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Éric Chédaille (Traducteur)
EAN : 9782752904096
432 pages
Phébus (04/06/2009)
3.68/5   96 notes
Résumé :
Il restait donc trois ou quatre " grands " Wilkie Collins à traduire encore, et d'abord celui-ci : le premier roman de la littérature où le rôle - fortement symbolique - du détective se trouve confié à une femme.
Le lendemain de ses noces avec Eustace Woodville, la jeune Valeria découvre qu'elle a épousé un homme dont le vrai nom est Macallan.
Cette découverte pique sa curiosité. Contre l'avis de tous, et bientôt en opposition violente avec tous ou pr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Valeria Briton épouse Eustache Woodville un matin terne à Londres, dans une église vide avec pour seuls témoins sa tante et son oncle qui célèbre le mariage. La famille de la jeune fille n'a cessé de la mettre en garde face à cette union précipitée et le peu d'informations concernant le mari. Mais Valeria n'écoute que son coeur... Après le mariage, le voyage de noces et quelques jours plus tard, là voilà abandonnée par Eustache. Son seul crime : avoir désiré mieux connaître le passé de son époux. Ces découvertes lui apprennent que Woodville n'est pas son vrai nom, que son passé est bien sombre puisqu'accusé d'un meurtre.
Valeria, une fois seule décide cependant de garder sa confiance en son mari et de le récupérer en prouvant à la face du monde l'innocence d'Eustache.


Ce roman se présente comme le journal des événements tenu par Valeria, l'héroïne du livre. le récit est relaté à la première personne avec énormément de longueur, de passages hésitants, de répétition comme dans un journal intime. Ce récit est original de par sa structure ; en effet, sous couvert de nous relater une romance, Wilkie Collins bouscule les codes de l'époque avec une histoire invraisemblable : une jeune fille rencontre un jeune homme un soir, l'épouse dans la foulée puis tente de découvrir sa personnalité via son passé sous la forme d'une investigation minutieuse.


Dans l'ensemble, le récit est agréable, mais il ne s'en dégage rien de spécifique. Au contraire, le lire de nos jours aurait de quoi horripiler les femmes. Ici, Wilkie Collins nous offre le récit d'une femme qui est rejetée par son mari et pourtant décide de lui pardonner voire de se battre pour le retrouver. le personnage de Valeria donne par envie moment de secouer le livre en criant : "Mais ce n'est pas possible !!! " lorsque les scènes donnent le rendu d'une femme docile, obéissante voire complètement sans libre arbitre.
Heureusement, un personnage atypique apporte une touche de folie à ce roman avec Miserrimus Dexter, un homme né sans la partie inférieure du corps. Les passages le concernant sont épiques et dynamiques.


Globalement, un roman non conformiste et contradictoire puisque le personnage de Valeria apparait comme dit plus haut comme une épouse soumise à son mari, mais, par d'autres côtés outrepasse ce qu'on attend d'elle pour mener ses investigations. le récit est cependant lourd par moment et manque de vitalité. le final n'est pas mieux avec une enquête dont le lecteur connait les grandes lignes dès les premiers chapitres. Rien de sensationnel, mais rien de désagréable non plus.

Dans tous les cas, une belle découverte.🔖
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Tout d'abord , je trouve dommage que le roman n'ai pas le même nom que l'ebook (et inversement). C'est chose incompréhensible pour moi. Donc La piste du crime n'est autre que Seule contre la loi du même auteur (bien évidemment !).

Valéria jeune épouse de Eustache Woodville nous raconte son histoire à travers une sorte de journal. En effet bien des mystères se cachent derrière sont mari. Déjà son nom de famille n'est pas son vrai nom…

Tout au long de l'histoire on avance à travers l'enquête que fait Valeria pour découvrir les secrets de son époux. Une fois la chose découverte , elle va montrer son caractère et son entêtement pour résoudre les soucis de son mari.

Si j'aime beaucoup l'auteur pour sa façon d'amener l'intrigue et de la mener. Collins reste le précurseur du roman policier. Il y a malheureusement d'énormes longueurs qui plombe le récit.

Et puis dans ce roman, il y a également un côté misogyne qui me déplaît. même si je conçois bien c'est l'époque qui veut ça. Mais il faut reconnaître que l'auteur contrebalance très bien cela par le fait que Valeria a un caractère bien trempé, et qu'on ne la mène pas par le bout du nez comme ça, et que pour l'amour de son mari elle n'a que faire du politiquement correct et des conventions.


Un roman de Wilkie Collins qui reste correct dans son ensemble, mais j'ai beaucoup plus apprécié l'auteur sur d'autres de ses romans.
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Tout d'abord , je trouve dommage que le roman n'ai pas le même nom que l'ebook. C'est chose incompréhensible pour moi. Donc La piste du crime n'est autre que Seule contre la loi du même auteur (bien évidemment !).

