AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Marie-Thérèse Carton-Piéron (Traducteur)
EAN : 9782859407698
368 pages
Phébus (07/11/2001)
3.59/5   66 notes
Résumé :
Basil Un jeune homme s'engage dans un mariage qui ne tarde pas à se révéler un guet-apens... Où la bonne société victorienne nous découvre le dessous - peu reluisant - de ses crinolines. Basil (1852), le plus sexué des romans de Collins, en tout cas l'un des plus délicieusement inconvenants, ne fait pas beaucoup de cadeaux à son lecteur... qui n'attend d'ailleurs que cela, l'hypocrite. A ne pas lire la nuit si l'on veut dormir.
Que lire après BasilVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
William Wilkie Collins est souvent cité comme un auteur de romans de littérature victorienne teintés d'intrigues, de mystères, des sortes de thrillers avec de nombreux rebondissements. J'ai lu il y a très très longtemps La dame en blanc et comme je suis très attirée par la littérature anglaise, ses ambiances, ses personnages fouillés, j'ai toujours du plaisir à m'y replonger de temps à autre, pour faire une pause ou pour retrouver ce charme indéfinissable qu'elle dégage.

Basil vit auprès de son père et de sa soeur et confidente, Clara qu'il adore, sa mère étant décédée depuis longtemps, son frère aîné, Ralph, ayant été dans l'obligation de l'éloigner du cercle familial par son père, car sujet aux jeux d'argent et aux femmes, afin de préserver la réputation de cette famille aristocratique.

Basil va croiser fortuitement le chemin de Margaret et en tomber éperdument amoureux, prêt à tout pour l'épouser immédiatement sans la connaître, ni elle, ni sa famille, prêt à une mésalliance et à accepter toutes les conditions pour y parvenir, même les plus étranges imposées par le père, marchand de tissus. Innocent et naïf, Basil, aveuglé par son amour, il ne va pas voir ou vouloir voir le piège qui lui est tendu et comprendre bien trop tard que cette histoire qu'il pensait être une histoire d'amour va se transformer en tragédie.

Que tu es naïf Basil ! Ton amour pour Margaret t'a rendu complètement aveugle : tu n'as pas entendu Mr Sherwin, le père de la jeune fille, sa voix roublarde saisissant l'occasion d'une alliance inespérée pour sa fille, vu le désespoir de Mrs Sherwin à ton arrivée, remarqué le caractère de Margaret, enfant gâtée et capricieuse, soupçonné Mannion, l'homme de confiance de Mr Sherwin, décalé et mystérieux.

Un joli roman dans la pure tradition victorienne dont le personnage principal est le narrateur, avec ce qu'il faut de retournements de situations, d'actes de vengeance, des révélations, des retours d'absents tenant un rôle important ensuite, des relations familiales tendues ou tendres. Les caractères des personnages sont peu à peu révélés,  avec des indices que nous lecteurs relevons  mais que le narrateur n'a pas su voir,  mettant en évidence combien l'incrédulité de celui-ci et son manque de discernement vont provoquer quand les faits vont être mis à jour et déclencher une tempête de violence.

J'ai aimé le renversement de situations, les personnalités très opposées, la douceur et l'amour sans faille de Clara, bravant les interdits paternels, Ralph, le frère banni, rédempteur et bienveillant, le changement de rythme et de ton entre la confession première puis les événements qui suivent et font l'objet soit de narration soit d'échanges de lettres entre des personnages annexes pour relater les faits, à distance, de façon neutre par rapport au drame.

Comme toujours dans la littérature anglaise il faut un peu de temps pour s'installer dans l'histoire et prendre possession des personnages mais ce temps est nécessaire et utile car il permet d'être totalement immergé, de visualiser les protagonistes, les décors, les ambiances et je trouve que c'est un des traits dominants de la littérature anglaise. Rien n'est laissé de côté, tout contribue à l'histoire, à son développement et à la tension du récit.

