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sur 417 notes
Pinocchio, c'est un peu comme les Fables de la Fontaine, tout le monde connaît un peu mais lorsqu'on demande qui les a lues entièrement, il n'y a plus grand monde autour de la table.
Beaucoup de gens s'imaginent connaître Pinocchio parce qu'ils ont vu l'adaptation cinématographique de Walt Disney ou, un peu plus récemment, de Roberto Benigni. Je suis la première à dire que l'adaptation Disney est vraiment superbe par rapport au livre dans le cas du Livre de la Jungle de Kipling, par exemple, voire même des contes des frères Grimm. Par contre ici, avec Pinocchio, quel appauvrissement, quel abaissement, quelle perte de portée !
Non, vous NE connaissez PAS Pinocchio si vous avez SEULEMENT vu le petit dessin animé gentillet qui en est issu.
Pinocchio c'est certes une histoire pour enfant qu'on peut lire par épisodes aux petits à partir de cinq ans, même si six ou sept ans semblent mieux convenir. Il faut prévoir quelques soirées car il y a tout de même 36 chapitres (au rythme d'un ou deux voire trois chapitres par jour maximum).
Cependant, la quintessence de Pinocchio, c'est tout de même que l'enfant le lise seul et plutôt vers 8-10 ans où il constitue un véritable roman jeunesse.
Le Pinocchio de Carlo Lorenzini, alias Collodi, est une oeuvre foisonnante, bourrée d'humour et de niveaux de compréhension, toute l'histoire est une allégorie et en son sein, beaucoup de situations ou de personnages sont des symboles.
Pinocchio est une allégorie de l'enfance et de l'éducation. le petit pantin de bois représente l'enfant turbulent, qui fait une crise pour tout et n'importe quoi, qui refuse en bloc toutes les contraintes parentales mais qui, peu à peu, parce que la vie se chargera de l'accabler, finira par comprendre l'importance et la portée des conseils de ses parents ainsi qu'à les aimer un peu plus qu'il ne le fait au départ où il se croit invulnérable et libre de tout.
Évidemment, il n'a pas de maman, mais vous aurez compris que la bonne fée bleue symbolise toutes les mamans du monde et que seule une maman pourrait avoir autant d'indulgence et de bonté pour pardonner à Pinocchio ses mille et une facéties.
Collodi imprime aussi à son livre une forte valeur de moralisation où le travail y est représenté comme le seul repère tangible, outre la famille, auquel l'enfant doit se raccrocher.
Il met aussi en avant l'importance de l'entraide (épisode du chien du policier, du thon), de ne pas se défausser sur les autres ou accuser les absents (épisode du chien mort qui avait fait un pacte avec les fouines).
Cependant, LA grande valeur professée par Collodi, c'est celle de l'école, celle qui lui permettra d'accéder à un travail honnête, celle sans laquelle il se transformera, au propre comme au figuré, en âne.
L'auteur parle aussi et surtout et longuement et constamment de misère, et de ses éternels roublards et maraudeurs qui essaient d'exploiter cette misère et cet espoir de rapide gain d'argent.
Ce qui est intéressant, et ce que les enfants qui le lisent perçoivent bien, c'est que le personnage de Pinocchio évolue au cours du roman (et ce qui n'apparaît pas du tout dans le film de Disney, où il est toujours assez gentil) d'imbuvable au départ il s'amende peu à peu, certes pas de gaieté de coeur, il lui faut toujours expérimenter une déconvenue, certes rien n'est jamais acquis et il est fréquemment retenté par ses vilains démons de l'oisiveté et du mensonge, mais par touches successives, il grandit, il se responsabilise et, clin d'oeil notable de Collodi, il devient "un petit garçon", alors que nous autres, quand nous constatons de tels progrès avec un vrai petit garçon, nous disons "tu deviens grand". À méditer...
