AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Alfaric


Avec tout le ramdam autour des romans young adult de Suzanne Collins, j'avais pris le cycle en grippe. Mais je ne voulais pas mourir idiot et me m'y suis lancé à reculons.

Les ressemblances avec le roman "Battle Royale" de Koshun Takami interloquent vraiment ! Les règles du jeu de massacre, les tenants, les aboutissants et les rebondissement sont parfois identiques. Mais les "connaisseurs" disent que les livres n'ont rien à voir car "Hunger Games" c'est de la SF alors que "Battle Royale" c'est de la dystopie contemporaine: mdr ! Pourtant les enjeux sociaux, politiques et psychologiques sont les mêmes… et les mêmes causes produisent les mêmes effets.
L'auteur a écrit qu'elle a transposé les Jeux du Cirque dans l'univers de la télé réalité. Effectivement c'est assez clair avec ce monde de Panem (et circenses évidemment) et son Capitole dirigé par une foule de happy few plus ou moins crevards narcissiques : Coriolanus, Caesar, Cato, Cinna, Portia, Venia…
Pour faire bonne mesure les tesserae permettent de gagner blé et huile contre des probabilités supplémentaires de se faire tirer au sort pour le grand massacre médiatisé. La référence aux mythes est explicite : des tributs de jeunes gens sont envoyés loin de chez ceux pour y être sacrifiés.

Enfin peu importe car on ne devrait jamais oublier qu'un bon roman n'est ni une thèse, ni un essai ni même une anthologie de jonglages de mots : c'est avant tout une histoire qu'on ne lâche pas. Et j'en ai eu pour mon argent puisque que j'ai éprouvé les plus grandes difficultés à lâcher le livre avant sa conclusion.
Bref, un vrai bon page turner qui fait du bien à ses lecteurs. le roman est très rythmé, la prose assez fluide : on avance vite et bien sans temps mort ni tirage à la ligne. La narration à la 1ère personne est assez immersive et on est vite plongé dans ces Etats-Unis dystopiques.

Il y a quand mêmes des trucs sur lesquels il y a à redire :
- l'héroïne un peu égocentrique et au départ accommodante avec le système n'a pas suscité ma sympathie (mais là c'est une question de goûts et de couleurs)
- la gestion de l'épuisement est largement exagérée :
on ne meurt pas de soif en quelques heures...
on ne meurt pas de faim en quelques jours...
- à la fin des 74e Hunger Games il y a 2 twists plutôt mal négociés

J'avoue avoir hâte de connaître la suite !
Commenter  J’apprécie          502



Ont apprécié cette critique (46)voir plus




{* *}