Angelina est une jeune fille qui se voit attribuer le surnom de Burger à cause de son embonpoint. Elle subit de nombreuses critiques de ses camarades mais ne se laisse pas abattre. Grâce à son caractère joyeux, elle se fait une vraie bande de copains. Suite à un accident, elle tombe dans le coma. Ses amis vont la soutenir sur son lit d'hôpital en espérant qu'elle se réveille très vite.
J'ai beaucoup aimé ce petit roman qui a suscité chez moi différentes émotions telles que la colère et l'empathie. En effet, certains adolescents sont exécrables avec Angélina et m'ont bien énervé. Finalement, l'accident de la jeune fille va provoquer une réaction positive même chez les plus égoïstes. En parallèle de la prise de conscience de ses camarades, on sent qu'Angélina s'accroche et tous gardent espoir et ne dit-on pas que « l'espoir fait vivre ». C'est un roman à conseiller et peut être aussi à accompagner d'une réflexion.
fah-mtcy
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En voilà un roman qui dérange. Les personnages commencent tous par nous être détestables, et n'étaient le ton piquant et les changements de rythme induits par l'aspect chorale du texte, je crois que je leur aurais claqué la page au nez !
Mais quelle erreur j'aurais commise ! Car sous couvert de langues bien acérées, de vacheries ininterrompues et de mesquineries difficiles à avaler, on découvre une kyrielle d'enfants tous plus attachants les uns que les autres, avec leurs fêlures, leurs espoirs, leurs non-dits.
L'histoire s'articule autour de la grossophobie, du rejet immédiat et cruel d'une enfant auto-surnommée Burger qui résiste avec joie et bonhomie à ces vagues nauséabondes. Est-ce réel, souffre-t-elle sous cette façade de détachement ? Ces petites phrases en fin de chapitres qui nous laissent entendre qu'un drame se prépare sont-elles là pour nous faire comprendre, à nous les lecteurs, l'importance de regarder derrière les apparences ? Oui, aussi, mais pas seulement. Car elle est solide Burger, elle est forte de cet amour familial reçu depuis toujours. Elle les impressionne Burger, elle les subjugue, elle les nourrit finalement les enfants de cette institution sélecte, desséchés de ne pas être aimés et entourés, mais gardés et accompagnés par du personnel impersonnel.
Bref une belle lecture à partager pour lever les a priori, montrer le cheminement du harcèlement, ouvrir le dialogue.
Un seul bémol au final, j'ai trouvé l'élocution, les pensées et raisonnements des enfants très bons mais un poil trop avancés pour des primaires. Ce petit manque de cohérence à mes yeux m'empêche de mettre 5 étoiles.
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Angelina est nouvelle dans ce collège, drôle et sympathique, rapidement on l'appelle Burger ou Miss Calories à cause de ses kilos en trop. Mais elle ne manque pas de ressources ou de franc parler pour créer rapidement des liens. Il y Violaine, la fille du directeur qui n'accepte pas qu'on lui vole la vedette. Et puis il y a ses cours de natation, cauchemars de tous. Angelina s'accroche et s'entraîne même après les cours, jusqu'au jour où l'accident arrive...
Un roman pour nos adolescents qui oscillent : entre la peur d'être différent et l'envie d'être unique, entre la peur de grandir et l'envie d'être grand. Une écriture brève, simple et percutante pour un récit tout en finesse. A lire !
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Un roman choral qui finit par transformer la fragilité en solidité, les caractères hésitants ou bloqués en décisions réfléchies. Un roman d'apprentissage.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Avec son rire gras et son joli visage rond, ce qui m’insupportait le plus, c’était son éternel sourire. Miss Calories n’avait pas l’air heureux, elle l’était vraiment. C’est un défaut XXl. Tous les crétins du Sacré-Cœur de Sainte-Marie de la Providence ont un précieux point commun : une vie sinistre d’enfants gâtés avec parents séparés, père absent ou mère dépressive. Cette mau- viette d’Iris cumule d’ailleurs les trois.
Il n’avait pas tort. À force de se moquer de son gabarit, on ne s’était pas aperçus à quel point elle était jolie. Burger avait de longs cheveux bouclés et scintillants, des yeux bruns rieurs, un petit nez parfait et des lèvres en cœur.
Malgré tout, on a continué à la traiter de grosse parce que c’était la vérité. la fameuse qui sort de la bouche des enfants. Dans la nôtre, désormais, c’était un mot doux. Presque un compliment.
Le 30 avril 1954, Marilyn Monroe posait en bikini doré sur le plongeoir de l'hôtel Roosevelt à Los Angeles. Au bord de la piscine, des dizaines de journalistes conquis depuis longtemps par ses charmes prenaient des photos à en avoir de sacrées crampes aux doigts.
Exactement soixante ans plus tard, la bretelle de mon maillot rose à pois blancs a rendu l'âme au beau milieu du bassin de natation du Sacré-Coeur, devant toute ma classe qui a pété de rire à en transformer la piscine en Jacuzzi.
Burger avait les yeux fermés et la bouche couleur schtroumpfette. Ces tons allaient étonnamment bien à sa jolie bouille. J'avais l'impression qu'elle souriait. Proche de la mort, Burger restait la personne la plus vivante que je connaisse.
Burger, moi, je suis la seule à ne pas l’appeler de la sorte. Je décide toujours à la place des autres et personne ne change mes habitudes. J’ai opté pour Miss Calories, plus élégant.
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