En somme, chers petits Pinocchio de la Terre, si vous voulez être de bons petits garçon, respectez vos parents, n'hésitez pas à tendre la main aux personnes dans le besoin, travaillez à l'école et en dehors, et… méfiez-vous des grands requins qui rôdent, prêts à vous avaler tout cru.
Bref, une superbe allégorie à mettre entre toutes les mains, plus encore pour ses qualités littéraires que pour son côté moralisateur et que je recommande vivement et plus que jamais, mais ce n'est là que mon avis, mon tout piccolo d'avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Connaissez-vous Pinocchio ?
À cette question, tout le monde ou presque répondra oui. Un oui enthousiaste, franc et massif, un oui plein des souvenirs que chacun a du film de Walt Disney ou de livres lus dans son enfance.
Et pourtant, je fais le pari que vous ne connaissez pas Pinocchio, du moins pas le véritable Pinocchio.
Je m'explique.
La marionnette de Disney s'appelle bien Pinocchio, mais n'est qu'une pâle copie du personnage de Carlo Collodi, et l'histoire de Disney est tellement simplifiée qu'on perd beaucoup de la substance du récit originel.
Le Pinocchio de Collodi est un personnage bien plus complexe que le naïf et gentil petit pantin de Disney. Son évolution au cours du récit est vraiment intéressante : au départ capricieux, entêté et paresseux, il va se transformer au fil de ses aventures, et c'est quand il sera devenu raisonnable et surtout quand il aura compris les bienfaits de l'instruction, qu'il deviendra un "vrai petit garçon".
Je me permets allègrement de franchir le pas entre le conte et la réalité : ce n'est que grâce au savoir et à l'éducation qu'un bébé peut grandir et devenir un petit enfant, qu'il peut apprendre à dominer ses caprices et à devenir un être libre et responsable. Voilà un message qui me plaît !
N'allez surtout pas croire toutefois que le livre de Collodi soit un bouquin poussiéreux et moralisateur. J'ai beaucoup ri tout au long des trente-six chapitres, car Pinocchio vit des aventures rocambolesques et rencontre toute une série de personnages surprenants.
J'ai beaucoup pesté également contre notre petit héros, maudissant son incapacité à tirer la leçon de ses mésaventures, lui reprochant son ingratitude vis à vis de son "père" Gepetto. Il lui en faut du temps avant de comprendre enfin, et de devenir un fils respectueux et reconnaissant vis à vis de son créateur. Tant mieux, parce que cela m'a offert de très belles heures !
Un des atouts de ce récit est qu'il offre plusieurs niveaux de lecture, selon le degré de compréhension du lecteur. Il peut être apprécié autant par des enfants que par des adultes et constitue une excellente lecture partagée, à l'âge où les enfants savent déjà lire tout seuls mais apprécient encore que papa ou maman lise avec eux.
Alors, lancez-vous, ouvrez le livre de Collodi et partez à la découverte du véritable Pinocchio ! Je fais le pari que vous ne le regretterez pas.
Une petite précision personnelle pour terminer. J'ai lu ce livre en version originale et me suis régalée. Et voilà mon premier " vrai" livre lu en italien. Le charme de la langue a beaucoup ajouté à mon plaisir de lecture, sans compter la petite fierté d'arriver à suivre... avec quelques petites recherches dans le dictionnaire, je l'avoue !
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A l'instar d'"Alice au pays des merveilles", "les aventures de Pinocchio" est une oeuvre dont la notoriété dépasse largement son lectorat ; et ça, là aussi, grâce à un (très bon) dessin animé Disney.
Book-en-stock, en choisissant le roman de Collodi pour la pioche d'avril, m'a donc incitée à découvrir le vrai Pinochhio.

