Grande lectrice depuis toujours, il reste quelques rayons de librairie ou de médiathèque que j'ignore depuis toujours. La poésie est de ceux là. J'avoue je suis, le plus souvent, hermétique ou au mieux peu sensible à la beauté des vers.
Je conçois la beauté de certains textes. Je perçois la performance de certains auteurs... mais malheureusement lire de la poésie reste un pensum pour moi.
Alors lorsque j'ai fait le bilan de ma participation au challenge 2021 de mademoiselle Farfalle et que je constate que je dois lire un livre de poésie.... hum, ma stratégie me dicte de faire au plus court. Une anthologie d'une centaine de pages... Je vais découvrir des choses et boucler cette catégorie en peu de temps.
Après cette lecture finie, voici le temps du bilan.
La plupart des poètes présents sont connus (Villon, Hugo,
Ronsard,
Nerval, Baudelard, La Fontaine Musset, de Bellay,...) il y a 3 femmes. Visiblement il a fallu chercher pour ces 3 femmes..
Les textes proposés sont également connus pour beaucoup Mignonnne allons voir si la rose...
Ce siècle avait deux ans...
etc mais d'autres ont été des découvertes..
Le texte les accompagnant permet de mieux comprendre l'oeuvre et son auteur.
Par contre j'ai eu une surprise.
Vous connaissez sûrement: "Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage"
Ulysse, symbole du voyage, était un prénom que j'aurais aimé donné si j'avais eu un fils.
Ce vers a une signification particulière pour moi.
Or j'ai fait plusieurs découvertes en lisant cette anthologie.
C'est l'oeuvre de Joachim du Bellay, chose que j'ignorais. Ignare que je suis.
Et pour moi alors que cette phrase
"Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage"
est le symbole de l'envie de voyager, je découvre qu'en fait le reste du poème et l'auteur exprime sa nostalgie du retour au pays et son envie de retour.
Un énorme contresens donc de ma part. Bref cette lecture fut très instructive. et je remercie ce challenge qui m'a permis de connaître ce poème.
Allez je vous le cite pour le plaisir
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !
Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?
Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine :
Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la doulceur angevine.