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EAN : 9798440595002
280 pages
Auto édition (29/03/2022)
4.5/5   6 notes
Résumé :
Maurice Loiseau se retrouve au chômage après le dépôt de bilan de l’entreprise familiale au début des années 80. C’est le choc pour toute la famille, comme nous le raconte Tangi, notamment pour ses trois sœurs et lui qui hériteront alors d’un apprenti père au foyer. Au sein d’un environnement familial contraint par le lourd handicap d’Emmanuelle, la cadette, chacun à son niveau fera de son mieux pour contribuer à redresser la barre.

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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Lorsque Tangi Colombel, que je remercie, m'a proposé son livre, j'ai été surprise et attirée par son titre. Cela n'aurait pu être qu'un simple roman autobiographique dans lequel l'auteur, raconte sa vie dans une famille soudée et les multiples aléas lorsque le père perd son emploi. Cela aurait pu, mais ce n'est pas le cas. Car ici, Tangi Colombel en fait autre chose. D'abord par l'humour, ensuite par les mots, les deux, me direz-vous, étant liés.

J'ai apprécié le fait de rester positif à tous moments, cet humour masquant, au fond, une certaine pudeur, et surtout, mettant en relief la place de l'amour dans cette famille à qui rien n'est épargné. Aucun sujet n'est tabou, et surtout pas celui du handicap, d'Alzheimer ou de la dernière demeure… le tout est agrémenté de références télévisuelles, musicales ou culturelles. C'est vraiment très plaisant à lire. Je n'ai pas vu passer les pages.

J'espère qu'il y aura un autre tome comme le laisse entrevoir l'auteur si on le lui réclame !
Lien : https://promenadesculturelle..
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Dans les années quatre-vingt, à Loudéac, Berlureau, le père et Marie-Madeleine, la mère dite Marie Moitié, et leurs quatre enfants, Nolwenn, l'aînée, Emmanuelle, le « bébé », la « fleur différente », Marine et Tangi, le petit dernier et le narrateur par la même occasion, forment une jolie famille, bruyante et chaleureuse. Tout ce petit monde vit heureux et insouciant dans une maison aux murs de granit et au toit d'ardoises dans une propriété spacieuse jusqu'au jour où l'entreprise familiale de pierres tombales où travaille Berlureau doit déposer le bilan. Et là, « une chape de plomb » s'abat sur l'enfance joyeuse de Tangi. le père, devenu chômeur, ne retrouve pas de travail, mais fait contre mauvaise fortune bon coeur en se déclarant « homme au foyer ». La famille commence à tirer le diable par la queue, à voir les factures impayées s'accumuler et à se retrouver avec l'électricité coupée. Cela n'empêche pas Tangi et sa complice Marine de se livrer à toutes sortes de facéties comme grimper sur le toit de la maison pour marcher le long des gouttières ou aller nuitamment dans le cimetière pour y fouiner dans un vieux caveau…
« La Saint Tous là » est un charmant récit autobiographique qui ne peut laisser personne indifférent. le jeune Tangi grandit au sein d'une famille formidable, chaleureuse, résiliente, attachante, ouverte aux autres. Chez les Loiseau, la porte est toujours ouverte et les éclopés de la vie y séjournent volontiers pour y reprendre des forces. On a peu, mais on partage. On n'a pas beaucoup de sous, mais on fourmille d'idées pour s'en sortir, comme collecter des centaines de bouteilles vides pour récupérer l'argent de la consigne. Tangi, huit ans, rêve de passer à « l'Ecole des Fans » la célèbre émission télé de Jacques Martin. Il s'imagine déjà brûler les planches comme acteur ou comme chanteur, ce qu'il réalisera plus tard, de l'autre côté de l'Atlantique. On a dit qu'on ne pouvait pas faire de bonne littérature avec de bons sentiments. Tangi Colombel a fait mentir l'adage, car il a su trouver un ton léger, un brin décalé, un style fluide et agréable plein d'expressions truculentes, de néologismes amusants et de trouvailles lexicales (« carlingue branzigueulante », « faire du tarapompon », « trichobézoards de chats », etc.) pimentées de quelques mots de breton heureusement traduits en bas de page. Il a su trouver les mots « bleus » pour parler d'Emmanuelle, sa soeur handicapée mentale dans un chapitre particulièrement touchant. Rien que pour ce passage (et pour tout le reste d'ailleurs), il faut absolument lire ce livre plein d'émotion, de pudeur, de franchise, d'honnêteté et de tendresse. Ça fait un bien fou en ces temps sinistres !
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Je ne me souviens plus comment ce livre est arrivé dans ma pile de livres, quoiqu'il en soit c'est par une journée pluvieuse de début de printemps que je me suis plongée dans cette ”autobiographie romancée” du breton Tangi Colombel. Je sortais du ”Silence d'Isra”. Autre tonalité et autre culture. Ce fut un changement radical et bienfaisant. Il s'agit aussi d'une histoire familiale, mais, ici, enracinée dans le terroir breton et ses traditions. Une famille avec ses hauts et ses bas, ses joies et ses peines, ses difficultés et ses trouvailles, le tout vécu avec courage et altruisme, le tout narré avec une faconde joyeuse et intarissable. le lecteur y trouve son compte d'optimisme, même si la situation n'est pas toujours rose, loin de là. Mais l'enfance a souvent ce regard espiègle et poétique qui colore la vie, la rend belle, malgré tout, et laisse des souvenirs impérissables. Tangi Loiseau, alias Colombel, se souvient et raconte avec brio et humour. le langage est imagé, les réparties savoureuses. Les jeux de mots pleuvent, façon délicate de contenir les émotions. Ce livre est un rayon de soleil.
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La Saint Tous là, du breton Tangi Colombel.