Cette lecture fut parfois assez éprouvante. Non pas que le récit soit ennuyeux ou mal écrit. Au contraire, cette fable morale, prônant les bienfaits de l'éducation et du travail, est écrite dans une langue agréable. La plume de Collodi est légère comme une plume, ça se lit tout seul. le récit est bien mené et on ne s'ennuie jamais tant les péripéties s'enchaînent à un rythme soutenu (trop parfois).

Ma lecture fut parfois éprouvante à cause du personnage de Pinocchio lui-même, qui est agaçant au plus haut point. Il faut bien le dire, Pinocchio est con comme un balai. Ceci dit, pour un bout de bois, il y a une certaine logique. On a souvent envie de l'attraper le Pinocchio, de le secouer en lui disant "Pinocchio, ça suffit les conneries maintenant !"
Heureusement, le personnage évolue au cours du récit et nul doute que les enfants qui lisent le roman n'ont aucune envie de ressembler au Pinocchio du début. Ce qui, je pense, correspond bien à l'objectif pédagogique visé par l'auteur.

En bref, j'ai beaucoup aimé découvrir le vrai Pinocchio et c'est avec plaisir que je le relirai avec mon fils.

Challenge Multi-Défis 2016 - 25 (un livre d'un auteur européen non francophone)
Challenge XIXème siècle 2016 - 5
Challenge Petits plaisirs 2016 - 18
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En dehors des textes religieux, Les Aventures de Pinocchio est le deuxième livre le plus traduit au monde. Il est maintenant imprimé en plus de 300 langues et continue d'être l'un des livres les plus vendus jamais publiés. Surprise ? Je l'étais. Je suppose que j'ai supposé que le film de Disney avait rendu le livre inutile il y a longtemps. de toute évidence, il ne l'a pas fait.

Et pour cause. le texte original de Carlo Collodi de 1883 est aussi pétillant et frais que tout ce qui est publié aujourd'hui. Ses leçons morales sont abondamment claires et soulignées et soulignées de nouveau à travers une variété de situations loufoques. Certains d'entre eux sont bien représentés par le dessin animé emblématique, mais de nombreux autres ne peuvent être trouvés à partir de la source. Collodi avait une vision extrêmement claire de ce que Pinocchio devait représenter et ses métaphores fonctionnent toujours. La façon dont il montre l'incapacité de Pinocchio à devenir un "vrai garçon" jusqu'à l'éducation, le bon sens et la compassion est frappante et surprenante. La transformation en âne, par exemple, est beaucoup plus efficace — et troublante — dans le livre que dans le film. Et soyons honnêtes, c'est assez flippant dans le film.

Il y a aussi quelque chose de beau dans le recul constant de Pinocchio. Il sait pourquoi de mauvaises choses lui arrivent, il sait qu'il va prendre la mauvaise direction, et pourtant il continue à faire les mêmes erreurs encore et encore. Ce sentiment pourrait être la raison pour laquelle le livre résonne si bien à travers les cultures et avec des publics autant jeunes que vieux. C'est frustrant de le voir se débattre avec des décisions de base, et pourtant nous ne pouvons pas nous empêcher de comprendre. L'histoire est peut-être destinée aux enfants, mais ce sont les lecteurs adultes qui seront probablement émus lorsque le pantin aura enfin atteint son âge.

Si vous cherchez à ajouter un classique dans votre pile de lecture, Pinocchio n'est pas à manquer.
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Avant d'être un rêve destiné aux enfants, "Pinocchio" est le rêve d'un adulte ; il est en fait le rêve de tout adulte qui recèle en lui une part de créativité et qui espère que ce qu'il crée prendra vie.

Ici, l'adulte, c'est Gepeto qui a gardé une âme d'enfant et se fabrique une belle marionnette à l'image d'un petit garçon, joyeux compagnon qu'il espère sage et plaisant. Hélas, la vérité est assez éloignée du rêve, comme cela arrive souvent et Pinocchio se révèle paresseux, capricieux et désobéissant. Mais quel enfant ne l'a jamais été ? Très vite commence pour notre héros à tête de bois un parcours initiatique tendant à punir ses vilains instincts et à prôner les bienfaits de l'éducation et de l'instruction. L'école est ainsi présentée par l'auteur comme la grande championne dans cette catégorie.

