Édifié à un moment unique de l'histoire d'Athènes, en un temps où l'art, dans l'épanouissement de sa fraîche maturité, s'exalte par l'ardeur de la foi religieuse et par l'orgueil du patriotisme, il est comme l'expression parfaite de l'âme de la cité. Ses frises, ses métopes, ses frontons racontent à la fois la gloire présente et les vieilles légendes qui ont fait de l'Acropole le lieu saint par excellence, la propre demeure d'Athéna.
On ne saurait séparer l'histoire du Parthénon de celle de l'Acropole. S'il couronne magnifiquement le rocher sacré qui lui fait comme un piédestal naturel, ce n'est pas seulement par la noblesse de ses lignes qu'il est en étroite harmonie avec ce puissant soubassement. Monument de la piété athénienne, il repose par ses assises sur un sol sanctifié depuis des siècles par la religion d'Athéna.