Valéria jeune épouse de Eustache Woodville nous raconte son histoire à travers une sorte de journal. En effet bien des mystères se cachent derrière sont mari. Déjà son nom de famille n'est pas son vrai nom…

Tout au long de l'histoire on avance à travers l'enquête que fait Valeria pour découvrir les secrets de son époux. Une fois la chose découverte , elle va montrer son caractère et son entêtement pour résoudre les soucis de son mari.

Si j'aime beaucoup l'auteur pour sa façon d'amener l'intrigue et de la mener. Collins reste le précurseur du roman policier. Il y a malheureusement d'énormes longueurs qui plombe le récit.

Et puis dans ce roman, il y a également un côté misogyne qui me déplaît. même si je conçois bien c'est l'époque qui veut ça. Mais il faut reconnaître que l'auteur contrebalance très bien cela par le fait que Valeria a un caractère bien trempé, et qu'on ne la mène pas par le bout du nez comme ça, et que pour l'amour de son mari elle n'a que faire du politiquement correct et des conventions.


Un roman de Wilkie Collins qui reste correct dans son ensemble, mais j'ai beaucoup plus apprécié l'auteur sur d'autres de ses romans.
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Miserrimus formidabilis.

Les plus perspicaces d'entre vous auront aisément compris que je voue un véritable culte à cet auteur anglais du Dix huitième, à la fois ami et rival de Charles Dickens. On le présente souvent comme le maitre à penser d'Alfred Hitchcock. Il y a du vrai puisqu'il semble être l'inventeur du roman policier et que, souvent, sinon toujours, ses héroïnes sont des femmes.
Valeria ne déroge pas à la règle. Découvrant que son mari l'a épousée sous un faux nom, le sien étant entaché lors d'un procès qui n'a pas permis de faire toute la clarté sur son innocence, elle va s'ingénier contre vents et marées à mener l'enquête. La volonté (l'entêtement?) de cette femme est bien symbolique des romans de Collins qui permettent de croiser des personnages féminins n'ayant pas droit au chapitre dans cette société Victorienne régie par et pour les hommes, et encore pas tous - il réclamait d'être bien né pour être bien considéré. Mais la ténacité d'une femme et son amour infini pour un homme qui apparait comme souvent bien lâche, aura-t-elle raison de préjugés, de faux-semblants?
Cela pourrait être un banal roman policier, divinement écrit certes, mais à l'intrigue ronflante pour qui a un peu lu telle production. Mais Collins sait faire naitre de succulents personnages. Il y a d'abord la belle mère de Valeria par qui survient le drame. Sous des abords revêches (elle s'est opposée franchement et sans détours à ce mariage, n'y assistant tout simplement pas), elle va se révéler une alliée de choix. Un major, grand ami des femmes devant l‘éternel, qui est une parodie à lui tout seul des jolis coeurs de la perfide Albion. On rencontre l'avoué de feu le père de Valeria qui campe un personnage récurrent chez le romancier : celui d'un homme, plus de la première jeunesse, incarnant le bon sens et la sagesse. Mais Valeria n'a que faire d'être sage. Elle ira se jeter dans les bras d'un personnage haut en couleurs. Dans ses bras forcément, puisque de jambes, il en est dépourvu. J'ai l'honneur de vous présenter le plus singulier et fabuleux caractère de roman jamais rencontré au détours de chapitres serrés : Miserrimus Dexter. Imaginez une moitié d'homme à l'esprit convulsif, agité, excité et pervers et vous aurez le début de l'idée du personnage. Les chapitres le mettant en scène sont jubilatoires. On rêverait de voir tel personnage incarné au cinéma. Et puis, non. Car nous serions forcément déçus. Car il y a autant de Miserrimus que de lecteurs, c'est bien ce qui a fait, fait encore et fera toujours la force de l'écrit sur l'image. C'est ma x-ième lecture et je suis toujours sous le charme et motivé pour me repaitre à nouveau dans un prochain Collins.
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Le livre s'ouvre sur le mariage de Valeria et de Eustace Woodville. Les deux jeunes gens se connaissent depuis peu mais ils ont décidé très rapidement de s'engager l'un envers l'autre. La famille de Valeria trouve d'ailleurs cette union précipitée. La jeune femme ne connaît que peu de choses sur son futur époux et notamment rien sur sa famille. Eustace prétend que sa mère n'assiste pas au mariage car elle s'y oppose sans que ses raisons soient très claires. L'atmosphère le jour de la noce n'est d'ailleurs pas très engageante : “Le ciel, déjà couvert ce matin-là, s'est encore assombri pendant que nous étions dans l'église et une forte pluie se met à tomber. Les badauds, abrités sous une forêt de parapluies, l'air maussade, nous regardent passer entre les rangs pour nous engouffrer dans la voiture. Point d'acclamations ni de rayon de soleil, pas de fleurs lancées sur notre passage, de banquet suivi de discours chaleureux, pas de demoiselles d'honneur, pas de voeux de bonheur adressés par nos pères et mères respectifs. Un bien triste mariage - force est de le reconnaître - , doublé, si ma tante Starkweather a dit vrai, d'un mauvais départ !” le mauvais départ en question étant le fait que Valeria ait signé le registre des mariages avec son nom de jeune fille et non son nom de femme mariée. le départ de l'intrigue est d'ailleurs un problème de nom car Valeria découvre rapidement que son mari ne se nomme pas Woodville mais Macallan. Que peut bien cacher Eustace à sa femme ? C'est ce qu'elle celle-ci va tenter de découvrir.

