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Critique de moussk12


Ce pavé de 611 pages a été pour moi, malgré quelques répétitions et quelques longueurs, un vrai régal.

Wilkie Collins, écrivain anglais du 19e siècle, était un fervent ami de Dickens, lequel, admiratif de son talent, a publié entre autres, Pierre de Lune, dans l'un de ses hebdomadaires, sous forme de feuilletons, très prisés à l'époque. Chaque semaine, les admirateurs se pressaient pour connaître la suite de ce roman policier.
C'est ce qui a peut-être poussé l'auteur à se surpasser en instaurant un véritable suspense à la fin de chaque chapitre. C'était nouveau à l'époque.

Pierre de Lune est l'histoire, et le nom, d'un joyau indien, si beau et si gros qu'il est lié au dieu de la lune.

C'est l'histoire de sa disparition et de la malédiction qui pèse sur celui qui le possède.

C'est l'histoire d'une famille, la famille Verlinder qui, sans le vouloir, deviendra détenteur de ce joyau.

Et cette histoire nous est contée par différents protagonistes, chacun leur tour et dans un ordre chronologique.

Et c'est ainsi que l'on se retrouve dans la peau du majordome Betteredge. Ce brave Betteredge ! Qui a vu grandir Miss Rachel. Dévoué à la famille, cet homme au grand coeur, respectueux des usages et traditions, conscient de la place qu'il tient au sein de cette grande maison, sera atteint de la "fièvre détective" lorsqu'il épaulera le sergent Cuff.

Alors que la scène de cette tragédie comique (car c'est ainsi que je l'ai ressentie) se déroulera ensuite à Londres, ce sera la récit de Miss Clack, qui nous fera avancer dans la découverte de la vérité sur la disparition de Pierre de Lune. Oh, cette miss Clack ! Qu'est-ce qu'elle m'a énervée ! Là, j'ai manqué de peu de refermer le livre. Une véritable fanatique religieuse. Avec ses belles paroles, ses bons sentiments, où l'on sent derrière l'intérêt et la bêtise. Une vrai folle. Capable de tout et dont les actes et paroles sont si lourdes de conséquences fâcheuses. Mais heureusement, les autre protagonistes finiront par voir clair en elle, ouf ! et s'en détacheront de manière brutale.

Puis, c'est au tour de l'avocat Bruff. Avec un grand soulagement, on suit ses implications dans l'affaire. Homme de loi, cartésien, loyal. Avec lui, on ne perd plus pied. Et ça fait du bien.

Enfin, Franklin Blake, amoureux éconduit sans raison. Mais est-ce vraiment sans raison ? Tout le désigne, mais on ne peut y croire. On ne veut pas y croire. Jeune homme fougueux, un peu aventurier, un peu romantique, qui n'hésitera devant rien pour reconquérir la belle Rachel.

L'auteur, Wilkie Collins, souffrait de la goutte et ne parvenait plus à soulager ses douleurs qu'en prenant de l'opium, dont il est devenu dépendant. Il serait mort reclus. Je ne sais pas si ses oeuvres sont encore connues aujourd'hui. Et reconnues.
Pour moi, ce livre est très moderne et mériterait de retrouver un large public.
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