King (Misery), un zeste de Giebel (Les Morsures de l'Ombre, Purgatoire des Innocents) qu'ont pas écrit que des bouses, con-ve-nons-z'eeen.
Collette s'inscrit dans cette lignée d'auteur ayant su déjouer le piège de l'enfermement en proposant un récit enlevé malgré certains twists aussi prévisibles que la neige en hiver, info saisissante faisant toujours autant baver tous les JT hexagonaux en mal de scoop saisonnier.
Un personnage à la dérive, deux garde-chiourmes à la bestialité débridée, une situation intenable, le tableau est diabolique mais particulièrement jouissif.
Collette aura su installer une situation improbable puis faire monter la pression crescendo pour le plus grand plaisir du lecteur partagé entre malaise et voyeurisme.

Des Noeuds d'Acier ne vous aidera pas à trouver le sommeil mais saura vous faire réfléchir à deux fois avant de louer un gîte paumé au fin fond des bois.
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Sandrine Collette et moi, c'est déjà une longue histoire, presqu'une histoire d'amour avec beaucoup de hauts et de rares bas. Enfin j'ai réussi à mettre la main sur son premier roman, et franchement, si je ne l'avais pas su, jamais je n'aurais pensé qu'elle débutait dans l'exercice. Ce roman contient déjà tout ce que j'aime quand je la lis, la noirceur, l'efficacité, le style sans fioritures mais diablement efficace, les personnages tourmentés ou pour certains juste atroces, et l'histoire tellement addictive qu'on ne peut tout simplement pas s'arrêter entre deux chapitres.

Théo a la quarantaine, il sort de prison où il a pugé 19 mois pour violences envers son frère. D'ailleurs la première personne qu'il va voir, ce n'est pas sa femme, mais ce fameux frangin qu'il a complètement démoli et qui est désormais réduit à l'état de plante verte. Il n'aurait pas dû... Malgré l'interdiction d'approcher sa victime, il n'a pas pu résister. Mais ensuite il se tape un gros flip, et s'il allait devoir retourner en cabane parce qu'il a enfreint la mesure ? Alors il prend le large, au hasard, jusqu'à se retrouver dans la pension de famille de Mme Mignon. Une bien brave dame, qui ira jusqu'à lui indiquer les bons coins où se balader.

Je vous touche un tout petit mot du début quand même : c'est un médecin qui parle : "Vraiment ce type-là je n'avais pas envie de le sauver. Mais c'est oublier que c'est moi qui ai recueilli ce corps entre mes mains, après..." Ce corps dont il parle, c'est celui de Théo, enfin ce qu'il en reste après être resté esclave de deux vieux fous pendant plus d'un an.

Sandrine Collette a un vrai don pour brosser des portraits de personnages hyper-glauques et d'atmosphères oppressantes jusqu'à ce qu'on ait l'impression d'étouffer soi-même. Mais ses protagonistes ne sont pas pour autant totalement simplistes, même si la fratrie Mignon est quand même bien dégénérée ! Théo, qui est un être brutal et sanguin, va avoir tout le temps de revenir sur son passé et son complexe vis-à-vis de son frère aîné, de s'interroger sur ses comportements passés. Il y a également une fine réflexion sur le mécanisme du syndrome de Stockhom, même s'il n'est pas nommé. Comment peut-on en arriver à éprouver de la reconnaissance pour ses bourreaux ? Et comment l'instinct de survie peut-il amener à faire à peu près n'importe quoi ?

La manipulation joue un rôle essentiel dans ce livre, et même si la situation peut sembler à priori incroyable, elle est amenée si judicieusement que le lecteur ne peut qu'y croire. En tout cas, à aucun moment je ne me suis dit : non, elle exagère là ! J'avais beau savoir dès le début comment se terminait l'histoire, j'étais complètement suspendue à chaque nouvel épisode. Je n'ai pas lu à la bougie comme Nicola, mais à la frontale sous ma couette, pour ne pas réveiller Cher et Tendre qui dormait innocemment à côté sans se douter un instant des affres que je traversais, enfermée aux côtés de Théo (et de Luc, son compagnon d'infortune).

