Citations sur Les victorieuses (455)
Pour être crédible, il faut avoir l'air occupé, tout le monde le sait.
Les médias l'évoquent rarement, le viol des femmes sans-abri n'est pas un sujet présentable. Pas assez chic pour passer au journal de 20 heures, lorsque la France est à table. Les gens n'ont pas envie de savoir ce qui se passe en bas de chez eux lorsqu'ils ont fini de dîner et vont se coucher. Ils préfèrent fermer les yeux.
Du temps, voilà ce que demandent les associations. sans doute ce qu'il y a de plus difficile à donner dans une société où chaque seconde est comptée. Offrir son temps, c'est s'engager vraiment.
Il est des lettres qu'on écrit à la main. Et qu'on dicte avec le cœur.
C'est sans doute la tâche la plus difficile qui lui ait été confiée. Elle n'avait pas saisi jusqu'alors le sens profond de sa mission : écrivain public. Elle le comprend seulement maintenant. Prêter sa plume, prêter sa main, prêter ses mots à ceux qui en ont besoin, tel un passeur qui transmet sans juger.
"Les mots sont des papillons, fragiles et volatils. Il faut le bon filet pour les attraper."
"L'estime de soi, c'est ce qu'il y a de plus difficile à regagner."
Un problème subsiste, cependant : en jupe, Blanche aura du mal à pédaler. Le port du pantalon serait plus adapté, mais ce vêtement est interdit aux femmes. La loi prohibe ce que la société considère comme un travestissement.Toute demande doit faire l'objet d'une dérogation auprès de la préfecture de police. En cette fin d'année 1888, Albin ignore qu'une circulaire est sur le point d'être votée pour lever partiellement l'interdiction - à la condition que la femme tienne par le main un guidon de bicyclette ou les rênes d'un cheval.
C'est sans doute la tâche la plus difficile qui lui ait été confiée. Elle n'avait pas saisi jusqu'alors le sens profond de sa mission : écrivain public. Elle le comprend seulement maintenant. Prêter sa plume, prêter sa main, prêter ses mots à ceux qui en ont besoin, tel un passeur qui transmet sans juger.
Les obstacles ne sont que des cailloux sur la route, lui dit-il. Le doute fait partie du chemin. Le sentier n'est pas uniforme, il y a des passages agréables, des tournants raboteux et pleins d'épines, du sable, des rochers, avant les prairies couvertes de fleurs... Il faut continuer d'avancer quoi qu'il en coûte.
Elle a quitté un élégant pavillon de banlieue pour une chambre de 12m2. Peu importe. Au moins elle y est en sécurité. Viviane ne peut guère prétendre à mieux : elle a travaillé toute sa vie sans être ni déclarée ni payée. Cette réalité porte un nom, celui de " conjointe collaboratrice" . Une belle arnaque, dans les faits. Viviane n'a droit à rien, ni chômage, ni retraite, comme si elle n'avait jamais travaillé. Vingt ans de labeur effacés.