Conte magique, conte moral, "Les aventures de Pinocchio" offrent un dosage équilibré de fantaisie et de péripéties, de chances à tenter et de leçons à tirer. le rythme est très enlevé, un peu trop même à mon goût, avec un petit côté précipité qui entraîne parfois la narration dans l'absurde ; il y a un vrai gap entre le fantastique qui se dégage de chacun des courts chapitres et le pragmatisme très concret des enseignements qui en découlent.

Frais cependant, souvent drôle, mais aussi parfois "violent" et effrayant à l'image de plus anciens contes comme ceux des frères Grimm ou de Perrault, ce récit destiné aux enfants est finalement assez superficiellement connu du public, Walt Disney n'en ayant transmis qu'une infime partie - et pas forcément la plus riche.

"Les aventures de Pinocchio" sont plutôt à rapprocher du "Alice au Pays des Merveilles" de Lewis Carroll, où il est aussi question de magie, d'absurde, d'animaux humanisés, d'épreuves, de quête, de pédagogie et enfin, de rêve.


Challenge 19ème siècle 2015
Challenge PETITS PLAISIRS 2014 - 2015
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Depuis quelques années j'ai décidé de lire occasionnellement les histoires originales de tous ces contes que l'on pense déjà connaître, parfois à tort. Cette fois j'ai jeté mon dévolu sur Pinocchio, et bien m'en a pris: cette lecture est un régal. Il est destiné aux enfants et l'écriture est plutôt enfantine, mais il existe tellement de niveaux de lecture dans chacune des aventures du célèbre pantin de bois qu'un adulte peut le lire avec autant de plaisir qu'un enfant.
On ne s'ennuie pas, il se passe toujours quelque-chose bien sûr pour illustrer une morale puisqu'il est évident que ce roman a pour but d'être éducatif, et les personnages évoluent. Certains passages sont vraiment très drôles et d'autres franchement glauques, ce que Disney n'a bien sûr pas gardé. Je le conseillerai aussi bien aux enfants qu'aux adultes mais je ne veux pas m'étendre plus sur l'histoire car ce serait dommage de gâcher le plaisir de la découverte pour une histoire que la plupart d'entre nous sont persuadés de connaître. C'est pour moi le conte que j'ai eu le plus de plaisir à lire pour l'instant.
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D'une bûche qui parle, Geppetto fait un pantin plutôt qu'un pied de table. Si la bûche était facétieuse, le pantin est un polisson désobéissant, menteur et têtu. Il ne veut que s'amuser et craint toujours de travailler et de se fatiguer. Dès qu'il le peut, il s'échappe et suit la route de brigands qui ont vite fait de le berner, de le dépouiller et de lui attirer les pires ennuis. « Malheur à ces enfants qui se rebellent contre leurs parents et qui, par caprice, abandonnent la maison paternelle. Ils n'auront jamais de bonheur en ce monde et, tôt ou tard, ils se repentiront amèrement d'avoir agi comme ils l'ont fait. » (p. 25)

De péripétie en péripétie, Pinocchio vit bien des aventures et subit bien des malheurs. Son nez s'allonge dès qu'il dit des mensonges et c'est vraiment fréquent. La fée bleue lui offre souvent son aide et lui promet de faire de lui un vrai petit garçon, mais le petit pantin se laisse sans cesse entraîner dans des affaires louches. « Malheureusement, dans la vie des pantins, il y a toujours un mais qui gâche tout. » (p. 167)