J'ai dans ma PAL le roman de W.W. Collins le plus noir paraît-il : Sans nom mais c'est un pavé de près de 900 pages et comme j'ai également l'intention un jour de relire La dame en blanc, je reviendrai vous parler de cet auteur et de ses romans, qui parait-il, vous font passer des nuits blanches..... Peut-être à l'époque mais ce ne fut pas le cas pour moi mais j'ai passé un joli moment de lecture mais j'ai eu à plusieurs moments envie de secouer ce gentil Basil et lui ouvrir les yeux sentant le piège s'ouvrir devant lui pour ensuite se refermer et provoquer une tempête.

J'ai aimé.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
Commenter  J’apprécie          220
J'ai adoré Basil ! Quelle âme pure possède ce personnage ! Les livres de Wilkie Collins sont tous des livres de qualité, mais Basil fait parti de ses meilleurs. Je le placerai aux côtés de la pierre de lune, Sans Nom et Armadale. L'histoire nous ai racontée par Basil lui-même, il s'agit d'une année de sa vie qui va le marqué à vie. Il se lance dangereusement dans un mariage avec une fille qui n'est pas de la même classe sociale que lui. À son époque, cela est une erreur impardonnable. Il craint par dessus tout la réaction de son père, ce qui le poussera à se marier en cachette et à accepter des conditions ridicules qui lui imposera son beau-père. Suite à cela, beaucoup de malheurs viendront bouleverser sa vie paisible.
Basil n'est pas long à lire, par contre, je crois qu'on a droit à une des histoires les mieux écrites de l'époque victorienne. On apprend beaucoup sur l'importance de la classe sociale, sur les relations familiales et l'amour. J'ai beaucoup aimé le personnage de Basil, mais aussi de son père. Ce dernier est certes très attaché aux principes du vrai gentleman, il inspire la crainte et le respect, mais il n'empêche qu'on voit en lui quelqu'un qui désir seulement perpétuer le respect que ses ancêtres ont mérité au fil des siècles. Il ne faut donc pas le juger sévèrement. D'ailleurs, on ne va jamais connaître son nom, pour des raisons que Basil évoque au début du récit. J'ai beaucoup aimé Ralph et Clara (frère et soeur de Basil), ils ne cesseront de surprendre le lecteur par leur attachement fraternel. Cette famille est si bonne qu'elle ne méritait pas ce qui lui est arrivé au cours de cette année fatale. Je ne vous dirai pas plus et vous invite à lire ce livre magnifique que je ne regrette pas d'avoir lu. Wilkie Collins est un auteur merveilleux et je le remercie de nous avoir laissé de si mémorables histoires, car après tout elles restent des histoires de l'humanité.
Commenter  J’apprécie          140
Je pensais que Wilkie Collins ne me réserverait plus aucune surprise. Ayant déjà lu les quatre romans que les critiques et les lecteurs tiennent pour les seuls à être exceptionnels ou véritablement novateurs (Armadale, Sans nom, Pierre de Lune et La Dame en blanc), je n'étais fait à l'idée qu'il ne me restait plus à lire que des oeuvres mineures, dont le principal attrait résiderait probablement plus dans le voyage dans le temps, au coeur de cette Angleterre victorienne qui me captive, que dans la qualité de l'intrigue ou l'élégance de l'écriture. Et il semblait effectivement en aller ainsi car, à l'exception d'un Mari et femme de très bonne facture, je ne croisais plus que des romans que l'on pourrait, au mieux, qualifier de corrects (Passion et repentir, Secret absolu, Seule contre la loi).
Et puis j'ai acheté Basil, dont je n'attendais guère plus que quelques heures de divertissement, un peu de crachin, des trottoirs mouillés et un nombre raisonnable de nappes de brouillard opaque. Mais que je n'hésiterai pas, maintenant que je viens d'en tourner fort à regret la dernière page, à placer aux côtés des tout meilleurs romans de Wilkie Collins.

