Un drôle d'objet que
La Totale, ce roman écrit à 4 mains dont celle d'un prix Renaudot.
Paul, Bruno, Bernard et François se retrouvent après 40 ans de séparation. Aujourd'hui ils se racontent, se souviennent de leurs illusions d'alors, de ce temps où « Quand on ne joue pas au rugby, quand on ne pose pas pour une photo, on parle sans calcul, on fume sans filtre, on baise sans capote, on roule sans ceinture… », de leur amitié indestructible – le croyaient-ils -, de la liesse d'une victoire sportive et du drame à l'origine de leur éloignement.
Aujourd'hui narrateurs, ils nous entraînent dans une seule et même histoire ni tout à fait la même ni tout à fait une autre. Où s'entremêlent mélancolie et humour, non-dits et révélations, nostalgie et scènes épiques rugbystiques et alcoolisées, regret du passé et espoir ou peur d'un futur.
Un roman qui renvoie à ses propres interrogations sur la vie et le temps qui passe.
Quatre styles soignés, ciselés et denses qui offrent un réel plaisir au lecteur.
Un roman à découvrir. Inutile d'être fan de rugby pour l'aimer. Un roman difficile à quitter, un roman qui, si les auteurs s'en sentaient le courage, demanderait une suite. Que veut Camille ?