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sur 11439 notes
Attention ! À ne pas lire si vous n'avez pas encore découvert les 3 tomes de la saga.

J'ai emprunté à la bibliothèque les deux premiers tomes pour mon fiston, féru de fantasy et comme d'habitude, je les ai lus aussi. Je n'imaginais pas faire une critique, les livres en étant déjà bien pourvus et je ne voyais pas la nécessité d'apporter ma pierre à l‘édifice.
Mais après avoir lu le dernier tome, j'ai un sentiment d'amertume, un certain mal-être. Je me sentais vachement triste et vide.
Je me suis mise à lire les différentes critiques. Surtout celles écrite par de jeunes lecteurs. Et je me suis demandé s'ils avaient bien compris que ce troisième tome n'avait rien d'une dystopie et qu'on se trouvait en pleine réalité.
Génocides, guérilla urbaine, conditionnement, tortures physiques, psychologiques, guerre médiatique, manipulation des populations, esclavage, otages humains, pressions : tout cela fait partie du quotidien de populations dont les pays sont en guerre ou sous le joug du totalitarisme.


La saga « Hunger Games » de Suzanne Collins se déroule dans une Amérique du Nord post-apocalyptique divisée en 12 districts, ayant chacun leur spécialité et soumis au Capitole. Depuis des années, le Capitole organise les «Hunger Games»: deux enfants dès 12 ans issus de chaque district sont jetés dans une arène, truffée de pièges où ils doivent d'abord survivre puis s'éliminer dans une guerre sans merci. Un seul doit donc sortir vivant de ces jeux de téléréalité. le combat singulier de Katniss, 16 ans nous est conté dans Hunger Games T1, elle en subira les conséquences dans « L'Embrasement » T2, et deviendra le geai moqueur, symbole de ceux qui veulent changer le système dans « La Révolte »T3.


Nous retrouvons donc Katniss après son enlèvement par les rebelles. le district 12 a été bombardé, les survivants dont la maman de Katniss, sa soeur et Gale, ont été recueilli dans le district 13. Katniss est déboussolée car Peeta est retenu prisonnier par le Capitole. Celui-ci est utilisé dans la propagande télévisée du Capitole. Une escouade parvient à libérer Peeta des prisons du Capitole mais celui-ci a été torturé et conditionné à considérer Katniss comme une aberration de la nature, une mutation génétique qu'il faut éliminer. Peeta essaie de la tuer et est pris en charge par une équipe qui tente un reconditionnement.
Le district 13 a survécu et sa population s'est libérée de l'emprise du Capitole, mais l'auteur nous montre que le district 13 prend des allures de Capitole. Entrainement des troupes de façon assez musclée, au Bloc, appelé «Simulation de Combat Urbain» qui reproduit l'environnement d'une rue du Capitole. Missions : enlever une position, détruire une cible, fouiller une maison. Décor machiavélique avec des mines, des tireurs d'élite et comprenant même des « enfants en larmes » qui « viennent les conduire dans des embuscades ». On nage en pleine guérilla urbaine.
Une équipe dont fait partie Gale, est chargée de trouver des stratégies de guerre. « Il s'agit moins de reprendre le mécanisme des pièges que d'en conserver le ressort psychologique. En piégeant par exemple une zone qui fournit un élément essentiel à la survie. Comme une source d'eau ou d'alimentation. En effrayant les cibles de manière qu'elles s'enfuient en grand nombre vers un danger bien pire. En menaçant les enfants pour attirer les parents dans la nasse. En conduisant la victime dans un endroit qui parait sûr – mais où la mort l'attend» Gale, lui est passé de l'autre côté. Il a besoin d'assouvir sa vengeance contre des années de privation et de mauvais traitements. Cela le conduit à des actes encore plus cruels que ceux de leurs ennemis

La vie dans le treize est réglée au millimètre près : nourriture, emploi du temps, vêtements, entraînement et même les occupations. On s'aperçoit que les instances du district 13 ont le projet de modeler Katniss afin qu'elle devienne le geai moqueur. Mais Katniss n'est plus qu'une héroïne abattue, l'ombre d'elle-même, traumatisée, en proie aux doutes sur le bien-fondé des actions entreprises.
En tournant des spots dans le district 8 pour faire rallier la révolution, il y a bombardement meurtrier ce qui réveille le geai moqueur. Katniss part au Capitole avec une équipe armée pour éliminer Snow. Sans oublier l'équipe de télévision qui filme ses moindres faits et gestes qui sont projetés sur la chaîne nationale piratée. C'est une guerre médiatique poussée à l'extrême.