Le texte de Carlo Collodi n'a pas l'esprit bon enfant du dessin animé de Walt Disney : Pinocchio y est présenté comme de la graine de voyou et n'a rien du charmant pantin du dessin animé. Pas de conscience qui le suit à la trace : le Grillon Parlant n'est qu'une des nombreuses victimes de la méchanceté du pantin, avant qu'il s'amende. Ce conte absurde où le merveilleux se mêle au grotesque est une mise en garde pour les enfants : on apprend de ses douleurs et elles sont nombreuses pour Pinocchio. le petit pantin rassemble presque tous les péchés capitaux – paresse, gourmandise, orgueil, colère – et il semble que rien ne le fera jamais s'amender. La morale est distillée tout au long du texte, à chaque malheur et bêtise du pantin. Si la leçon n'est jamais apprise par le héros, il faut espérer que les jeunes lecteurs l'ont bien comprise. Ce type de littérature pour la jeunesse participe d'une certaine idée de l'éducation qui veut que l'apprentissage passe par la peine et la punition. L'épanouissement personnel n'est permis que s'il répond aux règles de la vertu.

C'est toujours intéressant, voire essentiel, de revenir aux textes sources qui ont offert à Walt Disney ses plus grands chefs-d'oeuvre. Mais à choisir, je préfère le dessin animé : on n'y croule pas sous les péripéties et les personnages, Geppetto et Pinocchio, y sont plus sympathiques. Et je garde un souvenir attendri de Figaro, le petit chat du menuisier, qui est absent du livre.
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Il y a encore quelques années, je n'aurais jamais cru que se replonger à un âge plus qu'adulte dans d'ancestrales histoires pour enfants puisse procurer un tel plaisir.
Plaisir qui m'est venu avec le goût de la littérature du 19ème siècle , aimable sous tous ses angles et notamment celui-là : une langue vive et simple, une histoire fortement charpentée à l'image du bois dont est fait Pinocchio, des aventures pleines d'aspérités et même empreintes d'une réelle violence, gommée dans les versions modernes, et enfin une morale clairement affirmée et des leçons de vie universelles sur l'importance de l'éducation, de l'effort et de la probité. le tout servi dans le jus revigorant de l'espièglerie et la vivacité de l'enfance.
Une savoureuse petite madeleine, en somme!


Challenge XIXème siècle édition 2018
Challenge Multi-défis 2018
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Hola que tal mes mignonnes et mes mignons ? Oui je sais, un énième talent caché, je parle plusieurs langues. Je n'en finis plus de m'étonner. Mais que voulez-vous, les beaux jours me donnent des inspirations caliente comme on dit. Ce serait bien qu'ils me donnent l'envie d'être plus régulier sur Babelio c'est ça que vous allez me rétorquer n'est-ce pas ? Eeeeh oooooh j'suis pas venu ici pour souffrir okay ? Mais reprenons. Je disais donc, désolé pour mon inactivité. Et comme dit l'adage, faute avouée, à moitié pardonnée. C'est donc le coeur léger que je peux vous écrire quelques mots sur les Aventures de Pinocchio. Mais j'vous préviens, ça ne va pas vous plaire. Non, non, non. Mais j'men fous. Oui, oui, oui.

Fan de la première heure du Walt Dinsey qui m'a transporté étant bambin, je me devais de me lancer un jour dans l'oeuvre originelle, même si j'avais bien ouï dire qu'elle était plus sombre et radicalement différente. Quelle ne fut néanmoins ma surprise lorsque je découvrais une oeuvre plus d'une fois très noire, si bien que je me demande si la lecture est réellement indiquée pour les plus jeunes. Outre cette noirceur parfois déroutante, il faut que je vous parle de deux choses, bon en fait trois. La première c'est que même si je ne suis pas très présent je vous aime et je ne vous oublie pas. Eh oui, comme tata Céline. Mais en mieux, évidemment. La seconde concerne l'écriture et la troisième, Pinocchio himself (oui je sais, j'excelle dans les langues).

