Secret absolu

Bon, certes, on devine aisément et rapidement le secret " ce secret absolu" dont il est question mais peu importe (.. le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse, disait ce cher Alfred) ! Alors, me direz-vous à quoi bon lire ce roman si l'Intrigue transparaît si vite ? Pour savourer l'écriture tellement moderne car quasi-cinématographique de ce malicieux Collins ! En plus, dans ce roman-ci, fourmillent des descriptions drôles et vachardes (même si l'on reste dans le drame) . : M. Phippen, hypocondriaque et plaintif ( la scène du pliant qui s'enfonce dans la terre est.....pliante) ; M. Munder, le régisseur à "la stupidité opaque" qui n'aime tant que s'écouter parler ; Betsey, la servante quI "noie le plus modeste concentré possible d'idées dans la plus large dissolution de mots" ; Andrew Treverton, vieux misanthrope maussade et son majordorme, tous deux affreux, sales et méchants, quasi-personnages de Reiser.
Collins était-il le père caché de Freud ? (la misogynie en moins..).

Comme à chaque fois avec les romans de Wilkie Collins, je suis rapidement embarqué dans l'histoire tant les descriptions des personnages sont précises, leurs émotions palpables et les dialogues parfaitement ciselés.
Ici, point de "méchants" personnages comme dans les autres romans, mais un secret inavouable qui m'a fait tourner rapidement les pages pour connaître le fin mot de cette histoire. Il m'a fallu vraiment peu de temps pour ingurgiter les 400 pages de ce tome. De l'émotion, du rire, une ambiance gothique, j'y ai trouvé plein de choses, mais ce que j'aime par dessus tout chez cet auteur est la description des mœurs anglaises durant l'ère victorienne. Une histoire passionnante à lire, et un incontournable pour les aficionados de Wilkie Collins.

Une nuit tragique, Mrs Treverton se meurt, en laissant son mari et sa petite fille de 5 ans Rosamund. Avant de mourir, elle confie une lettre à sa femme de chambre, Sarah, qui préfère s'enfuir plutôt que d'exécuter ses dernières volontés. Des années plus tard, Rosamund se marie et revient vivre dans la demeure qui a vu mourir sa mère. Mais quel est donc ce terrible secret que renferme cette lettre et cette maison à moitié abandonnée ? Et qui est donc Sarah ?
Un roman dont j'ai beaucoup apprécié l'atmosphère mystérieuse et le charme désuet. Une plongée dans l'Angleterre du XIXe, entre les Cornouailles et Londres...

Si vous voulez connaître ce qui va suivre, ce qu'est le secret, s'il va être découvert et par qui, lisez ce roman (paru la première fois en France en 1858 dans une version allégée, puis en 1861 dans sa version actuelle). Formidable. J'ai vraiment beaucoup aimé. A lire jusqu'au bout. Haletant. Emouvant.

Au dos du livre on peut lire ceci : "quant à l'intrigue, on n'en dira rien ou presque pour ne pas se fâcher avec ceux qui ont encore à en découvrir les pièges". Tout à fait exact. J'avais tapé un autre paragraphe, puis me suis ravisée, car j'ai pensé qu'il valait mieux garder les surprises qui jalonnent ce roman.

Ma première lecture datait d'il y a des années, et si je me souvenais des grandes lignes, enfin de certaines, je suis bien contente d'avoir relu cet excellent roman d'un excellent auteur!
Ambiance très anglaise dans ce manoir des Cornouailles, qui cache en ses murs un secret, un secret dissimulé durant la nuit où la maitresse des lieux est morte, laissant une lettre...dissimulée aussitôt par une suivante qui a choisi de respecter non pas l'esprit mais la lettre du serment fait à sa maîtresse sur son lit de mort. Autour de ce secret, la belle Rosamond et son époux, mais aussi le père de celle-ci, l'odieux oncle misanthrope, et une mystérieuse garde malade vont graviter, s'approchant, reculant, cherchant à le cacher encore mieux ou à le découvrir. du suspens, un fantôme, enfin peut-être, des rebondissements, tout ceci fait très feuilleton, même si parfois il y a un peu des redites.
Et la galerie de personnages! de l'ami hypocondriaque du pasteur au fameux Timon de Londres, quelle galerie mes enfants.
Un excellent cru, qui entraîne le lecteur dans une histoire qui met aussi en valeur la rigidité de la société de l'époque et la place fort difficile que les femmes y tenaient.

Je me souvenais avoir beaucoup aimé "la dame en blanc" du même auteur.
Je me suis donc lancée dans cette lecture en espérant y trouver le même genre d'ambiance.
L'histoire débute dans un château en Cornouailles. La maîtresse des lieux, sur son lit de mort, demande à sa dame de compagnie, Sarah, de l'aider à rédiger une lettre dans laquelle elle doit révéler un secret à son époux - ce qu'elle n'a jamais réussi à faire de son vivant. Sarah semble connaître la nature de celui-ci et n'a aucune envie de s'en faire la messagère. Aussi, pour respecter les voeux de sa maîtresse qui lui a fait promettre de ne jamais détruire et faire sortir du château la lettre , elle décide de la cacher dans une vieille chambre située dans l'aile nord, laissée à l'abandon.
Le lecteur n'a alors qu'une envie : découvrir ce terrible secret ! Et progressivement, sa nature se dessine au gré de l'histoire avant la révélation finale.
J'ai apprécié cette lecture même si je lui ai trouvé quelques longueurs et si je n'ai pas été totalement convaincue par les personnages, notamment celui de Sarah. Toutefois, c'est une lecture agréable et divertissante.

Un bon roman qui ne vaut cependant pas La Dame en Blanc. Tout paraît cousu de fil blanc pendant une moitié du roman. Les 100 dernières pages donnent quand même un coup de fouet au roman.