Le personnage principal de cette très sombre autobiographie est certes d'une naïveté confondante et l'on a plusieurs fois envie, bien que ce soit inutile puisqu'il nous conte des événements passés, de le secouer comme un prunier pour le remettre sur le chemin de la raison. On a envie de lui hurler dans les oreilles, non sans accompagner l'admonestation de quelques noms d'oiseaux bien sentis (« Tire-toi, triple buse ! »), qu'aimer une femme avec une telle intensité et une telle droiture sur la seule foi de son joli minois et du gracieux balancement de ses hanches, même si cette dernière était la plus franche des créatures – ce que Margaret n'est pas, ne peut mener, au mieux, qu'à la déception, à l'amertume et à l'échec.
Mais voilà, Basil est amoureux, naïf et droit. Très amoureux, très naïf et très droit. Irrémédiablement amoureux, irrémédiablement naïf et irrémédiablement droit. Et Margaret est une manipulatrice, une intrigante de bas-étage. Et Robert Mannion, qu'amine un incurable désir de vengeance, est un homme modelé par une haine qui plonge ses racines dans un épouvantable passé, un homme aussi dur et inexorable que la mort qu'il finit par promettre à Basil

De la sensualité (l'auteur use notamment des sons de manière magistrale), de l'inconvenance (pour l'époque, s'entend), de la fourberie, de la mesquinerie de boutiquier, de l'arrogance d'aristocrate, de la fraternité, des cauchemars fiévreux, du déchirement moral, de la tension, un suspense qui tient le lecteur en haleine jusqu'au dernières pages, une langue d'une exceptionnelle beauté et, oui, un peu de crachin, des trottoirs mouillés et un nombre raisonnable de nappes de brouillard opaque. le pied total, quoi !
Commenter  J’apprécie          40
Basil est un jeune homme issu de l'aristocratie anglaise. Comme tout gentleman de la bonne société du 19 ème siècle, il doit faire un bon mariage avec une femme de son rang. Suite à un coup de foudre et sur un "coup de tête", il se marie secrètement avec une roturière fille de marchand, dénommée Margaret. En réalité, Basil est manipulé par la jeune femme et son entourage.

Le narrateur de l'histoire c'est Basil qui nous livre son expérience malheureuse par écrit. le roman se termine par quelques lettres de gens extérieurs qui permettent de connaître le dénouement l'intrigue. Basil est un personnage très naïf, il sait parfaitement que son père s'opposera à ce mariage mais il n'en fait qu'à sa tête. le père de Margaret est un vil personnage et le percepteur de la jeune fille est plus que suspect mais Basil est aveuglé par l'amour. Heureusement, il est entouré de sa soeur Clara et de son frère Ralph qui peut-être pourront le sauver. En effet, lorsque son père découvre le mariage, il décide de renier et de chasser son fils cadet.

Le récit est parsemé de moments tragiques et de rebondissements, bref on ne s'ennuie pas. Les femmes quelque soit leur rôle dans l'infortune de Basil sont malmenées par l'auteur. On se doute dès les premières chapitres que Basil se fait manipuler mais on ne sait pas tout de suite sur quels aspects. Wilkie Collins fait durer le suspens. Une fois que le masque est tombé on se demande par quels moyens et surtout comment Basil va se sortir de ce guet-apens.

C'est un bon roman. J'ai apprécié le style de l'auteur. Finalement, je ne regrette pas d'avoir laissé "En quête du rien" pour lire cet autre roman de Wilkie Collins.