Certains passages sont délicats. C'est la guerre, il y a beaucoup de morts, de désespoir, de blessures, de désenchantement et de fatalisme. Des révélations affreuses sont faites de la vie du Capitole tel l'esclavage sexuel de Finnick. « le président Snow me vendait… c'est-à-dire mon corps, commence Finnick d'une voix détachée. [...] Dès qu'un vainqueur est considéré comme désirable, le président l'offre en récompense à ceux qui le servent, ou le loue à des tarifs exorbitants. Si on refuse, il fait tuer l'un de nos proches. Alors, on obéit. »
Les blessures physiques et psychologiques, les abus et les tortures répétées peuvent entraîner des dégâts irréversibles et marquer à tout jamais les victimes.

Suzanne Collins montre clairement qu'il n'y a pas de gentils ou de méchants : il n'y a que des hommes et des femmes, des deux côtés, qui oeuvrent pour ce en quoi ils croient. Il y a des dégâts et des morts dans les deux camps. Et jamais, l'auteur n'établi clairement qui a raison.
La violence fait rage que ce soit du côté du Capitole ou de celui des rebelles et, comme dans toute guerre, l'horreur est présente à tout instant. La réalité de la violence avec son lot de pertes et de trahisons est montrée dans toute son horreur, de part et d'autre des deux camps ; la victoire des rebelles ne fait pas pour autant disparaître la cruauté de l'homme. Pas de manichéisme ici. La soif de pouvoir existe dans les deux camps.
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Ce côté sombre contraste quelque peu avec la catégorie jeunesse dans laquelle est classée la saga. Je ne sais pas si un jeune enfant peut comprendre. Cette saga devrait être lue accompagné ou même encore étudiée à l'école avec l'aide d'un enseignant qui pourrait expliquer à l'enfant la paix, la guerre et ses ravages, les moyens utilisés.


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Je ne sais pas trop quoi penser de ce tome 3. Je n'arrive pas à me défaire de cette impression désagréable, une sorte d'amertume qui n'arrive pas à disparaître. Je sais que cela est dû à beaucoup de choses du livre. Pourtant, j'ai beaucoup aimé lire ce tome 3, moins que les deux autres au final, c'est vrai, mais il me reste une impression désagréable depuis la fin de ma lecture... C'est difficile à expliquer. Enfin je vais tout de même essayer.

Tout d'abord et à bien y réfléchir, je trouve que le district Treize n'est pas loin de la violence et de la cruauté du Capitole. Je peux comprendre le fait que les règles y soient strictes. La peur engendre souvent des actes auxquels on aurait préféré ne pas succomber. La peur est sûrement la pire chose qui soit, en fait. Elle nous fait commettre des choses impensables. Mais il n'en reste pas moins que la façon dont se comporte les dirigeants du Treize n'est pas acceptable à de nombreux niveaux. Se montrer autant insensible les a peut-être sauvegardé mais s'ils avaient eu le courage de faire quelque chose bien avant, ils n'auraient pas eu à perdre cette humanité qui leur fait défaut. Je ne porte absolument pas dans mon coeur Coin et les autres. je préfère encore les gens du Capitole qui sont frivoles et inconscients. le fait de ne rien savoir les rend plus humains. Katniss s'en rend elle aussi compte d'ailleurs... Trop tard malheureusement, mais assez tôt aussi pour tout changer.

En parlant de Katniss, j'aurais tellement de chose à dire à son propos que je vais sûrement m'égarer. Nous la découvrons aux bords de la folie. Il est étrange et en même temps naturel de la voir dans cet état. Suzanne Collins arrive très bien à d'écrire cette folie qui la ronge. Katniss s'en trouve plus humaine, plus fragile, et je l'aime encore plus sous cet aspect vulnérable. On a envie de la protéger, de veiller sur elle. J'aurais préféré bien sûr qu'elle ne subisse pas tout cela... Il y a d'ailleurs beaucoup trop de souffrance qui l'entoure et ce tome ne se résume qu'à un flot continue et toujours plus cruel de malheur. Je ne pense pas qu'elle était obligée de subir tout cela. Les pertes qu'elle subit sont inacceptables à de nombreux moments. Certaines morts semblent même gratuites tant je me suis attachée aux compagnons de notre héroïne... C'est comme un acharnement perpétuel envers Katniss. Elle n'est plus que l'ombre d'elle-même d'ailleurs. Mais j'arrive à comprendre ce que Suzanne Collins a voulu nous faire passer. L'horreur simple et morbide de la guerre. le flot de souffrance. Et surtout l'injustice. Totale. Implacable.

