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Critique de Pois0n


En règle générale, je ne suis pas fan des romances contemporaines avec de riches hommes d'affaires. Il faut vraiment qu'il y ait autre chose pour déclencher l'intérêt, comme, ici, le cadre canadien. En tout cas, La vengeance de Dante Gallo s'éloigne rapidement un peu des autres romances de la collection Azur, et c'est tant mieux !

Si les premières pages font craindre le pire avec le fameux coup de foudre réciproque instantané, les choses se corsent immédiatement. Si Dante et Cami ne se sont jamais rencontrés, ils ne sont pas inconnus l'un à l'autre pour autant, une vieille affaire d'espionnage industriel impliquant le père de Cami ayant bouleversé leurs deux vies à jamais. Et ils ne vont pas tarder à découvrir que l'histoire n'est pas finie, ni loin d'être aussi simple que chacun le pensait : Cami croyait rembourser Dante en lui versant presque tout son argent, mais lui prétend n'en avoir jamais vu la couleur...

Autant dire que Dante se méfie de Cami comme de la peste, incapable de déterminer si elle lui dit la vérité ou ne cherche qu'à le rouler dans la farine comme son père avant elle. Cami, de son côté, aimerait faire entendre raison à cet homme têtu à cause duquel elle a tout perdu et peine désormais à joindre les deux bouts. Bref, céder à leur attirance n'est pas la meilleure chose à faire et leur relation ne progresse donc pas de façon précipitée ainsi qu'on pouvait le craindre.

Si la romance est bien présente, loin de n'être qu'un simple prétexte pour les réunir, le mystère entourant les versements occupe une bonne moitié du récit, le ponctuant régulièrement de mini-rebondissements. On n'est pas non plus dans un romantic suspense, et il est également assez facile de deviner le fin mot de l'histoire... néanmoins, Dani Collins ménage plutôt bien son effet, les révélations tombant progressivement, maintenant l'affaire sur le devant de la scène... et empêchant Cami et Dante de penser à autre chose.
L'atmosphère houleuse n'apparaît donc jamais artificielle, le passé et ses conséquences sur le présent planant au dessus du récit comme une épée de Damoclès.

Globalement, l'autrice a plutôt bien maîtrisé le rythme de son récit. Conséquence inévitable dans un nombre de pages si restreint : la quasi-absence de personnages secondaires. Mais bon, ce n'est pas si grave, Bernadetta suffisant à elle seule à ajouter un peu de peps à l'histoire. Alors certes, on pourra toujours râler sur la fin un peu étrange, développée sur certains points tout en en précipitant d'autres, mais dans l'ensemble, La vengeance de Dante Gallo parvient à éviter de trop tomber dans le cliché et surtout, se lit avec plaisir.
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