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3,89

sur 1686 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
"Sandrine Colette banalise la violence de genre au nom d'un intérêt supérieur. C'est la formule habituelle pour justifier l'oppression. Que vont faire les nouveaux Adam et Ève chassés du paradis par une puissance incompréhensible (on ne sait pas ce qui s'est passé exactement) ? Mathilde, la femme forcée et reforcée, accepte de se soumettre, résignée à tenir son rôle historique. Elle n'est guère plus qu'une matrice, comblée par ses enfants issus des viols à répétition et finit par ne plus détester son agresseur. Corentin, qui au départ n'avait rien d'une canaille, dévoile son vrai visage de destructeur qui ne peut baser sa vie (et quelle vie, tout un nouveau monde à construire dans des conditions extrêmes) que sur le saccage de l'autre, un pauvre type prêt à tout pour assurer la survie de son espèce nuisible.(...) Il est beaucoup question de silence dans le roman de Sandrine Colette et un profond silence se fait effectivement à la lecture de ce texte. On est devant une misanthropie et une résignation qui laissent pantois. le héros-violeur-reproducteur victimisé par l'autrice est ignominieux et son postulat de départ foncièrement totalitaire."
Pierre-Romain Valère
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Corentin - pauvre gamin abandonné par sa mère elle-même séquestrée par ses belles-mères supposées (un truc de ouf) - et ses potes ont été protégés de l'apocalypse car ils étaient dans les catacombes sous la ville. de cette apocalypse, on ne saura rien, mise à part que le monde est détruit. A la sortie du souterrain, les amis - seuls au monde - se séparent ! On ne les reverra plus ! Corentin va rejoindre sa grand-mère qui vit et a survécu dans sa maison dans la forêt. Ensuite, c'est la survie avec Mathilde - l'amie d'enfance - , les enfants et une meute de chiens. Quelques rencontres avec des vivants. Quelques retours à la vie, une herbe, des patates, un pommier, des nouvelles formes de poissons apparues en moins de dix ans ! Il y a même des loups qui font hou dans la nuit ! Un final complètement improbable avec une bande à la mad Max qui veut tout prendre.
J'ai trouvé ce livre aussi pâle que le gris du ciel qui y est décrit. Pratiquement rien sur ce que hommes ont fait pour en arriver à cette mystérieuse catastrophe. Je n'ai pas ressenti grand-chose à la lecture de ce livre. Je l'ai trouvé plat, sans émotion, des évènements improbables. L'auteur se complait à décrire en longueur la sinistrose du monde détruit, les pluies acides, les arbres calcinés, le soleil qui brule le peu de fois où il traversent le gris du ciel. Rien sur l'holocène ou l'anthropocène. Peu de réflexion. Pas grand-chose sur l'apprentissage des enfants qui - malgré le gris, l'absence de soleil dans leur monde - chantent et sont heureux. Après avoir grandi, ils voudront partir - devinez où - à l'ouest comme au bon vieux temps de la conquête. La quatrième de couverture parle d'un opéra grandiose, un livre bouleversant d'humanité. On n'a pas lu le même livre !
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J'ai enfin compris, grâce à "Et toujours les forêts", pourquoi je n'aime pas Sandrine Colette, au point de ne pas finir certains de ses romans (Des Noeuds d'Acier). Elle n'a aucune empathie. Cette auteure est incapable d'en ressentir la plus petite parcelle, de savoir ce qu'est la plus infime compassion, ses livres en sont sèchement dépourvus. C'est fascinant de découvrir une auteure sociopathe, mais ça n'est pas ma tasse de thé.
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« Bien sûr que cela aurait pu se passer autrement.
Si seulement elle avait voulu »

Je m'arrête là. Cette phrase justificative d'un viol me scandalise. Comment peut-on écrire une telle horreur ? Comment culpabiliser la victime ?

Si cette phrase avait pour but de dénoncer, l'auteure s'est fourvoyée.
Je suis écoeurée


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Un roman apocalyptique. Que ferons-nous si un jour tout s'effondre ? Que le monde est totalement détruit ? Que nous sommes seul, vraiment seul ?
Corentin n'est tenu en vie que par une seule idée, un seul objectif...retrouver Augustine. Cette femme qui l'a élevé, qui l'a aimé. Alors, il va. Et tout le livre nous décrit sa quête.
J'ai trouvé le livre trop long. Mais "la fin du monde" n'est pas un thème que j'aime lire. C'est sûrement ce qui a poussé mon ennui.
Un flop pour moi....mais libre à vous de vous faire votre propre opinion.
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Même si au début, je n'ai pas pu m'empêcher d'éprouver de la compassion pour Corentin, je trouvais le personnage de Marie beaucoup trop caricatural, sans aucune nuance. Et puis, tout va très vite : Corentin grandit, fait des études se construit une bande de 12 amis dont on ignore tout (personnages simplement mentionnés mais absolument pas développés).

Pour finir, j'ai vraiment été très gênée par l'écriture saccadée sans aucune poésie. J'imagine que c'est voulu pour être percutant, chez moi cela a eu l'effet inverse : cela m'a tenue à distance de l'histoire, des personnages : le cataclysme et les efforts de Corentin pour aller de l'avant ne m'ont procuré aucune émotion.
Je m'ennuyais et je n'ai pas terminé le livre
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Pfff.. quelle déception.. ça part bien ds les premières pages sur ce qui se passe avant .. et après on se retrouve ds une intrigue apocalyptique genre "sur la route" qui pourrait croiser certains épisodes de walking dead.. j ai mm fini les 200 dernières pages en survolant..
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J'ai beaucoup apprécié le style de l'autrice que j'ai trouvé particulièrement percutant. L'atmosphère était prenante et il était difficile de lâcher le livre.

