Deux secondes en moins

« Lorsqu'une porte du bonheur se ferme, une autre s'ouvre. Mais parfois on observe si longtemps celle qui est fermée qu'on ne voit pas celle qui vient de s'ouvrir à nous. »

Voici une des phrases tirée de Deux secondes en moins qui me pousse à vous présenter ce livre de Marie Colot et Nancy Guilbert. Plus que tout autre, il aborde le thème de l'espoir face aux difficultés de la vie.
Déjà, le titre est très attirant, il évoque les dangers de la vie, la souffrance et il montre que tout peut basculer en peu de temps.
Ce que j'aime aussi, c'est la façon dont le livre est organisé ; cela fait naître du suspense. Quand je le lisais, j'avais envie de connaître la suite mais l'histoire changeait de narrateur. C'est pour cela que je n'arrivais pas à m'en détacher.
Cette organisation est aussi très enrichissante car Rhéa et Igor racontent tour à tour leur vision de la vie, leurs sentiments. Ils nous dévoilent ce qu'ils pensent de l'autre, sans jamais oser se le dire en face.

Et puis, certains passages sont très bien écrits, surtout ceux de Rhéa qui sont très émouvants grâce aux lettres qu'elle écrit à Alex. Je me sentais très triste quand je les lisais. Voici une phrase qui montre qu'il faut toujours y croire, même si on n'a plus d'espoir :
« Alex, ne m'en veux pas, une nouvelle porte est devant moi et j'ai la main sur la poignée. »
Cette phrase que Rhéa a écrite m'a beaucoup touchée, car elle laisse son passé derrière elle, tout en continuant à penser à Alex.
Elle nous touche avec ses mots, elle nous émeut par sa sensibilité.
Igor, lui, montre ses moments de colère quand on veut lui faire rencontrer une nouvelle personne.

Mais ce n'est pas tout, ce qui m'a plu encore, c'est que l'humour est très présent. Par exemple, Rhéa : « Je ne suis plus une ado, je suis une vieille mamie qui boit du thé. »
La partie où Igor va chez la psy est assez amusante aussi, car cette dernière suit le parcours d'Igor, comme si c'était une série télévisée : « On dirait que ma psy attend avec impatience le prochain épisode. »

Aussi, j'ai adoré le fait que la passion pour le piano a réuni Rhéa et Igor. Comme quoi, il ne faut jamais abandonner nos rêves, nos passions. Sans cet instrument, ils ne se seraient probablement jamais rencontrés. Leur amitié les a fait sortir de leur isolement car cela leur a permis de se parler, de se changer les idées, de se dévoiler, de ne plus se morfondre et d'envisager l'avenir.

Enfin, le passage que j'ai préféré dans ce livre, c'est ce haïku qui est révélateur et essentiel :

« le chagrin de sang
S'efface. Une fantaisie
Aux notes de thé. »

J'ai compris que la tristesse de Rhéa disparaît grâce aux notes de piano de la fantaisie de Schubert et au thé. J'adore le fait qu'avec ce poème, elle termine sur une note positive.
Bref, je trouve que cette histoire est merveilleuse car elle finit bien contrairement à d'autres romans !

« Comme quoi, d'un chagrin peuvent sortir des merveilles. »