Dans “Seule contre la loi”, c'est Valeria la narratrice, elle qui va se lancer dans une longue enquête pour en savoir plus sur le passé de son mari. Les hommes qui entourent notre héroïne n'ont guère confiance en ses talents. Une faible femme est-elle capable de mener une enquête ? Certains propos sont assez misogynes et Maggie trouve que vraiment les victoriens sont d'affreux bonshommes !! Il est vrai qu'à l'époque la femme est réduite à une simple potiche sans cervelle. Malgré cela, je trouve Wilkie Collins audacieux. C'est une femme qui est au coeur du roman et qui va réussir à démêler l'intrigue. Valeria a une vraie force de caractère, elle ne cède à aucun moment face aux hommes qui aimeraient la voir abandonner ses recherches. Son obstination va permettre de résoudre le mystère qui entoure son mari. Ce n'est pas elle directement qui va trouver les dernières preuves mais c'est sa volonté qui va pousser les autres à agir. du coup, je trouve que l'on peut pardonner à Wilkie Collins ses quelques propos misogynes.

Et comme toujours, Wilkie met en place une intrigue palpitante et pleine de fausses pistes. Même si j'aurais aimé avoir une fin plus surprenante, j'ai quand même été tenue en haleine. Je suis une bonne cliente pour les romans de Wilkie, je marche à chaque fois !
Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
[...] Il n'est pas de gens plus chaleureux, plus sociables, plus hospitaliers ni plus larges d'esprit à la surface du monde civilisé que ces gens-là [les écossais]. Ils se plient au dimanche écossais, mais, durant les six autres jours de la semaines, il règne parmi le commun des Écossais une atmosphère d'humour bon enfant, une ambiance d'affable bon sens qui sont un vrai bonheur. Mais au septième jour ces mêmes individus iront entendre un de leurs ministres leur énoncer sur le ton du plus grand sérieux qu'il tient pour un acte d'impiété une promenade faite le jour du Seigneur, et ils seront les seuls êtres pensants capables de laisser quelqu'un proférer les pires absurdités sans lui rire au nez.
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Pour être convenablement pratiqué, l'art du cuisinier exige qu'il ne divise pas son attention, continuait-il gravement. C'est pourquoi aucune femme n'a jamais atteint, aucune n'atteindra jamais le point culminant de cet art. Règle générale : les femmes sont incapables de concentrer d'une manière absolue toute leur attention sur une seule occupation, quelle qu'elle soit, pendant un temps déterminé. Leur esprit se portera immanquablement sur quelque autre objet ; par exemple sur leur amoureux, ou sur leur nouveau chapeau.
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[...]un journal intime, lorsqu'il dépasse la simple récapitulation de faits et de dates, n'est rien d'autre que l'expression de l'aspect le plus faible du caractère de son auteur. Il est neuf fois sur dix le lieu d'un épanchement plus ou moins méprisable de vanité et d'orgueil, traits dont la personne n'oserait faire étalage ailleurs. [...]
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Le seul obstacle, madame Valeria, qui vous empêche de vous élever au niveau des hommes dans les diverses carrières industrielles, n'est pas, comme les femmes le supposent à tort, dans le vices des institutions du siècle où elles vivent. Non ! Cet obstacle est en elles-même. Aucune institution que l'on puisse imaginer dans l'intérêt de leur progrès ne sera jamais assez forte pour lutter avec succès, contre l'amoureux ou le nouveau chapeau.
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– Ma chérie, c’est de tout mon cœur que je vous souhaite santé et félicité. Vous êtes maintenant en âge d’arrêter vous-même vos décisions, et – ne le prenez pas en mauvaise part, monsieur Woodville, mais vous et moi ne nous connaissons que de fraîche date – je prie le ciel, Valeria, pour que vous ayez fait le bon choix. La maison va bien sûr être un peu triste sans vous, mais je ne me lamente pas, ma chérie. Au contraire, si ce changement dans votre vie peut vous rendre heureuse, je m’en réjouis. Non ! surtout ne pleurez pas, sinon votre tante va s’y mettre aussi et, à son âge, ce ne serait pas raisonnable. Et puis vous gâteriez votre beauté. Non, séchez-moi ces larmes. Regardez dans ce miroir et vous verrez que j’ai raison. Au revoir, mon enfant, et que Dieu vous garde !
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Vidéo de William Wilkie Collins
Bande annonce de The Moonstone (2016), mini série de la BBC et adaptation du roman de Wilkie Collins, paru en français sous le titre La pierre de lune.
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