Quant à Peeta... Je regrette de ne pas l'avoir vu plus souvent dans le roman et surtout sous le jour où nous l'avions découvert. Je n'ai pas aimé le voir dans cet état, j'ai même détesté cela. Et Katniss qui n'arrivait pas à aller vers lui, qui a mis tant de temps à se rendre compte du peu de chose qui lui aurait fallu pour le retrouver. Je lui en ai voulu pour cela. J'aurais aimé la voir agir différemment, même si je sais qu'elle n'était pas en mesure de le faire. Pour ma part, nous avons perdu le Peeta que j'aimais dans ce tome, et même la fin ne me donne pas l'impression de le retrouver. Il est certain que toute l'horreur qu'ils aient traversé ne pouvait que les changer, mais j'ai perdu espoir au tiers du roman. C'est cette sensation que je n'ai pas aimé. La brutalité de la mort de personnages que j'aimais, le fait de ne pas avoir droit à plus de moments de bonheur entre Katniss et Peeta, découvrir combien le pouvoir peut conduire à des actes impardonnables.

En un sens, ce tome est excellent car il montre parfaitement ce que voulait montrer l'auteur. Avec justesse, et toujours avec autant de suspens. Et malgré le fait que "La Révolte" soit un roman oppressant, j'ai tout de même apprécié les quelques lueurs d'espoir auxquelles nous avons eu droit. Haymitch se montrant paternel envers Peeta et Katniss, nous permettant de voir une facette plus chaleureuse de lui. Finnick et Annie, même si cela a été de courte durée. Johanna que je n'apprécie pas vraiment mais qui devient plus humaine. Beetee drôle dans son rôle de savant fou. Boggs pour avoir veillé sur Katniss...

Et j'en viens à me dire que j'ai préféré les "vrais" Hunger Games à ce tome qui est pourtant une libération. Je ne sais pas si c'est morbide ou pas... Préférer un roman traitant de ce jeu cruel plutôt que celui racontant une guerre horrible où mes héros ne sont au final que des pions que l'on s'amuse à sacrifier...
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Suzanne Collin est maligne. Les Hunger Games ne sont qu'un piège où elle entraîne le lecteur, une pauvre arène : on croit dans les premiers tomes en être simple spectateur avant de plonger dans le dernier, de plonger pour se retrouver englué face à des démons qui se relèvent être des peurs bien réelles et actuelles.

Tout d'abord, un T1 classique : une héroïne devant survivre à des épreuves terribles, avec en fond une romance étrange à trois. Puis un tome 2 en équilibre (au bord du gouffre que sera le trois ?) avec ce mélange parfois incompréhensible entre les peines de coeur de Katniss, les révoltes des Districts en sourdine, et ces deuxièmes jeux qui ressemblent parfois à une parodie où l'on rit plus que l'on ne tremble.

Mais il est trop tard ; le lecteur est englué, et attiré par ce fil d'Ariane qu'est ce triangle amoureux dont il veut la réponse, il se perd dans le labyrinthe du troisième tome. Et brusquement, plus de fil à suivre gentillement. Plus de Jeux. Plus de règles, ni d'ordre. Plus rien. Ce tome est complétement différent des deux autres. On y plonge dans un cauchemar halluciné, on côtoie la folie, la haine, la haine, et la guerre, et ici, toutes les roses sont mêlées de sang, toutes.

Le but, c'était ça : nous y faire tomber, nous amener à ce dénouement. Et là toute l'ambiguïté des Jeux se révèlent. Que faire ? Rester spectateur ? se désoler de la place de moins en moins centrale des romances ? râler sur l'action qui ramollie parfois ? Ou bien plonger dans les Jeux, plonger dans la guerre, loin des manichéismes des premiers tomes, et prendre en pleine face la crudité de la laideur humaine.

La Folie est partout. Peeta est fou, à lier, et sa guérison semble ne jamais pouvoir être complète. Katniss aussi est folle, brisée par ses 2 Jeux, et par toutes les horreurs qui continuent de se succéder devant ses yeux. Puis Gale, aussi : mais lui, c'est la folie de son être qui se révèle plus qu'elle n'est provoquée, sa folie de haine et de sang. Puis le reste du monde, qui devient fou, qui meurt injustement, qui brûle, qui meurt. Et le lecteur, parfois. Je crois avoir haï quasiment tous les personnages, et surtout surtout ces équipes de tournage, ces reportages à vomir, ce masque du faux qu'on oblige Katniss à porter et qui l'étouffe.

Pour ce simple tome, la série vaut la peine d'être lue, et dépasse le simple succès médiatique, le simple triangle amoureux classique mêlé à actions et péripéties. Je ne suis pas sortie indemne de ce livre : il n'est pas à mettre entre toutes les mains (je pense aux plus jeunes qui ne comprendraient pas). Mais, si on le prend comme il est, une chute dans un gouffre, une chute à laquelle il ne faut pas résister, alors de vraies réflexions, de vraies questions se posent.