J'aurais pu mettre cinq étoiles, parce qu'en toute franchise, je n'ai pas de points négatifs à souligner, mais je suis devenue très très difficile et ne les octroie plus qu'aux livres que j'ai trouvés exceptionnels. Ici en fait, tout m'a plu, mais l'histoire en elle-même n'est pas très originale, même si Sandrine Collette y a incontestablement mis sa patte bien particulière. Je recommande sans réserve, que vous connaissiez déjà l'auteure ou non, si vous aimez les thrillers bien noirs et les huis clos, n'hésitez pas !

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Théo n'est pas un enfant de choeur, il vient de faire un séjour en prison pour avoir grièvement blessé son frère, quand il est kidnappé en pleine forêt par deux vieux fous. Enchaîné dans leur cave en compagnie de Luc, leur prisonnier depuis huit ans, il découvre l'horreur qui l'attend.

Car les deux vieillards ont inventé pour leurs prisonniers une sorte d'enfer sur terre. Réduits à l'esclavage et avilis, ils sont traités comme des chiens. On leur lance des restes de nourriture alors qu'ils sont attachés au pied de la table ou au radiateur, après qu'ils ont travaillé jusqu'à l'épuisement sous les coups et les insultes.

À la tyrannie et à la bestialité des tortionnaires répondent, alternativement, la solidarité et le chacun pour soi des captifs. Des captifs que la déchéance rapide de leur corps va conduire à tous les états de la dégradation psychologique dont le syndrome de Stockholm.

Loin d'être manichéen, ce remarquable huis clos, qui renvoie les bourreaux et les victimes à leur humanité défaillante, dérange et impressionne par son côté terriblement réaliste...


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C'est avec Des noeuds d'acier que je découvre Sandrine Collette, dont j'avais beaucoup entendu parler. Ce livre se lit très rapidement, déjà en temps normal, mais ayant été victime d'une panne d'électricité la nuit dernière, ça a été encore plus rapide que prévu.
En même temps, vu l'oppression qui nous étreint tout au long du livre, en tourner les pages à la pâle lueur d'une bougie ne fait qu'ajouter une bonne dose de malaise à celui déjà procuré par cette lecture. Ajouté à tout ça, je me suis aperçue que sans électricité, il était impossible de sortir de l'immeuble. Eh oui, coïncidence étrange et éprouvante, moi aussi j'étais "enfermée". Mais bon, racontage de vie off.

Ce qui m'a frappée en ouvrant ce livre, c'est la qualité de l'incipit ou du prologue / premier chapitre. Celui-ci est si fluide, si bien écrit, que je l'ai relu au moins à 10 reprises pour admirer la prose de l'auteure. Et pour ça, chapeau bas.

Ensuite nous entrons dans le vif du sujet, et j'ai été très vite embarquée par l'histoire, qu'il est inutile que je raconte vu le nombre de lecteurs passés avant moi.

Ce roman est oppressant (je sais je l'ai dit plus haut) de bien des manières. Théo souffre d'un double "enfermement", tous les deux bien réels. Il commence dans sa tête puisque profondément traumatisé par son passé notamment du fait de ses relations avec son frère, lesquelles ont au final entraîné tout le reste de sa vie. Qu'il s'en soit vengé ne le libère pas tant que ça, puisqu'il revient sur infiniment de détails de leur passé et de blessures non cicatrisées, sans parler de l'événement le plus marquant qui a mis le feu aux poudres et plongé Théo, notre héros et narrateur en enfer.

L'autre enfermement est lui bien réel par contre. Au fil des pages, on voit ses pensées et son comportement changer, à son propre étonnement. C'est là qu'on se demande jusqu'où on est prêt à aller pour survivre ou même un tant soit peu améliorer nos conditions de détention. Et puis en même temps que l'être s'abaisse pour essayer d'accepter la "situation" et la rendre tolérable, des pointes d'affection se développent.

L'auteure a fort bien cerné son sujet sous tous ses aspects et je vais me répéter mais je souligne à nouveau la beauté du style et la qualité de la plume. Les rouages du cerveau humain avec son lot de tourments, de joies (si, il y en a quelques unes, qui émergent parfois fugacement dans la noirceur ambiante), d'espoir et de désespérance sont parfaitement décortiqués.

Un roman à lire, incontestablement.
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