Et puis arrivé à un peu plus de la moitié, je suis passé du côté obscur de la Force : je me suis mis à détester cette lecture avec passion !

Attention SPOILER !

Le protagoniste fait un choix que je ne peux accepter ou excuser, contrairement à l'autrice qui, jusqu'au bout du roman, trouvera des excuses à cet acte horrible. le pompom étant sa victime qui se sacrifie pour lui à la fin.

C'est un gros non pour moi.
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J'avais pourtant adoré d'autres romans de Sandrine Collette (notamment Animal et Juste après la vague). Je partais donc très enthousiaste pour cette lecture, et quelle déception !
Pas pour la forme, car comme les autres ce roman est très bien écrit; mais déception pour les idées défendues (et non défendues) qui m'ont laissée aussi surprise que dégoutée de cette histoire.

** ATTENTION SPOILER**

Pour moi ce roman est une insulte à toutes les avancées sociétales qu'on peut voir en ce moment sur la place de la femme. Certes l'histoire commence bien et le personnage principal (Corentin) est même attachant, on le prend en pitié avec son enfance difficile.
Mais le dérapage du livre arrive pour moi au moment où il décide consciemment de violer Mathilde, malgré ses cris et ses pleurs, et de continuer à le faire régulièrement pendant plus de 10 ans. L'autrice nous sert un point de vue que je n'ai pas pu digérer: où elle défend Corentin en lui donnant des excuses, et en plus elle le place en victime car monsieur n'est pas satisfait de ce qu'il est devenu et du fait que Mathilde ne l'aime pas en retour. le fait qu'avec le temps la victime en vienne même à pardonner et à se sacrifier pour lui à fini de me dégouter. La conclusion étant qu'au final Corentin avait raison car ça a redonné de la vie et de la joie à tout le monde.

Sur la place de la femme en général là aussi il y a un problème: par exemple la seule qualité énoncé d'une enfant fille est qu'elle aide à la maison et qu'elle s'occupe des autres, alors qu'on voit des côtés bien plus valorisants chez les enfants garçons qui se battent pour leur famille. de plus la femme ne sert qu'à procréer et à faire la cuisine dans tout le roman.

Le contexte post-apocalyptique de l'histoire n'excuse pas, pour moi, qu'on banalise le viol (défendu ici comme l'instinct du mâle de survie de l'espèce), ni qu'on en revienne à une société aux valeurs primitives, encore une fois normalisées.

J'ai donc été tout aussi déçue que surprise de tout ceci, de la part de Sandrine Collette qui est une autrice que j'apprécie beaucoup d'ordinaire.
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Enfant non désiré, Corentin voit sa petite enfance se résumer à vivre sans amour chez les uns ou chez les autres, jusqu'au jour où, sa mère s'en débarrasse chez Augustine, une vieille dame désabusé et triste qui vit au coeur des Forêts, un bout de terre sauvage loin du reste du monde. Contre toute attente, il va y découvrir un semblant de bonheur et après une enfance finalement agréable, partir pour la grande ville. Étudiant, il noue des amitiés éphémères, sombre dans la futilité et les pires travers de la société sans se soucier des signes avant-coureurs de l'effondrement tels qu'une chaleur anormalement élevée, ou un assèchement des rivières entre autres dérèglements. Il assiste impuissant à l'apocalypse et en sera l'un des seuls survivants. Son seul objectif est de retrouver celle qui l'a élevé dans les Forêts de son enfance. Commence alors un long périple au milieu du chaos, des cadavres calcinés et d'une terre ravagée. Au terme d'un périlleux et épuisant voyage, en compagnie d'un chiot aveugle, il retrouve dans les Forêts la vieille Augustine et Mathilde, un amour de jeunesse. Quelques vivres intacts dans les villages avoisinants permettent de subsister pour un temps, mais la terre et les eaux sont polluées et stériles. Sandrine Collette nous plonge dans un univers de solitude post-apocalyptique intéressant mais totalement improbable et incohérent. On sait qu'il s'est passé quelque chose de terrible, que tout est à peu près mort, lugubre et dévasté mais, ça s'arrête là. Dans un style condensé entrecoupé de dialogues sommaires, l'auteure relate le quotidien ordinaire et insipide de cette pseudo-famille survivaliste par nécessité. Peu d'interactions avec d'autres survivants, une référence explicite à « La Route », le récit s'enlise dans la monotonie et multiplie les illogismes et les lacunes. Sandrine Collette ressasse sans relâche les états d'âmes de Corentin à qui elle semble trouver des excuses malgré son comportement primaire écoeurant et sexiste. Les personnages sont d'ailleurs dans leur ensemble d'une platitude navrante, soumis et résignés, sans autre ambition que subsister. On s'ennuie beaucoup, l'histoire n'a rien de captivant ni d'intéressant. le final, façon « Walking dead » sans les zombies est plutôt affligeant même s'il reflète parfaitement l'iniquité et l'abjection dont bon nombre, à travers les époques et aujourd'hui plus que jamais ont su faire preuve. Cette fable noire à l'excès ne délivre aucun message, n'entraîne aucune réflexion, ne dénonce rien. Sandrine Collette fait du tragique juste pour faire du tragique sans imagination ni vraisemblance, sans se soucier de juste raconter une bonne histoire, d'éclairer notre imaginaire et transmettre de l'émotion.
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