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4,07

sur 3354 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Laetitia Colombani qui a eu un énorme succès avec son précédent roman "La tresse", vendu à plus d'un million d'exemplaires (et qui va être bientôt adapté au cinéma), revient avec un roman entièrement consacré à la cause des femmes, des femmes exclues de la société plus précisément. Beau sujet mais je reste sur ma faim à l'issue de cette lecture...

Et pourtant l'entrée était prometteuse: l'héroïne, Solène, juriste de haut niveau, traverse un burn out. Son psychiatre lui conseille le bénévolat et elle accepte avec réticence une mission d'écrivain public au Palais de la Femme, fondé en 1925 par Blanche Peyron, dont on suit ici aussi le parcours, les deux histoires s'entremêlant dans le livre. Blanche a rejoint jeune l'Armée du Salut, et a organisé des missions en France et particulièrement a réussi à faire construire ce foyer pour femmes démunies qui devient le cadre du roman.

Pour Solène l'entrée en bénévolat ne se fait pas si facilement, après son parcours professionnel qui ne la destinait pas forcément à cette activité.
Néanmoins elle a à coeur d'aider au mieux les femmes en situation de détresse que l'on voit dans ce récit.
Des situations de précarité et de détresse très diverses; une Serbe qui a du mal à s'insérer, une Guinéenne qui fuit son pays avec sa fille pour lui éviter les mutilations rituelles, une femme qui a été battue par son mari.

Tout est là pour nous présenter "l'envers de notre société" et nous rappeler que les femmes sont les premières à être touchées par les situations de précarité.
Bref le sujet était très beau mais, mais.. je ne me suis pas sentie "prise" par l'histoire.. Manque de profondeur des personnages, situations toute faites, situations de détresse évoquées de manière trop superficielle.. Sans parler des figures de style parfois discutables "les larmes qui affluent à ses yeux comme de petits ruisseaux qu'elle ne peut endiguer.." Et une écriture sèche, où l'on a du mal à retrouver des sentiments alors que le sujet brûlant d'actualité devrait nous faire vibrer....

Bref l'émotion n'était pas au rendez-vous et pour un sujet d'une telle gravité c'est bien dommage..
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Je sors de la lecture des "Victorieuses" de Laetitia Colombani et je sens que je vais aller à contre-courant de la majorité des critiques. Autant j'avais apprécié "La Tresse", autant ce roman me laisse un goût fadasse.
L'histoire de cette femme, avocate brillante et à la vie confortable qui, après un burn out, découvre un sens à sa vie en aidant les précaires et les invisibles, ne m'a pas du tout plu.
L' idée de départ est dès plus banale et la suite est un étalage de bons sentiments dégoulinants de guimauve. Les portraits de ces femmes, dont on parle sérieusement dans la presse et au pire vus dans les documentaires de W9, sont tristes, bien réels, et ne sont pas pour moi sujet à un roman de ce genre qui frôle le feel good à la fin. Au point que l'on se croirait dans un feuilleton de Noël de TF1...
Quant au style, l'auteur alterne le côté documentaire (chiffres, faits tout droit sortis d'un article de presse...) avec une écriture parfois niaise tellement c'est fleur bleue. On ne fait pas de la broderie avec la misère humaine.
Terminons par une note positive : je sais maintenant qui est Blanche Peyron et ce qu'est le Palais des femmes.
Voilà, j'arrête ici.
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Le premier roman de Laetitia Colombani avait été pour moi un coup de coeur. Je me souviens encore très bien de ce récit croisé de trois femmes dont le destin s'unissait avec délicatesse.