Et finalement, peut-être arriveront nous à nous souvenir définitivement qu'il n'y a rien de bon dans les Jeux. Qu'ils soient d'arènes, ou qu'ils soient de guerres.
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Le distric 12 n'existe plus. Katniss est en route vers le 13, en compagnie de certains de ses alliés des jeux de l'horloge. Sa famille est sauve. Peeta est prissonier du Capitole. Ainsi démarre ce troisième et dernier tome des Hunger Games.

Cette fois-ci, plus de jeu de faim. Plus question de jouer, c'est la guerre dans toute ses atrocités, tortures, bombardements de civils, pertes acceptables, propagande.
L'auteure réussit l'exploit, pour de la littérature jeunesse, de ne pas rendre les rebelles trop lisses, consensuels. Triste réalité, où chaque camp, qu'il soit "gentil" ou "méchant" (pour simplifier) peut commettre des atrocités au nom de la fin (qui justifie les moyens ?). Mais rassurez-vous, l'honneur sera sauf à la fin.

Les personnages principaux sont bien travaillés; pleins de fêlures psychologiques, des blessures à l'âme, au coeur et au corps se battant pour rester en vie, tant sur le plan physique que moral.
Le triangle Katniss-Gale-Peeta, continue de fonctionner mais ne perturbe pas le fil tragique de l'histoire.

Une nouvelle facette de la téléréalité : La propagande, où qui contrôle les médias, contrôle l'opinion.

Quelques bémols tout de même. le style et l'absence de certaines descriptions nous laissent un peu à l'extérieur des aspects les plus désagréables de la guerre. Si peu de sujets sont épargnés, ils restent abordés de façon un peu trop superficielle à mon sens.
L'organisation du District 13 est peu crédible, dans sa capacité à utiliser et surtout créer de la haute technologie, depuis tant d'années, avec son organisation rigide, militaire sous-terraine et clandestine. Cela manque d'explications pour se convaincre de sa viabilité.
Il manque également des explications sur l'organisation politique des rebelles et les structures résistantes qui seront capables, en deux temps trois mouvements de retourner tous les disctricts à l'exception notable du 2, "reprises en main" ou libérations auxquelles nous n'assisterons d'ailleurs pas.

