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EAN : 9782752602596
277 pages
L'Aube (15/06/2006)
3.38/5   189 notes
Résumé :
Fiancée humiliée, veuve manipulatrice et soumise évoluant dans une famille en apparence respectueuse des usages de la haute société victorienne... Qui est vraiment la comtesse Narona ? Une intrigante prête à tout pour toucher une prime d'assurance sur la vie de son époux, ou bien la victime de craintes superstitieuses sur laquelle le destin semble s'acharner ?

Entre Londres et Venise, Collins campe des personnages aux facettes multiples et complexes ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (59) Voir plus Ajouter une critique
3,38

sur 189 notes
"L'hôtel hanté" m'a presque réconciliée avec son auteur qui m'avait bien exaspérée avec sa fameuse "Dame en blanc". Déjà, le présent roman n'est pas rendu indigeste par trois cent pages superflues et le rythme s'en trouve forcément plus enlevé.

William Wilkie Collins a beau être considéré comme un maître dans le roman noir, à "suspense", limite gothique, personnellement mes deux précédentes tentatives s'étaient soldées par un échec cuisant : abandon pour l'un et ennui mortel pour l'autre. Avec "L'hôtel hanté", bien que l'action mette du temps à se mettre en place, la diversité des personnages et l'originalité de l'intrigue m'ont séduite. La mystérieuse comtesse Narona, qui se situe quelque part entre l'aventurière, la veuve noire et la mante religieuse, aimante l'attention du lecteur.

L'autre aspect sympathique du roman est son caractère d'épouvante et même si, soyons francs, il n'y a pas de quoi se cacher sous les draps, on imagine avec plaisir les frissons de peur qui ont dû parcourir l'échine des lecteurs contemporains de l'auteur à la découverte de ce manoir hanté.

Et puis, une grande partie de l'histoire se déroule à Venise, cité maritime que j'affectionne beaucoup et c'est donc dans un décor à la fois familier et dépaysant que j'ai évolué au fil de la narration.

Une lecture d'autant plus agréable que je venais à elle pleine de doute voire de rancune.


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Publié en 1878, il faut tenter de s'imprégner de ce siècle, où les romans à suspens n'inondaient pas les productions littéraires, pour saluer ici le travail de mise en scène de l'auteur. Et j'ai trouvé son procédé tout à fait ingénieux qui consiste à introduire, souvent par le truchement d'une personne ou même d'une rédaction de pièce de théâtre, les différents éléments de cette intrigue mêlant confession, impression glaçante, tourments de conscience, peur irraisonnée, disparition et mort inexpliquée.

Tout commence par une consultation chez un médecin renommé. En proie à la peur de devenir folle, la comtesse Narona vient confesser le frisson glacial qu'elle a ressenti lorsque son regard a croisé celui d'Agnès. Pourtant, il n'y avait rien de haineux, aucune animosité dans les yeux de cette femme. Il faut dire qu'elle aurait pu lui renvoyer un regard accusateur vu que la comtesse lui a tout de même volé, sans le savoir, son fiancé, lord Montbarry.
Belle entrée en matière qui fait judicieusement planer le doute sur ces deux femmes. La bonté d'Agnès est-elle feinte ? Et la comtesse Narona, est-elle victime de cette haine ? Sur quelle base se fonde son puissant pressentiment qu'elle s'est trouvée, face à l'ancienne fiancée, au « commencement de la fin » ?

L'auteur a joué sur les détails physiques et psychologiques de ces deux femmes. La comtesse, avec sa pâleur extrême et ses yeux noirs étincelants, passe de la fragilité à la froideur, d'une attitude toute tremblante à une force brusque, voire cruelle. S'y oppose les yeux bleus d'Agnès qui renvoient douceur et bonté mais qui cachent peut-être une blessure profonde d'un amour humilié mais toujours présent.
Tout ceci nous mène à Venise, dans un vieux palais suintant d'humidité où le couple fraîchement marié ne coule pas des jours heureux. Dommage que William Wilkie Collins ne se soit pas du tout penché sur les relations de ce couple et leurs modifications. C'est un développement qui m'a manqué dans toute cette histoire.
La narration est parfois monotone mais j'ai savouré la beauté du langage de l'époque dans les différents dialogues.
Les ingrédients de ce suspens sont, somme toute, bien classiques, mais ils n'en donnent pas moins un résultat surprenant baignant dans une ambiance bien glauque de palais transformé en hôtel hanté. D'ailleurs, le cadre, extérieur comme intérieur, aurait, là aussi, mérité d'être étoffé pour réussir une totale immersion et un bel équilibre avec les images bien développées des personnages.

