Otto l'accessoiriste

Vous le savez, je suis très sensible aux illustrations, aux dessins, aux couleurs... C'est pourquoi, lors de la dernière masse critique de Babelio, j'ai choisi uniquement ce petit album pour lequel j'étais pleine d'espérances...

Je préfère annoncer la couleur directement. le charme n'a pas opéré avec moi. L'idée de base a énormément de potentiel, un accessoiriste de contes de fées qui rencontre un petit garçon abandonné avait tout pour me plaire. Je m'attendais à une petite histoire pleine de magie, toute douce. Au final, je ne sais pas si ce sont les illustrations qui ont complètement gâché mon plaisir ou si le contenu en lui-même n'était pas à la hauteur de mes attentes...

En général, même si l'histoire d'un album ne me plait pas, je parviens à me consoler avec le trait de crayon de l'illustrateur. Je tente d'apprécier au maximum les images et à me consoler de cette façon. Ici, je n'ai malheureusement pas pu le faire. L'illustrateur a un talent certain, mais avec moi, ça n'a pas marché. Je n'ai pas été sensible à la pâte de Renaud Collin et je ressors déçue visuellement. J'ai trouvé les dessins trop rapides, pas assez raffinés et des couleurs trop fades pour un thème comme celui-ci. Je n'ai pas été conquise par le coup de crayon de l'illustrateur et j'en suis très triste...

Il en va de même pour l'histoire que j'ai trouvé sans queue ni tête... Pas de réelle fin, nous restons sur de vraies suppositions. Alors je me demande comment une telle histoire peut-elle plaire à un enfant qui voudra de toute évidence connaître le fin mot de l'histoire...

Je n'ai pas été touchée par cet album. Peut-être est-ce ma faute car j'en attendais trop ? Je ne sais pas. En tout cas, Otto n'a pas su me convaincre et éveiller en moi l'intérêt que je m'attendais à porter à ce petit album...


Je remercie du fond du coeur Babelio et la maison d'édition pour leur confiance.

Paru dans la collection Débrouille des éditions belges Langue au chat, Otto l'accessoiriste est le deuxième ouvrage que je lis de Vincent Zabus après les Ombres. Cette fois-ci, c'est Renaud Collin qui accompagne le texte de ses belles illustrations.
Nous suivons l'histoire de Léo, un enfant orphelin qui ne parle plus et se sent bien seul à l'orphelinat où il réside. N'ayant peur de rien, il décide un soir d'aller visiter le "Manoir" dont on parle tant, une demeure un peu isolée où vit reclus un drôle de vieux bonhomme, Otto. Otto est l'accessoiriste attitré du pays des contes. Il n'est donc pas étonnant de croiser dans sa demeure le lapin blanc d'Alice au pays des Merveillles qui lui demande de réparer son réveil. ..
Léo est plutôt fasciné par le vieil homme et décide de le suivre en catimini lors d'une de ses missions urgentes. Il fera preuve de courage au cours de plusieurs épreuves et sauvera même la vie du vieux bonhomme. Cette initiation lui fait enfin retrouver la parole et gagner le rôle d'assistant de l'accessoiriste.
Un bel album empli de fantaisie (nous sommes au pays des contes ! ) servi par de belles illustrations, dans lequel un enfant parvient à surmonter son deuil et à dépasser son traumatisme grâce à la bienveillance d'un vieux bonhomme qui le prend sous son aile.

Otto l'accessoiriste est un très bel album qui aborde avec délicatesse la question du traumatisme de l'enfant. Muré dans son silence, le petit Léo souffre d'une situation qui semble insoluble. le monde qui l'entoure n'est que souffrances et mocheté et l'avenir est sombre.
Sa rencontre avec Otto va lui permettre de dépasser ce stade mutique grâce à la présence rassurante de ce bonhomme un peu bourru mais d'une gentillesse sans pareil. Et l'univers dans lequel ce dernier entraîne Léo offre au garçonnet un cadre épanouissant malgré les dangers qui règnent.
Les dessins de Renaud Collin complètent à merveille le texte de Vincent Zabus et entraînent le petit lecteur dans un univers riche où les contes de fées sont prétextes à des bricolages farfelus et des dépassements de soi. Chaque double page est un régal pour les yeux et offre au lecteur une jolie façon de s'évader. Une très belle lecture, dès 6 ans.
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