Mais au final, un très bon page-turner, à l'instar du tome 1 et 2, qui se lit très rapidement, concluant de façon logique la trilogie. Un style fluide, simple et agréable.
Un bon moment de détente qui ouvre la réflexion sur la guerre et ses côtés sombres.
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A la fin du tome précédent, Katniss est sauvée in extremis de l'arène par les rebelles du District 13. Mais pas Peeta. Il est retenu par le Capitole, plongeant Katniss dans l'affliction la plus extrême, car elle n'as pas su le protéger.
Au District 13, la vie est militaire, réglée comme sur du papier à musique: l'emploi du temps est strict, la désobéissance mal vue, et le rationnement obligatoire. Katniss, très perturbée par ses deux passages dans l'arène a quelques excuses et erre comme une âme en peine. La fille du feu semble avoir perdu la flamme qui l'animait et ce ne sont pas les retrouvailles avec Gale, sa mère et Prim qui suffiront à la ranimer. Son désir de vengeance contre le Capitole est d'autant plus fort qu'elle ignore tout de Peeta, mais c'est un bombardement auquel elle assiste qui va lui faire endosser le rôle qu'on attend d'elle depuis le début: devenir le geai moqueur et incarner enfin la rébellion.
A partir de là, tout s'accélère; on découvre le District 13, mené de main de fer par la Présidente Coin, sous son véritable jour: une principauté gouvernée par un pouvoir central autoritaire, ne reculant devant rien pour parvenir à ses fins. Dès l'âge de 14 ans, les jeunes sont envoyés s'entraîner comme à l'armée et sont appelés "Soldats". L'expérience de Gale à la chasse est utilisée pour fabriquer des pièges. On découvre également des personnages qui ont évolué: Gale, de beau gosse ténébreux et révolté est devenu un fin stratège de guerre, et n'est pas le dernier pour avancer des idées d'armes plus que douteuses. de jeune homme sympathique, il est devenu un bourreau en puissance, se servant des armes du Capitole pour l'abattre, quelles que soient leur portée ou leur cruauté. Il est passé de l'autre côté.
On se prend alors à espérer le retour de Peeta, que Katniss continue à défendre becs et ongles après l'avoir vu décharné et les yeux fous sur la chaîne de télévision du Capitole; elle obtient pour lui et les autres tributs l'immunité diplomatique. le grand jour arrive enfin, Peeta est de retour... mais tellement torturé et conditionné par le Capitole qu'il ne souhaite qu'une chose: tuer Katniss, rapidement et douloureusement.
A partir de là, Suzanne Collins déploie son talent pour dépeindre la douleur psychologique que ressent Katniss. C'est une jeune fille dévastée, perdue dans un monde où les adultes ne pensent qu'à l'utiliser à leurs fins, avec ou sans son consentement. Ce pour quoi elle se battait, la liberté, lui est refusée. Soumise aux règles strictes de son nouveau district, elle dépérit peu à peu. Quand se présente enfin la mission qu'elle attend depuis toujours - mettre fin aux jours du président Snow, puisqu'elle pense que c'est la seule solution envisageable - elle n'hésite pas et se porte volontaire. A ses côtés, Gale, Finnick, et Peeta - qui semble revenir doucement à la normale. Mais la mission ne se déroule pas comme prévu et Katniss découvre l'ampleur de la cruauté des rebelles dont elle fait partie. On pensait avoir survolé l'éventail des sentiments douloureux qui secouent la jeune fille mais tout ça n'était qu'un début. A la douleur physique s'ajoute l'anéantissement qui amène Katniss au bord de la folie. le récit est poignant et touche à des thèmes d'actualité brûlants. Nous ne sommes plus dans une fiction, mais avons débarqué dans la réalité: ce que Suzanne Collins évoque se déroule dans le monde. La torture, les pièges de guerre retors et sadiques, la guerre des ondes, la manipulation des médias et les moyens utilisés tant par les rebelles que par le Capitole sont des choses réelles. Au final, on se rend compte que les deux camps ont leurs torts et Suzanne Collins ne tranche jamais en faveur de l'un ou de l'autre. Si les rebelles ont semblé être une cause sympathique dans le tome 2, il est clair dans le tome 3 qu'ils ont basculé du mauvais côté, faisant du District 13 un nouveau Capitole, de la Présidente Coin un nouveau Snow pervers. Après tout, ne propose-t-elle pas une nouvelle édition des Hunger Games, réservés aux enfants du Capitole, simplement pour se venger? Alors que la 76e édition a déjà eu lieu, sous la forme de la progression du groupe de Katniss dans l'enfer urbain de la capitale. le personnage emblématique de ce revirement de la situation est sans aucun doute Gale, l'ami, le confident et celui que l'on percevait comme une sorte d'âme soeur de Katniss. Ses pièges, remaniés pour la guerre fonctionnent à merveille et Katniss ne peut pas passer outre. La césure est irrémédiable et la jeune fille se replie sur elle-même, abandonné de tous et souhaitant tout abandonner à son tour.
Si ce troisième tome était pressenti comme radicalement différent des deux précédents, on perçoit encore la puissance évocatrice des Hunger Games, qui chapotent l'ensemble de l'ouvrage. L'action est bien dosée, mais c'est surtout au niveau psychologique et du point de vue des personnages que se déroule l'intrigue. On suit les circonvolutions de l'esprit malade de douleur de Katniss, que rendent très bien la narration à la première personne, et l'écriture de l'auteur qui dévoile son talent. On souffre avec Katniss, on est tour à tour abasourdi, dégoûté, abattu, révolté. le roman laisse une amertume tenace une fois tournée la dernière page, une sensation de tristesse infinie, que bien peu de choses peuvent pallier: on se retrouve totalement en accord avec les sentiments de ces personnages détruits, dont on sent que la reconstruction sera aussi lente que difficile. Avec ce dernier tome, Suzanne Collins quitte doucement la fiction et de l'anticipation pour évoquer des sujets graves et profonds, par l'intermédiaire d'une jeune fille brisée, perdue dans un monde d'adultes manipulateurs, et dont les cauchemars sont devenus réalité
Lien : http://0z.fr/wT8JV
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Comment terminer une trilogie quand on a apprécié le premier tome, et pas du tout le second ? En mettant beaucoup de temps à attaquer le troisième bien sûr... Presque 10 ans entre les deux je dois être pas loin de mon record, même s'il m'arrive de prendre mon temps même quand j'aime ! Et puis en s'aidant un peu quand on voit que c'est le livre le plus populaire de sa PAL (merci le challenge Multi-Défis...) Et en profitant de cette lecture programmée pour revoir puis voir les adaptations cinés des livres....

Alors quel avis pour ce dernier tome ? Vous avez vu comme moi les étoiles, vous ne serez pas étonnés de constater que j'ai apprécié la manière dont Suzanne Collins a su clotûrer sa saga. Déjà parce qu'en sortant du carcan strict des Jeux de la Faim, elle s'est enfin offert la possibilité d'explorer en profondeur le monde qu'elle avait créé. C'était ma grande frustration des tomes précédents, ne faire que passer dans les districts, ne les "rencontrer" vraiment que pas l'intermédiaire des tributs qui les représentait. Ce tome nous permet des longs passages dans certains districts, nous fait vivre une bonne partie de l'action au sein de mystérieux District 13... Tout ce que j'attendais, merci d'avoir enfin réalisé mon voeu.

