AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de marina53


Cet hiver-là, en 1930, un an après le début de la dépression, la prohibition et le crime organisé étaient les maîtres-mots. Chicago était alors dirigé par le puissant al Capone tandis que la zone du triangle, réunissant Rock Island, Moline et Davenport, étaient sous l'emprise de John Looney, un ancien avocat autodidacte. Michael O'Sullivan travaillait pour lui. Vétéran de la guerre, ses enfants et sa femme ne savaient pas exactement ce qu'il faisait pour lui. Il est surnommé l'ange de la mort. Un jour, il part en mission avec Connor, le fils du patron. Malheureusement, Michael Junior, l'aîné de O'Sullivan, s'est caché dans la voiture. Connor a la gâchette facile, les affaires tournent mal et ils règlent vite leurs comptes, sous les yeux du garçon. Son père le rassure et lui fait promettre de ne rien dire à sa maman. le lendemain, il doit aller livrer un message à Tony Lococo de la part de John Looney, dans un casino. Remarquant très vite qu'il est tombé dans un piège puisque le message demandait d'éliminer O'Sullivan, il dégaine et tout finit dans un bain de sang. Plusieurs personnes trouvent la mort. Se doutant que quelque chose ne va pas, il s'en retourne chez lui. Il découvre alors l'ampleur du carnage: sa femme et son plus jeune fils ont été tués. Son aîné revient d'un anniversaire, se rend compte du malheur qui vient de le frapper, se rassure en voyant son papa près de lui. Mais, pour ces deux hommes, seule la fuite pourra les sauver avant de se venger...

Max Allan Collins nous offre ici un album digne d'un film! Ha, bon le film est déjà sorti? Et moi qui pensais retrouver Tom Hanks dans ces pages! La déception...
Avec ou sans Tom Hanks, cet album hors pair ne fait pas dans la demi-mesure. Gang à tous les coins de rue, prohibition, règlements de comptes, vengeance... tout ça dans un climat hautement dangereux, cet album avec son anti-héros, ses ambiances sombres et malsaines et ses rebondissements porte un regard réaliste et original sur cette période. Avec une narration surprenante puisque c'est Michael Junior qui nous raconte l'histoire de son père, on s'attache très vite aux personnages. Tel un polar, il dépeint avec justesse la noirceur du milieu, les liens du sang, les trahisons et l'esprit de vengeance. Avec un graphisme assez impressionnant, des dessins au plus proches de la réalité, un trait hachuré et vigoureux et un noir et blanc de toute beauté, Rayner a su mettre en lumière cette sombre époque de l'histoire.

Les sentiers de la perdition... à emprunter...
Commenter  J’apprécie          310



Ont apprécié cette critique (27)voir plus




{* *}