Dans son deuxième roman, il est de nouveau question de destinées féminines. En priorité, celui de Solène, avocate victime d'un burn- out, qui cherche des raisons de reprendre goût à la vie : « Des comprimés et du bénévolat, voilà tout ce qu'il a à lui proposer ? Onze ans d'études de médecine pour en arriver là ? Solène est déconcertée. Elle n'a rien contre l'action bénévole, mais elle ne se sent pas l'âme d'une mère Teresa. Elle ne voit pas qui elle pourrait aider dans son état, alors qu'elle parvient à peine à sortir de son lit. »

Solène va tout de même accepter une mission, celle d'écrivain public au Palais de la Femme, foyer pour femmes ayant tout perdu en plein coeur de Paris. L'occasion pour l'auteure de rendre un hommage à Blanche Peyron, femme entièrement dévouée à la cause de l'Armée du Salut, et grâce à qui ce refuge a pu voir le jour. Son rêve : offrir un lieu à toutes les exclues de la société afin qu'elles puissent se reconstruire : « L'estime de soi, c'est ce qu'il y a de plus difficile à regagner. »

L'idée de départ était intelligente, pleine de promesses, mais je suis restée sur ma faim, avec l'impression de lire un livre trop vite écrit, et manquant souvent de profondeur. Les anecdotes, telle la parabole du colibri de Pierre Rhabbi, y sont répétitives. Résultat : je me suis ennuyée…
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Je n'ai pas aimé ce roman. Ce n'est pas le thème que je n'ai pas apprécié mais la façon dont le sujet a été traité. Entre autre

Nous commençons par rencontrer Solène, 40 ans, brillante avocate de son état, véritable workaholic, célibataire, sans enfant qui fait un burn-out après avoir vu un de ses "pauvres" clients fortunés se foutre en l'air après le procès perdu. Franchement, je n'ai pas réussi à avoir la moindre empathie pour l'un ou pour l'autre (c'est comme si on me demandait de plaindre Patrick Balkany pour avoir été condamné pour corruption, abus de confiance et j'en passe). Sur conseil d'un psychiatre, elle décide alors de donner un nouveau sens à sa vie et faire du bénévolat. Elle deviendra donc écrivain public pour des femmes désoeuvrées, elle qui aurait rêvé de devenir auteure plutôt qu'avocate.

Parallèlement, on suivra l'itinéraire de Blanche Peyron qui a créé le palais de la femme pour l'Armée du Salut, Palais qui existe toujours aujourd'hui, en plein Paris.

Par un procédé très utilisé d'une narration alternant le présent et le passé, Laëtitia Colombani nous propose de découvrir les trajectoires de ces deux femmes, l'une entièrement dévouée aux autres, aux plus démunis; la seconde, à la rencontre d'elle-même.

Et même si je pense que ce n'était pas du tout l'intention de l'auteure, j'ai trouvé qu'elle avait traité le sujet par-dessus la jambe. A aucun moment je n'ai ressenti d'émotion ou d'âme dans ce roman. J'ai plutôt eu l'impression de lire une accumulation de faits divers pour la partie présente, avec en prime l'intention de faire pleurer dans les chaumières; quant à la partie dans le passé, j'ai l'impression d'avoir lu une rédaction sur qui était Blanche Peyron sans chercher à lui donner davantage d'épaisseur.
Quant au style de l'auteure, ben, justement, il n'y en a pas. Ah si, sujet - verbe - complément. J'ai retrouvé exactement le même écueil que dans son précédent livre, La tresse, qui pour le coup m'avait davantage convaincue, à savoir une écriture non pas minimaliste mais simple, une histoire très peu développée, des personnages sans réelle substance. J'ai trouvé en prime qu'il y avait beaucoup de redondances et, surtout, des clichés qui m'ont fait lever les yeux au ciel.

Laëtitia Colombani est cinéaste, ça se ressent encore une fois, ce livre ressemblant davantage à un scenario pour un téléfilm qu'à un roman.

En bref, je sors en colère de cette lecture car loin d'avoir donné de l'envergure à Blanche Peyron, femme dont je n'avais jamais entendu parler avant, et loin d'avoir redonné une forme de légitimité et d'humanité aux laissés pour compte, vous savez ceux que l'on croise tous les jours, dans la rue, sans les regarder, je trouve qu'elle a déballé son histoire sans penser à ceux dont elle voulait certainement rendre hommage.