Commençons donc avec la prose de notre cher Collodi. Ma tendre et chère mère m'étriperait si elle savait que je m'apprête à renier mes origines mais… Désolé la plume de l'auteur me reste en travers de la gorge. Si les tournures sont globalement touchantes de simplicité et de naïveté, je n'ai pas réussi à accrocher à ce style qui revêt trop souvent des airs ridicules. Pourtant adepte de la bibliothèque rose, des contes de Perrault ou encore des fables De La Fontaine et Cie (Molière et toute la smala ndlr), ce coup-ci ce n'est pas passé, tel le Balrog face à Gandalf. M'voyez ? L'écriture m'a laissé totalement en retrait si bien que je n'ai jamais pu rentrer dans l'histoire. Mais, me direz-vous, notre (insupportable) tête de pioche des familles a peut-être (fortement) influencé ce ressenti ? Possible. Très probable même.

On en vient donc au troisième et dernier point, car je fais ce que je veux c'est ma critique : Pinocchio. Cet âne bâté. Car oui, ne mâchons pas nos mots. Ce gosse est littéralement stupide, teubé comme diraient les jeunes d'aujourd'hui. Mais accrochez-vous, il l'est à un tel point qu'il ne s'agit même plus de naïveté ou d'erreurs de jugement, non, non, juste d'un gamin totalement béotien (vous aussi vous l'aimez bien cet adjectif ? keur sur vous si c'est le cas) et impertinent. Pour illustrer un peu la chose, mon fils se comporterait de la sorte je le pendrais par les pieds à un arbre un après-midi entier sous un cagnard d'été histoire de lui remettre les idées en place. Eh oh calmez-vous les minettes adeptes de Pascal le Grand Frère ou Famille d'accueil voulez-vous ? Mon fils n'est pas à plaindre il a une demi-baguette et un bol d'eau tous les jours avec en prime un p'tit biberon le matin. Royal.

Bref, vous l'avez compris, le personnage principal est tellement bête à manger du foin qu'il en devient harassant, si bien qu'on a qu'une envie, enfin trois pour être exact : primo, arrêter le livre, secundo le terminer au plus vite et tertio souhaiter que le pantin finisse en bûche de bois au fin fond de l'âtre d'une cheminée. Oui, je sais que vous vous dites que je maitrise également les langues mortes. J'ai vu Gladiator plusieurs fois et croyez-moi, c'est le guide idéal pour être bilingue en latin. le conseil c'était cadeau, ne me remerciez pas. Au final cette lecture m'a été plutôt désagréable et même si je souhaitais à la base, avec le coeur marshmallow que vous me connaissez, dégainer une note suprême, je suis désolé ça n'a pas été possible. Je préfère plutôt me mater une nouvelle fois le Walt Disney.

Et n'oubliez pas, pensez bien à écouter votre bonne conscience. C'est important. Et puis hydratez-vous avec ces chaleurs aussi. Et aimez votre prochain. Et... Non j'arrête là en fait. Bises.
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Les Aventures de Pinocchio - Carlo Collodi

Je ne pensais pas que Pinocchio était un roman de plus de 200 pages. Tout les souvenirs que j'avais de ce personnage c'était le film de Disney et quelques images d'une série télé ou d'un film je ne sais plus.
J'ai été très agréablement surprise, le Pinocchio de Collodi, c'est à dire le vrai, est un personnage très attachant et très humain et même si c'est un livre très moralisateur je l'ai beaucoup apprécié.
J'ai suivi avec joie les aventures de cette marionnette qui veut devenir un vrai petit garçon mais qui fait tout pour ne pas y arriver.
C'est un vrai parcours initiatique qu'emprunte Pinocchio faisant à la fin de lui un vrai petit enfant sage alors qu'au début c'était le plus horrible des petits garnements.
Collodi nous parle dans ce livre des bienfaits de l'éducation et surtout de l'école (il écrit au XIX ème siècle), qui si l'on y est assidu peut rendre la vie meilleure mais aussi de la misère, qui était terrible à l'époque, et de tout ceux qui cherchent à l'exploiter à leur profit.
Il y est aussi question d'amour, d'amitié, de solidarité, tout ce qui peut aider un enfant à devenir grand

Ce roman est vraiment une découverte enthousiasmante.
A lire sans hésiter et à faire lire aux enfants
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