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Citations sur Dictionnaire infernal (12)

Basile-Valentin, alchimiste, qui est pour les Allemands ce que Nicolas Flamel est pour nous. Sa vie est mêlée de fables qui ont fait croire à quelques-uns qu’il n’a jamais existé. On le fait vivre au douzième, au treizième, au quatorzième et au quinzième siècle ; on ajoute même, sans la moindre preuve, qu’il était bénédictin à Erfurt. C’est lui qui, dans ses expériences chimiques, découvrit l’antimoine, qui dut son nom à cette circonstance, que, des pourceaux s’étant prodigieusement engraissés pour avoir avalé ce résidu de métal, Basile en fit prendre à des religieux qui en moururent.
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Bobin (Nicolas), sorcier jugé à Montmorillon, en Poitou, dans l’année 1599. Il fit à peu près la même confession que Berthomé du Lignon. Il était allé comme lui au sabbat, et s’était donné au diable, qui lui avait fait renier Dieu, le baptême et ses parents. Il conte qu’après l’offrande le diable se montrait quelquefois en forme d’homme noir ayant la voix cassée d’un vieillard ; que, quand il appelait le diable, il venait à lui en homme ou en bouc ; que, lorsqu’il allait au sabbat, il y était porté par un vent ; qu’il y rendait compte de l’usage de ses poudres, qu’il avait toujours fidèlement employées à mal faire ; qu’il portait la marque du diable sur l’épaule ; que, quand il donnait des maladies, il les donnait au nom du diable et les guérissait au même nom ; qu’il en avait fait mourir ainsi, et guéri plusieurs …
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La belle Austregilde obtint en mourant, du roi Gontran, son mari, qu’il ferait tuer et enterrer avec elle les deux médecins qui l’avaient soignée pendant sa maladie. « Ce sont, je crois, les seuls, dit Saint-Foix, qu’on ait inhumés dans le tombeau des rois ; mais je ne doute pas que plusieurs autres n’aient mérité le même honneur. »
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Hermeline, démon familier qui s’appelait aussi Hermione et Hermelinde, et qui fréquenta quarante ans Benedetto Berna, dont François Pic de la Mirandole rapporte lui-même l’histoire. « Cet homme, dit-il, buvait, mangeait, parlait avec son démon, qui l’accompagnait partout sans qu’on le vît ; de sorte que le vulgaire, ne pouvant comprendre le mystère de ces choses, se persuadait qu’il était fou. » Le vulgaire n’avait peut-être pas tort.
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Galilée ne fut pas censuré comme astronome, mais comme mauvais théologien. Il voulait expliquer la Bible. — Ses découvertes, à l’appui du système de Copernic, ne lui eussent pas fait plus d’ennemis qu’à cet autre savant. Ce fut son entêtement à vouloir concilier, à sa manière, la Bible et Copernic, qui le fit rechercher par l’inquisition. En même temps que lui, vivaient à Rome un grand nombre d’hommes célèbres, et le saint-siége n’était pas entouré d’ignorants. En 1611, pendant son premier voyage dans la capitale du monde chrétien, Galilée fut admiré et comblé d’honneurs par les cardinaux et les grands seigneurs auxquels il montra ses découvertes. Lorsqu’il y retourna, en 1615, le cardinal Delmonte lui traça le cercle savant dans lequel il devait se renfermer. Mais son ardeur et sa vanité l’emportèrent. « Il exigeait, dit Guichardin, que le Pape et le saint-office déclarassent le système de Copernic fondé sur la Bible. » Il écrivit à ce sujet mémoires sur mémoires. Paul V, fatigué de ses instances, accorda que cette controverse fût jugée dans une congrégation. Malgré tout l’emportement qu’y mit Galilée, il ne fut point intéressé dans le décret rendu par la congrégation, qui déclara seulement que le système de Copernic ne paraissait pas s’accorder avec les expressions de la Bible. Avant son départ, il eut une audience très-gracieuse du Pape ; et Bellarmin se borna, sans lui interdire aucune hypothèse astronomique, à lui interdire ses prétentions théologiques.
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Bas. Qui a chaussé un de ses bas à l’envers recevra dans la journée un conseil, — probablement celui de le retourner.
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Jédaï, divinité peu précise des Tartares de l’Altaï. Ils lui donnent cependant le titre de roi, et ils racontent qu’il possédait un briquet duquel il faisait jaillir des guerriers par centaines ; il en tirait aussi des ponts pour traverser les fleuves, et des vents qui lui frayaient une route à travers les déserts.
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Remords. Voici sur ce sujet, qui a produit bien des spectres, une ballade populaire allemande , dont nous regrettons de ne pouvoir nommer le traducteur :

La duchesse d'Orlamunde a deux enfants de son premier mari , qui l'a laissée veuve. Elle s'éprend du comte de Nuremberg; ce dernier lui dit qu'il ne peut l'épouser : il y a dans sa maison quatre yeux qui l'en empêchent ; ces yeux funestes sont ceux des enfants de la veuve. Poussée au crime par sa passion, elle charge un de ses gens, nommé dans le conte le chasseur farouche, de tuer les pauvres petits. La mauvaise mère détache de son voile de veuve les épingles que l'assassin doit enfoncer dans la cervelle des enfants, lorsqu'ils seront à jouer. Ainsi armé, il s'avance vers eux; il les trouve jouant dans la grande salle du château. Aujourd'hui même on a conservé le souvenir des rimes puériles que prononcent les enfants de la duchesse au milieu de leurs jeux ; elles sont encore répétées par les petits garçons dans la haute Lusace. La scène de l'assassinat des enfants est aussi touchante que celle où Shakspeare montre le jeune Arthur priant Hubert de ne pas crever ses petits yeux.

Le garçon promet au meurtrier son duché s'il veut lui laisser la vie. La petite fille lui offre toutes ses poupées, et enfin son oiseau favori. Il refuse. L'oiseau, devenu le persécuteur du meurtrier, le suit partout, en lui répétant le nom de l'enfant qu'il a égorgée. « Mon Dieu! mon Dieu! s'écrie-t-il , où fuirai-je cet oiseau qui me poursuit de tous côtés? Il ne cesse de me redire le nom de cette enfant! Ô mon Dieu! où aller mourir? »

Dans son désespoir, il se brise le crâne, et les deux enfants tués, dit la ballade, restent dans leurs cercueils de marbre, sans que la corruption défigure leurs petits corps innocents, dont la pureté défie la mort.
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Excréments. On sait que le dalaï-lama, chef de la religion des Tartares indépendants, est regardé comme un dieu. Ses excréments sont conservés comme des choses vénérables. Après qu'on les a fait sécher et réduire en poudre , on les renferme dans des boîtes d'or enrichies de pierreries, et on les envoie aux plus grands princes. Son urine est un élixir propre à guérir toute espèce de maladie. Dans le royaume de Boutan , on fait sécher également les plus grossières déjections du roi , et après les avoir renfermées dans de petites boites, on les vend dans les marchés pour saupoudrer les viandes.
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ART NOTOIRE.- le livre qui contient les principes de l'art notoire, promet la connaissance de toutes les sciences en quatorze jours.

Érasme qui parle de ce livre, dans un de ses colloques, dit qu'il n'y a rien compris, qu'il n'y a trouvé que certaines figures de dragons, de lions, de léopards; des cercles, des caractères hebreux, grecs, latins, etc.; et qu'on n'a jamais connu personne fût devenu savant avec ce livre.
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