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Critique de gouelan


Ils sont jeunes, enthousiastes. Gagner un trek pour une randonnée en montagne cela rend léger, aventureux.

Il est fort et ténébreux, Matthias est sacrificateur dans ces villages de montagne d'Albanie ; une sorte de sorcier que les paysans craignent. Ils leur doivent la tranquillité, la paix avec les esprits, avec le destin.

Pour ce groupe de jeunes touristes, six petites fourmis blanches, la montagne a un goût de poésie, de neige scintillante, de flocons qui chantent et d'aventure partagée. Plus tard ils pourront raconter aux copains, ranger cette parenthèse lumineuse dans la boite à souvenirs.

Pour Matthias, le sacrificateur de chèvres, la montagne est coléreuse, elle domine, elle décide. Le vent rugit, la neige crache, les crevasses sont des mâchoires, les falaises déchirent.

Deux trajectoires se confondent dans une tempête de neige, où le mal qui rôde est prêt à fondre sur eux. Il hante ces montagnes, il est éternel, il est promesse de ténèbres, de souffrances ou d'oubli.

À moins que ce ne soient les hommes qui incarnent ce mal…

Où est le bien, où est le mal ?

Un thriller sur la couleur du destin : « il n'y a pas de raison pour que les choses adviennent », sur ces moments où la vie bascule, où les petites fourmis blanches ne peuvent rien, juste glisser dans ses mâchoires glaciales.

La couverture du livre est très belle : cette cordée fragile et minuscule sous la lune énorme et l'ombre blanche de la montagne. Comme Sisyphe, on dirait que ces fourmis roulent la lune jusqu'au sommet de l'enfer blanc.

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