A vous de vous faire votre propre opinion
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Comme dans "La Tresse", nous retrouvons de beaux portraits de femmes et des destinées qui s'entremêlent. Aussi, ce récit permet éventuellement de découvrir l'historique d'un lieu et celui de l'Armée du salut.
Je regrette toutefois que l'auteur ne fasse qu'utiliser les faits de société mis en exergue actuellement et qu'il n 'y ait pas plus d'approfondissement sur certains sujets (femmes et enfants battus, migrants, excision, précarité des femmes, misère des jeunes, accès au logement, burn out...). Dans ce récit, le personnage principal, avocate, bien sûr brillante et très bien payée et sortant tout droit d'un milieu aisé se paye le luxe d'une dépression (elle dit avoir les économies suffisantes pour vivre sans salaire) et peut donc, offrir de son temps aux plus démunis. Cette "pauvre petite fille riche", pour citer le texte, prend conscience qu'elle vit dans une société où les pauvres existent. En tant que lectrice, j'ai vu défiler une liste de bons sentiments, de clichés et de sentimentalisme à la guimauve, à l'image des "confiseries colorées dont elle raffole" et c'est bien dommage. La misère mérite un autre engagement qu'un récit "feel good". Comme dans un conte de fée moderne, nous voyons notre Solène, personnage principal, découvrir le monde, en quête de son propre destin, à l'instar de la courageuse soeur anonyme citée en exergue ou bien de Blanche, vouant sa vie à l'Armée du salut. le seul soucis c'est qu'en dehors du lieu qui les unit, leur engagement est aux antipodes. Mais Solène, à la fin du récit a trouvé sa voie, et c'est l'essentiel !



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Solène, avocate d'affaire bien typée, défenseuse de vilains fraudeurs fiscaux, tombe en burn-out, et, le temps de se refaire une santé, son psy lui conseille le bénévolat. Elle tergiverse, traîne les pieds et finit par s'engager, contrainte-consentante, comme écrivain(e) publique au Palais des femmes , parce que petite, elle voulait être écrivain (le rapport est lointain, mais bien clair dans sa tête à elle).
Devinez ce qui va arriver... ???... Mais oui, ces femmes en grande précarité vont sauver la pauvre petite riche à la dérive et lui ouvrir les yeux sur la vraie vie…

Comme l'argument est un peu court (et la volonté clairement didactique à travers le romanesque), Laetitia Colombani raconte en parallèle une autre histoire rattachée, celle de Blanche Peyron, qui a créé le palais des femmes entre les deux guerres, dans le Cadre de l'Armée du Salut. Elle semble bien avoir été une personnalité complexe tout à fait passionnante, seulement voilà, je m'en tiens au « elle semble bien » tant est lisse son portrait en petite soldate que rien n'arrête.

Car si les bonnes intentions étaient là, si le projet initial (raconter ce Palais des Femmes dans sa temporalité initiale et actuelle) était séduisant, c'est bien à un ouvrage très scolaire qu'on est confronté. Des caractère exempts de toute surprise, un style journalistique, des pans entiers du roman qui paraissent copiés-collés de wikipedia (vous saurez tout en 10 lignes sur la précarité des femmes, le scandale de l'excision etc...)… le souffle romanesque n'est pas pour moi au rendez-vous. le fait de raconter deux histoires en parallèles, chapitres alternants, mais qui n'ont aucun autre point commun que de tourner autour d'un même lieu n'est pas suffisant pour parler de créativité. Il s'avère qu'un bon sujet ne fait pas forcément un bon livre.