Cette découverte geografantaisiste sert en plus particulièrement le propos dans une réflexion politique très intéressante sur les dictatures et les révolutions, pas du tout manichéenne car elle cherche à pointer les incohérences, les ambiguïtés de ceux qui cherchent à se libérer du joug de l'oppression, tout en condamnant bien sûr explicitement les régimes autoritaires. Tout ceci était présent en filigrane au long de la série, mais bien trop camouflé sous les atermoiements sentimentaux de l'héroïne....

Alors, et cette chère Katniss ? Elle m'a encore régulièrement énervée quand elle fait passer parfois avant tout son hésitation entre les deux hommes de sa vie... mais c'est peut-être le prix à payer pour qu'une saga ado -Young Adult fonctionne ? (voir Twilight que j'ai beaucoup moins supporté, toujours pas décidé à lire le deuxième tome). Tout en restant très torturée et parfois agaçante, les dilemmes avec lesquels elle est aux prises sont plus riches, dans l'utilisation de son image faite par toutes les parties en présence. La fragilité d'un personnage principal est toujours intéressante mais je ne suis pas parvenu complétement à me réconcilier avec elle, même si j'ai plus partagé ses questionnements.

Gros point positif sur ce tome, des retournements de situations originaux et pas forcément incohérents. J'en ai vu arriver certains en avance, regretté parfois qu'ils ne soient pas plus explicités, analysés par la suite. Mais ils ont le mérite de ne pas avoir pris le chemin tout tracé de la facilité et d'avoir permis la continuité de la réflexion politique évoquée plus haut. Et comme les scènes d'action sont toujours aussi maîtrisées, très cinématographiques dans l'écriture, efficaces car ne trainant pas inutilement en longueur, claires et lisibles dans le déroulement... on a donc une saga parfaitement clôturée.

Il me reste deux choses à faire: voir le dernier film, l'expérience de la lecture juste avant visionnage est bien intéressant, ce sera sans doute pour ce soir ; et réfléchir au positionnement dans ma PAL de la prequel, dont je doute de l'intérêt réel pour moi mais pas du tout de l'intérêt commercial pour l'éditeur... A dans 10 ans donc ?

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Probablement le meilleur des 3, celui ou « Katniss » va enfin connaitre l'amour, mais qui de « Gale » ou de « Peeta » lui mettra un petit coup le premier ?? Suspense suspense … Alors le Boulanger ou le mineur ??

- Fan girl : Peeta, peeta, peeta…

- Fan girl : Non gale gale, lé trop bo, peeta lé tro petit

- Fan girl du départ : ouais mais gale lé tro rien du tout…

Et oui dans ce dernier tome, rien ne va plus pour personne, tout le monde se tape sur la gueule, c'est la guerre des guerres, des gentils et des méchants crèvent... c'est brutal, sanguinolent, presque sans pitié… manipulations, pouvoir, corruption :

Quel monde de merde ! Heureusement que c'est une histoire…

Alors bon moi dans toute cette folie meurtrière de dingue, je n'étais pas très fier… je me disais que peut-être des gens fortement sympathiques allaient mourir comme ça juste pour me faire chialer… chiotte que je me disais, j'étais tombé amoureux fou de la jolie "Katniss" dans le tome 1, notre «Robine des bois » moderne, complètement bien gaulée, et un chouilla traumatisée par 2, 3 tueries...

Alors j'ai tourné les pages sans relâche, accroché à l'espoir d'une fin heureuse, d'un happy end titanesque ou Jack réussira enfin à grimper sur cette putain de porte quitte a protéger « Rose » du vent… "Fait frisquet aussi par ici..."

Au final on parle d'une saga pas très originale, peu crédible même, mais qui se révèle émotionnellement parlant d'une grande richesse, jouissive, de part son écriture dont je ne me souviens plus du tout, d'autre part par ce choix très judicieux de l'actrice qui incarne « Katniss » d'une bien jolie Manière, fidèle au roman…

Bref c'était mignon tout plein !

Ici la 327 ème critique… pour vous servir

A plus les copains…
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Un final pas du tout à la hauteur de ce que j'avais espéré. Oh que je suis partagé ! Est-ce que c'est un roman bien pensé mais maladroit, ou est-ce que l'auteure dépassée par son succès a torché l'affaire ? J'aimerais bien laisser le bénéfice du doute à cette dernière, mais trop de trucs moyens ici ne plaident pas en sa faveur.
Est-ce que c'est l'histoire d'une adolescence dépressive ? Dans ce cas c'est très bon. Est-ce l'histoire d'une révolution contre l'oppression ? Dans ce cas c'est un peu bidon.