La lecture est rapide, prenante et originale pour un roman du XIXème siècle. La comtesse Narona qui, dès le début, pressentait son malheur dans les yeux d'Agnès ne s'y est pas trompée.
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Qui est donc cette mystérieuse étrangère qui vient voir le docteur Wybrow dans son cabinet ? Et que veut-elle ?
Dès le début de l'histoire, Wilkie Collins piège son lecteur dont la curiosité est piquée au vif : impossible de ne pas poursuivre la lecture, on veut savoir !
On retrouve dans ce roman les ingrédients qui font la valeur de l'oeuvre de Wilkie Collins : du suspense, des personnages énigmatiques, des secrets, et une délicieuse plongée dans l'époque victorienne.
J'aime l'écriture de l'auteur, j'aime sa façon de nous happer, j'aime ses personnages de la "bonne société" qui sous une apparence brillante cachent des dessous nettement moins reluisants. Et j'aime cette ambiance typiquement anglaise.
Voilà pourquoi j'aime lire Wilkie Collins, et ce livre a été une agréable lecture de plus.
Il ne fait cependant pas partie des meilleurs de l'auteur. le suspense y est dénoué d'une façon assez artificielle à mon goût, et si l'intrigue est intéressante, elle aurait mérité un meilleur développement.
Aussi, je conseillerais plutôt à ceux qui ne connaissent pas Wilkie Collins et voudraient le découvrir, de commencer par d'autres titres, comme le magistral La dame en blanc.
Une dernière remarque concernant la traduction : elle n'est franchement pas à la hauteur, et pour couronner le tout, l'édition comporte un très grand nombre de coquilles. Si vous le pouvez, lisez ce livre plutôt en anglais, la version française n'a rien à voir avec le texte original. (L'oeuvre de Wilikie Collins étant dans le domaine public, on trouve ses romans sur internet)
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L'hotel hanté est ma premiere rencontre avec Wilkie Collins et je suis conquise par son écriture. On a affaire ici a un classique qui se lit tres facilement.
Par contre la maniere dont l'auteur traite son enquete m'a fortement ennuyé. Les trois quart du livre expose juste les faits, om y rencontre également une multitude de personnages que j'ai fini par tous confondre et donc ne plus comprendre vraiment de qui il s'agissait.....
Et puis d'un seul coup tout s'emballe et la fin arrive tres rapidement! Je trouve dommage que l'intrigue ne soit pas mieux répartie..... En tout cas, c'est avec plaisir que je lirai d'autres romans de l'auteur car j'aime son style.
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Excellent ! Moi qui adore le gothique et qui déplore le fait que ce style soit moins répandu que l'on ne croit, je suis enchantée d'avoir découvert (en V.O.) cet Hôtel hanté.
Wilkie Collins a beaucoup de talent pour le suspense et parvient à endormir notre attention grâce à la mise en place lente mais soignée de son intrigue: on fait la connaissance des différents protagonistes, on évoque quelques éléments de leur passé qui nous permettent de comprendre les liens qu'ils entretiennent entre eux. Et grâce à ces nombreux détails, quand Collins entre dans le vif du sujet, on ne s'y attend pas du tout : la surprise est réellement totale car on avait presque oublié qu'il s'agissait d'un roman fantastique. le fait d'évoquer en détail les personnages et leur vie donne l'impression de lire un charmant roman sur l'aristocratie anglaise, mais on en est loin, étant donné les rebondissements qui nous attendent par la suite...

De plus, les détails de l'intrigue ne nous sont pas révélés directement dans le texte, mais par le biais d'une pièce de théâtre écrite par l'un des personnages... Cela renforce le côté "glauque" des événements s'étant produits à Venise.

Je ne vous en dis pas plus, cela gâcherait le suspense. Mais lisez-le, si vous aimez les récits un peu effrayants, vous ne serez pas déçu(e) !
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
On voyait du premier coup d'œil que Mme Rolland devait avoir sa réputation intacte ; elle avait d'épais et larges sourcils, une voix profonde et pleine de solennité, des gestes raides et secs et, dans sa figure, pas la moindre ligne courbe caractéristique de son sexe : tout était anguleux ; en un mot la vertu, dans cette excellente personne, se montrait sous son aspect le moins engageant. Et quand on la voyait pour la première fois, on se demandait pourquoi elle n'était pas un homme.
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Il aurait donné tout au monde pour la prendre dans ses bras et l'embrasser. Une sympathie mystérieuse, une pression de main fit comprendre à Agnès cette pensée secrète. Elle lui ôta sa main, et fixa sur lui son regard. Elle avait des larmes aux yeux. Elle ne dit rien ; son regard parlait pour elle. Il disait, sans colère, sans haine, mais nettement, qu'il ne fallait pas la presser davantage en ce moment.
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Ses vêtements étaient de couleur sombre et d’un goût parfait, elle semblait avoir trente ans. Ses traits : le nez, la bouche et le menton étaient d’une délicatesse de forme qu’on rencontre rarement chez les Anglaises. C’était, sans contredit, une belle personne, malgré la pâleur terrible de son teint et le défaut moins apparent d’un manque absolu de douceur dans les yeux. Le premier moment de surprise passé, le docteur se demanda s’il n’avait pas devant lui un sujet curieux à étudier. Le cas pouvait être nouveau et intéressant. Cela m’en a tout l’air, pensa-t-il, et vaut peut-être la peine d’attendre.
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Le ciel était couvert, il était impossible de distinguer un objet devant soi ; le canal avait l'air d'un gouffre noir ; les maisons situées en face semblaient une ligne d'ombre se confondant avec le ciel sans étoile et sans lune.
A de rares intervalles, le cri guttural, précurseur d'un gondolier attardé, se faisait entendre et prévenait les autres bateliers. De temps en temps le bruit rapproché de rames frappant l'eau indiquait le passage invisible d'une barque ramenant des voyageurs à l'hôtel. Ces bruits exceptés, le silence qui enveloppait Venise était un silence de tombeau.
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Le docteur Wybrow réfléchit un instant. Depuis plus de trente ans qu'il exerçait la médecine, il avait appris à connaître les femmes et les avait toutes étudiées, surtout celles qui ne savent pas la valeur du temps, et qui, usant du privilège de leur sexe, n'hésitent jamais à le faire perdre aux autres.
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Video de William Wilkie Collins (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de William Wilkie Collins
Bande annonce de The Moonstone (2016), mini série de la BBC et adaptation du roman de Wilkie Collins, paru en français sous le titre La pierre de lune.
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