Alors, oui, j'ai appris quelque chose, oui, Blanche Peyron était une sacrée femme, oui, le sort des femmes doit attirer notre attention, mais tout cela est livré d'une façon que j'ai trouvée si lisse et appliquée que je crains de l'oublier bien vite : dommage pour le sujet, tant pis pour le livre.
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J'ai lu il y a peu "Le cerf-volant". Histoire séduisante et intéressante ; mais j'avais été gêné par les style d'écriture ; ce texte m'avait paru plus proche du scenario de film que du roman.
J'ai tenté (et terminé) "Les victorieuses", avec le même sentiment : bonne histoire, qui fait notamment découvrir Blanche Peyron, femme forte oubliée qui a oeuvré pour le bien des femmes SDF au début du 20ème siècle ; L.Colombani lui crée un écho sous la forme d'une femme de notre époque et met en scène différentes femmes malmenées par l'existence dans la société actuelle.
Mais j'ai trouvé la narration trop démonstrative, à la limite de la caricature. Comme dans le "cerf-volant" c'est le mot "squelettique" qui me vient à l'esprit : j'ai bien vu l'armature des histoires, l'armature des personnages, l'armature du style d'écriture ; mais les nuances, les volumes et les rondeurs m'ont manqué....
Je ne tenterai pas "La tresse".
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Il m'est arrivé la même chose avec Victorieuses qu'avec La tresse: une profonde lassitude au bout de seulement quelques pages... Quel dommage! Laetitia Colombani aborde pourtant des sujets intéressants . Solène, avocate confirmée, est en plein burn-out et en total échec sentimental. Suivie par un psy, elle doit, par le biais d'activités thérapeutiques, se réhabituer à une vie professionnelle. C'est ainsi qu'elle exerce une heure par semaine les fonctions d'écrivain public au Palais de l'Armée du Salut. Elle y rencontre des femmes aux détresses diverses et en tire d'une part les leçons nécessaires à son mieux-être et d'autre part des pistes de réflexion pour s'engager dans une démarche plus humaine et plus solidaire. Or, une fois de plus, on a l'impression de se retrouver dans une mauvaise série américaine sponsorisée par Kleenex où le Bien va forcément finir par triompher du Mal! le vocabulaire est mielleux, sirupeux, convenu... Laetitia Colombani est tombée à pieds joints dans le piège qui consiste à exalter la douleur et à conférer une valeur morale supérieure à ces femmes qui souffrent. Une tendance très moderne et hélas contre-productive! Quel dommage de traiter de la sorte un sujet si intéressant. Manque d'ambition littéraire, enchaînements de platitudes, manque de relief... le lecteur est face à de multiples saynètes construites avec une succession de phrases indépendantes dans un style journalistique fragile.Quant à la couverture bonbon acidulé à l'allure de magazine de mode, elle n'aide en rien à prendre le livre au sérieux! le seul intérêt à ce livre est de nous faire découvrir l'Armée du Salut, mouvement solidaire protestant dont Blanche Peyron et son mari Albin ont assuré le développement en France. Blanche Peyron a d'ailleurs fondé le Palais de la femme en 1926, palais où se jouent la plupart des saynètes du livre. Lecture décevante sans aucun intérêt ni intellectuel ni littéraire.
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Une histoire intéressante, essentiellement centrée sur Solène, une avocate de nos jours. Victime d'un burn-out suite au suicide d'un client, elle suit les conseils de son psychiatre et entreprend du bénévolat comme écrivain public dans un centre d'accueil pour femmes. Contre toute attente, elle fera preuve de persévérance pour y trouver sa place, et y trouvera elle-même du réconfort. Parallèlement, on suit l'histoire de Blanche, à partir des années 1925, figure historique, engagée dans l'Armée du Salut et qui créa ce Palais des femmes.
C'est un roman sans prétention qui fait du bien. Et qui honore le travail de l'ombre.
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Roman sur l’ entraide et la solidarité.
Deux histoires en alternance : celle, actuelle, de Solène, avocate en dépression qui veut donner un sens à sa vie et aider les femmes battues ; et la vraie histoire de Blanche Peyron qui a créé il y a un siècle le Palais de la Femme pour accueillir ces femmes en détresse. Solène y devient écrivain public bénévole. Autant le sujet est prenant, la description du travail des Salutistes de l’ Armée (du Salut) intéressante ( qui se douterait que certains leur jetaient des pierres), autant concernant la partie historique, le style est plat comme dans Wikipedia, convenu et prévisible. de plus, le livre commence mal avec la dépression de Solène qui est à mon avis peu crédible ou mal amenée. Au total, j’ ai été extrêmement déçu par cet ouvrage après la lecture de la Tresse que j��vais bien aimé
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