C'est tout à l'honneur de Suzanne Collins de mettre un terme à son histoire sans nous tenir la jambe. On retrouve un style qui permet au livre de se lire vite et bien et qui sait toujours où placer un cliffhanger, téléphoné ou pas, pour éviter le ronronnement du récit. On retrouve aussi les nombreux petits clins d'yeux à la culture antique (comme les cameramen Castor et Pollux). Mais à l'image du tome 2 cela met longtemps à démarrer et cela et ensuite cela se finit trop vite : la révolte tant teasé finit en queue de poisson. Fort heureusement l'auteure retrouve sa zone de confort avec les 76e Hunger Games de la Bataille du Capitole : le survival intimiste.

Katniss qui se présente et est présentée comme forte et indépendante semble incapable de prendre son destin en main. Après avoir été le jouet du Capitole elle devient celui du District 13 qui la transforme en barbie rebelle qui lit son téléprompteur après avoir été habillée, coiffé, maquillé et briefée… Donc après avoir dénoncé les ravages des médias par le biais du Capitole, on continue par le biais du District 13 : la guerre se résume pour le lecteur à une guerre des images. L'auteure poursuit sa diatribe contre la médiacratie, c'est un bon point.
Mais Katniss n'écoute personne, Katniss n'en fait qu'à sa tête, Katniss fonce dans le tas et Katniss se retrouve à l'hôpital sous perfusion de morphine avec le bracelet perturbée mentalement. Comme cela arrive 3 fois dans le roman, j'ai cru à un running gag avant de croire à un possible twist qui n'est jamais venu…. Bref, Katniss est egocentrique : elle croit tout savoir mieux que tout le monde, mais en faite elle n'a rien compris et se fait manipuler par tout le monde… Nous sommes en présence d'une adolescente de 17 ans dans l'âge bête ! Déjà dans les 2 autres livres je la trouvais un peu horripilante et bien moins intéressante que Peeta, Gale et les autres protagonistes du drame, mais dans ce tome 3 elle est tout simplement et définitivement en dépression. Donc on alterne calimérages, atermoiements, paranoïa et pétages de plomb. C'est répétitif, c'est réchauffé et en plus c'est truffé qu'incohérences.
Est-ce que tout cela a été parfaitement voulu ? Peut-être, mais du coup il n'y a plus guère d'identification avec l'héroïne narratrice on se retrouve à regarder les événements de loin.

C'est aussi déplaisant de constater qu'on voit la révolution par le bout de la lorgnette : tout est hors champ ou presque alors que le récit s'éternise à l'image de "Twilight" sur un vrai-faux triangle amoureux sans aucun suspens.
Le Distric Douze rasé ? => « Oh mon Dieu et si Peeta était mort ? »
La guerre civile qui ravage tout Panem ? => « Oh mon Dieu et si Peeta était vivant ? »
La bataille du Capitole ? => Oh mon Dieu qui vais-je choisir entre Gale et Peeta ?
J'avais déjà tiqué sur Katniss qui met des plombes à comprendre le fonctionnement de la dictature du Capitole, alors que dans ce tome 3 elle multiplie les critiques acerbes contre le sociolo-communisme du District 13 dès les 1ères pages. de la même manière elle met dès le départ Corionalus Snow et Alma Coin sur un pied d'égalité, avantage Snow.
Rétropédalage maladroit ? Volonté de faire Dark ? Souhait d'engager une réflexion sur la radicalisation des rebellions ? Ou tout simplement citoyenne lambda incapable d'aller au-delà du There Is No Alternative de Thatcher et Reagan (aka vous avez la liberté de choisir entre la ploutocratie et les soviets).

Après la présentation du District 13, l'acceptation de son rôle de tête de gondole et la récupération de Peeta, on entre enfin dans le vif du sujet avec la Bataille du Capitole… Mais que de trucs mal fagotés, que de trucs mal amenés et mal exploités ! Ainsi les membres de l'escouade stars disparaissent les uns après les autres dans l'indifférence car leur sacrifice est traité en quelques lignes voire beaucoup moins.
La mort de **** ? Qu'est-ce qu'elle foutait là ? Cela faisait des chapitres et des chapitres qu'on l'avait perdue de vue ? Et en plus il faut attendre bien des pages avant de comprendre de qui il s'agissait !
A part amener du pathos facile et une excuse à l'ultime pétage de plomb de Katniss, je ne vois pas à quoi elle a servie (pétage de plomb qui aurait pu amener un twist excellent, s'il avait été bien amené, exploité et explicité… oui mais non).