Oui, je précise Breton, car ce sont les racines de cet auteur qui ont maintenant traversées l Atlantique pour s'ancrer en Floride. Une belle ascension que son autobiographie nous permet de suivre, de sa vie de petit garçon à celle d'homme accompli.

Je lis rarement ce type de livre mais celui-ci me faisait de l'oeil de part la luminosité de sa couverture et la sympathie que dégage son auteur. Hop, on se plonge dans les pages que l on tourne comme si Tangi nous les narrait en face à face, un verre d'hydromel à la main 😉.

Tangi, ce garçon des années 80, issu d une famille unie, aimante et tolérante, nous dépeint son quotidien avec des souvenirs personnels, des anecdotes, tout en légèreté, avec humour et parfois un langage bien de chez lui. La vie n'a pas toujours été clémente, et la cuiller en argent a oublié de passer la porte de sa maisonnée d enfant.

Sans langue de bois, l'auteur nous parle également de la maladie, qui frappe les gens que l'on aime, sans que l'on ne comprenne pourquoi. Une injustice. Il faut l'assumer, s'adapter et continuer à vivre avec, de son mieux. Oubliez le pathos, l'auteur diffuse sa positivité même dans les épreuves les plus difficiles.

Les références culturelles sont nombreuses, sur plusieurs décennies, il y a en a pour tout le monde et pour tous les goûts. L'auteur nous transmet l'envie de réaliser quelques uns de nos rêves, comme il a si bien su le faire pour lui.

Vous l'aurez compris, pour les amateurs d autobiographie, pour mieux connaître Tangi Colombel, ou simplement pour passer un bon moment de lecture, munissez-vous de « La Saint Tous là ».

« Dieu sait qu'à l'adolescence, je jurais de ne pas leur ressembler. Cependant, on n'échappe pas à ses racines. »
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Aller, je me lance.
Que dire de ce livre que j'ai acheté sans aucune conviction sinon que de suivre le conseil d'un ami qui connaissait bien l'auteur et par le fait que l'histoire se situe là où je travaille.
Mais quelle belle surprise.
Je me suis laissée emportée par le deal déjà de me prendre en photo avec le livre avec pour but un lieu qui exprime une anecdote pour l'auteur. j'ai dû aussi mener l'enquète pour retrouver la rue et la maison de famille. Tangi ayant changé le nom de la rue pour la tranquillité des nouveaux propriétaires.
J'ai donc pris contact avec Tangi via les réseaux sociaux et s'en est suivi un long dialogue entre nous tout le long de la lecture de son livre.
je lui rendais compte de mon ressenti quotidiennement.
j 'ai vraiment aimé cette relation qui a donné un toute autre vision de l'histoire qui il faut le dire me collait aussi à la peau. tant de similitude entre nos familles à cette époque.
c'est vraiment une leçon de vie où même dans la misère ils trouvaient le moyen d'en rire et de profiter. Belle leçon de vie et de bienveillance.
Ce livre nous transporte vraiment dans une famille unie mais surtout loufoque ou on passe plus de temps à rire qu'à s'apitoyer sur son sort.
Si vous souhaiter passer un bon moment, n'hésitez plus.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Emmanuelle, Dieu parmi nous, un choix de prénom délibéré de la part du couple, afin de te donner une chance. À défaut d’en avoir eu, tu en as représenté une pour nous. Alors, oui, comment ne pas t’aimer ? J’aurais souhaité te le dire de vive voix. J’aurais adoré converser intelligemment en ta compagnie. J’espère qu’au paradis, tu es désormais bilingue et que tu comprends mes mots, enfin.
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Je suis breton ! M’écrié-je et les ténèbres répondent : « les poissons de la mer parlent breton.
(Jack Kérouak)
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La méchanceté ne possède pas de date de péremption.
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Les belles promesses rendent les couillons joyeux .
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