L'acropole de Mycènes était déjà signalée à l'attention des savants par les sculptures de la Porte des Lions et par les ruines de murailles gigantesques. C'est là qu'en 1874, M. Schliemann commença plusieurs campagnes de fouilles, qui amenèrent la découverte de cinq tombeaux contenant un riche mobilier funéraire. Les trouvailles de Mycènes sont un vrai trésor. Les objets d'or, très nombreux, comprennent des plaques travaillées au repoussé, des couronnes, des coupes, des masques funéraires, imitant la figure humaine, et posés sur le visage des cadavres. Des armes, des objets de bronze, de cristal, d'albâtre, des pierres gravées, des fragments de stèles, complètent ce trésor, qui ne contient pas moins de 20,000 pièces. Le fer ne figure pas au nombre des métaux retrouvés, qui sont l'or, le cuivre et le bronze.
La grande migration aryenne venue de l'Orient s'est partagée en trois groupes l'un, traversant l'Hellespont et la Macédoine, s'est établi dans les régions montagneuses de la Thrace et de la Macédoine; c'est le lieu d'origine des tribus helléniques, qui descendront plus tard en Grèce. Un autre s'est cantonné sur les plateaux de la Phrygie, d'où il n'est pas sorti. Un troisième enfin a occupé les côtes d'Asie Mineure et colonisé les îles de la mer Egée et une partie de la Grèce continentale; c'est la race pélasgique, que les Grecs considéraient comme indigène, et dont les monuments attestent la haute antiquité.