Ce tome n'apporte pas de véritables réponses aux questions qu'il soulève, renvoyant dos à dos tyrannie ploutocratique et rebelles égalitaristes sans vraiment creuser son sujet (pourtant la porte était ouverte sur une réflexion sur les victimes devenant bourreau à leur tour… oui mais non).
Ah si, une question essentielle trouve sa réponse dans l'épilogue : qui sera le père de enfants de Katniss... Tout ça pour ça ? Mais bon je ne vais pas rager, cela reste un cycle Young Adult intéressant sur le fond comme sur la forme car conçu pour être un page-turner, mais décevant pour moi car descrendo.
L'espoir au centre des tomes 1 & 2 est bel et bien mort avec ce 3e tome qui n'est pas mauvais mais que je n'ai pas aimé du tout (je ne suis pas contre les trucs dark, mais là cela n'a pas marché avec moi).
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Cette critique-là, je crois que je vais avoir du mal à la faire… (ça se voit pas, mais à ce stade-là ça fait cinq bonnes minutes que je fixe bêtement mon écran). Je suis à la fois déçue et sur le cul. Déçue par tous ces morts, toute cette tristesse, toute cette horreur qui se dégagent de ce livre, par cette fin vaguement déguisée en happy end mais qui n'en est pas un du tout. En même temps, je sais qu'on pouvait pas s'attendre à un final qui se résumerait par « tout le monde se retrouve, rit, se raconte de belles histoires, fait la teuf et échange plein de bisous ». Sur le cul parce que, justement, cette fin est parfaite, elle ne pouvait être différente. Katniss ne pouvait pas sortir de tout ça fraîche comme une rose… euh… un pissenlit et infiniment heureuse d'être en vie, bien dans sa tête et tout et tout. Pas de grosse baffe ici mais une succession d'événements plus ou moins horribles qui m'ont fait relire certains passages plusieurs fois pour être sûre que je n'hallucinais pas. Suzanne Collins n'a aucune pitié, elle massacre ses personnages les plus attachants sans le moindre scrupule et laisse à peine quelques lignes pour le digérer avant de passer à la suite, plus terrible encore.

Même s'il m'a tenue en haleine du début à la fin, je ne classerai pas ce troisième tome dans mes coups de coeur auprès du premier et du second, parce que je reste désespérément une amatrice de conclusions heureuses, et que dans ce livre, même les petits moments de bonheur sont presque systématiquement assombris par de terribles malheurs. Hunger Games n'est pas une lecture de divertissement, c'est une série dont on ne sort pas indemne, et certainement pas heureux. Pas de soupir de soulagement, pas de petit sourire de contentement. On referme plutôt la dernière page avec une boule dans la gorge et quelque chose entre l'envie de hurler et l'envie de chialer (voire les deux en même temps).

Pour conclure, une trilogie exceptionnelle, fascinante, qui frise l'excellence mais ne laisse aucune place à l'espoir et à la légèreté. J'ai hâte de voir ce que Suzanne Collins va nous pondre après ça !
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Je suis hébétée. Je viens de finir la trilogie et je suis hébétée. J'ai lu quelques critiques et, en y réfléchissant bien, je me dis que j'ai les mêmes choses à dire que tous les autres. Quelle originalité.

Ce qui m'a marqué dans les autres critiques, c'est l'impact que le livre a eu sur les lecteurs.

J'ai l'impression d'être dans la situation suivante : je viens de me faire larguer par l'amour de ma vie, je n'ai envie que de manger des litres de glace, de regarder des films de filles et de m'endormir sur l'oreiller humide de mes larmes. Voilà ce que ces livres vous font, ils vous chamboulent. J'ai l'impression d'avoir mis un terme à la plus belle histoire d'amour de l'univers en lisant le dernier mot du livre.

Si c'est ça la littérature Jeunesse, alors je veux bien stagner dans une vie où j'aurais éternellement 16 ans, même si ça implique de ne jamais conduire, de ne jamais vivre seule, de ne jamais boire d'alcool légalement. Juste pour continuer à lire des livres de cette qualité et qui me prennent tellement aux tripes. Tout le monde s'accorde sur le fait que la littérature Jeunesse est toujours idyllique, que tout se finit bien dans le pays des bisounours, d'une fin très très prévisible, évidemment. Et bien, j'emmerde tout le monde. Voilà une belle preuve de la réalité que peut acquérir une saga "Jeunesse". Rien n'est blanc ou noir. Tout est coloré en gris/malaise (sensation grisante mes amis). Tout est réfléchi et mûri.

D'un côté, j'ai tellement aimé que j'en ai la tête qui tourne. D'un autre côté, j'aurais bien voulu ne jamais l'avoir lu, pour ne pas avoir l'impression que tous les malheurs du monde pèsent sur mes épaules.
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