Lu dans le cadre du mois anglais organisé par Cryssilda et Lou
pour la Lecture Commune, les Victoriens
Lien : http://lilasviolet.blogspot...
Commenter  J’apprécie          70
Basil, roman de l'époque victorienne, roman de la trahison et de la vengeance.
Wilkie Collins maître du suspense, nous dépeint encore d'une façon magistrale, l'histoire du jeune aristocrate Basil, qui devient la proie d'un "méchant" qui le manipule.
W. Colins avec ce roman, nous tient en haleine jusqu'à la fin, histoire passionnante, haletante!
Commenter  J’apprécie          80

Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
De tous les plaisirs qu'un homme trouve à la société de la femme qu'il aime, en est-il de plus grand que celui de lire le même livre qu'elle? En est-il seulement un qui s'en approche? En quelle autre occasion les douces familiarités de l'amitié la plus douce peuvent-elles se prolonger ainsi entre un homme et une femme, sans lasser, être ressenties et se répéter avec tant de naturel et de délicatesse, et se renouveler toujours? Quand approcher si longtemps votre visage du sien? Mêler votre chevelure à la sienne? Toucher sa joue de la vôtre, croiser son regard enfin, aussi souvent qu'en ces moments-là? Ce sont les seuls où vous puissiez respirer du même souffle qu'elle, des heures durant; sentir la plus subtile chaleur qui monte à ses joues se communiquer aux vôtres, et les colorer aussi. Observer la plus légère palpitation de son sein, la nuance la plus imperceptible de ses soupirs, comme si en vous battait son cœur, et qu'en vous sa vie resplendît.
Commenter  J’apprécie          30
(...), tout en elle portait la marque d'une vie de craintes et de contraintes perpétuelles; d'une disposition pétrie de générosités modestes et de sympathies discrètes, qui avaient été écrasées sans espoir de résurrection.Là, dans cet aimable visage blême, dans les soubresauts douloureux et la précipitation de ses mouvements, dans ses paroles tremblantes, presque imperceptibles, là, je voyais se dérouler devant mes yeux l'une de ces effroyables tragédies du coeur qui sont jouées, scène après scène, année après année, au théâtre secret des familles; sur ces tragédies descend lentement un rideau noir, un peu plus bas chaque jour; il descend, libéré par la main de la mort, qui dissimule tout.
Commenter  J’apprécie          20
Les derniers mots de mon père me faisaient honte.Sa confiance en mon honneur le persuade que je ne le tromperai pas.Il n'a pas d'autre garantie.Tandis que je ressassais cette déclaration, chaque syllabe s'inscrivait au fer rouge au fond de ma conscience; chacune marquait "Hypocrite" sur mon coeur.
Commenter  J’apprécie          40
- C’est parce que je vous ai compris, monsieur, que je pars. J’ai mérité votre colère, et je me suis soumis sans un murmure à tout ce qu’elle était capable de m’infliger. Si vous ne voyez dans ma conduite envers vous aucune atténuation de ma faute, si vous ne pouvez envisager la honte et le tort que j’ai subis sans qu’un peu de pitié se mêle à votre douleur, je crois avoir le droit de demander que votre mépris soit silencieux, et que les dernières paroles que vous m’adressez ne soient pas des paroles d’insulte.
Commenter  J’apprécie          10
O vous qui trouverez ces pages après ma mort, puissiez-vous les lire d'un coeur apaisé et enclin à la charité, puissiez-vous y voir des reliques consacrées par les ombres clémentes du tombeau. Alors, l'heure sonnera de vous repentir pour avoir prononcé contre moi la plus inique des sentences; et les fils de nos fils évoqueront avec bénignité ma mémoire; alors d'eux-mêmes, au coeur méditatif de la nuit, ils penseront à moi fréquemment avec bonté
Commenter  J’apprécie          10

Video de William Wilkie Collins (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de William Wilkie Collins
Bande annonce de The Moonstone (2016), mini série de la BBC et adaptation du roman de Wilkie Collins, paru en français sous le titre La pierre de lune.
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (173) Voir plus



Quiz Voir plus

La dame en Blanc, de Wilkie Collins

Quels sont les liens de parenté entre Laura et Marian ?

Elles sont cousines
Elles sont demi-sœurs
Elles n'ont aucun lien de parenté
Laura est le nièce de Marian

9 questions
51 lecteurs ont répondu
Thème : La Dame en blanc de William Wilkie CollinsCréer un quiz sur ce livre

{* *}