Nous avons voulu une mondialisation outrancière ; nous avons eu en même temps l’individualisme, le réchauffement climatique, le dumping social, la standardisation culturelle, le mercantilisme, la guerre pour les parts de marché, le repli national face aux excès de circulation des flux, le terrorisme, l’élevage industriel ou la dévastation des sols surexploités – et nous avons maintenant aussi la Covid-19. Notre cure forcée de quarantaine nous contraint à méditer, comme des moines en ascèse. Lorsque tout sera terminé, nous ne pourrons pas recommencer comme avant. Alors, à défaut de changer le monde dès aujourd’hui, essayons au moins de le penser.
Thibault Isabel (préface)
Pierre-Joseph Proudhon : un portrait politique (entretien avec Thibault Isabel, 2016)